DE L'AR «DISS TELEPHONE 52 CHROItlQUE YPROISE Samedi- 5 Octohre 1904 10 centimes le Nc Année 89 N° 3884 Listes Electorates Le genre Progrès Le Combisme maconnique M. Van den Peereboom contre M. Liebaert Les clievaux beiges a 8t-Iouis L'école de bienfaisance On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et tous les bureaux de poste du rcyaume. le Samedi. est de 5 fr. 50 c. par an Le JOURNAL D'YJPRES parait le Mercredi et Le prix de 1'abonnement, payable par anticipation, pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnerr.ents sont d'un an et se régularissent fin Décetnbre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de r ort a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütenti 15 centimes la ligre. Les réclames dans le corps du journal coütent30 centimes la ligne. Les motions juchciaires, t franc la ligne. Les itnaéros supplémentaires coütent to franjs les cei.t exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'arlresser a YAgence Havas Bruxalles. rue d'Argent. n° 34 et a Paris,8, Place de la Bourse. Avis important Los listos électorales vierment de paraitre. Le dernier délai pour reclaimer de- vant l'autoritó com mui ale expirant le 31 octobre prochaio, les éketeurs qui n'auraicnt p'ts étc inscrits ou qui r.c figureraientpas sur Iesüsles électo rales avec le nombrc de votes auquel iis ont droit, sont invites, munis de leurs pieces justificative?, a s'adresscr sa s re'ard au bureau de l'asscciation catholique et constitutionnelie de Farrondisiement d'Ypres, au Uercle catholique rue de Menin. L' s bureaux sont ouvrrls tous les jours de la semaine, de 9 heures a midi et de 2 a 6 heures de relevée. Nous ne nous arrêterons pas a ce qu'il peut y avoir de courtois et de bienveillant dans la polémique de notre confrère. Nous constaterons aujourd hui que notre article du 2i septembre, concernant sa logique, a porté ses fruits, puisque le confrère a été tou ché au vif, quoi qu il en dise. II comprend trés bien qu'il y a une audace impudenie a se' targuer de tolérance quand on ne cesse de bafouer la doctrine chrétien- ne, sous le seul prétexte qu'elle ne s'accom- mode pas aux ambitions du moment. Du reste, et de peur que nous nous y mé- prenions, le confrère a soin d'insister encore sur ses réelles dispositions. Après avoir répété que la religion catholi que n'est pas l'ennemi, il s'empresse de dire que l'ennemi ce sont les chefs mêmes de cette religion. En d'autres termes, comme la reli gion catholique est une société morale ab- straite qu il ne pourrait atteindrc qu indirec- tement dans ses membres individuels, il veut la frapper plus sürement dans ceux qui la représentent avec mission de la conduire comme le Pape, contre lequel on vient enco re d'organiser a Rome le Congres de la Libre-pensée les évêques, dont on voudrait confiner Taction aux limites de leur cathedra- leet les prêtres, auxquels on veut bien lais ser pour horizon les murs de leur sacristie ou les planches de leur confessionnal. Notons encore une declaration qui a sa va- leur, surtout maintenant que le libéralisme achève son evolution vers une nouvelle doc trine. Tout liberal, dit le Progrès si telle est sa convictiona pour devoir de répandre des doctrines en opposition avec celle de la reli gion catholique; il agit alorsen libre penseur. Mais les feuilles libérales (de Belgique) sont toutes destinées a former la conviction libérale chez leurs partisans et toutessans aucune exception, Progrès compris, sont imprégnées, imbibées, suintantes de libre- pensée, aucune n'a plus le moindre respect, que dis-je, pas même la simple convenance du devoir, même lorsque l'honneur ou la jus tice l'exigent, a 1 egard du catholicisme. Or cette conviction libérale est et ne saurait être que de la libre pensee. Done tout libéral (selon leur nouvelle direction en Belgique) est et ne peut être qu'un libre-penseur qui doit agir comme tel. Si dans leurs rangs il se trouve encore quelque catholique égaré la par une habitude ancestrale ou autre, et nullement disposé a renier son Dieu, il estsuffisammentrenseigné pour n'avoir point la vaine excuse d'avoir été de bonne foi parmi les adversaires acharnés de ses croyances. Et si, en leur prétant son appui numérique ou nominatif, il concourt a 1 accomplissementde leurs perfides desseins, il en sera responsable, quant aux effets. Enfin e'coutons notre confrère,embouchant sa trompe charlatanesque redire, a qui sera assez sot pour Ie croire, que le nouveau libé ralisme beige est Ia manifestation de l'esprit deliberté (vive les grèves, les émeutes et la dynamite), respectueux de toute croyan- ce désintéressée (plus de Juifs pour faire la Haute Finance, la corruption des Pana- meux et autres et les Trusts a spéculations plus de pasteurs protestants pour ménager les invasions britanniques et les trafics lou ches; plus de marabouts pour ourdir les massacres arméniens ou coptes),et par cela même il est l'expression du progrès dans toutes ses applications a la vie publique (ex pulsions des religieux, confiscation de leurs oeuvres charitables, mise brutale des orphe- lins et des vieillards sur le pavé, ré- duction de l'industrie et du commerce, retrait par defiance des épargnes publiques, déchéance de la nation, perte de prestige, etc.) Et aussitöt, pour souligner cette mirifi- que définition du libéralisme, le roublard s'envoüte pour songer a 1879, et, dans la crainte qu'on le lui dise, il ajoute qu'il répu- gne a son ideal de chasser les soeurs de leurs écoles, pourvu qu elles se soumettent au droit commun. C'est l'écho des proscripteurs de Paris C'est Combes le renégat, le parjure, le tro- queur des Chartreux qui du haut de la tribu ne parlementaire s'efforce de faire comprendre que les religieux eux-mêmes désirent leur expulsion pour recouvrer leur liberté de droit communEt c'est ainsi que 1 esprit clérical est la cause de ces misérables luttes, de cette scandaleuse pression, ose clamer l'intégre écrivain du Progrès. Enfin le confrère, trés charitable, comme le loup du Chaperon rouge ou comme l'Ogre du Petit-Poucet, nous donne quelques con- seils dont hélas nous ne saurons profiter: notre plume veut être libre; tout harnais la froisse. Elle dit les choses comme elle les sent, comme elle les sait, sous le regard du Vrai. A propos de ce Vrai, dont il veut que je lui parle et dont je lui parlerai une autrefois, a ma facon, qu'il me soit loisible de lui rappeler un autre quémandeur. C était Pilate La souveraine Vérité, qui jugera tout homme venu en ce monde, voulut lui répondre. Mais, bast, Pilate s'étant lavé les mains, n'eut garde d'écouter la victime de sa justice et sortit. Tous les francs-macons que j'ai connus ont agi de même. Pourquoi y aurait-il une excep tion a Ypres N'est-ce pas, Progrès Dans Acacia, revue mensuelle d etudes mag rédigée exclusivement par des FF.'. MM.-., le M.-. Hiram dans un article intitulé Autour du congrès mac.\ de Bruxelles fait cette intéressante décla- ration Que dire du congrès de Bruxelles Tout d'abord que les membres frangais ont éprouvé une grande satisfaction patrio- tique en constatant que la France et la magonnerie frangaise occupent la place principale dans les preoccupations actuelles sinon des MM.-, de tous les pays, du moins de ceux oü la religion prépondérante est le catholicisme. Les Beiges d'abord, paree que, comme spectateurs, ils sont placés au premier rang, aussi paree qu'ils livrent bataille au même ennemi, et qu'ils espèrent que notre victoire se répercutera chez eux Nous voila prévenus, les magons beiges n'attendent qu'une chose faire du combis me etpersécuter les catholiques. M. Hymans et ses confrères.-, auront beau prétendre le contraire, ils font partie de la loge et c'est un organe magonnique qui l'affirme. Mais comme de la coupe aux lèvres il y a loin, nos magons s'occupent, dans l'inter- valle a neutraliser l'enseignement officiel lü oü ils le peuvent et a faire des propagan distes et des politiciens de 36" ordre de petits instituteurs qui feraient beaucoup mieux de s'occuper de leurs élèves, ainsi que le remarque spirituellementM. Edmond Picard dans cette anecdote du Peuple Un jour parmi les jours un des miens se trouvait sur le bateau a vapeur qui, durant la saison estivale, fait le va-et-vient entre Namur et Dinant II vint a bord une troupe d'écoliers, animée et caquetante, conduite par deux sous-maitres. Les enfants, avides de nouveauté et de paysage, garni rent les bastingages. A mesure que le steamer accomplissait, d'écluse en écluse, son pitto. resque voyage, ils s'ébahissaient, s'inter- rogeaient, voulaient savoirQuel est ce village et ce grand rocher et cette forêt et ce chateau et cette ruine Ils essayaient de se retrouver dans l'itinéraire qu'on remet aux touristes. Tout, sur leurs visages et dans leurs paroles, dónongait un brülant désir d'apprendre. Pendant ce temps, des deux sous-maitres, l'un lisaitla Chronique et l'autre la Réfor- me Si c'est la dedans que nos instituteurs officiels apprennent la morale qu'ils sont chargés d'enseigner a leurs élèves, il n'est pas étonnant qu'on parvienne a nous prepa rer des générations de Combistes qui serai- ent capables de faire bonneur a leurs pro- fesseurs. De tout quoi il résulte que la franc magonnerie est bien réellement une institu" tion purement pbilantbropique des chemins de fer, proteste Je ne suis pas d'avis de m'amuser b tailler des croupières au ministie des che- mins de fer,nous a dit Termite d'Anderlecht. 1 Certes, je n'admets pas avec enthousiasme 1 tout ce que font m?s amis, mais le père Boom ne songe pas b exécuter une charge b fond contre son successeur. II conserve,au contraire, toutes ses batteries pour ses ad versaires politiques. M. Van den Peereboom n'est pas de ceux qui se laissent prendre aux manoeuvres, cou- sues de fil gris, de certains adversaires. Et j Tancien ministre des chemins de fer, en ré- servant ses batteries pour ses adversaires politiques, donne un bel exemple que norn bre de ses amis feraient bien de suivre. II était clair pour tou's ceux qui savent lire que ('intention p ê.ée par certains jour- nsux b M. Van den Peereboom d'interpeller au Sénat M. Liebaert b propos de la préten- due désorganisatiou de notre railway, tenait plutót de la zwanze et du canard que de ia réalité et de la probabilité. Pour ceux qui n'auraieM pis cessé d'atta- cher quelque croyance b cette sensationeel le pr imeur,voici deux lignes do la pas suspecte Chronique qui dissiperont tout doute b eet égard M. Van den Peereboom, dont on annon- gait le désaccord complet avec le ministre Les chevaux beiges qui ont participé su meeting de St Louis sont arrivés h Anvers dimanche. Disons b ce propos que certains journaux ont fort exagéré l'importance des frais qui incombent au gouvernement sous ies auspi ces duquel l'expédition des étalons et des ju- ments beiges a été organisée. Plusieurs con frères vont jusqu'b citer Ie chiffre de trois cent mille francs. Nous savons de bonrre source que le coüt total de Tentreprise n'atteint pas 90.000. M. le ministre de la justice vient d'auto- riser l'ouverture de cette école et a décidé d'y transferer l'école de bienfaisance de Reckheim, piés de Tongres. Les nouvelles installations sont trés éten- dues elles comportent une surface de plus de 30 hectares, longeant la route de Courtrai a Menin et s etendant jusqu'aux anciennes fortifications. Un premier convoi parti de Reckheim pour Ypres et composé de 25 jeunes gens y est installé depuis une quinzaiue de jours ces détenus s'occupent de Tacbèvement des installations. Dans le courant du présent mois d'octobre aura lieu le départ définitifde Reckheim oü il y a encore prés de 300 sujets. Le transfert exigera une surveillance exceptionnelle et les autorités ne sont pas sans avoir quelques craintes a ce sujet en présence de la responsabiüté qui leur incom- be.Toutefois ellesprendrontdes dispositions; ainsi, l'administration des chemins de fer de l'Etat, d'accord avec la compagnie de la Flandre Occidentale, organisera un train spécial direct de Lanaeken a Ypres, ce qui permettra de tenir les portières fermées a clef d éviter le passage dans les gares impor tanten en suivant les lignes de ceinture et le transbordement des sujets au point de coincidence. L'évacuation des locaux de Reckheim permettra au département de la justice de dégager le dépót de mendicité de Merxplas oü il y a actuellement encombrement de vagabonds. D'YF —marMiïHr* 1' - I a

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 1