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Mercredi 19 Octobre 1904
10 centimes !e N°
Apïnée 39 N° 3888
i
Avis important
Hommage aux
calholiques beiges
Conseil communal
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Beurre,
Ypres,
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Nous prions nos amis de vouioir
bien verifier les üstes éiectorales,
coLstafer s'ils y sont inscrits avcc le
nombre de voix auquel iis ont droit.
Nous avons re marqué des erreurs
importantcs. Un des plus grands pro-
priétaires de la vilie, qui a incoutesla-
blement trois et quatre voix, figure
sur fes listes avec une voix.
Appel a nos amis pour eux-mêmes
et pour les au tres.
VILLE D YPRES
F 01 RE AN NUF LIE
avec concours pour chevaux
du MERCREDI avant la Toussaint 26 OCTOBRE
1904
La Ville d'Ypres organise le 26 Octobre
dans la matinee la 3e Foire Annuelle avec
Concours pour Chevaux.
Le nombre considerable de chevaux expo- j
sés en vente a ces foires impose leur visite a
tous les marchands soucieux de leurs inté
réts. La Ville d'Ypres présente pour le com
merce des chevaux toutes les commodités
désirables Facilité de communication par I
les voies ferrées de l'Etat et de la Compagnie;
écuries nombreuses et spacieuses marché
unique pour sa grandeur et son admirable
aménagement.
Le Correspondant publie un important
article de M. Jacques Piou, étudiant les
meilleurs moyens de resistance a opposer a
la persecution maconnique et jacobine, qui
sévit en France.
La conclusion de eet article fait trop
d'honneur aux catholiques beiges, pour que
nous nous privions du plaisir de la repro
duce.
Les incrédules, écrit M. Piou, qui dou-
tent de la toute puissance de l'organisation,
n'ont qu'a jeter un coup d'ceil sur 1 histoire
de Belgique, pendant ces trente dernières
années... La partie semblait perdue pour
les conservateurs, dénoncés, suivant une tac-
tique connue, comme des cléricaux intrai-
tables, affamés de réaction. Le voltairia-
nisme, habile a entretenir et exploiter les
préjugés des foules, a cacher son intole
rance sous un faux masque de libéralisme,
régnait en maitre dans le pays.
Un jour vint ou les vaincus, las et hon-
teux de leurs défaites, comprirent que leurs
querelles intestines leur nuisaient plus que
les attaques de leurs adversaires et qu'en
face dune majorité sectaire, Linertie est
une désertion. Un immense mouvement, en
faveur de l'union et de l'organisation, se fit
dans leurs rangs et tous, imposant silence
a leurs rivalités, secouant leur apathie, se
jmirent a l'oeuvre, avec la resolution tran-
quille decitoyens et de croyants, qui luttent
pour leur patrie et pour leur foi.
Comme aucune question constitutionnelle
neles divisait, l'union fut vite possible elle
ne se fit pas pourtant, sans efforts ni sacri-
ces. L'organisation, favorisée par les ten
dances du génie national, n'arriva pas du
premier coup au degré de perfection qu'elle
eint depuis.
a fallu passer par les tatonnements du
début, recevoir le baptême du feu, celui
des revers aussi. Mais les soldats étaient
pleins de vaillance, et les chefs savaient
le président Roosevelt ne l'écrmt que
ceux-la seuiement qui ont des convic
tions et de l'enthousiasme, ont la chance de
jouer le role d'hommes parmi les hommes.
Les Beiges n'ont de goüt ni pour les
grands airs ni pour les grands mots. Leur
sens pratique, caractère de leur race, les a
tout de suite avertis que, sous un gouverne
ment parlementaire, les élections sont la
grande affaire nationale, et qu'un parti doit
être la majorité a la Chambre ou n'être rien.
Toute leur organisation a été concue sous
l'empire de cette idéé maitresse. Leurs asso
ciations ont été les pépinières de militants et
d'apótresleur propagande a toujours visé
l'instruction et laconquête de l'électeur. Pour
cette instruction et cette conquête, ils ont
fait appel au concours des jeunes gens et des
femmes, multiplié les conférences, les jour-
naux, les institutions ouvrières et agricoles,
couvert enfin le pays de milliers de sociétés
fraternelles, groupant des hommes de toute
condition et de tout age, sous la grande loi
de l'égalité chrétienne.
Se défiant a la fois des fraudes de leurs
adversaires et de l'indifférence de leurs amis,
ils ont organise la revision des listes éiecto
rales avec une minutie patiente, et la sur
veillance des scrutins avec une méthode
qu'aucune violence n'a trouvée en défaut.
A force de peines, parfois de mécomptes,
l'ordre et la discipline se mirent dans leurs
rangs. Les soldats de la même causa appa
rent a se traiter en frères darmes, a ne pas
épiloguer sur les mots, a ne jamais dissimuler
ou une ambition personnelle ou -un intérêt
politique sous des affectations d'intransigean-
ce religieuse.Ces combattants étaient de vrais
chrétiens. Ils agirent et parlèrent comme
tels la victoire leur vint comme une récom-
pense.
II est vrai que ces convaincus étaient, en
politique, des clairvoyants. Ils avaient jugé,
d'un regard sur, la société oü ils vivaient,
démêlé ses aspirations vers le progrès, son
amour de la liberté, ses devoirs envers une
démocratie grandissante, justement jalouse
d'ame'lioration et de bien-être. Ni legoïsme,
ni l'orgueil, ni l'esprit de parti n'ont troublé
leur froide et ferme raison. Au lieu de se
constituer a l'état de classe rétrograde ou
stationnaire, toujours préoccupe'e de résistan-
ce et de réaction, toujours en défiance vis-a-vis
du peuple, ils ont formé le parti le plus
vivant et le plus ouvert, pret a aller de l'avant
et a réaliser les réformes mêmes hardies,
animé, dans tous ses actes, du sentiment de
fraternité, qui est un des caractères divins du
christianisme.
Grace a cette conduite pleine de sagesse,
le peuple en est venu vite a reconnaltre en
eux ses vrais amis. II les a élevés au pouvoir
et les y maintient depuis 20 ans.
Jamais la Belgique n'a été plus prospère,
plus tranquille et plus riche que depuis qu'ils
la gouvernement. Des réformes sociales, dont
s'effrayaient les prétendus libéraux, ont ren
du la condition des hommes meilleure des
réformes politiques ont accru les libertés pu-
bliques, étendu a tous les citoyens le droit de
suffrage, et placé la sincérité du vote, sous la
protection de lois, qui sont des modèles
d honnêteté. Les finances n'ont jamais été
plus florissantes la paix sociale et religieuse
n'a jamais été mieux assurée et le crédit
moral de cette petite nation est aussi grand
dans le monde que son crédit financier.
Voila les fruits de l'organisation, de l'union
et du bon sens.
VILLE D'YPRES
Compte-rendu de la séance du
Samedi 15 Octobre 1904
La séance publique est ouverte a 5.30 h.
M. le Bourgmestre préside. M. Iweins
d'Eeckhoutte s est excusé et Madame V'an-
de Voorde a fait savoir que son man, étant
indisposé, ne pouvaifc assister a la séance de
ce jour.
M. le Président ajoute que l'état du
malade est satisfaisant et qu'il espère que la
tnaladie n'aura pas de suites.
Par lettre du 19 Aoüt dernier M. le Gou
verneur de la Province remercie 1'Admini
stration Communale et les habitants de la
Ville d'Ypres de la cordiale réception qu'ils
ont faite au représentant du .Roi, et il les
feiicite de la superbe fête, qu'ils ont orga-
nisée, a cette occasion.
M. D'Huvettere demande que la police
veille a faire prendre la droite aux cam-
pagnards, qui entrent en ville avec des
chariots, quand ils rencontrent d'autres
véhicules. Ici en viJle nous n'avons pas trop
a souflrir des accidents de voitures et auto
mobiles, inais très-souvent les accidents sont
causes par les conducteurs de véhicules
qui oublient de prendre la droite.
M. le Président. La police veille a la
stricte observance des règlements et il y a
même le Dimanche deux agents auxiliaires
spécialement chargés de la police de roula-
ge. Grace a cela, nous évitons de devoir
prendre des mesure? extrêmes, qui ont
souvent pour effet de faire éviter la ville par
les autos, comme cela se pratique pour
certaiues villes. J'appelierai cependant a
nouveau l'attention de la police sur ce point;
mais je dois ajouter que la police fait son
possible.
M. D'Huvettere. II faudrait que la
police fasse signe aux conducteurs de pren
dre la droite: e'est tout ce qui manque.
M. Canepeel appuie les observations
de M. D'Huvettere, pour ce qui concerne
les croisements de véhicules.
Compte de la ville
Le compte de la ville pour 1903 est déposé
sur le bureau. II sera exatainé en sections,
Samedi prochair. a 4 heures.
II se cloture en
Recettes ordinaires fr. 367.528,48
Dépenses 327.803,31
Excédent 39.725,17
Recettes extraord. fr. 154.266,61
Dépenses 141.553,64
12.712
Excédent
Rapport pour 1903
sur 1'Administration de Ia Villo
Ce rapport sera examine également Same
di prochain.
M. le Président demaiide a M. le Se
crétaire d annoter quelo chapitre sécurité
publique soit dressé d. une autre fagon. II
fera connaitre ses désirs au Chef de la police
Noix
La vente de noix a rapporté 925 fr.
Dans les sept dernières années, les noix
ont rapporté en
1898 fr. 580 1902 fr. 319
1899 741 1903 730
1900 928 1904 925
1901 829
(Ce qui fait pour les sept années 5052 fr.,
soit en moyenne 721,77 fr. par an, l'intérêt
a 3 d un capital d'environ 25,000 fr.)
Ventos de terrains
Le collége est autorisé a vendre pubüque-
ment deux parcelles de terrain, boulevard
Malou, sur une mlse a prlx de lt> fr. le
mètre carré.
Deux demandes d'achat de terrain, rue du
Corbeau, ont été faites l'une de 3.50 m.
sur 8 m. de profondeur, par le sieur Donche,
qui désire agrandir sa maison, l'autre de
10 m. de fagade sur 10 m. de profondeur.
Le collége est d avis de ne pas accepter la
dernière demande, paree qu'il ny a pas
moyen de donner '10 m. de fagade et non
plus 10 mètres de profondeur, sans faire
tort a la vue des remparts. La première
construction pourrait au contraire former
un étai pour les remparts, qui en ont besoin
en eet endroit.
M. Sobry demande que l'on vende
également du terrain rue des aumoniers et
rue des boudeurs.
Le Collége demandera a ce sujet un
rapport a l'ingénieur-architecte de la ville
et fera connaitre ultérieurement son avis.
M. Lemahieu désire savoir si les ter
rains le long des remparts permettront de
construire d'après le nouveau règlemqnt et
M. Fiers demande qu a 1 avenir le Collége
produise un plan des terrains a vendre,afin
de permettre aux conseillers de juger en
connaissance de cause.
M. le Président répond qu'il n'est pas
question de construire une nouvelle maison,
mais bien d'agrandir une maison existante
et qu'a l'avenir un plan sera joint a chaque
proposition de vente de terrain.
Vente d'Arbres
La ville vendra publiquement les arbres
le long de la Plaine d'Amour ils sont esti-
més 8125 f. Au besoin on pourrait encore
laisser quelque temps les ormes, prés de
l'abattoir, pour ne pas faire tort a l'esthéti-
que de la plaine. Cependant ces arbres sont
malades et n'augmenteront guère en valeur.
Le College fera plus tard des proposition
quant a l'essence des arbres, qu'on y plan
ters.
M. Sobry croit que le terrain oü se
trouvent ces arbres, n'appartient pas a la
i ville.
Excédent général fr. 52.438,13
M. Caenepeel désire que le cbemin qui
longe la piaine soit rendu plus praticable.
-«Smfit* c