POUH LE PaPE
Berten
Fumisterie
IJollande
Derrières Nouvelles
Combats acharnés sous
Moukden
une marche forcée, aurait re'ussi a tourner la
gauche russe.
Le combat continue
Sakhetoun, 2 mars. - Tout a été calme,
cette nuit, au centre et sur 1 aile gauche le
detachement de l'est, qui occupe la locahte
de Koudiase, a repoussé de vives attaques
des Japonais et a conserve sa position grace a
l'intervention d'une colonne auxiliaire, qui a
attaqué les Japonais du coté de l'ouest, maïs,
après avoir occupé deux difilés, la colonne,
sérieusement menacée par les troupes japo.
naises, a essuyé de grandes pertes.
L'avant-garde russe, qui est dans le vol-
sinage d'Oubenonpousa, a été attaquée trois
fois par les Japonais a 11 h., minuit et 3 h.
du matin, mais elle les a repousse's. Les
Japonais ont attaqué, a 3 h. du matin, sur
un point situé plus a lest, le défilé de Hou-
I.islepréc fédente fr>
E.H.Ed.DeBeir,pastor t#eKemmel J
E. H.L. Cornette ondei\f
Joufvrouw A. Vermeersci
Mr en Me E. Huys.
Coleta Devooght
Eudoxie Vanhoeke
Les funéra jjje8 de Mr Felix Berten, ancien
Bourgmestp.e de la ville de Poperinghe, et
ancien mmnbre de la Chambre des Représen-
tants, Jont été célébrées solenneilement
Mardjjniatin.Adix heures unefou'.e immense
se^ressait autour de la maison mortuaire,
evaut laquelle étaient massés l'harmonie
toulin. Quelques attaques ont été repousse'es. communale et le corps des Sapeurs Pom-
Le combat a cessé vers 9 h. du matin.
L'avant garde russe s'est retirée de deux'
retranchements avancés, détruits par 1 artil
lerie japonaise et s'est établie dans les posi
tions mieux fortifiées, situées, en arrière de
celles quelle a quittées. Vers 6 h. du matin,
les Japonais ont attaqué Hon Chan-Fou,
dans le district de Kanaltoana, et ont été
repoussés.
Depuis ce matin, les Japonais canonnent
toute la région. Un vif combat l'artillerie a
lieu autour de la colonne de Poutilow, sur
l'aile gauche de l'armée russe.
Un journal fibre penseur de Bruxelles, le
Petit Bleu, prétend révéler a ses lecteurs
l'entretien qui aurait eu lieu dans la récente
audience particuliere, accordée par S. S. PieX
a Son Eminence le cardinal archevêque de
Malines. II ajoute avec un aplomb digne des
Mouthon, des Bonnefon et autres puffistes
de même force Notre correspondant de
Rome a, au sujet des affaires de 1 Eglise
des sources de renseignernents qui nous
permettent de garantir leur absolue authen-
ticité.
Notez bien que deux personnages seule
ment assistaient a l'entretien intime dont le
Petit Bleu se vante de rendre compte le
Pape et le métropolitain de Belgique. II faut
done que le correspondant bien informe' de
la feuille bruxelloise soit ou bien le cardinal
Goossens, ou bien S. S. Pie X lui même. Qui
le croira
La Question scolaire
Nous avons annoncé que le gouvernement
hollandais va présenter un projet de loi en
laveur des écoles confessionnelles. Voici quelle
sera,d'après un correspondant duXX"Siècle
la portée de ce projet
Depuis 1899 déja les écoles fibres
qu'elies soient catholiques, calvinistes, bibli
ques, luthériennes ou juives, sont subven
tionnées par l'Etatmais a un taux inférieur
a celui des écoles officielies qui, vous
savez.sont neutres
En 1887 déja, la deuxième Chambre avait
décidé de modifier Particle de la loi fonda-
mentale (Constitution) sur lequel on s etait
appuyé jusque-la pour refuser tout subside
aux e'coles fibres. Mais la première Chambre
(Sénat) refusa sa sanction, disant que toute
revision de la loi fondamentale serait super
flue, puisquil suffisait d'interpre'ter plus
largement 1'article en question pour subsidier
les écoles fibres. En 1889 le sénat étant cepen
dant libéral, un projet de loi formula cette
interprétation large.
II fut voté par les deux Chambres et tout
de suite mis en vigueur. On entra ainsi dans
la voie qui doit conduire a mettre sur le
même pied devant le budget les écoles offi
cielies et les écoles fibres Mais, étant donné
son cöté financier, la realisation integrale
de cette réforme ne peut s'opérer que pro-
gressivement.
A l'heure actuelle, tandis qu'un élève de
l'enseignement officiel cofite annuellement a
1 Etat 3q florins, l'enseignement fibre ne
regoit que 7 florins par élève. Le projet qui
sera de'posé et voté au cours de cette
session portera le subside des écoles confes
sionnelles de 7 a 14 florins. II ne s'agit done
nullement d une orientation nouvelle, mais
seulement d un nouveau pas fait vers Legali
sation des deux enseignements au regard du
budget.
piers, appelés a rendre les honneurs militai-
res au défunt, en sa qualité d'ollicier de
l'Ordre de Léopold.
Avant la levée du corps, des discours ont
été prononcés au nom de l'administration
communale par M. le Bourgmestre van Mer-
ris; au nom des Hospices Civils par M.
Georges Lebbe.
A dix heures et demie une décharge de
mousquetterie annou^ait que le cortege se
mettaiten marche. Le deuil était conduit
par les families Berten,Goubeau et Lefebvre
du Prey.
Les coins du poële étaient tenus par MM.
G. Lebbe, président des Ilospices, Eug.
Struye, ancien sénateur et ancien représen
tant, Colaert, représentant et Bourgmestre
d'Ypres et vanMerris,représentant et Bourg
mestre de PoperiDghe.
Parmi les notabilités nous avons remar-
qué, outre le conseil communal, les membres
des Ilospices Civils et du Bureau de Bien-
faisance. MM. le sénateur Baron do Vinck,
Struye, ancien sénateur, Colaert, représen
tant, Biebuyck, président du Tribunal de
lr" Instance d'Ypres, les Bourgrnestres de
Reninghelst et de Westoutre.
L'église de St Jan n'a pu contenir tous
ceux qui avaient voulu accompaguer la dé-
pouille mortelle de M. Berten.
Dans ses vastes nefs, remplies de fidèles,
on remarquait, priant pour leur bienfaiteur,
les protégés de toutes les ceuvres charitabies
catholiques, orphelins, vieillards, enfants
des écoles. L'offrandea duré jusqua Ja fin
du service. A Tissue de la cérémonie reli-
gieuse le cortège s'est dirigévers lecimelière,
et pendant le trajet, alternant avec le chant
religieuse l'harmonie communale fit entendre
plusieurs airs funèbres.
Adieu, cher Monsieur Berten, adieu; que
votre souvenir reste a jamais gravé dans nos
cosurs.
Discours de M. van Merris
Messieurs,
S ïl est un moment solennel pour moi,c est
bien celui auquel, au nom de mes concitoy-
ens,je suis appelé a adresser un triste adieu a
Thomme le plus estime' quenousayons connu
dans notre bonne ville de Poperinghe.
I outefois, c est pour moi un impérieux et
doux devoir d'honorer dun hommage suprè
me sa mémoire en lui offrant la reconnais
sance de tous les habitants de Poperinghe et
même de leur postérité.
Monsieur Félix Berten naquit a Poperin
ghe, il y a a peu prés un siècle, de parents
honorables. Son père a la tête d'une bonne
étude de notaire, avait acquis la confiance
générale, et faisait des affaires brillantes.
D'une honnêtete' irre'prochable, actif et
d'une exactitude reconnue c etait un fonction-
naire modèle qui ne connaissaitni l'ambition,
ni la soif des honneurs et des dignite's. Son
fils, le regretté défunt, succe'da a son père
dans son étude comme dans ses vertus. Hon-
nête et travailleur, il gagna la confiance de
toutes les families.
11 conserva Phumilité et la simplicité de
ses parents,quoique les honneurs lui échurent
en abondance. Les destinées des hommes sont
parfois trés singulières.
Un tel, hautain et ambitieux pourchasse
les honneurs et les grandeurs; et toute sa vie
n est qu une amère deception pour lui-même
et pour les autres.
Tel autre, humble et sans ambition, est
comblé d'honneurs et de dignités, au point
que sa modestie en souffre. II en fut ainsi de
M. Félix Berten.
En 1848 les suffrages des électeurs l'appe-
lèrent a siéger au sein du conseil communal
A peine entré au conseil, sa Majeste'le Roi,"
par son arrêté du 3o Septembre 1848,lui con-
féra les fonctions d'échevin. Les finances
communales, dont la gestion faisait 1 objet de
ses principales préoccupations, ne pouvaient
être confieés a de meilleures mains. Grace a
une surveillance étrciteet active, le produit
de l'octroi pritsous sa sage direction, un essor
tel qu il s'accrut d un tiers dans une période
de 10 années. Aussi lorsque la loi du 18
Juillet 1860 vint remplacer l'octroi par le fonds
communal, une augmentation de ressources
de 10 000 francs par an fut assurée a la ville.
Tel était le re'sultat de son habile gestion
Comme échevin des finances. Au décès de son
regretté collègue M. Charles van Renynghe,
qui avait été durant prés de 40 ans a la tête
de l'administration, les services que M. helix
Berten avait rendus en qualité d échevin et
son expe'rience administrative Ie désignaient
pour recueillir sa succession Cette promotion
était d'ailleurs dans les voeux de la popula
tionentière. Par son arrêté du 29 Juillet 1871,
Ie Roi Tappela aux fonctions de Bourgmestre,
fonctions que dans l'intérêt de la ville il a bien
voulu conserver jusqu'au jour ou ses torces
physiques ne lui permettaient plus de s'occu
per activement des intéréts de la ville.
Membre de la Chambre des Repre'sentants
depuis 1871 jusqu'en 1894, il n'eut rien de
plus a coeur que de mettre son mandat au
service de l'administration locale. A peine
eüt-ilceint l'écharpe de Bourgmestre, qu il
dirigea ses efforts a faire doter la ville d'une
nouvelle route gouvernementale, celle de
Poperinghe a Elverdinghe. C'était comme
on le disait a cette époque, un magnifique
don de joyeuse entrée.
Pendant sa longue et laborieuse carrière en
qualité de Bourgmestre, rien n'échappait a
son activité. II a dans tons les domaines, qui
sont du ressort de l'administration, marqué
son passage aux affaires; dans le domaine de
la voirie vicinale par la construction des rou
tes vers Crombeke, Watou, Boeschepe,
Woesten et TOuderdom; dans le domaine
de l'enseignement par la construction
d une nouvelle école communale; dans celui
de la bienfaisance publique, par la creation a
Thopital d'une salie spéciale pour les indi
gents atteints de maladies épidémiques, et
surtout par des sacrifices personnels dont sa
modestie nous empêchait toujours de lever le
voile.
L'unique ambition, Tunique rêve de la vie
de M.le Bourgmestre Berten fut de sedévouer
au bonheur de sa ville natale; l'immense
bienfait qu'il vient de lui offrir en est une
preuve évidente dont eile se ressentira tou
jours.
Voila, Messieurs, pourquoi, en ma qualité
de successeur de M. Berten,je rends homma
ge a eet homme éminent, a eet administra
teur prévoyant et admirable.
Voila pourquoi je voudrais que toute notre
ville reconnaissante garde de lui le plus cher
souvenir. Puisse-t-il la haut être Tange tuté-
j laire de Poperinghe,comme il Ta été pendant
le cours d une vie exceptionnellement longue
j et en même temps puisse-t-il vivre éternelle
j ment dans la mémoire des habitants de Pope
ringhe 1
Qu'il repose en paix
Discours de >1. Lebbe
que
Au moment de quitter cette terre.alors
sa grande humilité n'avait plus a redouter, nj
les remerciments ni les flatteries, il voulut
faire bien et il fit grand.
Grêce a la munificence de Félix Berten, les
pauvres de la ville de Poperinghe, nos orphe-
lins, nos vieillards seront desormais a l'abri
du besoin. Les malheureux entendront bénir
sa mémoire dès leur entrée en ce monde, car
il vient d assurer leur existence par sa grande
générosité.
Tous ceux qu'une mort imprévue aura pri.
vés de leur soutien naturel, père ou mère
trouveront abri dans nos orphelinats que ses
largesses permettent d'agrandir.
Plus tard encore, lorsque nos pauvres
ouvriers, fatigue's des labeurs d'une pe'nible
existence, seront devenus trop vieux pour
suffsre a lours besoins, e'est dans nos refuges
pour la vieillesse, enrichis de ses dons, qu'ils
iront chercher une large bospitalité.
Et ses bienfaits aux pauvres de notre chère
cite' retomberont ir.directement sur tous les
habitants. Les ressources exiguës de nos
établissements charitabiesontj.usqu a ce jour
grevé les finances communales et pesé lour-
dement sur le budget. En le'guant un don
princier aux hospices civils de Poperinghe
Berten songait a nous tous et l'un de ses
soucis fut bien certainement de permettre
d'équilibrer nos budgets de bienfaisance sans
aggraver les charges de ses anciens conci-
toyens.
Ce n'est du reste pas seulement a sa ville
natale qu'il étendit ses largesses.
II a voulu soulager tous ceux qui furent
mêlés a sa longue carrière; tout le canton de
Poperinghe ressentira les effets de sa géne'ro
sité.
Depuis longtemps le besoin d'établisse-
ments charitabies se faisait sentir a Westoutre
et a Reninghelst,et malgré la charite'de leurs
habitants, ces communes, trop pauvres, ne
pouvaient sérieusement songer a créer et
surtout a entretenir des asiles,refuges de l'en-
fant et du vieillard.
Desormais Westoutre et Reninghelst tout
comme Poperinghe,pourront hospitaliser les
pauvres orphelins et les vieillards sans res
sources.
Berten sera le père des uns et le soutien
des autres.
Tels sont en peu de mots, messieurs, les
oeuvres charitabies fondeés par Félix Berten.
Sans doute ses comtemporains eussent pu
vous dire mieux que moi, la longue suite de
ses vertus modestes. Mais je suis heureux de
pouvoir apporter ici le témoignage de mon
père regretté, qui fut soixante dix ans, son
fidéle ami, et qui nous le proposa toujours
comme un modèle de droiture et de loyauté.
Au revoir, Félix Berten, les voix des or
phelins et des vieillards s'unissent aux prières
de tes concitoyens pour tobtenir les faveurs
du Dieu de miséricorde et de charité.
O peupla
Tu Tas trop peu connu,c'esf a sa dernière heure
que son grand coeur s'est rérélé.
sa
Messieurs,
Ces vers du poéte re'sument bien les senti
ments qui nous animent a cette heure.
Nous, membres des hospices, qui connais
sions le grand coeur de Félix Berten et son
amour pour les pauvres,nous savions qu'il ne
les oublierait pas a l'heure suprème, mais
nul n eut osé espérer qu'il laisserait un aussi
royal souvenir a des concitoyens nécessiteux.
C est vraiment a sa dernière heure que
bonté et sa générosité se sont révélées.
Depuis bien des années,lorsque la commis
sion des hospices civils de notre ville, que
j'ai Thonneur de présider, se trouvait en
quelque pressant besoin, lorsque pour soute-
nir une oeuvre naissante ou pour raffermir
celles qui existaient déja, il nous faillait un
secours extraordinaire, nous faisions appel
sa charité, toujours il nous accorda
prompte et large assistance.
Mais il fuyait la louange et faisait le bien
en suivant le pre'eepte divin, qui nous ensei-
gne, que notre main gauche doit ignorer ce
qu a donné notre main droite.
II ne cherchait pas sa recompense en ce
monde et jamais il n'a sollicite' la reconnais
sance de ceux qu'il comblait de ses bienfaits
a
une
Les Japonais 4 18 kiloniètrcs de
Moukden
Saehetoun, 3 mars. Sur le Qanc
droit les Japonais coutinuent a avm-
cer et poussent leur atfaque avec
vigueur.
Sur la rive gauche du fleuve Houn-
ho uos i oldats soutieunent une com
bat acbarné.
Quatre divisions japonaises avant
(ourne notre aile droite sur (e Liao
sont arrivees aujourd' hui a Sevin-
Fou a 18 kilometres environ a l'ouest
de Moukden.
Les troupes qui leur étaient oppn-
sees a eet entroit les ont empêchées
de contumer leur marche en avant.
Continuant lours attaques centre
uos deux ailes, les Japonais ont com
mence de nu t leur marche cont
notre centre. Au matin, ils ont atta
que quatre positio s a l'est d'Edagon,
mais ï.s ont 'dé repoussés le feu, tros
nourri, des pieces de siège et de cam
pagne continue, surtout contre la
co.une Pontiloff. Protégée par le feu
e l artillerie et p«r le brouillard,
infanterie jipouaise a commence
aussi, dès Ie matin a sept heures, a
aüaquer la colliae Pouliloff.
5.00
10.00
5.00
5.00
2.00