ORGANE
CATHOLIQUE
DE L'ARRONDISS
Demain Dimanche 25 Septembre
CROISADE DES ENFANTS
Les Prussiens sont la
TELEPHONE 52
GRANDE SEANCE DRAMATIQUE
Samedi 24 Septembre 1904
10 centimes le N°
Annéi 39 N° 3882
Deux pieces seront représentées
DEMAlH DIMANCHE 25 SEPTEMBRE
au jardin du Cercle Catholique
Listes Électorales
Ces bons catholiques
La fin du Kulturkampf Suisse
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a 7 heures precises du soir
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DRAME HIST0R1QUE EN 4 ACTES
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Oo peul se procurer chez MCallcwaert-De Meulenacrc
ades cartes pour 1" place a 1 fr. Ces cartes donnent droit a 4 numero
pour place réservée.
b) des cartes d'entrée de 50 centimes pour 2e place.
Les cartes pour 3® place a 20 c.seront en vente pour les membres de la Garde
Catholique au Volkshuis, Dimanche de 41 h. a midi et le soir a I entree
^0 lsi salle.
Les cartes seiont rigoureusement exigées a l'entrde de la salle.
Le plan de la salle est a consulter chez le même éditeur.
a 5 heures
pour les membres et leur familie.
Avis important
Les listes électorales viennent de
parsitre.
Le dernier délai pour réclamer de-
vant l'autorité communale expirant
le 31 octobre prochain, les électeurs
qui n'auraient pas été inscrits ou qui
ne figureraientpas sur leslistes électo
rales avec le nombrc de votes auquel
ils ont droit, sont invités, munis de
leurs pièces justificatives, k s'adresser
sat s re'ard au bureau de l'association
catholique et constitutionnelle de
l'arrondissement d'Ypres, au Lercle
catholique rue de Menin.
L s bureaux sont ouverts tous les
jours de la semaine, de 9 heures a
midi et de 2 a 6 heures de relevée.
C'était en mat 1883, de passage a
Paris, nous nous étioos rendus, Mon
sieur l'abbé M. et mot a une réunion
littéraire.
Par mi les orateurs distingués qui
s'y firent entendre se trouva un petit
hommeassezeros, d'une physionomie
typique. Son masque était surtout
caractérisé par un nez aquilin proé-
minent qui semblait pénétrer dans
l'os frontal par un sillon vertical et
profond sur lequel, venaient en fa-
laises, comme sur un ravin, deux
éDormes sourcils surplombants qui
protégeaient dans des orbites ombra-
gées et caverneuscs deux yeux étin.
celants comme des phares.
Fa voix était un peu sifHante mais
vive, incisive et parfois tonnante
comme la foudre qui éclate.
Son geste, sobre dans rensemble,
s'animait tout-a coup, suivait le feu
de la pensée et frappait son verbe
ouï ainsi que le pilon bat le métal
pour graver l'erapreinte incffagable.
Parmi les excel lentes cboses qu'il
nous transmit, il en est une, que les
circonstances actuelles font revivre
en ma mémoire avec une acuité sur-
prenante.
«Certes, Messieurs, dit il, vous vous
reprocheriez amèrement d'avoir
creusé, ne fut-ce que d'une pelletéo,
la fosse oü peut sombrer la liberté ft
la foi; et pourtant, sans étre prophéte,
ie puis vous assurer que vos rivalités
et vos dissentiments futiles sont la
bêche et la pioche, qui préparent le
goufïre oü vous périrez peut-être
vous mêmes avec la civilisation
chrétienne dont vous vous honorez
d'etre les conservateurs».
C'est a cette époque la, qu'en eff t,
la lutte était hérissée de diffioulfés
inhérentes aux susceptibilités des
perse nnages autoritaires trop enti-
chés de leurs conceptions ou de leur
propre valeur.
La division se mit de plus en plus
dans les rangs de ces bons catholiques,
incapables de sacrifier, aux grands
devoirs, leurs vanités personnelles et
d'immoler, a la salutaire discipline,
leurs vues mesquines et leurs vindi-
catives antipathies.
L'abimes'est creusérapidement; on
en agérai. Mais on n'a pas su encore
anêter les coups de pioche, et i'uni-
on, i'entente, la concorde, fruits du
sacrifice, son' encore loin, bien loin
dans lessphères ii certaines et nébu
leuses de l'avenir.
Vingt ans se sont écoulés sans que
!es maux, a chaque élection, aggra-
vés, aient, assagi ce peuple égoïste,
engoué follement de son indépendan
ce individuelle. Vingt ans dé déché-
ance continue et d'asservissement
progressif ne lui ont pas suggéré
Ivbèissance volontaire a des chefs
librement choisis pour le meoer a la
revendication des libertés perdues.
On écrit, on parle, on s'agite pour
tant beaucoup, dans tous les camps
mais on oublie ie principal: on n'obéit
pas.
Obéir, c'est s'incliner chrétienne-
ment, c'est faire acte de soumission
commeJésusqui est venuici bas faire
la volonté de son Père et non la
sienne. Obéir, c'est abdiquer ses vues
personnelles quand l'autorité caoisie
juge qu'eltes sont préjudiciables au
bien général. Obéir c'est marcher
quand l'enthousiasmc n'y est pas;
c'est s'arrêter quand l'ardeur empor-
te. Obéir, c'est s'oublier pour ne voir
que le résultat final, souhaité et
voulu pour le bonheur de tous.
Un bon catholique doit savoir faire
des actes d'obéissarc\ volontaire-
ment, spontanément et même volon-
tiers.
Qui, parmi nos beiges catholiques,
voudrait done faire le jeu des enne-
rais de la foi et de la liberté sur ia
quesiion du langage. Ne sert-on pas
Dieu et Ia Patrie dans toutes les
lapgues Les martyrs n'étaient pas
tous romsins! Les missionnaires ne
sont pas tous flamandsEt pour
aimer leur pays et son indé^endance
ii n'y a pas seulement que les d'Arte-
aelde, il y a aussi les Guillaume Teil,
les Jeanne d'Arc et autres.
Verrons nous done sur cette puérile
question s'opérer une scission malheu-
reuse capable d'affiiólir le parti catho
lique? Aurons nous la douleur de
voir en Belgique l'ennemi se rire de
nos disputes et recueiilir nos dépouil-
les, comme, hélas, cela se fait en
France.
Soyez plus sages que vo6 voisins du
sud, chers flamingants, et, sans rien
perdre de votre amour enthousiaste
pour la langue de vos pères, sachez
faire le sacrifice opportun et néces
saire qu'attend de votre clairvoyante
sagacité le bien général de Ia foi et de
la Patrie.
Les journaux suisses, l'autre jour, nous
ont apporté du canton de Berne une excel
lente nouvelle que nous avons brièvement
reproduite.
On se souvient que, dans ce canton, un
décret du 9 avril 1874, pris au cours de la
guerre au catholicisme, déguisée sous le
nom de Kulturkampf, avait remanie' les
circonscriptions paroissiales en supprimant
un grand nombre de paroisses du Jura ber-
nois.
Les catholiques de cette région, aidés
de leurs députés au Grand Conseil, n avaient
I cessé, depuis trente ans, de faire entendre
leurs revendications contre un état de cho-
ses qui violait les droits de leurs conscien
ces et qui, en outre, avait constitué une
veritable spoliation.
Un nouveau décret, préparé par la direc
tion de3 cultes de ce canton, abroge le dé
cret de 1874, et rétablit toutes les ancien
nes paroisse3, au nombre de 79, en dóci-
dant que chacune reprendra, autant que
possible, les biens dont elle avait la pro-
priété avant cette époque, et que les com
munes metiront, comme alors, a la disposi
tion du curé et de sou vicaire, une maison
d'habitation et le bois nécessaire a leur
usage.