ORGANS
DE L'ARRONDISSEMENT
TELEPHONE 52
Samedi 21 Janvier 1905
10 centimes le
N° 3914
POUR IE PAPE
Extension Universitaire
Catholiquc
CONFÉRENCE
sur I'Existence de Dieu
Fanfare Royale
LA GUERRE
RUSSIE
FRANCE
La crise ministérielle
en France
On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et h tous les bureaux de po>ste du rryaurne.
Mercredi 25 Janvier
Port-Arthur
L'incident de Huil
Etrangc attentat
au Palais d'hiver
Exp 'icalion officii lie
Le réveil de l'affaire Le Nordez
Les pourparlers, a propos de la
crise ministérielle de France conti
nued. Dans ses entretiens avec les
représentants des groupes republi
cans de la Chambre et du Sénat, M.
Loubet ne laisse rien deviner de son
JOURNAL
Le JOURNAL D'YFRES parait le Mercredi et le Samedi.
Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c.f par an
pour tout le pays pour l'étranger le port en sus.
Les abonnement» sont d'un an et se rógularisent fin Déoembre.
Les articles et communications doivent étre adressés franco de port it 1'adresse ci-dessus.
Les annonces cofitent 15 centimes la ligr«.
Les
reclames dans le corps du journa
coütent30 centimes la ligne. Les in«9"tw)ns judiciaires, t franc la ligne. Les
■luméros supplémentaires coütent 10 franss 'fes cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique '(excepté les deux Flandres) s'adresser a
VAgence Havas Bruxelles. rua d'Argent, n° 34 et a Paris,8, Place de la Bourse.
Liste précédente 33.oo
Onbekend Voor den H. Antonius a 5o
E. H. Vanneste, pastor, Reninghelst 3o.oo
S. M. M. Bijzondere intentie 7.5o
Rousbrugge-Damen, Yper om Gods
zegen over meesteressen en leerlingen
5o.oo
De Congregatie der leerlingen bij de
Rousbrugge-Damen 52.oo
Is onze nieuwjaargift nu klein, o Heil'ge Vader,
Wij hopen wel,iets meer te kunnen geven,later...
Intussehen, smeek en wij uw besten zegen af.
Om u getrouw,verkleefd te blijven tot aan 'I graf.
Een timmerman, Yper ter eere van
den Heiligen Gerardus Majella 2.00
E. H. Kanonik De Brouwer,
Pastor-Deken, Yper. 100.00
par le R. P. DE MUENYNCK
de l'ordre des Frères Prêcheurs
II y aura le même nombre de conférences
que l'année passée. Le prix des cartes reste
fixé comme auparavant
Carte personnelle 2 fr.
Carte de familie 5 fr.
Entree o.5oc.
S'adresser chez M. Callewaert De Meule-
naere, 36. rue au Beurre.
Grande Soi>ée pour Dames, offerte aux
Membres Honoraires et leur Familie, a la
Salie Iweins, demain Dimanche, 22 Janvier,
a 7 heures. Ouverture des portes a 6 h. 1/2.
Parmi les artistes qui veuleut bien prêter
leur concours a cette fête, nous remarquons
outre M. Eugène VERSTRAETE, l'excel-
lent Directeur de la Fanfare, M. Liévin
CALMEYN, baryton, lr prix du Conserva
toire de Bruges, MM. LEIRE VAN
BIERVLIET, flütistes, M. GRACIA, Chan
teur de genre et la Société Chorale L'OR-
PHÉON.
Programme
1. Sous la feuilléeouverture
par la Fanfare. STRAUWEN.
2. Air du Roi de Lahorepar
M. Calmeyn MaSSEHET.
3. Souvenir de Praguegrand duo
pour flütes, par MM. Leire et
Van Biervliet DOPPLER.
4. M. Gracia, dans son répertoire
5. Chant Lyrique de Saiil, par la
Société chorale l'Orphéon GEVAERT.
6. Faust, fantasia voor Fanfare,
geschikt door M. Franz De Coninck
Gounod.
7. Philips van Artevelde, te zingen
door M Calmeyn GEVAERT.
8. Fanlaisie de Concert pour Flüte,
par M. Leire STÉNOS.
9. M. Gracia, dans son répertoire
Suivant le correspondant lu Morning
Post, les Japonais auraient déja commence
les travaux nécessaires pour rétablir les dé-
fenses de la forteresse, dont ils voudraient
faire une place maritime de premier ordre.Ils
expédieraient en ce moment a Port-Arthur
d'énormes quantités d'armes et de munitions,
Ils auraient, parait il, terminé l'inspection
des navires coulés dans la port.
Le Sevastopol est coulé a So metres au
fond de la mer il est irremédiablement per-
du. Le Retviqan est terriblement endom-
magé il est criblé de trous de projectiles et a
perdu ses deux tourelles.
Quant aux autres navires,ils n'ont pas subi
de grosses avaries par suite du bombarde
ment leur cuirasse est a peine touchée
les gros obusieurs eux mêmes ne leur ont pas
causé d avaries sérieuses. Mais les Russes
ont, avant de se rendre, mis le feu aux par
ties en bois et fait éclater sur les fiancs des
navires de fortes charges d'explosifs.
Les Japonais, en énumérant officiellement
leurs trophées, declarent avoir recu 82,670
obus, 2 millions de cartouches. Ils oublient
quelques détails Tous les obus, excepté un
trés petit nombre, sont des obus chinois,
absolument inutilisables par des canons rus
ses. Un grand nombre de cartouches sont
dans le même cas.
La conclusion de l'exposé de M. Neklu-
dow, agent du gouvernement russe, a la
commission internationale d'enquête, est la
suivante
On est en droit d'affïrmer que dans l'en-
semble des circonstances susindiquées, l'ami-
ral Rodjestvensky, sur lequel pesait la lourde
responsabilité d assurer la sécurité des forces
a lui confiées et de les maintenir dans leur
intégralité, non seulement avait le droit,mais
encore était dans l'obligation absolue d agir
comme il a agi, cest-a-dire que, tout en
se rendant nettement compte du dommage
qu'il pouvait causer a des pécheurs inoffen-
sifs, sujets d'une puissance neutre, il était
néanmoins contraint d user de tous les
moyens en son pouvoir pour détiuire les
torpilleurs qui avaient attaqué son escadre.
«Cw - -
Un incident extraordinaire s'est produit a
Tissue de la cérémonie de la bénédiction des
eaux de la Néva par Tempereur Nicolas. Au
moment ou les canons annon^aient la fin de
la cérémonie, un projectile vint irapper
une des fenêtres du Palais d'Hiver.
Le projectile, qui était d'un diamètre
d'environ deux pouces, üt deux trous dans
la double fenêtre de la salie Nicolas, immé-
diatement au dessus de la fenêtre a laquel-
le le correspondant de l'Agence Reuter et
plusieurs de ses collègues.ainsi qu'un groupe
d'officiers se tenaient pour assister a la
cérémonie. Le projectile brisa plusieurs
lampes électriques at s abattit sui le par
quet avec un grand bruit.
Un officier le ramassa alors. Si ce projec
tile, qui était semblable a une balie shrap-
nell, avait passé a une quinzaine de pieds
plus bas, il aurait inlailliblement atteintles
groupes, qui se pressaient dans la salie. On
crut tout d'abord que la commotion pro-
duite par les canons avait brisé Ia fenêtre ou
détaché les ornements en cristal du lustre,
mais la découverte du projectile et les trous
vinrent démontrer le contraire, et, tandis
qu'on discutait l'incident avec animation, la
procession impériale rentrait au palais.
L'entourage du Tsar fut bientot informé
de l'incident et un officier désigna au sou-
veraiu les trous formés par la balie, mais
c'est a peine si le tsar, qui ne montra aucu-
ne émotion, leva les yeux vers la fenêtre. Le
grand due Vladimir ouvrit immédiatement
une enquête et récueillit les témoignages
des personnes, qui avaient assisté a l'inci
dent.
Pendant ce temps, les dames d'honneur
se réunissaient en groupes, regardaient
curieusement la fenêtre brisée et écoutaient
les détails de l'incident. La balie, ainsi que
le prouve la brisure endiagonale, venait de
la direction de la Bourse.
Un accident est arrivé pendant la béné
diction des eaux de la Neva, au moment on
le salut habituel fut tiré. Un canon des
batteries, placées prés de la Bourse, tira a
mitraille au lieu de tirer a poudre. Les
balles atteignirent, prés du Jordan Quai, la
facade du Palais d lliver, dont les vitres de
quatre fenêtres furent brisées. Un agent de
police a été blessé.
.res personnages de la cour et les hauts
fonctionnaires déclarent formellement qu'on
11e se trou /e pas en présence d un attentat.
Selon eux, 1 accident, qui fut d'abord mysté-
rieux et incomprehensible, s'explique natu-
rellement. II faut considérer que la grève
actuelle des ouvriers et les bruits affirmants
qui circulaient avaient pu faire craindre
des incidents pendant la cérémonie. Aussi,
a coté des canons placés sur la rive opposée
de la Neva, en face du Palais d Hiver, et qui
devaient faire le salut officiel au moment de
l'immersion de la croix dans l eau pour la
bénédiction du fleuve, s'eu irouvaient, croit-
on, plusieurs autres chargés a mitraille,afin
qu'ils puissent servir en cas de besoin. Un
de ces canons fut apparemment tire par
erreur eu même temps que les autres, qui
étaient simplement chargés a poudre.L'ami-
ral Avellane, ministre de la Marine, retjut
sur son chapeau un eclat de vitrë tombé de
la fenêtre du Palais d'Hiver, qui fut percée
par le projectile. La balie fut ensuite re
trouvée dans la salie oh elle avait pénétré.
Un agent de police fut blessé par une autre
balie.
des vicaires généraux explicitement chargés
par Rome de recueillir la succession de l'évê-
que. Au regard du gouvernement francais,
il y avait toujour? un évêque de Dijon, que
seul,la direction des cultes voulait connaïtre.
Une telle situation, faite de contradiction
et d'équivoque, devait aboutir a de nouveaux
conflits. Les voici qui commencent. Au
début les choses allèrent mieux qu'on n'eüt
pu l'espérer. Mais bientot elles se gatèrent.
L'attitude des vicaires-généraux MM.
Bourlier et Marigny délégués naguère
par Mgr Le Nordez en vue de l'administra-
tion du diocese témoignait qu'ils enten-
daient ignorer Mgr Le Nordez, le coiisidérer
comme une évêque défunt. Leurs actes
administraiifs prenaient en toute occasion,
le contrepied de l'administration précédente.
L'évêque, en présence de eet état de choses
qu'il considérait comme vexatoire, demaqda
au ministre des cultes de le prétoger. Mais
celui ci qui d'abord lui avait donné l'assu-
rance qu'on s'emploierait a lui procurer
satisfaction, dut, après examen, reconnaitre
que le gouvernement était désarmé et ne
pouvait dans la circonstance, fournir le
remède désirable.
Dans ces conditions, Mgr Le Nordez's'est
décidé a agir par lui même. Et par une ini
tiative qu'il a communiquée au ministre des
cultes, il a rapporté la décision par laquelle,
il y a plusieurs anne'es, il avait nommé
MM. Marigny et Bourlier, vicaires-géné
raux, et les a révoqués de leur fonction.
lis perdent par conséquent du fait de cette
révocation, les prerogatives civiles et tempo
relies, dont ils ne jouissaient, au regard du
gouvernement, qu'en raison de l'investiture
donnée par l'évêque. Ils perdent aussi le
droit de signer par délégation de l'évêque
empêché. lis ne conservent que les pouvoirs
spirituels que le Saint Siège leur a spéciale-
ment conférés après avoir accepté la démis-
sion de Mgr Le Nordez.
Celui ci, d'ailleurs, pas plus aujourd'hui
qu'hier, n'entend s'immiscer dans la direction
spirituelle du diocese. 11 a seulement voulu,
d'après une expression que nous tenons d'un
de ses amis,«ne pas permettre plus longtemps
que fussent rendus efficaces, par une signa
ture donnée en son non, des actes résolus
non seulement en dehors de lui, mais encore
parfois contre lui
Les choses en sont la. Quelle que soit la
suite, la situation, qu'avait acceptée Ie gou
vernement, ne peut plus durer, puisque les
vicaires généraux, qui n'étaient a ses yeux,
que les délégués de l'évêque, viennent d'être
révoqués par l'évêque. Ils restent, d'autre
part, aux yeux du Pape, les administrateurs
du diocese du Dijon. C'est dire qu a la trans
action précaire pratiquée depüis quatre rr.ois
pour l'administration du diocese, va succé-
der entre les deux pouvoirs un conflit, sur
lequel le prochain cabinet sera, dès son
Paris, ,20 janvier.
Le Temps annonce que les difficultés, que
la démission donnée par Mgr Le Nordez de
ses fonctions d'évêque de Dijon avait mo-
mentanément réglées, vont se réveiller.
Voici dans quelles circonstances
On se souvient que, mandé a Rome pour
s expliquer sur les incidents dont le diocese 1 entree en fonctions, appelé a stateur
de Dijon avait été le theatre, Mgr Le Nordez, j
après quelques hésisations, se décida a obéir
a eet appel et que, sans demander l'autorisa-
tion du gouvernement, ce qui lui valut
la suppression de son traitement il se
rendit au Vatican, oil, au bout de quelques
jours, il remit au Pape sa démission, qui
fut aussitot acceptée. II adressa également
cette démission au gouvernement francais,
qui lui répondit qu'il la refusait.
Au regard du Saint Siège, il n'y avait
plus d'évêque de Dijon, et il ne restait que