GRAND CONCERT Conseil communal Davids-Fonds Au Volkshuis Le Gaz a Ypres Ypres aux Yprois 4 Faits divers A «la Bourse» Quelques remarques SALLE DE SPECTACLE Lundi 19 Décembre Réservées 2 fr. Premières l fr. m Ménagères n'achetez que les succes eft. p iquets de ia Raffinnerie Tirlemontoise. J'ai examine plusieurs auteurs, et, notam- ment, M. Giron, premier président de la Cour de Cassation, qui est une autorité en matière de droit administratifet qui,lui aussi, opine pour la négative. La question s'est un jour présentée a la Chambre a propos précisément de la création dune ligne vicinale, qui intéressait la ville d'Ypres, et a cette occasion, pour des motifs qu'il est superflu de rappeler ici, on a décidé qu'on aurait concédé la ligne l'Ypres- Neuve-Eglise a une société privée, après avoir opté pour une société intercommunale. A cette occasion, plusieurs membres de la Chambre ont exprimé l'avis qu'il ne fallait pas de loi pour créer pareille société inter communale. M.Liebaert, qui n'était pas encore ministre des Chemins de fer a cette époque, était également partisan de la doctrine qui admet la constitution d'intercommunales et il s'en est expliqué catégoriquement et juridique- ment a la Chambre. C'était en 1899 a propos de la présentation d'une proposition de loi autorisant la constitution de sociétés inter communales pour l'exploitation des lignes vicinalcs. II citait des lignes qui existaient déja dans notre Flandre. On allait même, dans la discussion, jusqu'a dire que la pro position de loi devait être étendue a toutes sortes de services. Mais, M. Schollaert, qui était a cette époque Ministre de l lntérieur, déclara, que la question soulevait énormé- ment de difficultés, qu'il fallait se borner a voter une loi permettant la constitution de sociétés intercommunales en vue de l'exploi tation de chemins de fer vicinaux et ne pas aller plus loin pour le moment. L'avenir restait réservé. Depuis lors, la question n'a plus guére été agité a la Chambre. Je connais cepen- dant des membres des trois partis, qui voudraient voir le législateur autoriser la création d'intercommunales, parce qu'ils considèrent ces sociétés comme trés favora- bles au point de vue des communes, mais je le répète,en y ajoutant cette restriction,jepense que des particuliers, techniciens ou autres, puissent avoir leur mot a dire dans l'admi- nistration de ces sociétés, de facon qu'en faisant leurs propres affaires, ils fassent en même temps celles des communes. Cette question tranche'e, nóus nous som mes demandés si l'on ne pourrait sortir de cette situation et réserver la possibilité de la création d'une intercommunale dans notre contrat de concession. Nous avons alors élaboré la disposition inscrite a l'article 2, prévoyant la création d'une intercommuna les a la suite d'un changement dans la légis- lation ou dans la jurisprudence administra tive.Cet article est ainsi concu art. a. La durée etcdes trois dernières années!» II est done entendu,en vertu de cet article, que la ville d'Ypres aura la faculté de faire partie d'une intercommunale a cre'Cr, éven- tuellement, et, dans ce cas, les droits de la ville seront régle's de la manière suivante la ville pourra acquérir a leur valeur nomi nale le nombre d'actions prévu paries statuts. La ville ne s'engage done pas.des aujourd'hui a entrer dans une intercommunale, mais, le jour ou le législateur ou la jurisprudence permettront la constitution d une intercommu nale, elle sera libre d'y entrer ou de ne pas y entrer. Cette clause renferme une réserve trés-importante et très-favorable a la ville d'Ypres et nous l'examinerons, tout a l'heure dans tous ses détails. Ce que je puis dire, dés maintenant, e'est que deux soumissionnaires s'y sont ralliés plus ou moins, si non tout a fait. Un membre de la commission,qui s'occupe dans ses fonctions, de questions juridiques, a cependant fait une objection. II nous a dit Vous prévoyez qu'un jour ou l'autre vous pourrez entrer dans une intercommunale. Vous ne le pouvez pas aujourd'hui.Cette con vention est-elle bien légale Ne pourrait-on la considérer comme inexistante? Je lui ai répondu qua mon sens elle était absolument légale, parce qu'une chose qu'on ne peut sti- Duler aujourd hui,parce qu elle n'est pas au- torise'e par la loi,peut devenir légale demain. Or, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas stipuler dans une convention que Ton s'engage a se soumettre a une donnée le jour oü celle-ci serait devenue légale. On a cepen dant insisté et l'on a objecté que les adver- saires pourraient dire a un moment donné: «Vous ne pouvez pas faire partie de l'inter- communale, parce que l'acte, qui a stipule' cette condition, est illégal, la clause étant contraire a la loi.» J'ai encore une fois répon du «Non, car on peut parfaitement stipuler en vue d'une situation légale future. Cela mc semble permis a tout le monde. Vous savez du reste que quand on traite avec un mineur, ou avec un incapable en général, e'est le capable qui est tenu, mais l'incapable, lui, ne l est pas. La nullité est, comme on dit en doctrine, relative C'est vous dire, un fois de plus, que la question de l'intercommunale doit et peut être réservée et que nous verrons plus tard ce qu il y a lieu de faire.Nous,ville, nous ne sommes obligés entretemps ni par la convention ni par la loi. J'en arrive maintenant, Messieurs, aux propositions qu'on a bien voulu nous faire. (A suivre) Séance publique du Lundi 12 Déc. 1904 a 4 heures du soir. ORDRE DU JOUR 1. Distribution d'eau: procés-verbal d'adju- dication pour la fourniture de cbarbons. 2. Bureau de bienfaisance: dépot du compte 19U3 et du budget 1905. 3. Eclairage public. II y a 25 ans les catholiques de la Belgi- que entière rivalisèrent d'ardeur et de générosité pour couvrir le pays d ecoles pri- maires catholiques. Ce mouvement naquit du projet de loi, qui passa dans notre legislation a la date du 1 juillet 1879 et qui fut stigmatisé du nom de loi de malheur. II viendrait un temps oü les catholiques se rappelleraient avec bonheur la lutte sco- laire, qu'alors ils entreprirentce temps est veuu, puisque nous sommes au vingt-cin- quième anniversaire de faits et gestes mémorables. La section Yproise du Davidsfonds a l'honneur de convoquer ses membres ainsi que tous les catholiques de la ville a assis- ter mardi 13 déc. 1904 a 6 heures du soir au college a une conférence du R. P. F. S. Vanduyse de Malines sur la lutte scolaire. La partie musicale de la fête est confiée au talent de MM. L. Vanhoutte et A. Van- Egroo. Le Dimanche 18 Décembre, a 7 h. du soir, Soirée dramatique au Volkshuis. On jouera Vaderslied, drame en 4actes. Pour les places réserveés, s'adresser, a partir du Jeudi 15 courant, chez M. Calle- waert-De Meulenaere. Prix 1 fr. Les membres de la Garde Catholique pourront obtenir des cartes d'entrée a 20 c. le Dimanche 18, de 11 1/2 h. a Midi et le soir a 6 h. a l'entrée de la Salie. Mercredi dernier on put voir sur plu sieurs murs de la ville des affiches invitant le peuple a une Reunion publiquea l'effet de discuter la question du gaz. L'appel finissait pas ces mots: Ypnes aux Yproiset portait les signatures da MM. L. Vandoorne, G. Lapiere, M. Vermeulen, Arth. Butaye. Curieux, comme beaucoup d'autres, lors- que nos intéréts ou ceux de la ville sont en jeu, nous nous sommes rendus a la réunion, dans le but d y apprendre comment Ypres aux Yprois serait expliqué, et de quelle facon la question du gaz y serait traitée. Beaucoup de monde, surtout aux abords de la porte, ce qui avait un double but d'abord ceux qui se trouvaient la étaient moins vus que ceux qui avaient pris place devant l'estrade; ensuite, cela fournissait l'occasion aux libéraux et aux socialistes d'entendre l'un ou l'autre reproche contre l'administration, se ressouvenant ainsi de leur fameux échec aux dernières élections communales. A vrai dire, les libéraux ont si peu locca- sion de pérorer en public, que nous trouvons tout naturel qu'ils aient profité de la circon- stance. Et ils en ont profité, avouons le Leurs applaudissements et leurs bravos sans fin, toutes les fois que la moindre allusion désobligeante était faite contre nos édiles, eussent fait croire que déja l'administration actuelle était renversée. Ce fut M. Robert Froidure qui ouvrit la séance, par un discours contre l'Administra- tion Communale. Ensuite M. l'avocat Butaye fit part de la proposition que lui même avait faite au Conseil D'après lui, les conditions émises paria ville, et qui ont été vqte'es Samedi, entraine- ront la ruine de quiconque se propose de s'occuper de l'entreprise du gaz a Ypres. Que le gaz coüte seulement 4 c. par mètre cube au concessionnaire, c'est de la fantas magorie. A Bruxelles même le prix du gaz est beaucoup plus élevé, sans compter les frais d installationA Louvain, oü 1 emploi du gaz se monte annuellement a 4 millions de metres cubes, la dépense s'élève a 6 fr. 87 par cent mètres cubes ou prés de 7 centimes le mètre cube. En y ajoutant encore 2 fr. j5 pour 1 intéret du capital, cela fait 0.62 pour cent. Nous sommes loin des 4 c. par mètre cube dont parlait M. le Bourgmestre. Ensuite on ne peut pre'voir les accidents, qui peuvent survenir durant les trente ans que durera la concession. A Louvain, les sous-produits rapportent plus qua Ypres le salaire des ouvriers y est plus élevé, mais le rendement est plus grand, ce qui revient au même et le transport des charbons coüte beaucoup moins, vu que le trafic se fait par bateau. A toutes ces considérations, il y a lieu d'ajouter encore 3 c. par mètre cube, ce qui porterait certainement le prix de revient du gaz pour notre ville a i3 c. En outre, il serait étonnant que dans ce siècle de lumière et de progrès, la ville n'adopte, dans les trente années de conces sion, un système d'e'clairage encore plus complet et surtout moins coüteux, ce qui rendrait les frais actuels d installation totale- ment inutiles. L'estimation de M. le Bourgmestre, aux fins d'arriver a une consomm'ation de deux millions de mètres cubes est également sans fondement. En supposant que la ville con somme a elle seule un million de mètres cubes, ce qui est fort douteux, Poperinghe et Warnêton n'atteindront jamais le second million Pourquoi parce que les moeurs et les coutumes de nos voisinssont toutdifferen- tes des nótres, et quand après 60 ans il se trouve présentement encore parmi nous des bourgeois qui ne veulent pas du gaz, quelle durée de temps ne s'écoulera t-il pas avant que les villes de Poperinghe et Warnêton adopteront le gaz d'une fagon générale Inutile de se baser sur la diminution du prix des charbons les charbonnages sont syndique's et les mineurs ne consentiront pas de sitot a un rabais de salaire. Et quelle serait la production du gaz Le produit net, déduction faite du rem- boursement de 9000 fr. a la ville, se monte a 8o.5oo fr. par an.Les frais généraux a 78.568 fr.; dont un bénéfice total de 1932 fr., preuve évidente qua le bénéfice n'est pas trés bril- lant, pour un capital de plus d'un million En supposant que la concession nous soit accordée, vu les procédés affables du collége échevinal a notre égard, il est convenu qu'il nous incomberait de placer les tuyaux, de la plaine d'Exercice au «Verloren Hoek» pour éclairer quelques électeurs de M. Lemahieu Hires et applaudissements.) Vous ferez peut-être remarquer que les conditions sont les mêmes pour M. Valcke, M. Debrouwer et pour nous. Oui certes, elles sont les mêmes en apparence, mais il existe un truc. M. DeBrouwer est l'"ami du collége échevinal. Au lieu d'une installation produisant 6000 m. cubes par jour, il se con- tentera de la réduire a 3ooo m. cubes. Et le tour sera joué Nouveaux applaudissements Ce léger écart diminuera le prix de revient deic. par mètre cube, ce qui augmentera les béne'fices du concessionnaire étranger. Heureusement que dans cinq ans M. De Brouwer aura a compter avec une autre administration,qui fera exécuter le contrat a la lettre Bravos répétés.) Reste la question de 1 industrie charbon- nière. M. Valcke consomme déja annuelle ment 1700 tonnes de charbons. Par suite de l'accroissement, ce chiffre se montera bientot pour M. De Brouwer a 3ooo tonnes, ce qui lui permettra, vu les achats considérables qu'il fera de vendre ses produits en dehors de toute concurrence. A pres comme a Bruges, le commerce de charbons deviendra insignifiant. L orateur continue en affirmant que l'inter communale ne peut exister. M. Colaert a bien promis de déposer un projet de loi, mais sera-t-il voté L'administration et le ministère conserveront-ils leur majorité pré sente Voila des points qui peuvent ou bien retarder peut être pour longtemps la réalisa- tion du projet en question, ou bien le faire échouer complètement. Voila quinze ans qu'il réclame vainement l'achèvement de notre canal Hilarité En somme tout espoir est-il perdu pour nous? Non, la question du gaz est loin d être résolue. La séance définitive n'aura pas même lieu Samedi.II s'agit de convaincre les conseillers communaux, dont pas un, hormis M. D'Huvettere, n'a compris la question. M. le Bourgmestre a fait miroiter devant leurs yeux, les béne'fices d'une société inter communale, qui est loin d'être avantageuse. Messieurs, voulez vous conserver et faire prospérer le commerce a Ypres, voulez vous assurer le bien être de vos concitoyens, unissez vous sous la devise Ypres aux Yprois I Applaudissements prolongés.) Quel que soit le résultat, nous avons rempli notre devoir. Pour éviter que la réunion ne revète un caractère politique, nous n'admettrons pas de discussion contradictoire et dédarons la séance levée. Nous ne voulons pas, pour le moment, examiner les singuliers calculs de M.Butaye. Nous nous bornons a renvoyer aux chiffres énoncésparM. le Bourgmestre. II reste a faire quelques simples observations. i° Le discours de M. Butaye conclut que le gaz 11e laisse aucun bénéfice. Pour quelle raison insiste t-il alors afin que la concession ne soit pas accordée a M. De Brouwer, mais a lui et a ses amis L administration communale n'a nulle- ment pour devoir de l'avoriser les intéréts d'autrai, mais il lui incombe de veiller a ce que les habitants soient servis en tout con- fiance. S il existe des industriels qui veulent perdre de 1 argent, c'est leur affaire et non celle de l'administration. A moins que la devise «Ypres aux Yprois» ne renferme pour toute signification que l'ide'e de se ruiner. 20 M. De Brouwer portera atteinte au commerce de charbons Ou bien M. Butaye ignore les conditions posées a M. De Brouwer, ou bien il... se trompe.... nous voulons être poli 3°Le vote de Samedi a étéinconsidérédt la part des conseillers,dont aucun ne comprend la question, hormis M. D'Huvettere. Nous ne voulons nullement contester la compétence de l'honorable M. D'Huvettere; mais nous sommes d'avis que le vote de Sa medi a prouvé que tous les conseillers se sont parfaitement rendus compte de la situation le meeting de Mercredi soir en fait foi. 4" II est incontestable que la réunion du 7 courant, malgré la declaration de l'orateur, fut une assemblée politique, établie sur une question de gaz, mais dirigée contre l'admi nistration et surtout contre notre honorable bourgmestre. Nous sommes persuade' que nos édiles assureront avant tout le bien-être de leurs citoyens, sans idéés préconcues, mais aussi sans s'inquiéter des cris des'libéraux et de ceux qui,par leur manièe d'agir.font le jeu de nos adversaires iv-.SrövVV,i VILLE D'YPRES a 8 heures organise'parle CERCLE SYMPHONIQUE sous la Direction de Monsieur ALBERT VAN EGROO avec le Concours de Mademoiselle ALICE TYCKAERT, Cantatrice ier prix avec grande distinction du Conservatoire Royal de Bruxelles de Monsieur BERGER, du the'atre de la gaite' de Paris de Monsieur De CAESTEKER Violoncelliste On peut se procurer des cartes chez Mr JJANSSENS rue au beurre. Mr L. Nuytten rue au beurre. Mr 1 H. Degroote Place Vandenpeere- boom. Pour la Commission Le Secrétaire Le Président J. JANSSENS. JoS. Vonck. Quiconque est désireux de vivre en bonne santé et d arriver a un age avancé, doit pren- die, une couple de fois l'annee, une dose purgative de Pilules antiglaireuses Walthéry.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 2