GHROMQUE YPROISE
La Laïcité intégrale
Au Cercle Catholique
Au Volkshuis
Distribution de prix
Les pensions a (55 ans
Payement des salaires.
Actes officiels
Tour EnPanfcs, Coiivalescents^VieilH
Pélerinage
Faits divers
Mardi matin a partir de neuf heures, sous
la surveillance de la police municipale, les
expulsés purent rentrer individuellement
dans l'immeuble pour y reprendre leurs ob-
jets personnels livres, vêtements et meu-
bles.
Les religieuses au nombre de dix, avaient
couché la veille au soir a l'hotel Saint-Nico
las elles envoyèrent des commissionnaires
pour prendre leurs malles, mais 1 entrée de
l'établissement fut refusée a ces tiers, et les
pauvres femmes durent venir elles-mêmes,
une a une, chercher leur maigre bagage
sous l'oeil moqueur et arrogant des policiers.
On voulait que fut complet leur calvaire
L'émotion est trés vive a Melun, surtout
a cause de la facon brutale et odieuse dont il
est procédé a la fermeture du collége.
Le motif apparait clair a tous, ce n'est pas
un arrêt de justice qu'on a exécuté hier, mais
la vengeance personnelle de la municipalité
franc-maconne contre un établissement oü
l'on s'efforce d'opposer au socialisme en hon-
neur dans le collége officiel,un enseignement
qui fait des Francais patriotes et des hommes
a l'esprit libéral.
M. Ferdinand Buisson est intarissable.
Vertement rabroué par M. Goblet, il répond
a son contradicteur par un article de la Re
vue politique et parlementaire qu'il inti
tule la Laïcité intégrale. Jeneconnais rien
de plus prétentieusement, de plus calmement
cynique que eet exposé de l'avenir qu'on nous
réserve. Ce qu'il veut, c'est fEtat sans Dieu
les hommes faisant leur vie entre hommes
(comma M. Cardinal) 11 s'apercoit bien,
sans doute, qu'on moleste ainsi notamment
des centaines de congre'gations de femmes
trés respectables et trés respectées b. II le
ragrette certainement, mais il n'y peut rien.
Ce fougueux amant de la liberté pure et
simple se tire d'affaire par une pirouette la
congregation n'est pas susceptible d'etre régie
par le droit commun. Et c'est tout.
II n'aura de cesse qu'il n'ait fait compléte-
ment supprimer tous les noviciats encore
sauvegardés par l'amendement Leygues,
qu'on appelle «l'amendement perfideuAlois
seulement la congrégation aura vécu, ce qui
est de primordiale importance. II faut qu'elle
n'ait plus un homme, plus un sou, plus une
pierre, afin qu'elle soit bien morte Et vous
entendez bien que tout cela se débite au nom
de la liberté
Le spectacle que donne la France, écrit
M. Buisson, est aussi clair qu'il est impo
sant! b Je le crois bien Victime de la han-
tise anticle'ricale, elle laisse désorganiser son
armée, sa marine, elle réchauffe avec amour
le serpent socialiste qui peut la broyer dans
un acces d'internationalismeelle abandonne,
en Orient et dans le Levant, le merveilleux
levier que lui donnait le protectorat, puis-
qu'elle coupe les mains qui le faisaient mou-
voir. Tout cela est devenu secondaire aux
yeux de M. Buisson; il n'a de pensée que
pour chasser Dieu de FEtatet il s'écrie dans
un mouvement lyrique Oui, c'est une po
litique inédite que nous poursuivons oui,
nous poursuivons, seuls au monde, avec nos
facons de logiciens, un idéal qui parait chi-
mérique a presque tous les autres peuples.
II n'est du reste pas assuré des succés, mais ce
n'est pas pour troubler sa sérénité magna-
nime. Et il a le courage de conclure en ces
termes DQt Févénement condammer une
telle entreprise ou l'ajourner a un autre
siècle, le temps et le pays qui l'auront loyale-
ment tentée et rigoureusement poursuivie-
auront bien droit semble-t-il, a quelque
respect, b
Eh bien 1 non, il n'y a pas de loyauté dans
la politique contemporaine. M. Buisson le
reconnatt implicitement en admettant lui-
mêine que M. Combes dépasse M. Waldeck
Rousseau. C'est avouer que les intentions
d'une partie tout au moins, de ceux qui ont
votélaloi de 1901, sontméconnues. Est-ce la
de la loyauté quand on songe au scandale
du rapport Rabier, a I'escamotage parle
mentaire du vote en bloc contre les congre'ga
tions, a tant d'incidents qui suffiraient a
couvrir de honte des hommes politiques de
quelque tenue, peut-on encore croire a la
loyauté M. Buisson lui-méme a-t-il dit, dés
l'origine de la campagne, ce qu'il déclare
aujourd'hui N'a-t-il pas procédé plus caute-
leusement, avancant petit a petit, dévelop-
pant que progressivement ses intentions,
aisant état d'un résultat dans un tout autre
sens que celui oü on Favait concédé. Est-ce
la de la loyauté et comment faut-il alors
appeler la ruse
Logiciens, nos adversaires l'ont peut-être
été dans leur pensée. Mais,vis-a-vis du pays,
ils se sont rendus coupables d'abus de confi-
ance. Ils ont toujours fait pire qu'ils ne
disaient. Ils ont commencé par réclamer la
liberté pour tous, et dés qu'ils ont pu consti-
tuer une majorité, ils ont restreint ou détruit
la liberté de ceux qui n'ont pas leurs convic
tions. Ils ont faussé les rouages parlementai-
res et, sous prétexte de progrès, ont reculé
jusqu'a la Convention paree qu'ils redou-
taient la lumière des discussions publiques,
ils apportaient, en séance, des décisions irré-
formables prises hors du parlement. Est-ce
encore de la loyauté Et c'est pour de tels
actes que M. Buisson demande le respect
lis sont partis de l'Etat neutre, c'est-a-dire
respectant toutes les croyances et n'accordant
de préférence a aucune. lis en sont a FEtat
laïque et leur laïcité intégrale exige que
FEtat non seulement ne se courbe pas devant
Dieu, mais qu'il ne l'admette plus. Demain,
ils en viendront cyniquement a l'Etat officiel-
lement persécuteur et antichrétien. Même si
l'on veut admettre que M. Buisson est un
hypnotise de bonne foi, comment ne voit-il
pas que demain il trouvera son Combes pour
péjorer sa pensée M. Buisson ne lit done
pas les journaux de ses amis, ne sait-il pas
leurs projets Pourquoi done affecter d'être
le prophéte serein d'un avenir de paix et de
liberté, alors qu'on organise le désordre et
1 esclavage Comprenez vous la loyauté d'un
hommage qui approche délibérément une
flamme d'un mélange détonant Mais plus il
se proclamera, plus méme il se croira loyal,
plus il sera dangereux Dans la vie ordinaire
on respecterait peut-être eet homme, mais
encore plus certainement on Fenfermerait
Toute cette facade de loyauté et de respec-
tabilité est une simple fantasmagorie et j'aime
a citer ici le canevas du prochain article de
M. Buisson, tel que le lui fournit ironique-
ment la République francaise La
vérité, c'est ce que nous croyons l'erreur,
c'est ce que nous ne croyons pas. Etant la
moitié plus un, nous avons raison. Etant les
plus forts, nous enseignons ce que nous
voulons. Si les instituteurs ne suffisent pas,
nous avons les gendarmes. Et en résumé,
c'est nous qui sommes les princes, b
Edouard trogan
VILLE D'YPRES
FOIRE ANNUELLE
avec concours pour chevaux
du MERCREDI avant la Toussaint 26 OCTOBRE
1904
La Ville d'Ypres organise le 26 Octobre
dans la matinée la 3= Foire Annuelle avec
Concours pour Chevaux.
Le nombre considérable de chevaux expo
sés en ventea ces foires impose leur visite a
tous les marchands soucieux de leurs inté
réts. La Ville d'Ypres présente pour le com
merce des chevaux toutes les commodités
désirables Facilité de communication par
les voies ferrées de FEtat et de la Compagnie;
écuries nombreuses et spacieuses marché
unique pour sa grandeur et son admirable
aménagement.
Trés jolie fète de Dimanche dernier, au
Cercle Catholique, oü la Fanfare royale et
1 Orphéon se sont fait entendre pour la der-
nière fois, eet été, de cinq a 6 1/2 heures du
soir, sous le feuillage des arbres qui com
mence a jaunir sous le souffle du vent froid.
A 7 heures, fête dramatique, a laquelle
une foule choisie s'est empressée d'assister.
La croisade des enfants est un drame
émouvant dont l'exe'cution n'a rien laissé a
désirer. Comme toujours MM.. Flamey,
Delahaye et Casier se sont distingués, et
plusieurs jeunes acteurs, entre autres MM.
Sobry, Dejaegere, Devos se sont fait con-
naitre comme de futurs artistes.Mentionnons
aussi M. Desaegher qui, pour un début,
s'est fort bien tiré de son role difficile.
La comédie Daar zijn de Pruisen a fait
dilater toutes les rates. Proficiat, MM. De
lahaye, Flamey, Sierens et Casier.
La distribution de prix aux enfants des
écoles gardiennes adoptées a eu lieu, Mardi
dernier, a la Sainte-Famille.
Cette solennité, présidée par Madame
Iweins d'Eeckhoutte, a attiré un grand
nombre de notabilités et les parents des 740
enfants fréquentant les écoles gardiennes.
Honneur a la dévouée Présidente, dont le
nom reste béni dans la population proise
e Moniteur de la federation des
sociétés chrétiennes de mutuaiite
fait llieureuse constatation que
voici
Versement de 18 francs.
A propos du versement de 18 francs que
les personnes nées en 1843, 1844 ou 1845
sont obligées de faire h la eaisse de retraite
pour avoir droit h la pension de 65 francs k
65 ans, il est intéressant de constater qu'un
trés grand nombre des intéressés se mettent
en situation d'obtenir la susdite allocation.
En eflfet, en 1901, sur 133 606 livrets
créés, 14 945 livrets nouveaux, sou 11 p.c.
l'étaient pour des personnes agées de 51 a
60 ans.
En 1902, sur 90 597 livrets, 16.419,
soit 18 p. c., l'ont pour les affiliés de
eet a?e.
Enfin,en 1903,sur 114,978 livrets 10 447
ou 14 5 p. c.ont été ouvet ts, toujou~s pour
des personnes de 51 1) 60 ar,s.
On peut done espérerque tous les intéres
sés liniront par rffectuer le versement re-
quis.
Le bulletin de l'Association pour le repos
du dtmanche en Belgique publie un appel
que nous reproduisons volontiers avec l'es-
poir qu'il trouvera en notre ville de norn-
breux partisans du payement des salaires un
autre jour que le samedi ou le lurtdi.
Le Bulletin écrit
A la question du repos du dimanche se lie
inlimement celle du remplacement du chó
mage du lundi par celui du samedi ap;ès
quatre heures.Les raisons en ont été souvent
exposées; le cbömage du lundi est le grand
obstacle au cbómage du dimanche Ik oü
l'ouvrier travaille le dimanche il chóme le
lundi et il le fait dans les plus mauvaises
conditions. D'autre part, pour pouvoir éten
dre !e repos du dimanche aux commercants,
les achats des ménagères devraient se faire
le samedi soir mais celles ci se trouvent
gënéralement dans 1 impossibilité de la fai
re; les maris ne rentrent avec leur paie que
tard au soir; la besogne du samedi est enco
re surchargée par le temps nécessaire au
paiement des salaires et les ouvriers s'attar
dent dans les cabarets.
Nous prions tous les industriels soucieux
de leur personnel, de choisir pour le paie
ment un autre jour que le samedi ou le lun
di.
Cette mesure,déjk appliquée par un grand
nombre d'industriels, est excellente et doit
être propagée eile ne pourrait avoir d'in-
convénients que dans le scul casoü unepartie
du personnel habile hors ville et ne rentre
que le samedi en familie l'ouvrier pourrait
être exposé k dépenser lu -même une partie
du salaire et k n'en rapporter k la fin de la
semaine qu'une quolilé k sa femme.
Par arrêté royal du 19 septembre 1904, la
commission administrative des hospices
civils d'Ypres est autorisée a construire, a
Wytschaete, un établissement d'éducation
agricole pour enfants orphelins ou abandon-
nés.
Le devis des travaux a effectuer s'élève a
la somme de 437,337 fr. 64 c.
Lundi procha;n aura lieu le pélerinage
annuel de la ville d'Ypres k Notre - Dame
du S* Rosaire au couvent des Dominicains
d'Ostende.
Chaque année un bon nombre de nos
concitoyens y prennent part et il n'est pas
douteux qu'en cette année jubilaire le nom
bre dt s pélerins ne soit plus grand encore.
Tout le monde sait que les pélerinages du
Bosaire sont dïrigés et présidés par le R. P.
Henri Marie Iweins.
Pour avoir des coupons avec la remise
de 50 s'adresser k Mme Henri Fiers.
UN DOUBLE JUBILÉ SACERDOTAL
ATURNHOUT.
La ville de Turnhout a fêté mardi, deux
de ses habitants les plus digrtes et dont la
vie a été consacrée tout entière au bonheur
du prochain et au salut des ames.
Ont a fêté le jubilé de 50 années de piê-
trisedu Révérend M Ruelerrs, ancien curé,
de même que le 50e anniversaire d'entrée en
religion de sa digne sceur, la supérieure du
Béguinage de Thurnhout.
C'est su Béguinage surtout que la fête a
été grandiose. La décoration était splendide.
Le drapeau fl >ttait k toutes les maisons, les
facades étaient ornées de draperies, de ver
dures, de trophies et de chronogrammes.
A 10 heures. une messe d'actior-s de grif-
ces a été céléhrée en l'église du Béguinage
par le jubilaire lui-même, assisté par ses
deux cousins M. le chanoine Dsns, profes-
stur au grand séminaire de Malines, et M.
D ns curé Duffel. Darts l'église on remar-
que une centaine d'ecclésiastiques, et la
plupart de autorités de la ville de même
qu'une foule nombreuss d'habilants.
Après la cérémonie k l'église un cortège
maguifique a accompagné les jubilaires k
leurs habitations oü de rnagnifiques cadeaux
leur ont été présentés de la part1des
prê'res du Béguinage 2. des habitants du
Béguinage; 3 des enfants des écoles 4.drs
Béguines 5 des orphelins ei orphelines de
Turnhout6 des anciens vicaires du jubi
laire, etc., e'c.
Pendant la présentation de ces nombreux
cadeaux un télégramme de sort Em. le car
dinal archevêque de Malines apporta aux
jubilaires les félicitations et la bénédiction
du prélat.
A 1 heure, un grand banquet a été offert
aux jubilaires dans la grande' salie des novi
ces du Béguinage, somptueusement pavoisée
et décorée.
Devant la table a'honneur on voit, dans
un cadre, les vers qui furent lus, il y a 50
ans, k la fête de la première messe et de
l'entrée en religion des deux jubilaires.
Parmi les nombreux convives on remar-
que M. Adams, curé doyen de Turnhout
les Piév. chanoines Svvolf, Delvigne et Dens;
M. Roone, procureur du roi, M. Van Pelt,
échevin, etc., etc.
Au dessert plusieurs toast furent pronon-
cés par M. le cuté-doyen par M. Raey-
mackers. curé du Béguinage par M. Rue-
let s, avocat k Bruxelles par M. De Tem
merman, directeur du couvent d'Héverlé-lrz-
Louvain, etc., etc.
A 6 h., un salut solenne! a clóluré lts
fê'.rs.
Les personnes les plus épuisées et les plus
faibles ne tardent pas k réeupérer forces,
vigueur et santé,si elles ont recours a la Pilule
toni ferrugineuse de Dr Raphaël. Fr. 1.75 dans
les bonnes pharmacies.
Les sucres en paquets de la Raffinerie
Tnlemonioise sont les meillcurs En vtnle
chez tous les épiciers.
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