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et que les procédés de M. Combes avaient
rendu nécessaire. L'archevêque de Reims
considéra qu'il lui était impossible d'assister
sans élever la voix aux persécutions qui s'é-
vissaient non seulemcnt contre une partie de
son clergé, mais encore et surtout contre 11-
dée chrétienne qu'il représentait et préco-
nisait.
Le cardinal Langénieux était, a Reims,
aimé autant que respecté. Sa mort est un
deuil véritable pour son archidiocèse et el le
cre'e, dans l'Eglise de France, un vide qu'il
sera difficile de combler. Sa grande intelli
gence, la libéralité de son esprit et l'ascen-
dant qu'il posse'dait légitimement faisaient
de lui l'un des patriarches du cathoiicisme
francais.
CATHOLIQUES 1TALIENS.
De Rome. j
Dans les dernières élections, deux candi- 1
datures furent opposées a la candidature j
traditionnellement victorieuse du grand
propriétaire local, le baron Welt Weis la
candidature démocratique du publiciste j
Bistolfi et la candidature catholique de i
l'avocat Philippe Mèda,directeur de l'Osser-
vator Cattolico. Cette dernière candidature
attira surtout l'attention générale, paree que j
c'était une des rares candidatures nettement
catholiques,qui apparaissaient pour la pre-
mière fois a l'horizon politique mais le can- j
didat n accepta pas la lutte, declarant qu'il j
était lié a l'observance du non exped.it.
Malgré cela, il recueillit un nombre de voix i
assez considérable pour être convaincu que, I
s'il eut lutté, il eut remporté la victoire.
Les élections terminés, étant nrfeux
éclairé sur les intentions du Souverain
Pontife, l'avocat Meda s'est expliqué devant
ses électeurs dans une conférence tenue le
28 décembre et a laquelle assistait un public j
trés nombreux.
Après avoir dit le raisons des son refus, i
l'orateur indique comme motif unique des
dispenses a l'observance du non expedit
non un changement dans la situation de 1
l'Eglise vis-a-vis de l'Etat en Italië, mais les
préoccupations d'ordre social qui se sont
re'veillées paries derniers événements.
Arrivant ausitöt a Taction des catholiques i
dans le cbamp législatif, l'avocat Me'da décla- j
re que cetteaction doit absolument se dévlop-
per dans Torbite des lois et ne doit avoir
aucun but qui ne soit compatible avec les in
stutitions dans lesquelles s'incarne l'ordre
envers lequel les principes chrétiens ensei-
gnent le dlus grand respect, bien entendu,
qui n'excluent pas l'effort de l'améliorer;mais
qui n'existerait plus le jouroü il manquerait
de la plus absolue loyaute'
Traitant ensuite de la question religieuse,
Torateur en admet Texistence, mais il faut
remarquer qu'elle ne peut-être représentée
par un catholique siégeant au Parlement
qui a le double devoir, pas «du tout exorbi-
ant, de sa fonction constitutionelle.
Au sujet de la revendication du pouvoir
temporel du Souverain Pontife, l'avocat
Méda déclare au point de vue politique des
catholiques, que cette question est de la
compétence exclusive du Pape, que cette
question ne peut être discute'e par les catho-
liques, alors que dans l'exercice de son
pouvoir spirituel et pour ses fins, il déter-
i) mine ce qu'il y a de mieux a faire ou a ne I
pas faire.
Soit qu'il maintienne toutes les revendi- j
cations, ajoute Méda, soit qu'il en aban- l
donne quelques uns, soit qu'il renonce a j
toutes, le Pape est arbitre; son pouvoir ne
sera jamais diminué par la présence au
Parlement d'un ou de plusieurs députés i
catholiques, paree que ceux-ci, comme j
tous les députés, ne recevront pas le man-
dat du Saint Siege,mais de leurs électeurs,
et aucun collége electoral n'a rien a voir
dans la question pontificale; le peuple,
lorsqu'il est convoqué dans les cornices, est
investi d'unecharge politico-administrative
mais nou d une charge constituante ;et l'o;
sart que par la Constitution du royaume,
la stipulation des traités appartient au
Roi seul et que dans des cas déiermine's
Tassentiment du Parlement et nécessaire
pour qu'ils produisent leurs effets.
li n'y a pas le moindre doute que la par
ticipation de catholiques au pouvoir législa-
tif ne doit point diminuer les raisons que le 5
chef de l'Eglise réserve pour lui même, ni j
diviser les esprits et troubler le déve'loppe-
ment de la vie nationale avec la proposition
d'un problème trés élevé, dans lequel, si les
législateurs de 1871 ont voulu s'affirmer
compétents, nous nous déélarons au con
traire incompétents d'un manière absolue. a
L'orateur insiste pour affirmu que les
catholiques au partement se tiendront préts a
lavoriser par tous les moyens la reconcilia
tion de l'Etat avec I Eglise.
L'orateur a été présenté par Tabbé Mnr-
tignoli, président des Associations catholi
ques du royaume. Le public était fort nom
breux et le discours qui a duré une demi
heure a été trés applaudi.
Le ier janvier,le Pape est descendu a 3 1/2
h. a Ia basilique de Saint-Pierre pour véné-
rer les bienheureux Agatange et Tassian,
Capucins mar-tyrisés en Abyssinie, qui
avaient été béatifiés ce matin.
A 4 i/3 h., Sa Sainteté est rentrée dans
ses appartements.
YPRES
Fêtes Religieuses Mardi 3 Janvier, a
dix heures du matin, M. Tabbé Moulaert,
ordonné prêtre le 17 décembre dernier, a
chanté sa première messe solennelle en Téglise
paroissiale de St-Nicolas.
Dimanche 8, lundi 9 et mardi 10 de ce
mois,aura lieu un Triduüm solennel a Tégli
se St-Nicolas, en l'honneur de Saint-Gérard
Majella. Des sermons seront prêche's par le
R Père Bouckaert, rédemptoriste, l'église
sera richement de'corée et illuminée.
Un commencement d incendie s'est de'claré
lundi matin dans le grenier de Testaminet
lenu par M. Henri Knockaert, chausse'e de
Zonnebeke, Heureusernent les habitants qui
l'avaient remarqué aussitót ont pu leteindre.
Tout se 'borne a quelques dégats inateriels
couverts par une assurance.
Ivrognes.Dimanche soir, trois pochards
qui avaient été expulsés de Testaminet tenu
par M. Trasschaert, au Kruisstraat, y ont
brisé des objets mobiliers et cassé des car-
reaux.
Deux personnes ivres ayant voulu en-
trer dans le magasin de M. Vandoorne, au
quai, en furent empêchées par les ouvriers
qui y travaillaient. I Is s'en prirent a eux et
les frappèrent. En sortant du magasin, ils
renverserent a terre, sans aucune provocation
le garde pêche Deboutte qui passait. La po
lice recherche les auteurs de ces méfaits.
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