TELEPHONE 52 Mercredi 12 Octobre 1904 AmfiK 89 N° 38S6 Avis important Quelle sincérité Progrés!! La réglementation des cabarets 10 centimes le N° m»» On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et k tous les bureaux de poste du rcvaume Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnemont, payable par anticipation, est de 5 It. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent fin Décembre. Les articles et. communications doivent étre adressés franco do rort a 1'adresse ci-dessus. Nous prions nos amis de vouioir bien verifier les listes électorales, et col stater s'ilsy sont inscrits avec le nombre de voix auquel ils ont droit. Nous avous remarqué des erreurs importantes. Un des plus grands pro priétaires de la ville, qui a incoutesta- blement Irois et quatie voix, figure sur les listes avec une voix. Appel a uos amis pour eux-mêmes et pour ies autres. II y a quelques mois, Le Progrés voulut véliller sur notre phraséologie et nous lui répondtmes que c'était ld jeu d'enfant, que nous ii'avoos pas comme lui 70 heures, chaque fois, pour limer notre article, que notre soin se portait sur les idéés et les conceptions et non sur le décors de l'ex pression. Le temps nous fait encore défaut et pour tant nous lui avons servi quelques rogaures qu: i'ont mis en émoi, et lui ont demandé un Errare humanutn est. Si nous nous tnon- trons partois plus vébément dans notre atti tude agressive, c'est quand nous voyons la malies volontaire faire d'une erreur une arme de perversion. Et. comment par example n'en serait-il nas ainsi lorsque, par habitude, on voit un journal oublier tout ce que l'humanité, la civilisation, les lettres, les arts et les sciences doivent k l'Eglise et n'avoir jamais pour Eile que des railleries, des avanies et d'ignobles calomniespuis oser encore se dire respectueux k son égard. Lecteurs, qui que vous soyez, vous êtes trop intelligents pour ne pas cotnprendre tout ce qu'il v a d iniquité et de félonie it agir da la sorte. Est-ca de la sincéritécela? Et puis,comme pour justifier leur attitude, ces mém es jour na listes viendront ciniquement nous dire que ce qui est imputable k leur politique ils n'en sontpas responsablesqu'il fuut accepter comme suffisaut le respect qu'ils proclament avoir pour les miuistres salariés du culte saus que cependant leur respect soit réel. 11 semblerait vraiment, k les entendre, que la politique justitie tout et que la conscience intirne n'a plus rien voir ni k dire lorsqu Les annonces coütents 15 centimes la ligre. Les réclames dans le corps du journal coütentoO centimes la ligne. Les insertions judcciaires, 1 franc ia ligne. Les iumóros supplémentaires coütent 10 franss les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a VApence Havas Bruxelles: rue d'Argent, n° 34 et a Paris,8, Place de la Bourse. travail colossal, son pour nous comprcndre, ce qu'apparemment il n'a su faire, soit pour le manteau de la politique s'est étendu sur pondre eet indigeste morceau De la dia- les plus honieux forfaits. lectique du Journal d'Ypres auquel nous réservous une dissection. Toujours est-i! que le nounou de l'Acacia a mis 120 heures et tout son pathos pour nous répondre sur un Ion qui fait hausser les épaules. On sent k le lire combien l'auteur est infatué de son petit savoir, et combien sur- tout O est empressé d'etre parrain pour passer k d'autres ses noms et ses qualités. Bélas mal.gré noire charité compatissante, nous ne pouvons plus lui servir de fltledl. Mais ce n'est pas de ce point que nous voulons parler. La chose k reiever est plus Si ce sont lk vos convictions sur le régime gouvernemeatal el sur la politique sociale, je m'expiique ce que vous êtes, rnais je ne puis qie déplorer ceux qui vous suivent et crain- dre pour 1'avenir si vous devez un j >ur admmistrer, ce qu'k Dieu ne plaise. La presse a relate récemmeut que les bourgmestres de i'agglomeration bruxeiloise setaient réunis pour grave. Nous avons déjk signalé l'illogisme du j examiner la question de la reglemen- Progrès nous voulons mettre en relief tation des cabarets. Les magistrals aujourd'hui son iosincërilé. Pour cela nous j brabancons ü'avaient pas trouvé ne quitterons pas de vue le premier cöté de d'autre solution que de sen remettre n au gouvernement, en lui suggérant de son'numéro du 9 Octobre. Lecteurs, vou jugerez vous-mêraes, nous vous iaissons le soin de discerner qui,de nous ou du Progrés, emploie les allusions malveillanies et les insultes grossières dans la polémique que nous entamons. Sous la rubrique Au Journal d'Ypres Le Progrés dit les injures n'ont jamais éié des arguments, elles ne peuvent souiller que ceux qui s'en servent. Voyez en 4e colonne. En première colonne, l'organe libéral use d'épithètes qui lui paraissent sans doute des amabilités trés spirituelles et termine par une allusion injurieuse dont nous lui laissons ia souillure. En seconde colonne nous truu- vons k notre adresse ces mots avec celte effrontene qui le distingue Voiik bien de la sincérité libérale, on condamne dans les autres oe que l'on fait couramtnent soi-même. Nos articles ne se sont jamais livrés k un dénigrement systématique, désobligeani et personnel. Nous conabattons les idéés, avec énergie s'11 y a lieu, mais nous comprenoos que tout hoinme puisse choir dans I'erreur: classer ies debits de boissons parmi ies établissements daagereax et irasa- iubres. Et le communique, a allures officieuses, pubiiéace sujet, affirmait I que Passemblée avait examine la réglementation lie; ée par diverses i communes au sujet des dimensions imposées aux debits tie boissons, et avait estiméjque cette réglementation ne donnait aneuu résultat Le gouvernement vient de faire connaitre qu'il ne pouvait sengager dans la voie signalée par ies magistrals de 1'agglomeration bruxeiloise, et il a in iiqué pour quels motifs. Eu attendant que ia legislature ait le courage de iimiter le nombre des debits de boissons, et de défendre l'ouverture de tout debit nouveau, tant que le chiffre legal se trouve dépassé, nous tenons a rectifier ies affirmations que coniient le compte rendu de la reunion des bourginestres de ['agglomeration bruxeiloise, et a expritner ies observations que nous suggère l'attitiide de ces administra teurs commuoaux. Dans toute question épineuse, il est évidemment trés aisé de s'en remaftre a d'autres pour adopter des mesures fatalementdestinées a froisser des intéréts privés; il est commode aussi de rejeter, l'une après l'autre, ies mesures que i'on propose, sous prétexte qu'elles peuvent, prises isolé ment, ne pas constituer le remède spéciiique et ra iicai, la panacee qui doit nous débvrer tie la plaie de i'ai- coolisme. Sur Je terrain de i'anti-alcoolisme puisque tous sont d'accord pour cousta er i'tirgence 'd'une intervention éuergique, ilfau trail que i'uuiou patriotique des par is puisse se reali- ser, que ia commune n'abandonne pas a la legislature i'iailiative a pren dre et quepersonne oe remette l'heure de l'action jusqu'a ia décou verte de la pierre philosophalo, mais que chaque autorité neoute que son devoir et ne rejette aucun mode d'inlervention dès qu'il garantit, ne ful-ce que dans une faiole mesure, la diminution, du fléau alcoo'ique. Nous devons bien constater que i'attitu te des borgm -sires do i'aggio- mération bruxeiloise ne répon 1 pas a ce desideratum. Quau I ou se rappelle combien, au cours des deraières elections communales, on a exploité i'actilude que le gouvernement a adoptee pour eurayer i'alcoo'isme, ou n'est pas trés surpris de voir ceux qui out le plus directemeat profile de cette c mpagae redouter d'aborder eux-mêmes la lutte eoatre i'abus des boissons et inviter des adversaires poli iques a se charger seuis d'uuo. besogne iagrate. Mais uous tenons aussi a monlrer combien sont fallacieux les prélextes invoqués pour justifier cette attitude. Les moyens d'intervention, pour ies administrations communales, ae man- quent pas. La deliberation des bourg mesfres de l'agglomération bruxeiloise n'en vise qu uu la détermination de ia superficie et du cubage obligatoires pour ies debits de boissons. Nous avons vu iatroduire cette réglemen tation a Bruges, oil l'on exige que tout debit de boissons ait, au rez-de-chaus- sée, une cour d'au moins dix metres carrés et deux places, l'une servant de debit et présentant 25 mètres de su perficie sur trois mètres d'élévation, l'autre a i'usage de ia familie du teiiaucier et occupant 12 mètres car rés. Les bourgmestres bruxeibis esti- régiementatioa ment que pareiiie n'aboutit a aucun résuliat. C'est la une erreur, car, pour Bruges seal, depuisaoüt 1902 jusque fin janvier 1904, sur 57 demaades en ouverture de débits de boissons, 28 ont éié ac- cordées, dont 3 a condition de trans former I'immeuble conformément au reglement et 30 ont été rejetées. N'est-ee pas déja la un résultat Et notez qu il a été obtenu saus porter atteinte aux droits acquis, ou peut même dire d'accord avec les princi- paux iutéressés. Eu efifet, ierèglement eu vigueur a Bruges n etant applica ble qu'aux débits nouveaux, coustitue done un avaatage pour les débils existauts, et est a ce point aj préc par ies iutéressés que sou applic dion u'a pas de ga Jieus plus vigilauts que ies brasseurs et ies cabaretiers. Cette situation n'est-elle pas une indication Et puisque tous les écoao- inistes et ies sociologues, a quelqu eco- le et a quelque parti qu'ils appartien- nent, sont d'accord pour estimer qu'il faut enrayer h multiplication descaba- I rets, ne pourrait-on, rien que sur ie i terrain communal, agir dans ce but, sans porter att inte aux droits acquis, i en frappant d'une taxe annuelie assez forte 100 ou 200 ft*, par example j tout nouveau debit de boissons Pa- j reiiie mesure serait accueiiiie par les propriétaires ou tenanciers de débits j existants comme a été accuoijie ia réglementation de ia superficie et du cube d'air des nouveaux débits, e'esis a-dire comme une limitation de ia concurrence et, tout en ne frois- sant pas les droits acquis, mettrait obstacle a l'extention effrénéë du fléau alcooiique. C'est la aussi, uous semble-t-ii, une indication a soumeitre a l'attentiou de nos égislateurs, qui pour parler sans ambages, trouveraient ia un moyen de conciiier la erainte de l'électeur avec le sonci des intéréts sociaux du pays. I Si ie Parlement votail une loi édictant i qu'aucune commune ne peut avoir I plus d'un nombre determine de dé~ I bits de boissons pour telle quantité l déterminé d'habitants tout en sti— puiant quo, par mesure transif.oire, ies droits acquis des propriétaires et te nanciers actueis serout resp ctés au profit d'eux-mêmes et de leurs héri- tiers en Iigue directe, pareiiie loi ne serait-elle pas accueiiiie saus récrimi- nation, même avec faveur, par tous ceux qu'intéresse le commerce ou la fabrication de boissons, et ne consti tuent eile pas une satisfaction consi- dérabie pour tous ceux que préoccu- peut ies ravages de i'aicoolisme Dans i'intervalie, il u'y aurait aucun inconvenient a laisser se poursoivre ies discussions d'académie, et même les couciiiabuies de ma'ieurs. ■BKKffiOtnBHMnanBHI j VOUIUI1S r— It

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 1