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Mercredi 11 Janvier 1905
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L'extension universitaire Catholique d Y-
pres, donncra trois séances dans le courant
de ce mois. (Voir plus loin).
Voici la seconde épitre dugroupe Yprois
Yprcs, le 6 janvier 19 J5
Monsieur l Editeur du journal d Ypres.
Le Journal <1 Ypres de mercredi dernier,
4 janvier, contientde nouveau, a propos du
groupe Yprois, certaines inexactitudes que
force nous est de venir rectifier.
Ce n'est pas parce que nous jugions inac-
ceptables pour les finances coaununales la
proposition declarer la ville au prix
uniforme do 12 cs au m. c. que nous ne
i'avons pas reproduite pour notrc compte.
Loin de la Cette proposition est la plus
juste, et la plus favorable au point de vue
160000 m. c. (éciairage communal) a 10 c.
font bien 1GOGO francs. Déduisons en les
frais d'ailumage et d'entretien des 400 bees
Auer a 4000 francs, r ste 12000 francs que
nous abandonnons, sous forme de ristourne,
a la ville; ou livraison grafuite de ces
160.000 m. c sauf payement d'une somme
de 4000 francs pour couvrir nos frais d'ailu
mage et d'entretien, ne sont ce pas deux
manicrcs dilfcreutes de présenter la même
chose
Aussi no présentions-nous pas r.os propo
sitions du 24 décembre comma des proposi
tions nouvelles. Loin de la Notre lettro
porte au contraire ceci: «Nous serous peut-
ctre mieux compris en répétant notre
proposition sous cette forme-ei qui en est
l'équivalent...»
Libre après cela, a l'honorable bourg-
mestre, de plaisanter a, nos dépons en
séance du conseil oil person ne ne peut
delintérêt public. L éciairage public étant protester. Ces plaisanterics sont tris'es en
cette matière, et ce n'est pas ainsi peut-être
que la presqu'unauimité des Yprois s'attcn-
clait a voir étudier cette question du gaz.
I Or, le 6 décembre, le contrat n était pas
encore voté, vous le savez bien, le cahier des
charges lui-mêmo n'avait pas encore sa
forme définitive, et il n'était nullement trop
tard pour examiner nos propositions. Cela
i est si vrai que lo conseil a été appe'óase
j réunir en sections pour les examiner. Seule-
I ment, ainsi que nous a ons eu l'honneur
de vous l'écrire, cette convocation n'était
I pas sérieuse et nos propositions n'ont pas
été étudiée3 ia preuve en résulte, de ce que
j le groupe Yprois n'y a pas été appelé pour
développer ses propositions, qu en la séance
j suivante du conseil MM. Colaert et Struye
i les out pu dénaturer de la far.on la plus
iuvraisemblable, et qu'en la séance du 31
décembre M. le bourgmestre a prétendu que
notre lettre du 24 décembre contenait des
propositions nouvelles i
Faut-il sous faire observer, Monsieur
l'Editeur, que vous faites constamment
usage de te.mes impropres et qui devraient
vous être interdits Vous parlez de sou-
missionnaires évincés de travail mis en
adjudication Vous savez bien pourtant
que le collége Echevinal n'a jamais voulu
plus avanta- j traiter qu'avec M. DeBrouwer, et qu il n'a
lien mis en adjudication. Tout s'est fait en
familie et eu cachette. I'ourquoi
Vous nous reprochez encore de ne pas
avoir vonlu iiommer notre directeur-gérant.
Si nous lavions fait connaitre, ses chefs en
auraient ils été enchantés i'ouvions nous
ruisonnablement le mettre en péril de perdi e
sa position actuelle En attendant, notre
ingénieur-conseil netait-il pas un homme
compétent
Notre groupe Yprois, Monsieur 1 Editeur,
a fait,en temps utile des offres très-sérieuses
et très-avantageuses pour la ville II était du
devoir de 1 administration communale de les
accueiliir autrement quelle no l a fait. En
cela el le a manqué a un devoir élémentaire.
C est l'avis de tous les Yprois en immense
majoritc. Ils s'en souviendront.
Veuillez inserer cette réponse a votre
article en votre plus prochain numéro, et
agréez, Monsieur l'Editeur, l'expression de
nos sentiments bien distingués.
Pour le groupe Yprois
ARTH. LUTAYE,
R. Froidure,
un service public, il est injuste d'en faire
supporter le coüt par une fraction seulement
des habitants les seuls consommateurs du
gaz. C'est un souci I ien naturel de la part
des administrateurs de la ville que d'en
vouloir réduire les frais, mais il est une
limite au dela de laquelle une trop forte
reduction devient une injustice, car alors !e
fabiicant doit forcément se rattraper sur
l'éclairagc privé.La consommationdo l'éclai-
rage public et des établissements publics
représente aujourd hui a peu pré? le tiers
de la consommatiou totale, et cette propor
tion va certainement diminuer. Dans ces
conditions, fixer lo prix de eet éciairage a
12 c» le m. c. même sans ristourne, et abais-
ser en même temps aussi le prix de 1'écLi-
rage privé a ce même taux, c'est certes faire
une proposition qui tient uil juste milieu a
l'abri de toute critique et qui présente pour
les consommateurs privés un avantage con
siderable.C est iudubitablemer.t la plus belle
qui ait été faite. Si done nous ne I'avons pas
faite, c'est parce que nous no pouvions pas
la faire pour un simple motif financier.
Nous avons, nous, a amortir le capital
que nous avons a mettre dans l'entreprise,
M. Valcke pas. En sorte que, au point de
vue des intéréts Yprois, ce dernier c-st a
même d'offrir des conditioi.s
geuses que tout autre.
Vous dites ensuite que le groupe «soit di-
sant Yprois» (tous nossouscripteurs, Mon
sieur l'Editeur,sont des Yprois) a surgi com-
me de terre pour chercher lui aussi a eu lever
la concession a un Yprois. Vous savez bien
que cela n'est pas exact, et qu au mois de
novembreil y avait longtemps déja que M.
Valcke était sacrifié par l'adniinistration
communale. Et c'est précisément parce que
nous savions cela que nous nous sommes
dits qu'il y avait place des lors pour d'autres
Yprois. C'était bien la un sentiment fort
légitime et les Yprois, nous en avons la
conviction, n'y trouveront rien que de tort
honorable, et digne de plus de bienveillance
quen'en a témoignée le college échivenal.
Le 25 décembre, dites-vous plus loin,nous
avons fait de nouvelles propositions. C est
une erreur compléte de votre part, 11 elle ne
s'explique que par un parti-pris de ne pas
vouloir comprendre. Cette proposition du
25 décembre est absolument la même que
nous faisions le 6 décembre, absolum nt la
même, e' les eafants en age d école com-
rendront cette demonstration
i° Le groupe Yprois approuve done la
proposition de M. Valcke, consistant a récla-
mer u'n prix uniforme 12 centimes pour les
particuliers, les batiments communaux et le
gaz public;
Cela veut dire que la ville aurait continué
a payer le gaz public a raison de 16.000 fr.
par an, done 9000 francs de plus qu'avec
M. De Brouwer, sans compter que, pour les
batiments publics, la vilie aurait payé en
outre 2 centimes de plus.
Que pareil système présente, pour les con
sommateurs privés, un avantage, nous ne le
méconriaissons pas. Nous connaissons même
des propositions qui leur seraient plus favo-
rables encore. En voici une le gaz public a
1 5 centimes, et le gaz particulier a 10 cen
times
Connait-on une ville ou pareil système
existe
Comme l'a dit M. le Bourgmestre, les
16000 francs sont payés par la caisse commu
nale, e'est-a dire par tous les contribuables.
Cela est-il plus juste que de faire payer le gaz
par les seuls consommateurs
Après tout, personne n'est obligé de con-
sommer du gaz. Ceux qui prennent cet
éciairage chez eux sont sans doute nius par
le de'si.r d'avoir un éciairage plus intense,
plus propre et plus facile, en un mot plus
luxueux.
Et quels sont ces consommateurs, si non
les riches et les bourgeois plus ou moins
aisés
On comprend que le consommateur se
plaignit quand il avait a payer le gaz a un
prix énorme, réduit a 18 centimes depuis
vingt ans seulement. Dix huit centimes pour
le gaz d'éclairage et de chauffage, c'était
encore énorme. Grace a 1 initiative du conseil
communal, le prix du premier est réduit a
i5 centimes et le prix du second a 12 cen
times. La difference est notable, n'est-ce pas?
Quant a l'e'clairage public, il pourra se
développer jusqu'a 400 bees au lieude 320.
Et quelle difference dans le mode d éciairage:
bees Auer partout et toute la nuitLe tout
au prix de 7000 francs
C'est done grace a l'administration com
munale que le prix du gaz particulier est
sensiblement diminué pour tous les consom
mateurs c'est grace a lui aussi que la ville
pourra consacrer 9000 francs de ressources
nouvelles a d'autres services, sans que les
consommateurs du gaz aient a se plaindre.
Nous savons qu'actuellement il y a 600
consommateurs suppösons ce que nous
souhaitons avec le groupe Yprois - que ce
nombre s'étende considérablement, il y aura
toujours moins de consommateurs de ga\
que de redevables de la caisse communale.
Ceux-ci verront s'accroitre les ressources de
la ville, qui seront telles que, malgré toutes
les ameliorations et les embellissements que
nous constatons tous les jours, leurs con
tributions n'augmenteront pas d'un centime.
Le groupe Yprois composé, dit-on, d horn
mes indépendants et impartiaux, ne le niera
pas.
Et quand la somme de 9000 fr. ne devrai.
servir qu a la restauration de nos monut
ments, les consommateurs de ga\ ne seront-
il pas heureux d'y avoir contribué, tout en
payant le gaz beaucoup moins chez qu'avant?
Mais assez sous ce rapportle public in
telligent aura compris, et cela suffit pour le
moment.
Si le groupe Yprois n'a pas fait la propo
sitions C de M. Valcke, c'est, dit il, qu'il
avait a amortir le capital qiiil avait a mettre
dans VentrepriseM. Valcke pas.
Le groupe Yprois ignore-t-il que M. Val
cke lui-même a dü reconnaitre, et a reconnu
dans une de ses propositions, que son usine
et sa tuyauterie e'taient insuffisantes? Et
jusqu'ou ira cette insuffisance C'est ce que
la vérification imposée par le nouveau cahier
de charges nous dira.
Quoi qu'il en soit, le sentiment d'un des
conseillers un de ceux dont M. Butaye a
dit dans son meeting qu il connaissait la
question était que la proposition ci-dessus
était injuste et ce sentiment a été partagé
par tout le conseil communal, et le sera sans
doute pas le public tout entier.
Le groupe Yprois penche done de plus en
plus du coüté de M. Valcke, bien qu'z'/ neut
rien de commun avec luiau mois de No»
vernbre.
2° Ce n'est que parce que M. Valcke était
sacrifié depuis longtemps par l'administra
tion communale, au mois de Novembre, que
le groupe Yprois a surgi a la fin de cc mois
Que ['administrations communale ne cher
chat plus as entendre avec M. Valcke, c est
possible et 1 on devine pourquoi voyez les
prix du gaz, voyez les installations, voyez
l'éclairage public et l'éclairage particulier 1
PuisM. Valcke n'entendait pas s'engager
dans une intercommunale, tandis que le
groupe Yprois y consentait, mais a des
conditions impossibles.
Enfin, le groupe Yprois devait savoir que
M. Valcke était évincé, s'il est vrai quil
I'était depuis longtemps, et ce n'est qua la
dernière heure qu'il surgit Ne dirait-on pas
un groupe sauveurquoi qu'en ait dit M.
l'avocat Butaye
3° Le groupe Yprois n'entend pas que
nous appelions ses propositions des propo
sitions nouvelles. Et pourtant, Messieurs,
nous continuerons a les nommer ainsi, dus-
sions nous paraitre a vos yeux des "eiifants
en age décole.
Vous n'aviez pas évalué, et vous ignoriez,
le coftt de l'éclairage gratuit, dans vos secon
des propositions. II vous a été démontréque
la gratuité revenait a une de'pense pour la
ville de plus de 7200 francs, au plus bas
mot. Et c'est pour berner le conseil com
munal autant que le public, que vous avez
fini, dans vos propositions du 24 Décembre,
par accorder une ristourne de 12.000 francs,
évaluant arbitrairement la charge pour la
ville a 4000 francs.
Votre geste ne devait rien vous center,
puisque e'e'tait trop tard
Vous parlez d'enfants en
d'école,
Messieurs. Si vous aviez seulement cet age,
vous auriez, dans chacune de vos nouvelles
propositions, répété ce qui restait debout
des anciennes. Vous avez préféré griffonner
quelques propositions mal étudie'es, mal
combinées, au point que ceux qui les ont
lues ont fini par ne plus vous comprendre.
Que voulez vous, tont le monde n'a pas
un ingénieur conseil, et vous n'avez jamais
fait connaitre le votre qu'on aurait pu con
sulter a l'occasion.
On se demande toujours encore