Un démenti Actes oiïiciels La régie du gaz A la Chambre Saint-Siège FRANCE Angletererre On savait que toutes les tentatives liberates de Nicolas II avaient été mises en échec par le grand-due Serge, qui s'était en particulier opposé récemment k l'appd de délégués de la F ^"grand-duc était impopulaire a Moscou pour son esprit hautain, dur et réactionnaire autant que sa femme était admiree et adorée. Récemment la grande-duchesse avait recu avis de ne plus sortir avec son man cela voulait dire que l'assassinat était décidé. Commandant en chef des troupes de la circonscription le grand-duc avait voulu résider dans le centre de la ville. Le Kremlin est une ancienne citadelle, qui comprend actuellement plusieurs églises, un arsenal, des palais, la cour d'assises et quelques logements de fonctionnaires militaires. II se dresse sur une colline, au millieu de la ville,/ qui s'est accrue peu a peu autour de lui etjf cercle concentrique. Le musée historique est situé contre le mur même du Kremlin adossé a la chapelle de la vierge d'lbérie considérée comme le palladium de Moscou. II est a remarquer que l'assassinat du grand- duc Serge s'est produit de la même facon que celui du ministre Plehve. Un véhicule bar- rait également la route que devait suivre la urevito du ministre. UEtoile est décidément incorrigible. La naïveté de lal'euille libérale dépasse toutes les hornes. Est-ce qu'elle ne vient pas de nier une fois de plus le soleil en essayant de faire accroire que les libéraux ne veulent pas suprimer la liberté de l'enseignement et le budget des cultes Or, il y a quelques jours a peine, une feuille anticléricale de Bruxelles publiait, a propos du nouveau projet frangais sur la séparation de l'Eglise et de 1 Etat les re flexions que voici Décidément, les cléricaux n'ont rien gagné a la chute de M. Combes. Le nouveau ministre des cultes, M. Bien- venu (un nom que les cléricaux trouveront bien mal porté), a déposé un projet suppri- mant l'intervention de i'Etat pour le paie- ment des cultes et réglementant le droit dissociation des communions religieuses, afin d'éviter la mainmorte. Nous avons publié l'analyse de sou projet. La Belgique suivra avec intérêt l'appli- cation de la loi nouvelle. Genest a coup sür pas demain que nous pourrons reviser notre Constitution, qui oblige les libéraux a payer le clergé qui les excommunie mais quand on aura constaté pendant quelque temps que le régime nou veau ne compromet ni la paix, ni la prospe- rité de la France, les Beiges feront leurs reflexions et alors... Croyez-vous que devant cet aveu d'une rare éloquence, YEtoile finira par s'incliner? Jamais de la vie. Ecoutez plutót le langage de l'organe doctrinaire La dessus tous les Veuillots du Campi naire et de la banlieue poussent des cris de triomphe et disent Vous voyez bien Nous voyons bien, en effet, mais que voyons nous Nous voyons que, malgré la boutade d'un confrere un peu hableur, pour reviser la Constitution, il f'aut la majorité des deux tiers des voix. Done aussi longtemps que les cléricaux ne se décideront pas a voter cette revision, elle sera imposible. Dès lors qu'est- ce que ga peut bien leur faire que Chose ou Machin veuille a lui tout seul supprimer la liberté de l'enseignement et le budget des cultes Ne cries done pas ainsivous savez bien que le Capitole n'est pas en danger 1 L'Etoile paie d'audace. Malheureusement pour elle, tel de ses confrères ne se gêne pas pour lui infliger, coup sur coup, de cuisants démentis. Ainsi la Gazette, estimant que ses lecteurs doivent être curieux de savoir comment le gouvernement frangais compte réaliser la séparation de l'Eglise et de I'Etat, essaie de leur donner une idéé claire et exacte de son projet, débarrassé des détails accessoires. Et l'organe libéral fait précéder ce résumé de ces lignes suggestives. Elle n'est pas sans nous intéresser, cette séparation de l'Eglise et de I'Etat qui sera bientót, sans doute,accomplie en France. Elle agite grandement |qea cléricaux, qui prévoient bien. malgré ie»(irg ajrg fanl'arons, qu'elle pour rait bien s im]jjoser un jour clie\ nous comme cheq nos vo$ :$ins, et que, sous un autre gouvernemei/e pouvoir civil finira par se lasser del payer une armée de gens dont la principoÊ^\e fonction est de lui faire échec Est ce clair 1 A moins que \yA Gaqette n'appartienme a cette catégorie/ de hableurs dont parle YEtoile. Ce est fort propable. Yi1 Etoilejfje se sent-elle done pas ridicule en s'obsti&Jant a protester quand même des innoceftffes intentions de ses coreligionnai- res, tffes hypothétiqués, pour le cas, heu- re^ffiement tres hipothétique, ou ils révien- ^fraient au pouvoir Et ne serions-nous pas en droit de ren- voyer a 1'Etoile la balie qu'elle adresse aux écrivains qui mènent la polémique cléricale: Dire tous les matins la même absurdité en escomptant l'effet qu'elle finira peut-être par faire sur les ignorants et les imbéciles, telle est la recette de ees audacieux cuisi niers. tion empruntée aux projets de loi Lejeune et Pegerem et aux rappor de M. Colaert. Dans sa section, M. Colaert a été nommé rapporteur a l'unanimité. Ce sera lui encore, assure-t-on qui, pour la quatrième fois seia chargé du rapport de la section centrale dont il est membre. Ypres Conseils dn ml lice M. Gillet, capitaine commandant Nous avons établi hier que le Réveil a l'habitude de parler des choses qu'il traite comme un aveugle qui disserte des couleurs. C'est, notamment, avons-nous ajouté, le cas pour la question du gaz. Voici une preuve nouvelle. Dans son n° de jeudi 9 février dernier, l'organe officiel de l'Association libérale de Bruges a reproduit a propos des régies du gaz un articulet du Journal de Roubaix. Seulement, le Réveil s'est soigneusement abstenu de reprendre ceci, que publie le même Journal de Roubaix et que voici Les Roubaisiens ont pu être trés impres- sionés par les splendides résultats que vous avez publiés sur l'exercice 1903 de 1 affaire du Gaz de Bruxelles. Evidement, ces résul tats sont séduisants, et nous comprenons qu'ils aient enthousiasme' les partisans de la régie. li Deux millions deux cent mille francs de bénéfices quelle source de revenus pour la ville Cependant il suffit d'examiner d'un peu prés ces chiffres pour s'apercevoir qu'ils ne répondent pas a la réalité d'une situation bien étabiie. Et d'abord, y voit on tous les éléments comptables du produit d'une affaire indus- trielle Pour construire, il faut de l'argent, e'est-a-dire un capital tout capital entraine annuellement un compte d'intérêts et d'a- mortissement. Le matériel acheté avec cet argent doit être entretenu et renouvelé les fours, les épurateurs, les gazomêtres ne durent pas toujours il doivent être réparés. Dans l'exposé de la situation de Bruxel les, il n'est tenu compte m d intérêt, ni d'amortissement, ni de renouvellement de matériel. On dit que la ville de Bruxelles paie son usine a gaz avec des emprunts unifiés dont le taux annuel d amortissement et inté rêt serait de 3 1/4 environ. Les industriels de Roubaix savent mieux que personne ce quest l'amortissement dans les entreprises en général. Ce qui existe pour une industrie quelconque, doit exister a plus forte raison pour la fabrication du gaz. Les fours durent-ils 60 ans voire même 3o ans Et les gazomêtres 1 Si même on n'admettait que le taux de 3 25 comme a Bruxelles, on arriverait a plus d'un million d'intérêt et amortissement par an. En tenant compte du taux de 5 60 °/0, comme on la fait pour les emprunts de Roubaix et de Tourcoing, on arrive a l'annuité d'environ 1 ,j5o.ooo francs. Les bénéfices dont on fait étalage sont bien plutót the'oriques que réels. Amortis sement, intérêt du capital, renouvellement du matériel, rien n'est compté En retran- chant tout cela des prétendus bénéfices de 2 millions, il reste bien peu de chose (La Patrie) j Toujour le repos dominical En sections, examen du traité avec 1 Alle- j magne. La question du houblon est réservée, de sorte que la Belgique pourra imposer Ie houblon allemand. Examen de la proposition de loi de M. Denis sur la protection de l'enfance, proposi- au 3e de ligne, a Ypres et le baron Coppens, capitaine commandant au 3e id. a Ypres. Le Pape et la nomination des Evêques. Le correspondant de Rome du Journal de Roubaix écrit Le pontificat de Pie X se déroule au milieu de preoccupations presque purement ecclési- astiques, L'idéal apostolique inspire, comme le ferment sacré, tout le ministère du Saint Père. J'écris «ministère)) paree que Pie X, après 1 incomparable magistêre de Léon XIII, parait vouloir couronner le règne des faits. Cette originalité se dessine en relief dans la question de l'épiscopat. Un de mes amis, un iamilier du Pape, me disait récemment. «Je viens d'avoir une longe audience du pontife. II m a communiqué ses projets pour la nomination des évêques italiens. II ajou- tait avec majesté «Je veux faire de bons évêques, des hommes de valeur et de carac- tère. J'ai réussi en Italië j'essaierai ailleurs. En effet, les choix italiens sont de premier ordre. La nomination de Mgr Lualdi et de Mgr Radini Tedeschi a Palerme et a Ber- game, marque le ferme vouloir de Pie X. Ce sont deux grandes ames, des hommes de doctrine, des apótres et des démocrates résolus. Hier, recevant le comte Medolago, le chef des Guelfes, Pie X lui disait: Caro Stornislao(c'est l'ami de toute sa vie). «Je vous ai envoyé Mgr Radini Tedeschi pour vous montrer ma bienveillance et mon ardent désir d'action populaire. Aujourd'hui, tout mouvement catholique doit être un mouve ment social.De même, on donne comme indubitable, la nomination imminente de Mgr della Chiesa, au siège de Gênes. Le futur archevêque, actuellement sous secré. taire d'Etat, a été toute sa vie le bras droit du cardinal Rampolla Léon XIII a orienté Pie X a réalisé. Cette realisation est d'une importance capitale pour tout Yorbs chrétien, mais avant j tout pour la France. Depuis le triomphe de la République anti-cléricale, la direction des cultes a Paris a concentré tout son machi- 1 nisme sur la nomination d evêques midio cres. La devise était: «II faut trois catégories d'évêques: les grincheux, pour les confiits; i discrète font le tour de tous les bureaux, brident lessor des meilleures volontés, tandis que les vieillards pieux, bonset doux.ne provoquent jamais aucune re'sistance. Le jour oü le Con cordat pe'rira, la filière administrative chan geant, changera la pression. Ou Rome nommera directement, ou elle choisira par- mi les candidats des Ghapitres. Ici une innovation, ou plutót une appro priation s impose. Si la séparation se realise France, il sera nécessaire de tremper 1 elec tion episcopale dans les sources populaires.il faudrait non seulement la liste de chapitre comme en Prusse, ou la liste des évêques ainsi qu aux Etats Unis, mais encore la liste des prêtres, et peut être la liste des conseils de fabrique. Le catholicisme, dans une grande partie de la France est devenu si impopulaire la solitude s'est amasse'e si profonde autour du temple, paree que la religion et l'établisse- ment ecclésiastique n'ont pas gardé Ie contact direct avec le peuple. Chose de caste Chose impopulaire. Ce qui s impose ensuite, c'est que le candi- dat sorte de sa province. Depuis trop long temps on promène les Bretons en Provence, les Méridionaux au Nord, l'Est a lOuestetc. Pendant dix ans, ces étrangers a lame locale ne comprennent ni leur clergé, ni leurs diocésains Ce sont des bureaucrates, des ordinants, et des ornementaux. Ce ne sont presque jamais des conducteurs. La liste des prêtres, ajoutée a la liste des évêques, donnera une moyenne proportion- nelle du désir du diocèse. I, évêque sera l'homme de la pluralité. II est connu: il con- nait. La confiance crée la confiance L'amour réciproque fera un diocèse supérieur. Ah si les Jacobins savaient quelle revolution bienfaisante lis opéreront par leur guillotine sèche et la rupture, ils ne seraient pas si fiers de leur oeuvre. Le capitaine Mollin continue ses réve'la- tions dans le Journal. II expose que le géné ral Percin, non content d'avoir organisé le service des fiches et d en avoir connu le fonc- tionnement, y participait de sa personne. A Fappui de son dire 1 ancien officier d'ordon- nance du général André publie le fac sirnilé photograp'nique d'une note dont voici le texte CAPITAINE MOLLIN Ledit que le capitaine Guilbert (P.-A.-M.) mis au tableau est mauvais. Prendre note. Général PERCIN. II serait bien intéressant de savoir le nom dont l'inscriptlon est remplacée pardes points et sur lequel le capitaine Mollin avant de l'envoyer au photographe, avait mis une taie des inférieurs pour déconsidérer et énerver; et des mauvais.» Ces derniers, ne pouvant j passer, grace a la vigilance de Rome, on se rattrapait sur les deux premiers. Avec les attaques incessantes des journaux radicaux et la campagne des organes royalis- tes, on a créé, a travers la FTance, une at- mosphère de défiance, de suspicion et de découragement mille fois plus désastreuse, plus homicide que les plus terribles persécu- tions. Si la séparation s'accomplissait, le premier avantage serait de pouvoir nommer des hommes sérieux, indépendants, des apótres, des conducteurs, Voila pourquoi les jacobins, matinés de machiavélisme, ne dési- rent aucunément la séparation, paree que la liberté relative de 1 Eglise ferait surgir des hommes de valeur, changerait la face des choses en France. Le Concordat francais, par l'application hébraique des hommes, a con- tribué a faire éiire des hommes pieux, timi des, bons et effacés, contre lesquels aucune calomnie n'avait de prise. Pour ne point pra- tiquer la politique des éternernels confiits, le Saint Siège acceptait les candidats suscepti- bles de l'invesliture canonique. Un jour, un dignitaire éminent disait au cardinal Ram polla Quoi Léon XIII brille par la somptuosité de ses idéés, et Rome permet la création de cardinaux médiocres -— Mais ce sont les occupants des sièges les plus vénéra- bles. Mais pourquoi permet-on qu'ils arri- 5 vent a cette situation Pie X ne se préoccupe pas des colomnies et des intriguesil sait qu'un homme de valeur, j par la même qu il s'impose, se fait beaucoup j d'ennemis. Son nom lancé, connu, colporté, i les médisances se dressent, hurlent, crient, Ie Ne serait-ce pas le ministre que général Percin avait écrit Probable. Un incident dans le diocèse de Dij on. Le conflit existant entre Mgr Le Nordez et son clergé est loin d'être terminé. Hier,un nouvel incident s'est produit a Saint Apolii- linaire. Le cure' de ce village, M. l'abbé Lorimier, ancien secrétaire de l'évêque, avait été, dans les premiers jours de janvier, nommé par les vicaires généraux, depuis révoqués, a Ter- nantmais soutenu par le maire de Saint- Apollinaire, il rufusa d'y aller. Hier, a 3 heures, un honorable négociant de la rue Marceau, M. Louet, devant ètre inhumé a Saint Appolinaire, le cure' doyen de Saint Michel, l'abbé Golmart, chef de l'abbé Lorimier, nelui reconnaissant plus le pouvoir dexercer, délégua un de ses vicaires, 1 abbé Laprée, pour présider la cérémonie. Quand ce dernier se présenta a la tête du cortege a la porte de l'église et du cimetière, le maire, M. Martin, lui interdit l'entrée, ajoutant que le convoi ne pénétrerait pas au cimetière tant que MLaprée ne s'en irait pas. Celui-ci prit le parti de s'en aller et l'inhu- tr.ation eut lieu sans prêtre. Explosion d'un sous-marin Queenstown, 16 février. Deux explosions se sont produites tout a lheure, a bord du sous-marin A, S. II y a 6 tués et des blessés. La première explosion s'est produite au moment oü on chargeait les citernes a pé- trole. Un lieutenant fut tué et un autre blessé, perdit la vue. D'autres membres de i 16/2 04.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 2