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Samedi 17 Décembre 1904
10 centimes ie V
N* A 90 4
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Au Volkshuis
Ville d'Ypres
Conseii Communal
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s abonne rue
bureaux
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pres, donnera trois séances dans le courant
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Le Dimanche IS Décembre. a 7 h. dusoir,
Soirée dramatique au Volkshuis. On
jouera
Vaderslied, drame en 4 actes.
Four les places réserveés, s'adresscr, a
partir du Jeudi 15 courant, chez M. Calle-
waert-De Meulenaere. Prix 1 lr.
Les membres de la Garde Catboiique
pourront obtenir des cartes d'entrée a 20 c.
le Dimanche 18, de 11 1/2 h. a Midi et le
soir a 0 h. a l'entrée de la Salie.
une ville de 16.000 habitants, ce même
procédé puissc être trés mauvais ou du rnoins
impraticable pour des localités de moindre
importance. Par conséquent, lorsque nous
serions associés avec Poperinghe etWarne-
ton, on pourrait trouver un trés bon procédé
convenant a la ville dYpres, mais peut être
inapplicable a Poperinghe et Warneton.
Que ferions-nous en pareil cas Aurons-
n.ous la liberie' de choisir le mode d 'éclairage
qui nous convient, mais qui ne conviendrait
pas a nos associés Et, s'il y a conflil a ce
point de vue, qui aura gain de causeNotre
iutérêt ne sera toujours représenlé que p,our
Quant a moi j'estime done que la consom- j y entrerions et que si ce nest pas une bonne
mation a Ypres même devrait bien monter a affaire, nous n'y entrerions 'pas.c est un
85 metres cubes par tête d'babitarit et par an j argument spécieux.
pour atteindre le chiffre visé par l'intercom-
munale. Mais si on y arrive il n'en sera pas
dc même ailleurs.
On vient de dire que le béne'fice de l'ex-
ploitation est d environ 7 centimes par mètre
cube et que par conséquent, une consomma- j
lion d'un million rnètres cubes
j un quart, tandis que l'intérêt de nos associés Si faudrait done réaliser io.5oo frs. d
•;n benefice de 70.000 francs.
Pour pouvoir adopter ce chiffre et
imposer un nouveau procédé, il faut que
celui, ci donne une économie da t5 u/0-
bé-
Séance du 3 Décembre 1904
(Suite)
M. le President. M. D'Huvettere a la
parole.
M. D'Huvettere. Messieurs, cette
question de l'éclairage de la ville est une
question exclusivement administrative^ et
financière. Avant toute discussion, je déclare
doncla dégager de toute personnalité.
Je crois que je serai obligé de voter contre
Particle du projet de contrat qui prévoit
l'établissement d'unesociétéintercommunale,
telle qu'elle nous est offerte,payee que.d'uprès
moi, cela engagerait la ville a des obligations
considérables et entrainerait sa liberté au
dela du temps strictement nécessaire. Actuel
lement l'éclairage se trouve dans une période
devolution on fait des recherches de tons
cotés pour découvrir un mode déclairagea
la fois plus beau et plus économique que
celui au gaz et a l'électricité.
La semaine derniere encore, M. De
Nayrouse, dans une société d études, a
préconisé l'éclairage, a la campagne, au
moyen du luzol qui donne une lumiere
exclusivemenf-brülante et qui ne coüte que
la moitié de ce que coüte le pétrole.
Or, Messieurs, 1 éclairage des campagnes
est précisément un des facteurs principaux
qui militent en faveur de la constitution d'une
Intercommunale. Et vous voyez que eest la
un cliënt qui menace de nous échapper.
L article 2 stipule que si la lacune qui
existe aujourd'hui dans la législation, au
point de vue de l'association de communes
entre elles, venait a être comblée, une société
intercommunale d'éclairage pourrait être
instituée, et, a partir de ce moment, un
nouveau délai de trente ans commencerait a
courir.
L'intercommunale ne pouvant actuellement
pas exister légalement, il faudra une loi pour
y arriver. II se peut fort bien que d'ici 10 ans
et ce malgré les efforts louables de certains
législateurs zéiés et dévoués,nous n ayons pas
encore l'intercommunale et ainsi nous nous
trouverions, non pas en presence d un délai
de 3o ans, mais d un délai de 40 ans. 11 est
permis de trouver que, dans" ia situation
actuelle de l'éclairage,ce délai est absolument
excessif.
II se peut également que si l'on découvre
un procédé d'éclairage qui soit excellent pour
sera représen'é pour trois quarts. Or, chacun
n'envisagera que son intérêt propre. Une
société intercommunale ne peut êtrel en
effet, qu un être impersonnel, n'ayant d'autre
souci et d'autre but que son intérêt financier.
Si la ville d'Ypres trouve un moyen
d'éclairage qui lui est favorable, mais qui ne
pourrait s'appliquer dans les villes associées,
celles ci s'opposeront a ce que nous adoptions
ce mode d'éclairage et les intéréts d'Ypres
seront sacrifiés.
On m'objectera peut être, cornme vient de
le dire M. le Président, que le cahier des
charae-.s sfinnD -t'\n'77.
une periode quinquennaie donnée,un procédé
d'éclairage faisant réaliser une économie de
i5"/o, nous pourrons demander au conces-
sionnaire de nous donncr eet éclairage et que,
s'il s'y refusait, on pourrait laisser exploiter
ce nouveau mode d éclairage par un autre
concessionnaire.
Soit, mais quand obtiendra-t-on cela Je
suppose qu a Ypres on consomme 70 metres
cubes de gaz par tête d'habitant; e'est le chiffre
qu'on fait toujours miroiter a nos yeux
lorsqu'on dit que la cofisommatipn a Ypres
qui est actuellement dc 415.000 rnètres cubes
montera a un million.
M le Bourgmestre. 5oo 000 rnètres
cubes, actuellement.
M. D'Huvettere. Soit, metlons 5oo.ooo
rnètres cubes; mais il ne faut pas oublier que,
dans ces 5oo.ooo rnètres cubes, est comprise
la consommation du gaz industriel outre celle
de la ville et celle de l'éclairage des parti-
culiers.
Pour pouvoir substituer un nouveau
procédé au procédé actuel, nous devons done
arriver, avec ce nouveau procédé, a réaliser
une économie de i5 Admettons que
l'éclairage public entre pour un tiers dans la
consommation totale et l'éclairage industriel
ainsi que l'éclairage privé chacun également
pour un tiers.
En Hollande, nous dit-on, dans des villes
de moindre importance qu'Ypres, on est
arrivé a une consommation de 67 rnètres
cubes par habitant. Cela est peut-être vrai,
mais comparaison n'est pas toujours raison.
On ne peut, en effet, en cette matière,
envisager que la population consommatrice.
Et. sous ce rapport, il est a rematquer que la
Hollande est un pays esseritiellement urbain.
Nous ne pouvons pas comparer nos villes
aux villes hollandaises qui renferment, pour
j ainsi dire, 'toute la population. Le reste du
pays est compose de prairies et peu ou pas
habité.En dehors des villes,il n'y a plus rien.
II s'agit done, en Hollande, d'une consom
mation serapportant aux habitants de i'inté-
rieur des villes, tandis qu'ici en Belgique ce
serait une consommation a répartir en partie
sur la population urbaine et en partie sur la
population rurale.
Je crois que cela est réali
néfices en plus
sable a Ypres.
Mais, quand la ville d'Ypres consomme
Ce raisonucment serait vrai si, après un
essai de l'intercommunale pendant quelques
années, nous nous trouvioos dans la même
situation qu'actuellement.
Mais, je crois qu'il n'en sera pas ainsi. De
deux choses I'une ou bien nous entrerons
doit donner dans 1 Intercommunale,et c est ce qu'on nous
j fait prévoir.ou bien nous resterons en dehors.
Si nous restons en dehors nous sommes
liés pendant 3o ans pour les prix fixés par le
cahier de charges,e est a dire celui de i5 cen
times le mètre cube pour l'éclairage privé et
celui de 10 centimes le mètre cube pour
1 éclairage public.
Est cela le mode d'éclairage le rheilleur et
un million 200.000 rnètres cubes il faut que le plus avantageux pour la ville? Jen doute
les 2 communes associées consomment trés fort.
600.000 rnètres cubes, pour rester duiA la
proportion. Sur une telle consommation
e est a-dire une consommation de 1.800.000
rnètres cubes, on fait un bénéfice de
126.000 francs et, dans ces conditions, pour
réaliser une économie de 1 5 il faudrait
une augmentation de bénéfkes de 18.900 frs.
jc crois 1"= serait encore realisable si
- J ait paa-compter «vee les acuaaor
res.
Si nous voulons réaliser une Intercommu
nale,nous devrons avoir des tuyauteries sur
M. le Bourgmestre vient de dire que la
société en participation serait actuellement
impossible a réaliser, légalement parlant.
C'est une question qui resterait a examiner.
Au reste,les sociéte's en participation peuvent
devenir également légaies, d'ici a quelque
temps.
Et l'on pourrait, d'ailleurs, prendre peut
publique, il serait absolument oiseux d ex-
poser.
Si l'on traduit en cbiffres l'intérêt de la
un parcours de 44 kilomètres, nous devions ville entrée dans une société en participation
faire les frais d'un établissement de gazomètre i e(-nous prenons, comme base, le chiffre
a Poperinghe et a Warneton et aussi ceux de de la consommation,mais en avant soit 1 mil-
1 installation de certaines machines a Ypres, de metres cubes, on constatera que la
pour pouvoir refouler le gaz vers les villes j yjUe perdrait beaucoup a s'aventurer dans
associées. J'ai calculé que ces aiverses - -
installations coüteraient environ 212.000
francs mettons seulement 200.000 francs.
On nous a dit que le capital emprunté
une societe intercommunale.
Nous avons ici ii Ypres 20 000 habitants, a
Poperinghe 12.000 habitants et a Warneton
4.000 habitants.
Mais, cornme je viens de le dire, il faut
avoir moins égard a la population entière
d'une ville qu'au nombre d'habitants, qui
peuvent devenir des consommateurs.
Evidemment, peut être que le calcul que
j'ai fait n'est pas tout a fait exact, mais je
tacherai cependant dc le rendre aussi véridi-
que que possible.
Quand on dit qu'a Ypres il y a 17.000
i habitants, légalement, cela est vrai, mais.
produira 5 °/o, Je serai plus modeste et je ne
prendrai que 4 1/2 Nécessairement, le
materiel ainsi engagé doit, a un moment
donné, être amorti. Je serai encore modeste
en ne prenant que a pour l'amortissement,
soit une charge annuelle de i?.ooo. fr.
11 résulte de la que si on réalisait une
économie de i5 °/o, soit 18.900 francs, il
faudrait commencer par en déduire i3.ooo
francs pour la rémunération et l'amortisse- 1
ment du capital emprunté. j
D'autre pari si la ville d Ypres trouvait en fait, dans ce chiffre, ne sont pas cotnpns
avantage a adopter un nouveau mode I certaifls consommateurs, qui n'en sont pas
d'éclairage qui ne conviendrait pas a ses moins des clients, A.nSt la catégorie la moins
associés, 1 Intercommunale ne serait plus intéressante de notre ville, les detenus de la
possible, et alors, a quoi nous servira encore maison cellulaiie, ies pensionnai.es t .s
cetuyautage et routes ces machineries dans maisons de santé, les m.htaires et pms les
lesquelles nous aurons englouti un capital collégiens, ne sont pas
de 200.000 francs habitants de la ville.
Par conséquent, si nous réalisons un I M. le Bourgmestre.
bénéfice nouveau de 8.900 francs ce ne sera, sont comptés sauf ceux qu. sont étrangers.
en tons cas, dans l'hypothèse d'une inter- M. D'Huvettere. - Oui mais les pens,on
communale, qu'un bénéfice réel de 6.000 "aires ne sont pas comptes.
francs et nous sommes loin de nos 15 °/0. I le Bourgmestre. e sont .a .es
Jc crois, Messieurs, qu'en bonne adminis- I détails. S'il y en a qui ne sont pas compns
r TT* 1 r» rnlrnl He. la noDLilarion et nlil
tration eest ainsi quil raat compter. JtLt
d'ailleurs, si nous étions tentés de l'oublier
nos associés auraient soin de nous le rap'pe-
ler et de nous faire observer, si le mode
comptes comme
Les collégiens
d'éclairage nouveau ne peutpasleur convenir,
que nous réalisons, non pas en bénéfice de
i5°/o, mais un bénéfice de 70 0 seulement.
dans le calcul de. la population et qui
devraient l'être, en revanche, il y en a qui
y sont compris ct qui ne devraient pas
l'être. Cela se balance.
M. D'Huvettere. Soit. Je prends les
2/3 comme pouvant devenir consommateurs
de gaz. II y aurait done alors, en tout,
L'honorable Bourgmestre nous a fait 21.000 consommateurs, dont 14.000 pour
observer que r.ous discutions,en ce moment,
simplement le contrat et que ce contrat ne
fait que prévoir 1 Intercommunale, que si
l'intercommunale est une bonne affaire, nous
Ypres.
La ville d'Ypres aurait, par conséquent,
avec ses 14.000 consommateurs les 2/3 de
la clientèle générale et les autres communes
mgm