DE L'AR «DISS
TELEPHONE 52
CHROItlQUE YPROISE
Samedi- 5 Octohre 1904
10 centimes le Nc
Année 89 N° 3884
Listes Electorates
Le genre Progrès
Le Combisme maconnique
M. Van den Peereboom
contre M. Liebaert
Les clievaux beiges
a 8t-Iouis
L'école de bienfaisance
On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et tous les bureaux de poste du rcyaume.
le Samedi.
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Los listos électorales vierment de
paraitre.
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vant l'autoritó com mui ale expirant
le 31 octobre prochaio, les éketeurs
qui n'auraicnt p'ts étc inscrits ou qui
r.c figureraientpas sur Iesüsles électo
rales avec le nombrc de votes auquel
iis ont droit, sont invites, munis de
leurs pieces justificative?, a s'adresscr
sa s re'ard au bureau de l'asscciation
catholique et constitutionnelie de
Farrondisiement d'Ypres, au Uercle
catholique rue de Menin.
L' s bureaux sont ouvrrls tous les
jours de la semaine, de 9 heures a
midi et de 2 a 6 heures de relevée.
Nous ne nous arrêterons pas a ce qu'il
peut y avoir de courtois et de bienveillant
dans la polémique de notre confrère. Nous
constaterons aujourd hui que notre article
du 2i septembre, concernant sa logique, a
porté ses fruits, puisque le confrère a été tou
ché au vif, quoi qu il en dise.
II comprend trés bien qu'il y a une audace
impudenie a se' targuer de tolérance quand
on ne cesse de bafouer la doctrine chrétien-
ne, sous le seul prétexte qu'elle ne s'accom-
mode pas aux ambitions du moment.
Du reste, et de peur que nous nous y mé-
prenions, le confrère a soin d'insister encore
sur ses réelles dispositions.
Après avoir répété que la religion catholi
que n'est pas l'ennemi, il s'empresse de dire
que l'ennemi ce sont les chefs mêmes de cette
religion. En d'autres termes, comme la reli
gion catholique est une société morale ab-
straite qu il ne pourrait atteindrc qu indirec-
tement dans ses membres individuels, il veut
la frapper plus sürement dans ceux qui la
représentent avec mission de la conduire
comme le Pape, contre lequel on vient enco
re d'organiser a Rome le Congres de la
Libre-pensée les évêques, dont on voudrait
confiner Taction aux limites de leur cathedra-
leet les prêtres, auxquels on veut bien lais
ser pour horizon les murs de leur sacristie ou
les planches de leur confessionnal.
Notons encore une declaration qui a sa va-
leur, surtout maintenant que le libéralisme
achève son evolution vers une nouvelle doc
trine.
Tout liberal, dit le Progrès si telle est
sa convictiona pour devoir de répandre des
doctrines en opposition avec celle de la reli
gion catholique; il agit alorsen libre penseur.
Mais les feuilles libérales (de Belgique)
sont toutes destinées a former la conviction
libérale chez leurs partisans et toutessans
aucune exception, Progrès compris, sont
imprégnées, imbibées, suintantes de libre-
pensée, aucune n'a plus le moindre respect,
que dis-je, pas même la simple convenance
du devoir, même lorsque l'honneur ou la jus
tice l'exigent, a 1 egard du catholicisme. Or
cette conviction libérale est et ne saurait être
que de la libre pensee. Done tout libéral
(selon leur nouvelle direction en Belgique)
est et ne peut être qu'un libre-penseur qui
doit agir comme tel.
Si dans leurs rangs il se trouve encore
quelque catholique égaré la par une habitude
ancestrale ou autre, et nullement disposé a
renier son Dieu, il estsuffisammentrenseigné
pour n'avoir point la vaine excuse d'avoir été
de bonne foi parmi les adversaires acharnés
de ses croyances. Et si, en leur prétant son
appui numérique ou nominatif, il concourt
a 1 accomplissementde leurs perfides desseins,
il en sera responsable, quant aux effets.
Enfin e'coutons notre confrère,embouchant
sa trompe charlatanesque redire, a qui sera
assez sot pour Ie croire, que le nouveau libé
ralisme beige est Ia manifestation de l'esprit
deliberté (vive les grèves, les émeutes et
la dynamite), respectueux de toute croyan-
ce désintéressée (plus de Juifs pour faire
la Haute Finance, la corruption des Pana-
meux et autres et les Trusts a spéculations
plus de pasteurs protestants pour ménager
les invasions britanniques et les trafics lou
ches; plus de marabouts pour ourdir les
massacres arméniens ou coptes),et par cela
même il est l'expression du progrès dans
toutes ses applications a la vie publique (ex
pulsions des religieux, confiscation de leurs
oeuvres charitables, mise brutale des orphe-
lins et des vieillards sur le pavé, ré-
duction de l'industrie et du commerce,
retrait par defiance des épargnes publiques,
déchéance de la nation, perte de prestige,
etc.) Et aussitöt, pour souligner cette mirifi-
que définition du libéralisme, le roublard
s'envoüte pour songer a 1879, et, dans la
crainte qu'on le lui dise, il ajoute qu'il répu-
gne a son ideal de chasser les soeurs de leurs
écoles, pourvu qu elles se soumettent au droit
commun.
C'est l'écho des proscripteurs de Paris
C'est Combes le renégat, le parjure, le tro-
queur des Chartreux qui du haut de la tribu
ne parlementaire s'efforce de faire comprendre
que les religieux eux-mêmes désirent leur
expulsion pour recouvrer leur liberté de droit
communEt c'est ainsi que 1 esprit clérical
est la cause de ces misérables luttes, de cette
scandaleuse pression, ose clamer l'intégre
écrivain du Progrès.
Enfin le confrère, trés charitable, comme
le loup du Chaperon rouge ou comme l'Ogre
du Petit-Poucet, nous donne quelques con-
seils dont hélas nous ne saurons profiter:
notre plume veut être libre; tout harnais la
froisse. Elle dit les choses comme elle les
sent, comme elle les sait, sous le regard du
Vrai.
A propos de ce Vrai, dont il veut que je lui
parle et dont je lui parlerai une autrefois,
a ma facon, qu'il me soit loisible de
lui rappeler un autre quémandeur. C était
Pilate La souveraine Vérité, qui jugera
tout homme venu en ce monde, voulut
lui répondre. Mais, bast, Pilate s'étant
lavé les mains, n'eut garde d'écouter
la victime de sa justice et sortit.
Tous les francs-macons que j'ai connus ont
agi de même. Pourquoi y aurait-il une excep
tion a Ypres N'est-ce pas, Progrès
Dans Acacia, revue mensuelle d etudes
mag rédigée exclusivement par des
FF.'. MM.-., le M.-. Hiram dans un article
intitulé Autour du congrès mac.\ de
Bruxelles fait cette intéressante décla-
ration
Que dire du congrès de Bruxelles
Tout d'abord que les membres frangais
ont éprouvé une grande satisfaction patrio-
tique en constatant que la France et la
magonnerie frangaise occupent la place
principale dans les preoccupations actuelles
sinon des MM.-, de tous les pays, du moins
de ceux oü la religion prépondérante est
le catholicisme. Les Beiges d'abord, paree
que, comme spectateurs, ils sont placés au
premier rang, aussi paree qu'ils livrent
bataille au même ennemi, et qu'ils espèrent
que notre victoire se répercutera chez eux
Nous voila prévenus, les magons beiges
n'attendent qu'une chose faire du combis
me etpersécuter les catholiques.
M. Hymans et ses confrères.-, auront
beau prétendre le contraire, ils font partie
de la loge et c'est un organe magonnique qui
l'affirme.
Mais comme de la coupe aux lèvres il y a
loin, nos magons s'occupent, dans l'inter-
valle a neutraliser l'enseignement officiel
lü oü ils le peuvent et a faire des propagan
distes et des politiciens de 36" ordre de
petits instituteurs qui feraient beaucoup
mieux de s'occuper de leurs élèves, ainsi
que le remarque spirituellementM. Edmond
Picard dans cette anecdote du Peuple
Un jour parmi les jours un des miens
se trouvait sur le bateau a vapeur qui,
durant la saison estivale, fait le va-et-vient
entre Namur et Dinant II vint a bord une
troupe d'écoliers, animée et caquetante,
conduite par deux sous-maitres. Les enfants,
avides de nouveauté et de paysage, garni rent
les bastingages. A mesure que le steamer
accomplissait, d'écluse en écluse, son pitto.
resque voyage, ils s'ébahissaient, s'inter-
rogeaient, voulaient savoirQuel est ce
village et ce grand rocher et cette forêt
et ce chateau et cette ruine Ils essayaient
de se retrouver dans l'itinéraire qu'on remet
aux touristes. Tout, sur leurs visages et
dans leurs paroles, dónongait un brülant
désir d'apprendre.
Pendant ce temps, des deux sous-maitres,
l'un lisaitla Chronique et l'autre la Réfor-
me
Si c'est la dedans que nos instituteurs
officiels apprennent la morale qu'ils sont
chargés d'enseigner a leurs élèves, il n'est
pas étonnant qu'on parvienne a nous prepa
rer des générations de Combistes qui serai-
ent capables de faire bonneur a leurs pro-
fesseurs.
De tout quoi il résulte que la franc
magonnerie est bien réellement une institu"
tion purement pbilantbropique
des chemins de fer, proteste
Je ne suis pas d'avis de m'amuser b
tailler des croupières au ministie des che-
mins de fer,nous a dit Termite d'Anderlecht.
1 Certes, je n'admets pas avec enthousiasme
1 tout ce que font m?s amis, mais le père
Boom ne songe pas b exécuter une charge
b fond contre son successeur. II conserve,au
contraire, toutes ses batteries pour ses ad
versaires politiques.
M. Van den Peereboom n'est pas de ceux
qui se laissent prendre aux manoeuvres, cou-
sues de fil gris, de certains adversaires. Et
j Tancien ministre des chemins de fer, en ré-
servant ses batteries pour ses adversaires
politiques, donne un bel exemple que norn
bre de ses amis feraient bien de suivre.
II était clair pour tou's ceux qui savent
lire que ('intention p ê.ée par certains jour-
nsux b M. Van den Peereboom d'interpeller
au Sénat M. Liebaert b propos de la préten-
due désorganisatiou de notre railway, tenait
plutót de la zwanze et du canard que de ia
réalité et de la probabilité.
Pour ceux qui n'auraieM pis cessé d'atta-
cher quelque croyance b cette sensationeel le
pr imeur,voici deux lignes do la pas suspecte
Chronique qui dissiperont tout doute b eet
égard
M. Van den Peereboom, dont on annon-
gait le désaccord complet avec le ministre
Les chevaux beiges qui ont participé su
meeting de St Louis sont arrivés h Anvers
dimanche.
Disons b ce propos que certains journaux
ont fort exagéré l'importance des frais qui
incombent au gouvernement sous ies auspi
ces duquel l'expédition des étalons et des ju-
ments beiges a été organisée. Plusieurs con
frères vont jusqu'b citer Ie chiffre de trois
cent mille francs.
Nous savons de bonrre source que le coüt
total de Tentreprise n'atteint pas 90.000.
M. le ministre de la justice vient d'auto-
riser l'ouverture de cette école et a décidé
d'y transferer l'école de bienfaisance de
Reckheim, piés de Tongres.
Les nouvelles installations sont trés éten-
dues elles comportent une surface de plus
de 30 hectares, longeant la route de Courtrai
a Menin et s etendant jusqu'aux anciennes
fortifications.
Un premier convoi parti de Reckheim
pour Ypres et composé de 25 jeunes gens y
est installé depuis une quinzaiue de jours
ces détenus s'occupent de Tacbèvement des
installations.
Dans le courant du présent mois d'octobre
aura lieu le départ définitifde Reckheim oü
il y a encore prés de 300 sujets.
Le transfert exigera une surveillance
exceptionnelle et les autorités ne sont pas
sans avoir quelques craintes a ce sujet en
présence de la responsabiüté qui leur incom-
be.Toutefois ellesprendrontdes dispositions;
ainsi, l'administration des chemins de fer de
l'Etat, d'accord avec la compagnie de la
Flandre Occidentale, organisera un train
spécial direct de Lanaeken a Ypres, ce qui
permettra de tenir les portières fermées a
clef d éviter le passage dans les gares impor
tanten en suivant les lignes de ceinture et le
transbordement des sujets au point de
coincidence.
L'évacuation des locaux de Reckheim
permettra au département de la justice de
dégager le dépót de mendicité de Merxplas
oü il y a actuellement encombrement de
vagabonds.
D'YF
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