Mercredi 14 Septembre 1904
e< fytimes le A'(
Année 89 N" 3879
Listes Electorates
Dimanche 2S Septembre
La sécurité des campagnes
L'école du Crime
Le Saint-Siége
et 1'AlIemagne
bureaux
bcurre,
'a bonne
poste du rcyaume.
Le
Ic jO'ORNAL D'YPRKS parait le Mercredi ei le Samedi.
prix de 1'abonnement, payable par anticipation, est de 5
>ur tout le pays pour l'étranger le port en sus.
abonneraênts 'sont d'un an et se régularissent tin Déoembre.
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Four les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'ariresser a
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Avis important
Les listes électoraies viennent de
parsitre.
Le dernier délai pour réclamer de-
vant l'autoriié commurale expirant
le 31 octobre prochain, les éli-cteurs
qui n'auraicnt pis été inscrits ou qui
r.e figureraientpas sur les listes électo
raies avcc !e nombre de vetes auquel
iis ont droit, sont invités, rnunis de
leurs pieces justificati'ves, a s'a dresser
sai s re'ard au bureau de 1'as.sociation
catholique et constitutionnelle de
!'arrondis:ement d'Yprcs, au Leicle
catholique ruedeMenin.
L' s bureaux sont ouverts tous les
jours de la semaine, de 9 heures a
midi et de 2 a 6 heures de relevée.
sur la revision d'un tarif douanier,
sur Pabus des expropriations par
zones, e!c. sans voir évoquer le peril
clerical» et sans entendre alléguer la
néc^ssifé de suivre le glorie ux exem-
ple de la France républicaioe dans
a 5 1/2 beures
Concert au Cercle Catholique par
Fanfare Royale et i'Orphéon.
la
Nous avons, dans uri récent article,
fait ressorfir i'inscetmfé qui règne
dans nos campagnes et nous en avons
cooclu q u'il y avait Sicu de ren (nicer
ou même de réorganiser ia police
rurale.
Ce n'est pas seulement notre avis
c'est. celui de boü nombre de magis
trals, de propriétaires campagnards,
appartenant aux opinions les plu.-»
différentes. II nous a paru que, dans
ces conditions, d n'était peut-être pas
difficile d'abontir a un accord qui ren-
drait possible la réforme désirée.
Que 'épond la Gazette a rios oLser-
vations
Ellene les coutr.edit pas, mais elle
sen fait une arme contre ies gendar
mes, les cures et les convents qui
n'ont pas su, d'après elle, prdvenir
la deplorable situation que m us
avions sigoalée.
Cette élroitesse d'esprit, cette manie
de ramener syslém diquement I'au-
ticléricolisme une question d ordre
puremerR administratif, fioiront par
rend re impossible toute discussion
sérieuse sur un sujet d. interêt com-
mun. Nos adversaires sont lis done
hantcs par une idee fixe a loquelle
sa lutle contre i'Egiise.
Commeneous par remarquer, a
propos de la question qui nous occu-
pe, que ies gendarmes rcmplisseut
généraiement bien leur devoir, y.ie le
clergé fait le sien, et qu'en tout eeci
ies convents n'ont d'autre iitlérêl que
celui de no pas étre crochetés par des
combistes, trop zélés, operant sans
mandat officiei.
On nous accordera bien aossi que
les maraudeurs, les braconniers, les
vagabonds sont des }>aroissiens peu
édifiaots et qu'on les rencontre, plutót
dans les cabarets borgnes qu'au pr one
do nos cures de village.
Si nous voulions suivre la Gazette
sur le terrain oü il lui plait de porter
ie débat, ii nous serait facile de lui
répondre que certaines depredations
rurales se ratlachent a une conception,
plulót sociaiiste, du droit de propriété,
et que les voleurs d'église, par exern-
pie, n'ont peut-être d'autre tort que'de
professor des opinions c'uu libéralisme
trop avancé en matière de «temporel
du culte.»
Mais iaissonsces misères!... Elles
sont absolument déplacées, nous le
répétous, dans in débat oü i'intérêt
general est en cause et qui demande a
être abordé sérieusement.
La situation que uous avons signa-
iée n'est, d'ailleurs, pas exclusivement
propre a la Belgique. Elle se produit
en d'autres pays encore, avec des
caractères fréq imminent,beaucouppüis
graves que chez nous. G'est le cas
notamment pour la France oil i'on se
plaint généraiement du défaut de
police dans ies campagnes.Les exploits
des «chemineaux» y sont quotidien-
r.ement dénoucés en lermes alarmanls
par ies journaux, mais, jusqu a pré-
a l'armée de rodeurs et de malandrms
qui infeste une trop grande partie de
nos campagnes.
Finalement, que demandons-nous
dans un but qui, nous ue saurions
assez Ie redire, intéresse tout le pays
11 n'y a pas de vilte oü la police pré
ven ive ou repressive n'ait été, durant
c-.'S dernières années, considérable-
ment renforcée. Eri bien nous expri-
mons tout simplementle vceu que les
habitants des cam] agnes soient, daus
la mesure du possible, aussi efficace-
merit. p-o'égés que les habitants des
villes. Grace a la facilité des commu
nications, au déplacement de certaines
industries, au développement considé
rable du vagabondage, les conditions
de la vie rurale se sont peut-être plus
profondément modïfiées, depuis un
demi-siècle, daus certaines communes
du plat pays que les conditions de
['existence citadine. Cette transforma
tion mérite d'éveiller la soilicitude des
auloiités et elle appelle, de leur part,
un supplément de protection dont les
appréciateurs les pins optimistes ne
peuvent méconnaitre ia uécessité.
Voila toute ia question Les curés
n'ont riea a y voir, mais nos gouver-
nauls, nos législateurs.nos magistrats,
nos administrateurs provinciaux et
comtnunaux ferment trés bien de sen
oecuper sans retard.
niers vestiges d'idées religieuses et qu'il n'y
aura plus ni notion de la responsabilité mo
rale ni crainte d'un inévitable chatiment.
Ce qu'il convient de bien remarquer, c'est
que la progression de la criminalité juvénile
a exactement suivi celle de la la'icité scolaire
Dès que les premiers effets des lois Ferry
ont pu se faire sentir, c'est-a-dire dès que les
jeunes élèves des écoles sans Dieu sont arri
vés a l'age adulte, le nombre des criminels
précoces a recu cette augmentation ascen-
dante qui en quelques années, l'a porté au
sextuple.
Ainsi la statistique criminelle démontre
que lecole athée est la grande pourvoyeuse
des tribunaux ccrrectionnels et des Cours
d'assises, l'école du crime.
!s reviennent
regions qui en se rul
gnees
toujours, meme nes
blent le plus éloi-
On ne pourra bientöt plus
raisonner sur Ie iracé d'un chemin de
fer, sur l'aménagement d'un por',
sur 1c creusement d'un canal, sur la
construction d'un grandédifice public,
De la Gazette de France
La statistique criminelle nous apprend que
la criminalité juvénile poursuit, depuis quel
ques années une marche toujours ascendante.
En treize ans, de 1888 a 1900, elle a passé
du nombre 20 au nombre 140. Et, depuis, elle
ne cesse d'augmenter encore.
Interrogé par un collaborateur de 1'Eclair,
un ancien magistrat, démissionnaire pour cau
ses politiques, attribue cette inquiétante pro
gression a la liberté assurée par la Républi-
que de la morale indépendante, a tous les
vices, a tous les dévergondages, a toutes les
perversités délivrés du frein religieux, et dont
sent, les organes les plus ingéüieux de lecole athe'e s'est faite la complice
la iibre pensee francaise n'ont point j A coté de ce venin üui empoisonne les
L jeunes generations, dit-il, y a t-il du moins
un contre-poison sérieux Aucun, il règne
un vent de scepticisme et sous couleur de
paradoxe, une absence générale de moralité.
Les croyances spiritualistes n'étaient pas sans
efficacité pour retarder l'éclosion de la mé-
chanceté et du vice. N'a-t-on pas dit de la
religion que c'était un admirable système de
compression des mauvais instincts de l'hom-
me
Or, des croyances anciennes que subsiste J
t-il Peu de chose, et ce peu qui reste en- j
core, les hommes qui détiennent le pouvoir j
n'ont qu'une idéé, c'est de 1 abolir compléte-
ment. lis verront le résultat de leurs efforts
songé a en faire remontsr la respon- 1
sabilité a la maréchaussée, aux curés
ei aux congregations religieuses,
d'ailleurs supprimées.
II est iujuste eu outre, nous tenons j
a l'ajouter, de mettre en cause, a pro
pos de nos remarques sur la police
rurale, «la morahté de nos campagnes
bien peasantes.» La plupart des déiiis
ruraux commis daus nos
pour auteurs des iudividus
a la localité. Ne pas oubiier, non plus,
villages ont
etraugers
que la lie des graildes viiies et de leurs j et quelles passions se donneront librement
faubourgs fournit un ample contingent l carrière lorsqu ils auront supprimé les der-
Le Journal des Dèbats regoit de Rome une
correspondance politique dom il tious pandt
intéressant de reproduire, litre de rensei-
gnemetits, le fragment que voici
Le rapprochement qui s'est opéré entre
l'Allemagne et le Vatican ne date pas d'au-
jourd'hui. Que le récent cor.flit ait eu pour
effet de le rendre plus étroit, c'est assez
vraisemblable, Depuis quelques années,l'em-
pereur Guillaume n'a pas laissé passer une
occasion de manifester sa bienveillance pour
I'Egiise catholiqua et son attachemect au
Saint-Siége: et il n'aura oerles pas négligé
cello-lbOn se souvient encore ici de la vi
site solennelle qu'il rendit Léon XIII,
comme aussi des allées et venues plus mysté-
rieuses du maréchal de Waldersee aulour
du Vatican.
L'empereur Guillaume compte h l'imérieur
du Sacré Collége et la cour pontificale des
amis nombreux, dévoués et fort écouiés.Les
mesures bienveillantes et jusiement libérales
j qu'd a prises en faveur des catholiqm s alle-
raaeds lui avaient valu, de la part de Léon
1 XIII. une reconnaissance méritée. Quelques
sei viess diplomaiiques habilement et disurè-
j tement rendus au Saint-Siége, par iVntremLe
j du gouvernement irnpéri. I, ont achevé de
gageer li Guillaume 11 non pas seulement la
i racounaissance, mais la sympathie de PieX.
Réeemmcnt encore, leurs deux noms se
trouvaient réutiis, non sars intention, dans
l'adresse rédigéo par les catholiques d'Alie-
I magne réunis au Gongrès de Riusbcnne.
Ce manifeste contenait, h có de ia pro-
testation tradiiionnelle cor Que cette fois
en termes assez modérés contre la situa
tion faite au Souveraic-Pontife par le gou
vernement italien, un hommage de recon
naissance li l'empereur enfin, par une flat-
terie indirecte, mais d'un imroanquable et
puissant effet, les congressistes émettaient le
voeu de tenir a Strasbourg leur prochaine
réunion. Après une Faculté allemande de
théologie catholique, prix de nombreux
efforts et de longues 1 égociations avecRome,
Guillaume II pourrait done voir en Alsace,
sur la terre conquise, une assemblée géné
rale des catholiques allemands, dont l'indé-
pendaoce et la iibre organisation s'oppose-
raient ainsi de plus prés la condition
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