ORGANÊ CATHULiaUE DE L'ARRONIHSSEMENT GRAND CONCERT TELEPHONE B2 GHRQMIQUE Mercredi 12 Avril I90d Année 40 N° 3305 Conférences Verhaeghe Picard excommunié Commerce international L'enseignement libre en Hol lande Polémique libérale Le grand complot en France LA GUERRE 10 centimes le N° On s'abonne rue au Beurre, Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi el le SamedL 36, a Ypres, et k tous les bureaux dè poste du rcyaume. anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an Le prix de l'abonnement, payable par pour tout le pays; pour l'étranger le port ori^sus. Les abonnerr.ents sont d'un an et Le.s articles et communications doivent étre adresses franco do rort régularisent fln Uéoembre. 'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 13 centimes la ligr« Les réclames dans le corps du journa content30 centimes la ligne. Les iwtions judiciaires, 1 franc la ligne. Les ;uméros supplémentaires coütent 10 franjs les cent exemplaines. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adressec i VAgence Havas Bruxelles. rue d'Argent, n° 31 et a Paris,8. Place de la Bourse. Pour Koppel La dernière Conférence aura lieu le Jeudi 13 Avril, a 8 heures, a la Salie Iweins. On peut se procurer des cartes chez M. Callewaertimprimeur, rue au Beurre, et a l'entrée de la Salie Iweins Conférences. les soirs des Ville d'Ypres Communale de la 1.2 h. avec organisé par l'Harmonie ville d'Ypres, le Lundi, i Mai 1900,a 7 du soir, en la grande salie des Halles, le concours de Me,le JEANNE FLAMENT, contre alto des concerts du Conservatoire Royal de Bruxel les Melle G. CORNÉLIS, harpiste, ir prix du Conservatoire Royal de Bruxelles et M1' EDOUARD Jacobs, violoncelliste, professeur au Conservatoire Royal de Bru xelles. Le séuateur socialiste Edmond Picard, exécuté, décapité,électrocutépar son propre parti 1 Qui l'eut cru Non pas que ce soit la chose la plus in- vraisemblable,laplus renversantedu monde. Maïs Yoila si de l Oncle le jurisconsulte on pouvait s'attendre a tout,il n'en était pas de mcme des dingeants socialistes et du Peuple leur moniteur officiel. Or, celui-ci, froidement, avec une désin- volture sans pareille, dans un article reten tissant signé de la rédaction tout entière, jette M. Picard par dessus bord Paree que? Paree que dit Vindépendance,\e séuateur provincial dullainaut a oséaller al encontre de la campagne que les socialistes mènent contre les infames capitalistes, que dans son discours au Séuat, dans la discussion de ce qu'on a appelé le «trust électrique»,il a pris parti contre les «compagnons» et presque en faveur du gouvernement et de la haute finance.» Du coup, les socialistes ont blémi de rage et il n'est pas de pommes cuites quils ne lancent a la tête de Turc du nouvel exécuté. Et non seulement le Peuple désavoue M. Picard qui, bier encore, laissait entendre dans ce même organe qu'il était le véritable «père» du parti ouvrier; mais, en outie, il lui découvre un tas de dóiauts que tout le monde lui connaissait depuis longtemps et que les «anus» socialistes du sénateur pro vincial semblent avoir été seuls a ignorer jusqu ici. Farceurs!Or,le fond de toute cette fameuse bistoire, c'est qua On ne badine pas.comme dit le Petit Bleu, avec la discipline dans le parti socialiste Si les chefs ont décidé de jouer l'indignation et de livrer une bataille de principes a propos dun contrat parfaitement licite et tres avantageux pour Bindustrie nationale, malheur au compagnon qui refuse de prendre ce contrat au tragique et d'y puiser le thême de virulentes diatribes contre Pinfame capital, l'électrocution pour ce traitre qui rue dans les rangs. Seulement, a ce compte-la, le Peuple eut dü répudier la moitié de la gauche «alliée». Et quest ce que cela prouve, ces défail- lancs, tant a droite que sur les bancs libé- raux,sinon,pour parler encore le langage du Petit Bleu, qu'il n'y a pas dans cette affaire la terrible question de parti que le Peuple en a voulu faire et a propos de laquelle il accable de ses anathèmes notre oncle le jurisconsulte. Pour tous ceux qui voient les choses d'un pen haut, et se placent au point de vue de 1 industrie nationale, il y a la peut-être une question de patrie ce qui nest pas i absolument la même chose. En effet Mais les alliés de Marianne sauront-ils également voir dans eet incident un échan- tillon du joli régime qui les attend le jour 011 ils feraient cause commune avec les antipa- triotes stigmatisés par le Petit Bleu pour remplacer par un gouvernement anticlerical celui qui pendant prés dun quart de siècle a fait la prospéiité du pays? L'office du commerce anglais vient de publier la statistique du commerce interna tional pour l'année 1904. La voici avec, en regard, les chiffres pour 1903. La valeur est donnée en livres sterling IMPORTATION Nous lisons dans VInstituteur beige Bientot, par suite d'un accord intervenu entre tous les deputes conservateurs de Hollande, un nouveau régime scolaire sera mis en vingueur dans ce pays: les instituteurs libres seront placés sur un pied d'égalité avec leurs confrères officiels. Le projet déposé sur Ie bureaux de la Chambre hollandaise, projet qui sera discuté et voté avant les elections générales du mois de juin, met a charge de l'Etat les traitements du personnel de l'enseignement libre les minimums sont garantis par la loi et les titres a des traitements plus élevés sont réservés. A partir de 1906, les emoluments seront dus par l'Etat pour cette année et pour les années suivantes, mais pour 1905, les excé- dents payés par l'Etat aux écoles libres sur les allocations du budget seront retenus sur le Fonds communal. De plus, l'Etat subsidie plus largement les Comités scolaires, afin de les aider dans la construction et l'aménagement de leurs locaux. Voila,certes,un exemple a suivre par notre gouvernement catbolique en faveur de l'en seignement libre. Venantd une nation oü la majorité des habitants professent des con victions religieuses diflérentes des nótres, il aura sürement une profonde répercussion sur les idéés que la plupart des conservateurs beiges nourrissent a legard des écoles libres. Dans l'ceuvre de justice dans laquelle il s applique sans réserve, M. le Dr Kuyper, chef du cabinet hollandais,montre un fermeté digne des plus grands éloges. Nous l'en félicitons généreusement. scandale, pour le seul plaisir de dénigrer nos prètres. S'il voulait bien préciser un peu plus» Vous verrez qu'il n'en fera rien, suivant sa mauvaise habitude. Mais la désignation est déja suffisante. A propos de polémique, que dire de celle du Weekblad», s'il est permis d'appeler ce journal par son nom Depuis que le parti libéral s'est décidé a j eter par dessus bord ce pamphlet immonde et impie, le journal personnel de M. De- weerdt ainsi l'appelle le Progrès se livre a des allusions perfideB et a un langage obscène que ne se permettrait pas le dernier journal pornographique. A ce sujet, l'on se demande si le Parquet n'a rien a voir dans les obscénités du journal de M. Deweerdt, et, a défaut de Paction du ministère public, si nos concitoyens visés n'auraient pas bientot le droit de se faire rendre justice... II y a en effet une limite a tout, et il ne sutfit pas qu'un ignoble journal soit répudié pur son propre parti ce qui est un hon- neur et un avantage pour ce parti pour qu'on lui laisse prolonger Bon agonie, grace a des remèdes nalsains qu'un esprit cor- rompu et corrupteur peut seul inventer. Sans doute les gens intelligents et hon- nêtes de toutei les opinions conspuent pareille polémique et son auteur, mais le journal peut pénétrer dans les families et y exercer de tristes ravages. Les rédacteurs et inspirateurs du Week blad sont désignés du doigtils devraient être attachés au pilori 1 Pour commencer, la honte retombe sur l'éditeur lui-même, bien qu'il annonce solennellement qu'il n'insère pas les articles non signés 1 1 C'est done toujours l'Angleterre qui tient la tête avec un commerce extérieur total de 781,838,000 livres (plus de 19 i/a milliards de francs). Puis viennent l'Allemagne, avec 573,174,000 livres, les Etats-Unis, avec 512,845,000, la France, avec 360,478,000, ensuite la Belgique, qui occupe ainsi la cinquième place parmi toutes les puissances, avec 186,969,000 livres (4 milliards 674 mil lions de francs). Nous distancons de grands et populeux Etats comme l'Autriche- Hongrie, l'Italie, 1 Inde anglaise et même la Russie, qui n'est pas mentionnée sur Ie tableau ci-dessus et dont le commerce inter national a atteint, en 1903, 4,186 millions de francs. A la demande de plusieurs de nos lecteurs nous nous sommes décidés a ne plus polé- miquer avec le Progrès, a, propos de la question du gaz. Le bon sens public a fait droit, en effet, des procédés de discussion de notre adver- saire,qui ont fini par écceurer tout le monde. Notre confrère ne sen prend plus seule ment a l'administration communale, il cüerche aujourdbui a bonnir deux bono- rabies ecclésiastiques, dont l'un a quitté momentanémentla ville pour motif de santé. Ecoutez le Progrès On nous raconte «qu'il y a une quinzaine de jours il s'est livré, dans la sacristie d'uue de nos grandes paroisses, un pugilat en règle entre gens d'église, un grand et un petit. C'était corsécoup de poing en pleine figure, eeuil pocbé, saignement denez... «toute la lyre!... Lamorale de l'histoire, c'est que 1 un des deux rivaux, le généreux administrateur du coup de poing, a dü n se résoudre a aller prendre l'air ailleurs. Effet de l'émotiou sans doute. C'est édifiant, n'est-ce pas 1 Ce qui est plutót édifiant, c'est que le Progrès se garde bien de nommer les gens d'église en question dans son articulet diffamatoire. II sait trop bien qu'il lui en cuirait d inventer de toutes pieces un Cela devait venir c'est a-dire que le grand dórivatif inventé pour les besoins de la cause combiste en France, le grand com plot, devait devenir un complot royaliste. h'Humanité raconte trés flegmatiquement qu'un ancien notaire d'un chef-lieu du dépar tement des Deux-Sèvres, dont le fils est lieutenant, re^utun jour, pendant l'absence de ce dernier,une lettre émanant d'un comité royaliste de Paris. Cette lettre convoquait le jeune lieutenant a Paris pour y remplir une mission de confiance, et cette communi cation, oil le mot complotse trouvait indiqué, portait l'entête du comité royaliste de Paris et la signature d'un de ses membres. Tant il est vrai que la nation framjaise se laissera toujours berner. La flotte russe de laBaltique a jeté l'ancre bier prés de Poeloe Hanki iles Anambas). Elle est attendue a Batavia. C'est ce qui résulte de dépêches adressées de Batavia aux journaux d'Amsterdam. II parait que la partie de la flotte qui a passé samedi devant Singapour était com- mandée par le coutre-amiral Enkist.Rodjest- vensky dirigerait l'autre fraction de la flotte, dont on ignore encore la direction. JOURNAL Dy YPRES 1903 1904 Allemagne 300 134,000 314,540 000 Belgique 101,680,000 104,758,000 France 192,048,000 184.458,000 Suisse 46,366,000 48,406,000 Espagne 33,971,000 33,335,000 Balie 74,478,000 74.325,000 Autriche Hongrie 78,213,000 85,21 1,000 Egypte 17,189,000 21.096,000 Etats-Unis 207,393.000 215,814,000 Japon 52,102,000 57,588,000 Indes anglaises 54,046,000 63,652,000 Angleterre 473,027,000 481,040,000 EXPORTATION 1903 1904 Allemagne 250,732,000 258 625,000 Belgique 79,875,000 82,211,000 France 170,090,000 197,020,000 Suisse 35.276.000 35.334.000 Espagne 33,437,000 33,913,000 Balie 60,637,000 64,608,000 Autriche-Hongrie 88,741,000 86,220, OoO Egypte 20,048,000 21,353,000 Etats-Unis 305.677,000 297,031.000 Japon 28,994,000 38 011,000 Indes anglaises 95.392,000 105,007,000 Angleterre 290,800,000 300,818,000

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 1