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Beaux Arts
Un joii régime
Bibliographic
C'est ce qui expiique en partie l'animosité
des premiers persécuteurs tant du Judaïsme
que du Christianisme. C'est cette ardeur qui
anima Saul contre St-Etieane. C'est aussi ce
même feu qui prélude aux violentes scissions
qui entraïnent fatalement les opiniatres et les
pervers dans le schisme, l'hérésie ou les
horreurs de la tyrannie.
Ce despotisme que vous craignez, confrère,
n'a jamais été le fait du catholicisme qui n'est
pas une religion comme une autre, mais la
seule vraie religion destinée au bonheur de
l'humanité. Bien loin de vouloir s'imposer
par la force, elle a toujours, même aux jours
ou son chef visible disposait des empires, use
de longanimité et de clémence pour répondre
aux audaces et aux coups qu'on lui portait.
Le despotisme, vous le trouvez, non du
coté de Dieu, mais du coté de ceux qui le
singent et qui usurpent ses droits inaliénables
sur lame humaine: Néron et ses idoles, qu'il
faut adorer ou périr; Julien l'Apostat et son
Edit, qu'on ne peut enfreindre sans disgrace;
Mahomet et son Coran, qu'il faut croire ou
mourir; Luther, Calvin et leurs Articles qu'il
faut embrasser sous peine des plus grands
dommages; Henri VIII et sa suprematie
religieuse qu'on ne méconnart qu'au prix de
la confiscation et du bannissement; Ro
bespierre et sa Raison qui met sous la
guillottine les têtes insoumises; Bismarck et
son Kulturkampf que la prison ou l'exil
peuvent seuls assouvir; enfin, nous relevons
de Combes le renégat franc-macon et de sa
laïcité integrale, les proscriptions dues aux
douceurs de sa tolerance.
Voila, Progrès ce qui est clair et veritable.
Tant que le pouvoir ne s'appliquera qu'a
harmoniser son organisation avec les précep-
tes du décalogue, l'humilité n'aura rien a
craindre car le décalogue est le code le plus
parfait et le plus conforme aux besoins et
aux tendances de la nature saine et pacifique.
Cet arrangement ne peut déplaire qu'aux
désordonnés, c'est-a-dire a ceux qui trouvent
dans leur propre conscience des contradic
tions formelles avec les obligations strictes
de la loi de Dieu.
D'ailleurs, dire que les préceptes catholi-
ques, le décalogue établirait le despotisme,
c'est, je crois, dire tout bonnement, que Dieu
est un despote. Or, ce langage vous n'oseriez
le tenir, car c'est un blasphème horriblement
faux. Toute vie humaine est une preuve évi
dente de la justice, de la bonté et de la
patience paternelle de Dieu autant que de
nofre insondable inconséqunce.
Ainsi done cette première phrase du
Progrèsbien que ronflante et sonore, est
une réelle ineptie qui n'a pu être émise que
par une irréflexion regrettable.
La seconde accuse tout homme qui croit,
quelle que soit la base de sa conviction, d'etre
un esclave et un hypocite. Ainsi M. Combes
qui croit au danger de la Congrégation et
qui applique a l'organisation de son Etat les
préceptes de sa croyance, est entré, d'ores et
déja, dans le servilisme et dans 1 hypocrisie
son règne n'est que du sectarisme et de la
violence. Nous remercions le Progrès du joli
pavé qu il décoche a son ami de France.
Quant au surplus, nous lui dirons que le
Christ nous a dit oü était l'hypocrisie. Elle
n'est pas dans la loi mais dans ceux qui au
lieu de la pratiquer se contentent de la
faire pratiquer.
Pharisiens, sépulcres blanchis,ne cherchez
done pas a imposer aux autres ce que vous ne
touchez pas même du bout du doigt. Laissez
Progrèsce souci qui vous honore, mais qui
vous messied.
Et le servilisme, qu'en dirons nous?De-
puis les Apótres jusqu'aux Trinitaires jus-
qu'a Mgr de Lavigerie qui done a fait de
l'antiesclavagisme qui a jnultiplié les hom
mes fibres, les hommes francs Est-ce votre
dogme secret du triangle ou le dogme pro-
mulgué du décalogue, par celui qui a dit:
Aimez-vous comme je vous ai aimés
aimez votre prochain comme vous-même,
afin qu'il n'y ait parmi vous ni violence ni
sectarisme, ni servitude
Eh oui Progrèsil y a encore des hom
mes vils, qui s'asservent au culte de l'or, de
l'orgueil et de la luxure; il y a encore des
cadavres fardés et parés, mais les préceptes
divins n'en sont pas responsables; chacun est
maïtre de ses actes, et seul,en rendra compte,
sans que vos récriminations ou vos cancans
y puissent rien, et sans que leur conduite
infirme la loi des préceptes religieux.
Et la troisième, quelle perle II faudrait
être joliment naif pour admettre cette supé-
riorité de la loi humaine quand on a vu les
excès des Césars de Rome ou de Constan
tinople, quand on a vu agir Cromwell et le
Salut Public, Rosas ou Mandrin.
Comment, Progrès, pouvez-vous dire que
les rapports entre les hommes ne doivent
relever que de la loi humaine, quand vous ne
cessez d'attaquer vous-même la caducité, l'in-
justice, linsufisance de cette loi Mais com
ment, vous voulez soumettre l'homme a
l'homme son semblable, parfois son infé
rieur, et vous ne voulez pas qu'il soit soumis
a Dieu son supérieur Vous préférez faire de
nous des esclaves plutot que des serviteurs
Oü done aviez-vous l'esprit quand vous avez
écrit cela II n'est pas possible d'admettre
que vous êles un journal sérieux, sürement
quand vous avancez de telles balourdises.
Vous rugissez contre le servilisme et pour
entraver notre affranchissement vous forgez
des lois humaines
Non, vrai de vrai, mais vous outrez toute
mesure quand vous dites doctoralement que
la loi cherche la solitude au fond des coeurs.
Vous parlez la d'une chose qui vous est
étrangère. Aussi en parlez vous en aveugle.
Que votre foi soit vive et agissante, dit St-
Paul, car la foi sans les ceuvres est une foi
morte. Voila comment elle cherche la soli
tude Pour exister, il faut qu'elle se montre
dans Ia pratique de la vie, non seulement de
la vie privée, mais de Ia vie sociale. Si vous
rougissez de Moi devant les hommes, dit
Jésus-Christ, je rougirai de vous devant mon
Père et ce a quoi on reconnaïtra que vous
êtes mes disciples, c'est si vous gardez mes
commandements. Or on ne peut les garder
socialement qu a la condition de les intro-
duire dans les rapports des hommes entre
eux.
Par conséquent et pour conclure, nous
dirons que le Progrès en dogmatisant s'est
mis le doigt dans l'oeil jusqu'au coude.
Nous avons le droit de plaindre ses lec-
teurs qui sont nourris de beaux mots vides
de vérité et remplis d'erreur.
Afin qu'il soit possible aux hommes de
bonne volonté et de bon sens de bien com-
prendre oü les mène l'organe de la Franc-ma-
gonnerie, nous nous attarderons encore sur
ses sophismes, ainsi que d'ailleurs nous en
avions fait la promesse jadis.
Ce qu'il faut voir dans un écrit, comme
dans un discours, ce ne sont pas les termes et
les phrases, mais bien les idéés et les raisons;
c'est ce a quoi nous nous bornerons.
La série des succes de notre concitoyenne,
Melle Louise De Hem continue. A l'Exposi-
tion mondiale de St Louis le Jury interna
tional des Beaux Artsvient de luioctroyer la
Médaille d'argent.
C'est déja un honneur pour les artistes
d'avoir été admis a FExposition universelle
des Etats-Unis. La Médaille d'argent y est
une distinction rare et tres enviée par les
meilleurs d'entre eux.
Toutes nos félicitations a Melle De Hem.
Avant la séance de la Chambre des dépu-
tés de France, dans laquelle le ministre de
la guerre a subi l'échec moral que nous en-
registrions samedi, le Figaro avait cité
1'effroyable circulaire que certains francs
magons ont répandue dans les casernes de
France faisant appel a la délation pour ren-
seigner le ministre de la guerre sur l'état
civil du père et de la mère de chaque offi
cier, sur les écoles dans lesquelles l'officier
et sa femme avaient été élevés, sur les éta-
blissements d'instruction que Iréquentaient
leurs enfants, sur les relations mondaines
de leurs families, sur leurs pratiques reli-
gieuses, ctc.
Ces renseignements sont notés sur des
fiches cataloguées numérotées, au ministère
de la guerre, par le capitaine Mollin, qui en
a recu la mission précise et qui s'en acquitte
avec l'obéissance d'un soldatces fiches
sont placées par ordre du ministre dans des
coffres-forts a l'abri des regards indiscrets
des autres officiers du cabinet, et elles sont
cousultées par le ministre de la guerre au
moment oü le tableau d avancement est éta-
blia dater de ce moment l'officier dénon-
céest perdu tandis que l'officier dénoncia-
teur lui vole sa place et son rang.
11 y a ainsi plus de douze mille dossiers.
Ces fiches, soulignées au crayon bleu pour
les suspects, reportées en double sur des
listes appelées liste de Corinthe (c'est-a-dire
des officiers a protéger) et liste de Carthage
(c'est-a-dire des officiers a condamner), sont
de deux sortes les unes, anonymes, les au
tres signées par le délateur.
Les unes et autres sont transmises au
cabinet du ministre par le secrétaire géné-
ral du Grand-Orient.
Mais le Figaro ne se contente pas de ces
révélations pour qu'il ne reste aucun doute
dans l'esprit des républicains de bon sens et
de justice qu'il veut soulever contre de pa-
reils procédés, il donne le relevé de quel-
ques fiches en même temps que leur repro
duction photographique, afin de mieux
prouver la süreté de ses documents.
En voici deux, trois, au hasard.
N° 1169. Lieutenant Thomine Desma-
zures, M. J. R., du 6e dragons.
A de 1'ambitiou, et malgré ses convictions
qui sont celles «d'un homme comme il faut»
n'hésiterait pas a s'adresser a quelque ca-
naile gouvernementale s'il pouvait assurer
par la son avancement. Le dit.
C'est tout. Rien n'est plus vague, i'ien
n'est plus sot mais cette note vénimeuse
transmise par le secrétaire-général du
Grand-Orient suffit.
Le nom de l'infortuné lieutenant Tho
mine- Desmazures est,au cabinet du général
André, souligné d'un vaste coup de crayon
bleu il est inscrit dans le dossier de Car
thage, le dossier des condamnés, et un zéro
trois fois souligné pour le rendre plus appa
rent, indique qu'on ne doit donner aucun
avancement a M. Thomine-Desmazures,
coté zéro.
N° 1187. Lieutenant de La Garde, M.
J. F. M. 3e chasseurs.
Type du bon élève des Jésuites, réservé,
venimeux clérical et monarchiste.
M. de La Garde a été, de ce fait, souligné
au crayon bleu, classé dans le dossier de
Carthage un formidable zéro lui est donné
comme cote, et il est pour longtemps au 3«
chasseurs, a Abbeville.
Par contre, voici un heureux
N° 1198. Lieutenant Boucherie, 2e
chasseurs d'Afrique, M. N. A. (ce sont les
initiales des prénoms).
Officier remarquable, surtout au point de
vue intellectuel. D'opinion franchement
républicaine tres simple, tres droit, pas
intriguant. A demandé une place d'instruc-
teur a Saint-Cyr. A toutes les aptitudes a
cet emploi.
M. le lieutenant Boucherie a regu aussi-
töt la cóte 19 le maximum est 20). Son nom
a été souligné au crayon rouge, et, si l'on
consulte 1'Annuaire de ïarmée, Ion peut
constater que l'auteur anonyme de la fiche
a regu toute satisfaction. M. Boucherie est
détaché au 9" chasseurs d'Afrique il a été
nommé, comme on le demandait pour lui,
lieutenant instructeur a Saint-Cyr.
C'est ce régime de délation et de lacheté
que l'organe de l'Association libérale de
Brugesdésire voir règner en Belgiquequand,
récemment encore, il écrivait. Imitons la
France, l'exemple est bon
Nominations ecclésiasfiques
Mgr l'Evêque de Bruges a nommé
Aumónier de l'école de bienfaisance a
Ypres, M. l'abbé VanderPlancke, économe
au college St Louis, a Bruges.
Curé a St Michel lez Bruges, M.Craeynest
aumónier de la Prison, a Bruges.
Curé a Desselghem, M. De Brie curé a
Haringhe, en remplacement de M. Van
Steenhuyse qui prend sa retraite.
Curé a Haringhe, M. Pierret, vicaire, a
Pitthem.
Econome au collége St Louis, a Bruges,
M. Piepers, professeur au même établisse
ment.
Professeur au collége St Louis,a Bruges,
M. Vanhamme, élève de l'Université de
Louvain.
--
Ludovic SaiDt-Vincent
(V'"se de Spoeiberch de Lovenjoul.
née d'Ursel.)
BE LGIQUE
ntondM«fcom!5é«, CÖARITABLE
par Mmo Cu. VLOEBERGHS
Préface de M. Aug. Beernaert, Ministre d'État
Unfortvol.gr. in 8° de XL-8oo pages orné
d'une carte donnant exclusivement les
établissements hospitallers.
Prix 10 FRANCS, broché
La première éddion de la Belgique Chari
table, épuisée depuis plusieurs années, fut
l'ceuvre de Mme la Vicomtessede Spoelberch c
Lovenjoul, d'illustre et regrettée mémoir
L'auteur s'était iuspirée de cette pensée qi
chacun, le rictie et le pauvre le croyant et l'ir
ct'édule, le misanthrope et même l'égoïsti
que chacun, a son heure, éprouve Ie désir d
faire le bien. La foi pousse les uns, la pitié Ie
autres. On se dit alors J'élèverai cet enfam
je donnerai a ce vieillard le repos de ses dei
uiers jours. Mais oü trouver les renseigne
merits nécessaires k la réalisatioti de cette bon
ne action Existe t-il des refuges pour toute
lesinfortunes Oü soct-ils Quand et commen
peut-oii yentrer Y rester
Dès qu'ii parut, l'ouvrage devint lc vade
mecum de tons les dirigeants destitutions e
de toutes les person nes s'occupant de charité.
Ch. Vlo.'berghs, qu'une pratique assidm
les oeuvre:- de phibintrophie avait depuis long
temps uiise a la tiauleur de cette importante e
nulde lacbe et que Mm" ia Vicomtesse dj
Spoelberol), avant. d- mourir. inveslit du soir
de préparer une nouvelle ódiiion de son livre
a cousacrédeux années d'eiïorts, de recher
ches, iïïfive-ligations iiicessantes, ('accompli»
lemélit de ce travail considerable, sans précé
dent en Belgique.
L'oeuvre a pri des proportions imprévues,
tel point qu le plan primitivenient congu a dé
être divise en rois parties la Belgique enseig-
nante stiivra de prés la Belgique charitable el
la Belgique sociale eomplètera eet ensemble.
La nouvelle edition de la Belgique charitable
qui vient de sortir de pivsse, est une viritable
géographie de la charité beige. On y trouvera
mentiqnnées, par provinces, par localités, el
dans un ordre analistique et aiphabétique tou
tes les oeuvres, institutions et maisons charita-
bles du pays, quels que soient leur origine,
leur nature, leur tendance, leur but général ou
particulier. Les nombreux orphelinats, hospi-
c s, hópitaux beiges s'y trouvent ïenseignés
avec les conditions de l'admission et de ia pen
sion. Toutes les institutions d'assistance publi-
que ou privée, que la charité si inventive et
loujours en éveil de nos coricfioyens a fail
surgir sur lous les points du territoire, sont
minutieusement décrites établissements et
oeuvres pouradultes, aliénés, anprmaux, arrié-
rés, sans travail, aveügles, blessés, cancéreux,
les colonies scolairrs, es cercles militair.»,
les conférences de Saint-Vincent de Paul,
l'oeuvre des convalescents, les crèches, les
dispe»sair. s, les écoles de bieufah-ance, les éta
blissements pour incurables, estropiés, paraly-
tiques, les fondations.les cliniques, les inslituts
do tous genres, les internals, les ouvroirs, les
ligues, les maisons de retraite, les patronages,
les vestiaires des pauvres, les maternités, les
associations pour i'amélioration des logements,
I'assistance aux indigents, aux pauvres bonted
aux sourds-muets, etc., etc.
Le livre se termine par la liste des oeuvres
fondée en faveur des Beiges qui résident ij
l'étra.iger, par une bibliographic charitable dt|
de la Belgique et par des tables tiès détaillées. t
Le total des oeuvres inventoriées est de 6,42fl{
Gomme le dit M. le Ministre d'Etat Beernaert
dans la préface qu'il a bien voulu écrfre pour,
cette nouvelle édition, Mm0 Vloeberghs i
élevé un véritable monument en l'honneur de
la palrïe aucun autre pays n'a le pendant
d'un pareil travail, et la Belgique apparai
ici drapée dans un royal manteau d'institu
tions charitables et sociales d'une riciiessi
insoupgonnée r.
En vente au Bureau du Journal d' Ypres
La Socie'te' Saint-Augustin vient d'édite]
un Ave Maria 16 pages, grand in folio]
richement encadrées, mesurant o,45Xo,3il
Illustrées de 11 photogravures et de 4 chrol
mos. Le tout sous couverture en riche chroj
molithographie fr. i.5o
Tandis que, d'un bout a l'autre de ces
ges, resplendit toujours plus lumineuse l'uni
que vérité qui fait lobjet du texte, les cheijj
d oeuvre s'y enchassent, comme des balttï
pour la pensee et pour le coeur qu'ils ne dil
straient point, car tout y parle de Marie,mai]
qu'ils reposent dans la contemplation
mystères de sa vie.
Cet album, acte de foi, acte d'amour
de suprème espérance en «laVierge démenti!
arbitre de la paix entre Dieu et les hommes»
selon le mot de Pie X, est en vente au bures]
du journal.
rff mè
piürft:oraiïb,(ynvaiesserlsffli8i'iiai'ajj
Fails divers
A reienir. Quand on toussc, ou hij
quand on souffre de la gorge ou des broi
ches, c'est la Pastille Walthéry qu'on el
ploie, mais pour les autres dérangemeni
c'est la Pilule Purgative Walthéry.