La Dépouille Mortelle de Kruger L'arbitrage pontifical La Guerre Dernières nouvelles Les mines du Limbourg Guide pratique de l'invité en automobile Poelcapelle Ill Loup Enüiiifcs. Aiivale? Examen Fails Livers Les autres dames prennent place darts des vo'turesqui, précédées de plus de 500 per- sonnes, se dirigent vers la gare. Le plus grand silence est observé sur tout le parcours, 1 peine quelques cris de «Vive la liberté sont poussés, et 4 4 heure 58, les Dames du Sacré-Coeur quittaient leur patrie, emportant les regrets de tous et aussi l'espoir de temps meilleurs. La translation des restes du président Kruger se fera par le vapeur Batavier VI, de la Algemeene scheepvaart Maatschappij W.-H. Müller et C° battant pavilion néér- landais. Le Batavier F/est un navire de i,aoö ton nes construit en 1893. La chapelle ardente, qui contiendra les restes du défunt président du Transvaal, sera installée a l'arrière un catafalque supportera la bièrre, des tentures de deuil recouvriront les parois de la cabine la chapelle ardente sera éclairée a lelectricité. C'est le capitaine W.-J. Wilkens, l'un des plus brillants marins de la ligne batave et l'ami personnel du président Steyn, qui con- duira vers le Gap la dépouille mortelle du président Kruger. La date du départ n'est pas fixée encore on croit, cependant, que le vapeur partira vers lafin d'Octobre de Rotterdam et qu'il naviguera sans faire escale nulle part jus- qu'en Afrique. Le voyage ne durera pas plus d'un mois, car le Batavier VI fait dix milles, soit i8,5ao metres a l'heure. Une dizaine de personnes accompagneront la dépouille mortelle du président. Rome, i3 Octobre. L'Observatoire ro mano commente la demande faite au Pape par le Brésil et la Bolivie de présider le tri bunal d'arbitrage, qu'on a décidé d'établir pour règler le conflit territorial entre les deux pays. Rapprochant eet arbitrage de celui entre l'Espagne et l'Allemagne, le journal montre combien il fut déraisonnable d'exclure le Saint-Siège du tribunal international de La Haye. Home, 14 Octobre, Dans une edi tion spéciale, le Giornaledi Roma pu- blie un télégramme de son eosrespon- dant de guerre, aunoncant que la ba- taille de Yantaï est terminée. La défaite des Russes est compléte leurs pertes atteignent le cbiffre de 35.000 hommes et ils out perdu cent canons. (Agence Fournier Une grande victoire Japonaise Moukden, 14 Octobre, 2 h. soir. Les Japonais viennent de remporter une grande victoire sur terre. Les lignes russes se replieut lente- ment vers le Nord, après avoir subi de grosses pertes. La bataille continue. La censure des dépêches est rigou- reuse. HavasJ Quatre divisions russes seraient cernées Milan, 14 Octobre. Le Corriere della Sera a refu de son correspondant a l'armée du géuéral Oku uue dépêche d'après laquelle quatre divisions rus ses avec 180 canons ont été isolées du gros de i'armée. Les quatre divisions seront inévifa- blement forcées de se rendre. La consternation k Pétersbourg L héroïsmc des Russes. Rêcits émouvants. Paris, 14 Octobre. Le Petit Jour nal regoit de soa envoyé spécial a Saint-Pelersbourg la dépêche suivante datée de 7 h. 45 soir Labattement est general. Onsent une sourde colère et une nervosité in tense. Dc Lutes les villes, 00 recoit a Saint-Pétersbourg la nouvelle d'une stupeur générale en face d'une nou velle défaite qui est,sinon cousommée, du moius trop indiquée officiellement. Des colporteurs de mensonges fau- tastiques racontent que Kouropatkine se serait fait sauter la cervelle par ordre du tsar ou bien que, dé.espéré il aurait cherché la mort, ensejetaut dans la mêlée, l'épée haute. Réellemetit, la bataille apparoit comme j-erdue, mais elle nest point finie et durera encore, offrant un exemj.le d'acbarnement unique dans l'histoire. Les lélégrammes privés di sent la rage des soldats russes et la folie héroïque des officiers. Lorsque l'ordreparvint au régiment de Tomsk de charger a la b ïonnette, les officiers et les soldats s'embras- sèrent et s'avancèren! dabordd'un pas Jerit encbantant une de ces graves mé lopées, qui évoquent la mélancolie des steppes, puis furieux s'élai cèrent pour la charge, refusant ensuite de ballre en retraite. 11 y a eu mille épisodes sen:, b la bles. Les Russes out combathi avec un magnifique courage. Tandis que le drame se poursuit la bas, ici nous vi voos auprès des ofii- eieis de ielat-majoi, chargés de ren- seigner la presse, des minutes poi- gnantes. Toujour» affables, cherchaut les moyens de nous être utiles, ces offi ciers donnent aujourd'hui une impres sion de peine et de chagrin profond qui fait mal en face d'étrangers. Malgré un vif effort pour conserver leur optimisme, ils ne peuveut s'em- pêcher del trahir leur angoisse. La ville entière est en dueil, bien que, pour des yeux non avertis, les Russes conservent une tranquilité impertur bable, tronblée seulement par les ca- metols, qui murmurent les titres des journaux sans crier, en cachant leur papier sous leurs manteaux pour le préserver de la piuie. Les cornmer- caats sont atterrés. Après tant d'autres voix autorisées, un organe commercial anversois, la «Revue de I'exportation beige» s'élève en ces termes conire la lenteur d?s pouvoirs publics 4 pro pos des charbonnages limbourgeois. Dans les sphéres industritlles, lisons- nousdans la«Revue derExposit.ionbelge,»on s étonne et avec raison de l'inertie qui prési de aux destinées du nouveau bassin de la Gam pine. La Belgique a le bonhenr de pos séder un sol d'une richesse incalculable et on ne bouge pas. Nous ne rechercherons pas les causes, mais coostaterons simple ment que la raise en valeurldes gisements decaandera au moins dix ans, le jour 0(1 on mettra la main 4 S'oeuvre. Pendant ces dix années de iravaux préparatoires, quel re gain d'activilé n'y trouverait pas notre indu strie métalurgique et mécanique Les ncm- breux sièges d'extraction 4 installer deman dant 4 tous nos ateliers pour des millions de machines, chaudières, constructions métal liques, etc. Au point de vue financier même, le moment actuel paraitj favorable aux émissions et les capitalistes beiges et fran cais leur réserveraient bon accueil. Mais en core fauti! se presser,[car, sous peu, l'ar- gent francais pourrait être sollicité dans son propre pays pour des entreprises sirailaires. En eftet, 011 continue 4 s'occuper tiès sérieu sement en France desrechercher des houilles dans le nord-°st du pays. Tout dernièrement s'est constitué 4 Charleroi leSyr.dicat minier des Ardennes et du Nord Est dont le but est de rechercher quelles sont les ricbesses du sous-so! ardennais eri houille. Nous ne pouvons que neus associer aux doléances de notre confière enfaisant avec lui et tant d'autres appel 4 initiative du gouvernement pour la prompte présentation aux Chambres duprojet de loi sur les mines. Gbaque jour de retard, a écrit M. le pro- fesseur Lambert, est une faute. Et plus que jamais, l'antique adage Caveant consules est de saison. Faites-vous beaucoup d automobile Beaucoup. J'adore ca. Quelle voiture avez vous Je n'en ai pas pour le moment. Jen fais avec des amis. Le type de lautomobiliste qui «n'a pas d'automobile pour le moment» est de plus en plus répandu. Cette facon d «en faire avec des amis» est tres en faveur. Elle a d'abord l'avantagede supprimer certains frais, tels que l'achat d'une ló-chevaux, son entretien et les appointements du mécanicien. Les eco nomies réalisées sur ce chapitre permettent d'etre plus large sur d'autres articles, tels que le cache poussière, les lunettes, et les gants La s'arrête la liste des fournitures d'une élégance impeccable qui doivent être apportées par l'invité. Les couvertures sont a la charge du maitre du bord, et il serait indiscret de notre part den apporter une, car nous semblerions ainsi mettre en doute la vigilance hospitalière de notre mobile amphitryon. Les déjeuners, diners, et en général toutes les collations un peu substancielles sont éga- lementala charge du propriétaire de la voi ture, c'est du moins l'avis de[plusieurs invités de mes collègues, que j'ai consultés sur ce point. En revanche, ils pensaient que 1 invité doit offrir les consommations légères: l'ape'ri- tif, voire le café s'il ne figure pas déja sur l'addition du repas. II lui est permis aussi d'acheter quelques cartes postales illustrées et d'en faire hommage a son compagnon. II est de bon ton pour un invité de faire preuve d'une certaine bienveillance pour apprécier le fonctionnement du moteur et la vitesse de la machine. Cette affirmation: «Nous marchons a soixante-cinq» ne doit jamais être accueillie que par la re'ponse: «Au moins». II est de mauvais goüt a ce moment de tirer un chronomètre de sa poche. II est reconnu que les chronomètres, dans les appreciations de vitesse qu'ils prétendent nous fournir, sont d'une modération tout a fait inexacte. Si le maitre de la voiture vous demande avec un air d'indifférence mal joué Trou- vez-vous que je conduise bien répondez Oui, mais vous avez un défaut... Vous êtes un peu téméraire même si le chauffeur aThabitude de freiner dès qu'il apercoit une poule. Si votre voiture est dépassée par une autre voiture, dites C'est idiot de faire des courses de vitesse sur les routes. II vaut mieux a mon avis se refuser toute compétence en ce qui concerne les repara tions, et particulièrement celle des pneuma- tiques. II est d'autres recommandations qui sont inutiles a faire, paree que l'invité les suivra d'instinct. C'est a propos du récit du voyage et des heures de départ et d'arrivée. Si l'on quitte Rouen a trois heures moins un quart pour arriver a Paris a sept heures et demie, il tombe dans le sens que les fractions doivent être négligées, et que l'on a';quitté Rouen a trois heures, pour arriver a sept heures a Paris. De même, la durée des pannes doit varier selon les cas. La même panne qui n'aurait duré qu'un quart d'heure, si habileté du mé canicien est en question, aura duré quarante- cinq minutes, s'il s'agit d'établir une bonne moyenne de marche. C'est en suivant ces recommandations et certaines autres, que son instinct lui dictera, que l'invité prolongera sa carrière d'invité et pourra attendre, pour se I procurer une voi ture a lui que les constructeurs aient trouvé le type définitif qu'il espère depuis quel ques années déja. (Le Vélo) Tristan Bernard C'est Lundi 24 Octobre qu'aura lieu a Poelcapelle l'installation de M. Nevejan en qualité de premier Bourgmestre de la commune. A cette occasion de grandes festivités auront lieu. M. Georges Van Eecke d'Elverdinghe an cien élève du Collége S' Vincent, a passé avec distinction le seconde épreuve du der nier doctorat en droit et l'examen de candi- dat-notaire. YPRES Incendie.Mercredi soir,vers huit heures, un incendie s'est Jéclaré dans l'écurie et les remises du chateau de M' la Douairière Iweins. Les voitures et le cheval ont pu être sauvés. Les Pompiers, arrivés prestement sur les lieux, ont éteint l'incendie. Le tout était assuré. On attribue 1 incendie a la malveillance. •3S!0)a00J3[4tx atJ9U!y?}j bj gp sjanbsd ug s9jons S3j sanassitunoj soa zgqo zapuscuoQ IJNE MERVE1LLË. Pourquoi vouloir lousier quand je garantis publiquement, que le Sirop Depratere au goudrou décoioré et u ban me de Tolu, guérit le rhume le plus i i' Fire, en 2 jours.C'est le pectoral le plus prompt, le plus sbr et le plus agréable. L Sirop Depratere émerveille tous ceux qui .n font usage. Prix 2 fr. la bouieille le ts ailemcntrevient 4 0.10 par jour. En vente 4 Ypres, pharmacie Socquet-Te- ièrLibotte, Aertssens ct Donk Roulers, pharmacie Veys; Dixmude, pharmacie Ghys- saert Gourtrai, pharmacie De Boey et Hul- piau Poperinghe, pharmacie Monteyne Gomines, pharmacie Van Windekens; Menin, pharmacie Sioen et Rotiers; Iseghcm (Grand Place ),pharm. Roden bach; Warneton.pbarrn. Vander Marlière. Mort mystérieuse a Ardoye. Certaine presse se réjouissait déja a 1 idéé de pouvoir endosser aux mceurs cléricales le préten- du meurtre[du colporteur Van Coillie, dont de fertiles imaginations allaient déja jusqu'a accuser des jeunes gens en goguette qui auraient odieusement martyrise le pauvre septuagénaire. Grace aux minutieuses investigations du parquet, la lumière est heureusement prés de se faire sur ce drame mystérieux qui se réduit de plus en plus aux proportions d'un triste mais simple accident. Voici d ailleurs en résumé les derniers dé tails que nous avons pu recueillir sur cette lamentable affaire brancois Van Coillie, colporteur de son métier, 74 ans, originaire de Beveren-lez- Roulers et domicilié probablement a Wou- men était arrivé Dimanche soir, vers 5 1/2 h. a la ferme de Joseph Verhelst, hameuu Kruipend' Aarde, oü il était fort connu et logeait au moins une fois par mois, et s'en fut vers 8 1/2 h. au grenier situé au dessus des étables, pour y passer la nuit. Deux autres colporteurs, les T... père et fils, vendeurs de balais, originaires de la région de Clercken, échouèrent le même soir a la ferme et s'en furent se reposer également au grenier sur- montant 1 étable aux génisses, oü ils étaient se'parés du logis de Van Coillie par une pile assez considérable de bottes de paille. Lundi matin, vers 5 h. comme la fille Verhelst ouvrait 1 étable, elle trouva accroupi prés de la porte le colporteur septuagénaire. Le malheureux vêtu seulement d une mé- chante culotte, déclara a la jeune fille que pendant la nuit il était tombé du grenier dans 1 étable. On l'emporta a la ferme oü il demanda a boire et répéta sa version. Mais le pauvre homme faiblissait a vue d'oeil et, vers 9 1/2 heures, il rendit le dernier soupir. Le cadavre ne portait ni blessures, ni con tusions apparentes sur tout le corps; seule une oreille avait été littéralement rasée et il avait le sternum défoncé. On se demande comment Van Coillie a pu tomber dans 1 étable. Car il est impossible de traverser le plancher a claire voie, du grenier, construit de perches solides et trés rapprochées. II est probable que pour l'une ou l'autre raison, a cause du froid peut etre, le vieillard aura voulu descendre du grenier par l'échelle —"•«■WW WKéiH/r&tf*

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 2