o 1 IHercredi 31 Mai 11)05 N° 3319 10 centimes !e Annke 40 tiJTi s LD I J Revision des lisles Electorates 1906 - 1907 Le gaz Décision de la Députation permanente I 11 va bureaux r< vaurnc. Un s'abonne rue au Beurre, 36, pres pos te VILLE D'YPliES Le College des BoiirgmesTe et Echevins de ia vilie d'Ypres porie a comiaissance do public, qu'eu confor- milé de l'article 55 du code élec'oral, il sera procédé, du lr Juület au 31 Aoüt. prochain, a la revision des listes des citoyeus appelés a partieipu- a l'élccliori des membres des Cbambres legislatives, du Conseil provincial et du Conseil Communal, du lr Mai 4 906 ru 30 Avril 1907. Suivant l'article 51 de la même loi, tout citoyen est invité a produire, Avant le lr Juillet, au Secretariat Communa', les titres de ceux qui, n'étant pas inscriis sur les listes e i vigueur, oat droit h lelec'orat, ainsi que de ceux qui, ne figurant sur ces listes que pour un nombre iusuffLant de votes, out droit a des votes supplé mentaires. Les citoyens ont intérêt a observer cetle recommendation, afin d'éviter, autantqne possible, les reclamations devant le collége et devanl la cour d'appel. Ypres, le 15 Mai i905 Les Bourgmestre et Ëchevins, B. COLAERT. Le Secrétaire, M. GORBISSEN. Harmonie communale P La Députation Permanente du Conseil 1 rovinciai de la Flandre Occidentale V, .^s7vt; H i i JfêttgSa '.■-ir.ïz&A üifc, Le JOURNAL D'YPRES parait !e Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étraoger le port en sus. I.es abonnement» sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent ótre adressés franco de rort. a 1'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 13 centimes la ligre Les réclames dans la corps du journal coütent30 centimes la 1 gne. Los i-m-tioos judiciaires, i franc la ligne. Les uiméros supplémentaires coütent 10 fraais les cent exemplaires. Pour les annonces de Franco et de Belgiqud (excepté les deux Flandres) s'adressor A A pence Havax Bruxelles. rue d'Argent, n»34 et a Paris. S. Place de la Bourse. ILt au kiosque de Ia Grand'place Jeudij lr Juin, 'Ascension) a midi. Programme 1. Zum Rendezvous, marche, VON BLON 2. Flandre au Lion, ouverture, GEVAERT 3. Marche du couronnement, SAINT SaËNS 4. Fantaisie de l'op. Les Saltim- banques, GANNE 5. Champagne-Walter, VON BLON Le groupe Yprois vient de s'adresser au Roi pour faire annuler les deliberations pri ses par le Conseil communal et la De'putation permanente. Nous reproduisons aujourd'hui intégrale- ment la requête au Roi et la decision du Conseil provincial qui est une réponse pe remptoire, et avant la lettre, a la demande du groupe Yprois. A Sa Majesté le Roi des Beiges. Sire, nente de la Flandre Occidentale, en date du 12 Mai dernier, qui approuve une délibéra- tion du Conseil communal d Ypres accordant cette concession a un consortium compose de M. De Brouwer, de Bruges, ia Banque du Crédit Liégeois, et la Sociéte' des conduites d'cau de Liège. Voici d'abord les faits brièvement re'sumés. Depuis l'origine,cette concession a toujours appartenu a des Yprois M. Valcke père, aujourd'hui M. Valcke filsLa concession ea cours expire le 31 Décembre 1905. A moins de s'entendre a nouveau avec M. Valcke, il convenait de fa\re un appel a la concurrence. Le Collége échevinal au contraire entra en pourparlers secrets avec M. De Brouwer et lui engagea la concession. Puis, en séance du 3i Décembre 1904, le Conseil communal dénonca le contrat Valcke et proclama De Brouwer et consorts concessionnaires. Ce procédé est d'autant moins acceptable que les conditions De Brouwer n'étaient pas les plus avantageuses et que trois autres concurrents se présentaient. En outre, il anéantit, sans aucune compensation, une des rares industries locales. De la, l'émoi bien compréhensible des habitants, leur mécon- tentement et leurs protestations. Notre Groupe Yprois pria la De'putation de ne pas approuver. M.Valcke en fit autant. Mais la De'putation permanente se contenta d'exiger quelques modifications que le Con seil communal accepta. Pour n'avoir pas a exposer tous les détails, nous joignons ici la brochure publiée par nous le a5 Janvier dernier. Nos griefs s'y trouvent exposés dans nos Mémoires a la De'putation. Sauf en ce qui concerne la durée de la concession, tous nos griefs existent encore. Nous indiquerons maintenant les motifs de droit qui justifient le présent recours. i° L'art. 76 n° 1 de la loi communale veut que les délibe'rations des Conseils commu- naux réglant des emprunts soient soumises a l'approbation du Roi. La délibération que nous attaquons est du nombre. Remarquons en effet qu'elle adopte 2 concessions successives la ire restreinte a Ypres seule doit faire place a la 2d5qui sera une exploitation en régie intercommunale. Aussi le contrat-annexe», fixant le fonc- tionnement de cette Intercommunale, fait il partie inte'grante de la concession pour Ypres (Art. 2 du Cahier des charges). Du reste, cette Intercommunale est le seul motif invoqué pour justifier l'exclusion de M. Valcke et le refus de procéder a une adjudi cation publique. L'Intercommunale étant la base de la concession nouvelle, la facon dont on la règlemente dés aujourd'hui doit done être approuvé dés aujourd'hui aussi, insépa- rablement avec la concession pour Ypres. C'est du reste ainsi que Pont entendu tous les intéressés, la ville et la Députation, car les clauses de ce contrat annexe ont fait l'objet presqu'exclusif de toutes leurs delibe rations. Or,ce contrat-annexe organise unemprunt. II est stipule que les 3 communes associés verseront une quote part d'au moins 600.000 francs. Pour se la procurer, elles Nous venons, au nom d'un groupe 1 pcuvent ne plus recourir a une délibération d'habitants d'Ypres formé pour solliciter la nouvelle, mais simplement laisser agir l'art.7 concession de l'éclairage au gaz de leur ville, j du contrat les communes qui ne serviront très-respectueusement dénoncer a Votre pas leur quote part a la Société De Brouwer Majesté un arrêté de la Députation perma- en paieront a celle ci l'intérêt a 6 °/0 l'an 1 Cette forme d'emprunt du contrat-annexe a besoin d'etre approuvée et ne peut l'ètre que par le Roi. Done,la concession pour exister légalement doit rencontrer dés aujourd'hui l'approbation Royale. 2" II y a lésion de 1 intérêt général. D'abord, paree que, vu le nombre du concurrents se présentant de'ja sans aucun appel, l'adjudication publique s'imposait. Ypres se trouvait d'ailleurs desservie par une usine a gaz, et il fallait au moins donner au concessionnaire Yprois en fonctions, la chance de restcr, et même la preference. Ensuite, paree que les conditions de la concession De Brouwer sont les moins favorables aux intéréts d'Ypres.Cela est d'une evidence mathématique; aussi la Ville et la Députation Permanente ne )ustifient-elles en somme la concession De Brouwer que par la faveur que mérite l'lntercommunalisation de la Régie des services publics. Paree qu'encore le contrat-annexe fait aux communes de l'Intercommunaleunesituation financière si défavorable que certainement, le jour de s'y decider venu.elles n'y entreront pas (reprise du matériel au prix de neuf, gros emprunt, durée de la Régie Intercommunale trop courte pour l'amortissement des apports, evaluation exagére'e de la valeur des actions, etc.) Enfin paree le contrat-annexe seul motif exusant la ville et la Députation Permanente n'existe même pas. En efïet par un oubli bizarre des régies élémentaires du droit les modifications exigées par la Députation ont été acceptées par la ville d'Ypres seule, mais pas par Warneton et Poperinghe, les 2 villes co-contractantcs, les seules intéresées a l'In- tercommunale. En droit il n'existe done pas de contrat-annexe Cette anomalie rend nulle tout la concession et tout ce qui a été fait, et rend irre'alisable l'lntercommunale entrevue. 3° II y a violation de la loi, nous semble- t-il. L'article 3 du cahier des charches stipule que, pour l'usage du sous sol pour les conduits du gaz, le concessionnaire paiera a la ville, une redevance annuelle de 9.000 fr. On a perdu de vue que le sous-sol des princi pals rues d'Ypres appartient a 1 Etat, en sorte que, s'il y a une redevance a payer pour son usage, ce n'est pas exclusivement a la caisse communale que cette redevance est due, et que celle-ci ne peut s'établir que du consentement de l'Etat-propriétaire de ccs rues, la ville ne pouvant délibérer que sur ses revenus propres. (art. 3i loi communale) 40 II existe enfin, dans ces statuts d'lnter- communale, une clause d'une gravité telle que Votre Gouvernement se trouve bien force' d'intervenir et de tout annuler. L'art. IV du contrat-annexe autorise les communes associées a acheter ou vendre, prêter ou donner en location tous les appareils quelconques pouvant servir a l'utilisation de ses produits, tels que compteurs, appareils d'éclairage ou de chauffagemoteurs, ainsi que tous les accessoires sans restriction aucune. En général, elle (l'lntercommunale) pourra faire toutes operations pouvant se rat- tacher directement aux objets ci-dessus.» Cela comprend en germe le renversement de toute notre organisation sociale. A Ypres, la ville fera le commerce de lustres et de poëles ailleurs, les villes feront le commerce de pompes, d'installations de bains (service des eaux) etc., etc. D'autres villes feront d'autres commerces. Qui pis est, elles s'asso- cieront entre elles comme se proposent de le faire Ypres,Poperinghe et Warneton. Bref, approuver la concession que nous attaquons c'est autoriser les administrations communa- les a excercer, au nom de la collectivité, les industries les plus diverses c'est admettre le le collectivisme Cela est si grave qu'en supposa: t même qu'il n'y eüt la qu'un simple projet, un simple voeu,alors encore une délibération de Conseil communal, entache'e de ce vice, ne saurait- elle être tolérée par aucun gouvernement 1 Or, nous le répétons encore, concession pour Ypres et contrat-annexe ne forment qu'une seule et même délibération; dans l'esprit de leurs auteurs, ils forment un tout inséparable ils ont été approuvés ensemble par un seul et même vote du Conseil commu nal du 3i Décembre 1904, par un seul et même arrêté de la De'putation Permanente. II n'est pas possible de scinder cette décision, il faut tout approuver ou tout annuler, et l'approbation n'est guère possible. Tels sont les motifs que nous invoquons, i Sire, en prenant notre recours auprès de Votre Majesté pour La prier de vouloir bien annuler la délibération dont s'agit. Nous avons l'honneur d etre, Sire, De Votre Majesté, Les très-humbles et très-fidèles sujets, L. VANDOORNE. Arth. BUTAYE. R. Froidure. H. Vermeulen. G. Lapiere. Ypres, 21 Mai 1905. Vu la convention et le contrat-annexe, conclus entre le Conseil communal d'Ypres et Messieurs Joseph De Brouwer et Consorts pour la concession du service de l'éclairage au gaz et définitivement arrêtés par les parties a la date du 26 Avril 1905 Vu les diverses re'clamations adressées a notre Collége au sujet de la susdite conven tion, lesquelles reclamations visent principa- lement A. l'absence dijudication publique B. le caraclère désavatageux, au point de vue des intéréts de la ville et des particuliers, de la convention et du contrat annexe C. la question deiégalite'du contrat-annexe, en tant que celui-ci compcrte la creation éventuelle d'une société intercommunale entre la ville d'Ypres et d'autre communes, d'une part et les concessionnaires, d'autre part. D. la nécessité de sauvegarder le droit de la ville et des particuliers de choisir éventuel- lement un mode d'éclairage plus perfectionné ou plus économique, tel notamment l'éclai rage électriquc E. la question de savoir quelle est l'au- toritécompétente pourstatuer sur la demande de concession Considérant que dans l'espèce, la ville d'Ypres n'était pas légalement oblige'e de recourir a une adjudication publique poui

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 1