ORGANS CATHOLIQUE DE L'ARRONDISSEMENT TELEPHONE 52 CHROMQUE YPROISE Mercredi 10 Mai 190S 10 centimes le N° \v Année 40 N9 3313 Association Conservatrice Encore l'ineident du theatre Eenouprez a Poperinghe La procession du Saint-Sang Manifeslation Frédéric de Mérode Mioistres d'Etat LA GUERRE Les grèves de Limoges Un s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et tous les bureaux de po$te du rryaurne. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de I'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c.j par an pour tout le pays pour Fótranger le port en sus. Les abonnement» sont d'un an et se régularisent fin Déeembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligre, Les réclames dans le corps du journa coütent30 centimes la ligne. Les ins^tiotis judiciaires, 1 franc la ligne. Les iuméros supplémentaires coütent 10 franis les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1 'Agence Havas Bruxelles. rue d'Argent, n° 34 et a Paris,8, Place de la Bourse. de rArrondissement d'Ypres Reunion Générale Samedi prochain 13 3d ai, k 2 1/2 h. de relevée, au Volkshuis, rue St Jacques, 26. (hdre du jour: Revision du Reglement Le Progrès s'efforce de justifier la facheuse attitude qu'il a prise en reproduisant la carte anonyme de Poperinghe et en parlant de tapages nocturnes soi-disant commis a Ypres même. L'écrit anonyme lui a été certijïé exact, dit-ilII connait done les auteurs de cette lacheté qui a eu des consequences devenues irréparables. Qu'il fasse connaïtre ces tristes personnages et nous verrons s'ils oseront maintenir l'exactitude de leurs accusations. Et alors, mais alors seulcment, le Progrès sera justifié aux yeux de ses concitoyens, qui déplorent unanimement les mesuresextrêmes prises a l'e'gard d'un officier du plus grand mérite et a qui on ne peut raisonnablement reprocher aucune faute. Notre article au sujet de l'ineident de Poperinghe nous a valu autre chose que la réponse du Progrès, aussi inepte et aussi regrettable que sa première attaque. Nous avons recu de retour ua numéro de notre journal, souligné au crayon rouge avec des mentions mensongesdisciples de Layala, menteq, menleq toujours. Cela nous vient en droite ligne de Pope ringhe, et cela sent les amis du Progrès a dix lieues a la ronde. Disciples de Loyola— et non de Layala - soitmais menteurs, non pas si non, les personnes honorables, catholiques et libéraux, qui se sont occupées en haut lieu de l'ineident sont des menteurs aussi, et il n'y a que le Progrès et son rédacteur, avec leurs amis de Poperinghe, qui disent la vérité Menteq, menteq toujoursMais, Monsieur a la carte anonyme, vous oubliez done que c'est la l'adage de Voltaire, avec qui nous n'avons rien de commun Seulement il ya une difference entre lui et vous Voltaire osait écrire ouvertement qu'il fallait mentir et mentir toujours pour qu il en reste quelque chosevous, vous n'osez pas signer vos écrits II y a peut-être une seconde difference, c'est que Voltaire n'a pas eu autant de succes que vous. Vous, vous avez triomphé de suite en faisant un mal immense, et, nous le répétons, un mal irréparablc a quelqu'un qui nc vous avait pas fait le moindre tort. Voltaire n'a réussi qu'a la longue N'est-ce pas, Progrès, que c'est bien a propos que 1 on invoque ici les paroles de Voltaire en les attribuanta Ignace de Loyola? Et tandisque nos amis politique» cher- chent a atténuer lc mal que vous avez fait, Monsieur, vous obtenez, par des menaces peut-être que le Progrès continue a plaider votre cause, qui est la cause de Ia rancune et du désir de nuire. Continuez votre besogne, Monsieur, aidé et soutenu par le Progrès. Nous, nous con. tinuerons a excuser une peccadille qui n'a porté aucune atteinte au prestige de 1'arme'e. Oui, si nos officiers, en rentrant a Ypres, avaient conspué la police, ou n'avaient pas obéi aux ordres recus, nous serions les premiers a leur dormer tort. Mais nous ne croirions pas encore devoir signaler ces faits a M. Qui de droit, comme vous l'avez fait si généreusement. Et c'est pour cela que nous ne nous sommes pas occupés d'un incident récent qui ne regardait que la police judi- ciaire,et dont celle-ci seule avait a connaïtre. La célèbre procession du Saint-Sang, nous thélégraphie notre correspondant brugeois, a fait lundi 1' ommegang traditionnel. L'affluence detrangers, amenée par tous les moyens de transport, trains, trams, ba teaux, chars a-bancs, etc.,était innombrable. Elle est évalvée a plus de 60,000 personnes. Les trains de France avaient transporté un contingent particulièrcment nombreux A 9 1/2 heures, S. E. lc nonce apostolique de Bruxelles, en présence de NN. SS les évêques Waffelaert et Mostyn, évéques de Bruges et de Menevia (Angleterre), a célébré a la cathédrale une messe pontificale en l'hon- neur de la précieuse relique du Saint-Sang de Notre Saveur.qui avait été amenée en grande pompe de la basilique du Bourg oü elle repose. La grande basilique était archi-comble. La Scola Cantorum du sémintire a chanté la messe en chant gre'gorien. II était 11 heures quand la grosse cloche de triomphé a annoncé la mise en branie du cortège grace a un temps calme et doux, quoique resté menacant jusqu'a la fin, la procession, encadrée par des troupes du 3me lanciers et du 4me de ligne, a pu se dérouler dans toute sa splendeur. La partie religieuse est toujours admirable par la fraïcheur et la richesse de ses groupes. Grand succes aussi pour la partie biblique figurant les scènes principales de la vie du Christ et releve' cette fois par des groupes nouveaux. Trèsremarqué un fort contigent de nota- bilités anglaises, représentant la catholicité anglaise, et marchant dans le cortègc avec sa superbe bannière de pélcrinage, qui tut bénite l'an dernier par S.S. le Pape. Le cortège était cloturé par le groupe imposant formé autour de la précieuse relique du Saint-Sang et suivi de NN. SS. les évêques en grand apparat, des membres de la noble Confrérie du Saint-Sang, parmi lesquels on remarquait MM. le sénateur Van Ockerhout, le député baron Ruzette, le j procureur du roi Janssens de Bisthoven etc.; i puis venait immédiatement le groupe des i autorités,parmi lesquelles MM.le gouverneur baron de Bethune, le bourgmestre comte Visart, les membres du collége échevinal, les membres catholiques du conseil communal, etc. II était I i/2heure quand le cortège s'est groupé sur la place du Bourg, oü SS.le nonce apostolique a donné avec l'inestimable relique la dernière bénédiction a la foule innombrable agenouillée, cependant que les troupes présentaient les armes, que les trom- pettes et tambours sonnaient et battaient aux champs, que le bourdon du Beffroi se mettait en branie et le carillon de ses notes grêles accompagnait le chant du Tantum ergo accompagnant ie geste du pontife bénisseur. La cérémonie, dans ce cadre admirable formé par les plus beaux vestiges de l'archi tecture moyenageuse, laisse une impression ineffacable chez tous ceux qui y assistent. ün sait qu'il existe un projet d eriger sur une des places publiques de Berchem, a l'occasion des fêtes jubilaires, un monument a la mémoire de notre liéros national, Frédéric de Mérode. Le coüt total du monument sera d'environ fr. 75,000. La composition d une médaille commémorative a été confiée au sculpteur réputée Strymans, et le dessin vient d en être approuvé par MM. le comte de Lalaing et De Vriendt, membres du comité consuitatif. Un concours a été ouvert pour la compo sition de 12 cartes postales commémoratives ou historiques. Le résultat de ce concours sera bientöt connu, et les différents projets seront soumis également a un comité, se composant de M. Alfred Van Neste, MM. G. Portielje :t Léon Abry. Un concours a été cgalement ouvert pour la composition d'un timbre réclame, qui paraitra incessamment. L'inaugurationdu monument sera celébrée au mois d aoüt procbain par des fêtes patriotiques. 11 faut que la manifestation orgamsée a eet effet soit vraiment imposan te, et constitue, en même temps que la glori fication de l'intrépide volontaire,un hommage reconnaissant du peuple beige aux artisans obscurs de saliberté. Dans ce but, indépendamment des appuis accordés par le gouvernement, la province d'Anvers, le commune de Berchem et la ville d Anvers, la comité a décidé d'ouvrir une souscription nationale oü tous, riches et pauvres, pourraient apporter leur obole. II importe done, pour que le monument revète toute sa signification et soit vraiment un symbole, que le comité puisse obtenir le plus grand nombre possible de signatures. Aux 2700 communes beiges, il a été envoyé par le comité un appel patriotique, avec une brochure biographique. Au premier appel, plus de 30U communes, depuis les villes capitales jusqu'aux plus bumbles villages, ont fait parvenir leur adhésion. Un rappel j vient d'être adressé aux communes n'ayant pas répondu la première fois; ce rappel n'est pas resté sans écho. Plus de 200 de ces com munes, parmi lesquelles les plus modestes villages, on tenu a prêter au comité leur concours. En outre,plus de 1000 particuliers ont envoyé leur souscription. En vue de la réalisation compléte du pro- gramme que le Comité exécutif s'est trace, nous publierons dans le Journal les noms et le montant des souscriptions des communes de notre arrondissement qui nous parvien- dront. En outre.une liste de souscriptionjminim. 5 fr.) est déposée au bureau du journal. II est décidé, paraxt-il,que procbainement MM le comte de Mérode.président du Sénat; Schollaert, président de la Chambre, et Dupont, vice-président du Sénat, seront nommés ministres d'Etat. II est question d'une quatrième nomina tion, dont le titulaire serait soit M. Sam. Wiener, soitM. De Mot. Les Japonais attaquent Un certain nombre de télégrammes de Mandcbourie sigualent que les attaques des Japonais contre le fianc droit russe se pro- duisent de plus en plus. Le correspondant militaire de la Novoie Vremia estime qu une bataille générale pourrait s'engager avant quinze jours. L'usine assiégée. Un enfant grièvement blessépar ies grévistes. Soldats injuries et frappés Limoges, 9 Mai.Ce matin,a neufheures, M.Labussière.maire de Limoges, s'est rendu a 1 usine Beaulieu et a eu avec le patron une entrevue au cours de laquelle il a obtenu du propre'taire de l'usine, la promesse de venir, demain mercredi, a 9 heures du matin, a 1 Hotel de Ville, pour prendre part, avec les déle'gue's des grévistes, a une re'union oü l'on discutera la question des tarifs réclamés par les ouvriers. M. Labussière, en sortant, a annoncé la nouvelle aux grévistes. Ceux-ci ont déclaré que si demain, a midi, une en tente n'était pas intervenue, ils mettraient le feu a l'usine. Les femmes qui prennent part au blocus de l'usine se montraient particuliè- rement exaltées. Les grévistes ont consent! a laisser passer des provisions de bouche pour M. Beaulieu, sa familie et le personnel domestique, ainsi que trois bottes de foin pour les trois che- vaux qui se trouvent dans les écuries, mais ils ont refuse d'enlever la grosse poutre qui barre la porte extérieurement, ainsi que les blocs de pierre qui cmpêchent l'entrée et la sortie de camions. Deux cents gendarmes, arrivés ce matin sont prêts a intervenir en cas de besoin. Un des incidents qui ont le plus révolté la population est celui-ci Hier soir, les assié- geants ont refuse' le passage au médecin qui venait visiter le jeune Betoulle, agé iJans, fils du concierge de l'usine, frappé si bru- talement le matin alors qu il allait chercher du lait pour ses petits frères. Ce n'est que ce matin et sur l'intervention du maire que le docteur Descazal a pu visiter Fenfant. 11 a constaté qu'il avait, outre deux cötes frac- turées, de nombreuses ecchymoses sur tout le corps et que son état est des plus graves. Devant la gravité des sévices dont a été victime le jeune Betoulle et devant l'inertie de 1 autorite, M. Beaulieu a télégraphié et téléphoné au ministre de lTntérieur pour l'informer des événements qui se déroulent autour de sa maison. Limoges, 9 Mai. A la suite des condam. nations prononcées hier par le tribunal correctionnel contre des émeutiers, une vive JOURNAL D'fPRE

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 1