TA TTTH Menredi 4 Janvier 1905 10 centimes Ie A Nos Souhails Au Cercle Catholique LA QUESTION DU OAZ A YPRbS Conlrat de concession I/Intercommunale Le groupe Yprois /^Up On s'abonne rue au Beurre, 36, a pres, tous les bureaus cle posle du rcyaume. Le Journal d'Ypres présente ses meilleurs souhaits de bonne et heu- reuse année a ses lecteurs el lectrices, pour eux et leur's families. Que pendant l'année 1903, et du- rant toutes celles qu'll plaira a la Providence do leur accorder encore, iIs ne connaissent que le succes et le bonhour Nous présentons les mêmes voeux a nos amis aux chefs el aux soldats de l'arraée cetholique. Nous leur souhai- tons de voir continuer dans leurs rangs la paix et l'uniou qui y règnent d'une facon s: exetnplaire, si parfaite, eoname le disait notre Bourgmestre en réponse au toast porté a l'administra tion communal", au réveiilon de Sa medi soir, par M. Fraeijs,président du cercle catholique. L'union est le gage du succes elec toral, qui maintiendra nos conquêtes et él en dra nos succes. Superbe soiree samedi soir nom- brense assistance, telle qu'on n'eu vit jamais. L" cercle symphoniques'est dis iu- gué une nouvelle fois par i'exécuiion d'une foule de morceuix de, cboix, sous la direction de M Albert V u Egroo. Après le concert, toast de M. ie Pré sident Fraeijs qui rappeilenos victoires de 1904 et les événements de l'année, et qui finit par boire a la santé de l'administration communale et de son chef, M. le Bourgmestre. Réponse de M. Colaert qui boit au cercle, a sou président et a la jeunesse catholique. Réponse de M. M. Julien Antony et Albert Biebuyck. Puis distribution d'une foule de prix aux victorieux du jeu de billard. Béunion vraiment charmante, cor diale et pk ine d'enthousiasme. tóJSS 82 usnsss? ulzat Le Ji. JPNAL d'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Lo prix de abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour 1 étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles el communications '.loivent étra adressés franco de port a 1'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligrq Les réclames dans le corns du journa coütent30 centimes la 1 gne. Les i-qsg^tions judcciaires, 1 franc ia ligne. Les iuméros snpplémentaires content 10 fr^A axemplaires. Pour les annonces de France et de Beigique fexcepfé ies deux Flandres) s'prtresser a VApence Hands Bruxelles. rue d'Argent, tl» 34 et a P'-uTLs.' Place de la Beurse L'extension universitaire Catholique d'Y- pres, dounera trois séances dans le courant de ce mois. -1 I La question du gaz est enfin résolue, Le Conseil communal, dans sa séance de Samedi dernier, a accepté définitivement les propo sitions de M. De Brouwer et consorts, a l'unanimité moins une voix. M. Valcke et M. De Brouwer avaient tous les deux proposé d accepter I'éclairage de la j vi 11 e d'Ypres aux conditions suivantes i» Eclairage particulier l5 centimes le metre cube au lieu de 18 centimes,qu il coüte actuellement. 20 Eclairage public un centime par bec et par heure, au lieu d'un centime et demi comme actuellement. 3° Batiments communaux io centimes le metre cube. Indemnité de 9000 francs pour l'usage du sous-sol, soit 5o centimes par habitant et par an. De sorte que pour 400 lanternes, au lieu c!e 3ao, i'éclairage public ne cofttera plus a la ville que 16,000 9,000 francs 011 7,000 fr. Les 400 bees seront tous des becs Auer et bröleront lout.e la nuit. Le contrat de concession stipule des clau ses et des pénalités très-rigoureuses pour l'exécution des conditions du cahier des charges, de manière que la ville d'Ypres est assurée d'avoir le meilleur éclairage possible, au prix le plus bas possible. Les propositions de M. Valcke se bor- naient a celles que nous venons d'analyser. Nous ne parions pas de certaine proposition qu'il a faite, et d'après laquelle le gaz public C'eut été une folie, et on eut un jour blamé 1 administration communale d'avoir commis cette folie. L intercommunale peut être très-bonne 1 elle peut ne pas letre, mais, comme l'a 1 démontré M. le Bourgmestre, les probabili- tés sont que ce sera une operation excellente pour la ville. Dès lors, il était sage de réser ver la possibilité de Lintei-communale, qui, I dans l'e'tat actuel de la legislation, ne peut être réalisée. Et, comme c'est la une faveur pour la ville, celled y entrera si son intérêt le commande; elle n'y entrera pas si l'expé- rience n est pas favorable: simple faculté que, ii notre avis, la ville a bien fait de se réserver. II y avait sans doute d autres motifs pour que l'administration communale ne prit plus M. Valcke comme concessionaire. Sur ce point nous imiterons la réserve de M. le Bourgmestre. Mais nous devons constater qu'actuellement le gaz laisse beaucoup a désirer chez les particuhers aussi bien que le long des places et rues de la ville. Qui peut aurait coüté 12 centimes le mètre cube, ce j nous contredire qui revenait, pour la ville a 15,000 francs, puisque, dans cette proposition, M. Valcke n'accordait aucune indemnité pour 1 usage du sous sol. 11 est vrai que, dans ce système, M. Valcke off ra it déclairer les particuliers a raison de 12 centimes le mètre cube. Mais il se rattra- pait du coté de I'éclairage public, qui aurait coüté le double de ce qu'il devait coüter dans les propositions ci-dessus de M. Valcke lui même ou de M. De Brouwer. Cette proposition a été vivement com battue par M. le Bourgmestre, comme injuste et désavantageuse pour la ville. Personne ne l'a défendue au conseil communal, et le groupe Yprois lui même ne l'a pas mise en avant, sans doute paree qu il la jugeait unac ceptable pour les finances de la ville. C'était, comme l'a dit M. Colaert, une proposition alléchante. mais absolument mauvaise pour la ville. Tous ceux qui rai- sonnent les choses s en seront rendu compte. Qu'en eut il été a 1 avenir Que ceux qui sont satisfaits veuillent bien nous répondre a cette question. Mais pourquoi l'administration commu- A la fin du mois de novembre, alors que la commission spéciale chargée de 1 examen de la question de 1 eclairage avait fini ses tra- vaux, un groupe, soi disant \prois, a surgi comme.de terre. 11 déclara qu'il n'avait rien de common avec M. Valcke; done il voulait, I lui aussi, enlever la concession a un Yprois, I a moins que son affirmation ne füt pas vraie; mais alors nous dirons avec M. le Bourg- j mestre: cette fausse de'claration n est par a I 1 honneur de ceux qui l'ont faite. Quoi qu il en soit.ee groupe a fait des pro- j positions qu il a publiées et fait afficher. Les j premières n étaient pas plus favorables que celles de M. De Brouwer; mais le groupe ne faisait pas de propositions fermes; il deman- j dait un délai, pendant lequel la ville aurait continué a payer le gaz a 1 il% centimes sans l'indemnité de 9000 francs; et les particuliers i a raison de 18 centimes comme aujourd'hui. Puis ils ont offert d'éclairer la ville pour nale n'a-t-elle pas accepté la premiere propo- j rien, encomptanta raison de i5 centimes le sition de M. Valcke, puisque celle ci était la i gaz des particuliers. même que celle de M. De Brouwer M. Valcke, dit-on est un Yprois; M. De Brouwer est un étranger Et il faut donner la préférence aux Yprois. Cela est vrai. Mais ceux qui raisonnent ainsi oublient que M. De Brouwer acceptait l'entrée éventuelle de la ville d'Ypres dans une société qui exploitera le gaz dans les Mais on a prouvé a ces Messieurs que l'allumage, l'extinction, l'entretien des man- chons, etc., qu'ils voulaient mettre a charge de la ville, aurait entrainé pour celle-ci une dépense tellement forte que le gaz aurait coüté plus cher que dans les propositions Valcke et De Brauwer. M. le Bourgmestre a établi a nouveau, différentes communes de larrondissement - I dans la séance de samedi soir, que, d'après a commencer par Ypres, Poperingbe et Warneton que pareil systême sera proba- blement trés avantageux, et permettra, dans peu d'années, si la loi l'autorise, de donner le gaz public a meilleur compte encore, et d'abaisser le prix des particuliers. M. Valcke, interrogé par la commission spéciale, dès le mois de Mai 1904, n'a jamais voulu de ce système. II s'est définitivement prononcé contre 1 intercommunale, au mois de Décembre, dans une lettre dont M. le Bourgmestre a donné lecture au conseil com munal. La ville devait elle rejeter 1 idéé dune intercommunale, et abandonner la perspec tive d'un bénéfice considerable pour ses finances les déclarations que M. Valcke lui a souvent faites, les manchons des bees Auer pour I'éclairage public, doivent être renouvelés tous les mois. Or, en moyenne un manchon coüte 1 fr. 25 (voir les notes de M. Valcke). Done plus de 12 francs par lanterne et par an. Ne comptons même que 10 francs et ajoutcz les frais d'allumage, d'extinction etc. Prenons le chiffre le plus bas imaginable pour le tout: 18 francs par an et par bec, et voyons: 400 lanternes X 18=7200. Leclai rage gratuit aurait done coüté plus que dans les propositions Valcke ou De Brauwer. Entretemps les propositions du groupe yprois (prorogation d'un an de la concession en cours et éclairage gratuit) avaient été écar- tées par le conseil communal; celles de M De Brouwer étaient adoptées, sauf certaines modifications de détail que le conseil avait introduites et sur lesquelles il restait a se mettre d'accord. Le 25 Décembre, nouvelle» propositions du groupe yprois Le conseil n'avait pas compris M. Butaye et consorts, disaient ces Messieurs 1 Ces propositions furent affichées sur tous les coins dc rue et distribuées dans les caba rets, au moment même 011 le groupe yprois les fit parvenir aux conseillers communaux Elles portaient i° Eclairage des particu liers 1 5 centimes le m3 20 batiments com munaux 10 centimes le m3 3° Eclairage public 10 centimes le m3 avec allumage, extinction, entretien, etc. a charge du groupe yprois. Ou bien le groupe prenait l'entretien etc. a sa charge a raison de 4000 francs, a payer par la ville eile-même, avec une ristourne de 12000 francs. Conclusion ie gaz public conterait 3,000 franes ue j.s qu - 111 pp' ode M. D. Brou v ;r. Mais le conn at était déja voté J Ces Mes sieurs ne risquaient done rien a faire des propositions nou velles. lis auraien't offert I'éclairage géne'ral gratuit, qu'on n'aurait pas pu prendre leurs propositions en considera tion. Cestle fait de soumissionnaires évincës, a dit M. le Bourgmestre, qui tous, après coup, auraient pu entreprendre a des condi tions plus favorables que leurs concurrents,le service ou le travail mis en adjudication. C'est comme chez. le coiffeur demain on rasera gratis. Et puis, dans les propositions de ces Mes sieurs, il n est plus question d une intercom munale, qui peut rapporter beaucoup plus que les 3ooo francs de différence. Et ces Messieurs ne faisaient toujours pas connaitre leur technicien, qui aurait été un sous-Directeur du gaz de Bruxelles ou d'An- vers, parait-il Qui On s'est o'bstiné a ne pas le dire. II fallait done sembarquer avec un groupe financier, sans competence industrielle per sonnel^, qui, dans son meeting, faisait en tendre qu'il ne se soummetrait pas a des clauses essentielles du contrat) et notamment aux suivantes t° usine capable de fabriquer 6000 metres cubes de gaz par jour. 2° Extension éventuelle de ia canalisation aux sections rurales de la ville. D ou application de clauses de rigueur, contestations, proces. Les propositions de la dernière heure étaient done un leurre, comme l'a fort bien dit M. le Bourgmestre. Ces Messieurs ont cru avoir affaire a des na'ifs, dont le public, autant que le groupe yprois, se serait gaussé après coup. Le conseil a bien fait, a notre avis, decarter des propositions faites tardive- ment par un groupe qui a laissé passer une année avant de bouger, et dont M. Sobry a dit publiquement, dans la séance de samedi, queM. M. Butaye et consorts étaient d'ac cord avec M. Valcke Attendons nous a voir ces Messieurs pro tester contre cette allégation, démentie en séance ple'nière du college échevinal par M. l'avocat Butaye, membre du groupe qui,nous le répétons,a déclaré n'avoir rien de commun avec M. Valcke.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 1