m Chronique judiciaire Les socialistes et Ia grève générale Un nouvel acier Faits divers que la chose s'était produite au cours d'une dispute. Le garde-champètre emmena Ia jeune meurtrier a la maison communale. A la vue du cadavre, Valere Nuytten fondit en larmes et faillit s'évanouir. Manifestant un violent remords, il déclara.en sanglotant qu'il regret- tait son acte et demanda pardon. Le jeune assasin a été conduit a la brigade de gendarmerie de West-Roosebeke et de la a la prison d'Ypres, ou on la enfermé mer- credi soir, vers dix heures. La douleur des parents de Fernand Sun- peene, qui tiennent un petit estaminet au gravier de Passchendaele, fait vraiment peine a voir. Tribunal correctionnel de Bruges. Ce matin a eu lieu le prononcé dans l'affaire Marquet et consorts, infraction a la loi sur les jeux. Les considérants sont basés sur les art. i, 5 et 6 de la loi du 24 octobre 1902, sur les art. 46, 47, 48, 49 et 5o du code pénal, et les art. 2, 4 et 6 de la loi du>27 juillet 1861 Les attendu, trop longs même pour songer a les resumer,e'tablissent la culpabilité de Marquet basée sur le réquisitoire du mini stère public, l'expertise de MM. Mansion et Roba et les depositions faites a l'instruction ainsi que les témoignages contradictoires recueillis a l'audience. Le jugement constate que toutes les condi tions requises par la loi pour conclure a l'infraction sont reünies autant pour le tenancier-exploitant Marquet que pour les co-prévenus qui l'ont sciemment aidé dans l'exploitation. Le tribunal écarté d'ailleurs la question de bonne foi et, vu le chiffre des frais,3oo fr. vu le grand age de Stocq, 70 ans, condamne Marquet a un emprisonnement de 8 jours et une amende de 2000 fr. ou 1 mois; Stocq, de Sejournet et Valcke, chacun a 100 fr. d'amende ou 8 jours, en outre Mar quet est condamné aux 5/4 des frais et les quatre prévénus solidairement au 1/4 restant, l.a contraiute par corps et fixée a iJ jours pour Marquet et 8 jours pour ses co-préve nus. Les condamnées se sont pourvus en appel. Un réquisitoire en règle a été dirigé contre la grève générale au congrès des syndicats allemands qui vient de se tenir a Cologne et qui représentait environ 2,a5o,ooo ouvriers syndiqués, pour la plupart des socialistes. Le de'puté socialiste Bomelburg, qui avait été chargé de faire rapport sur cette question de la grève générale, a condamné de la ma- nière la plus formelle aussi bien la grève générale dite de solidarité que la grève politi que. II cite comme exemple de la première, la récente grève des mineurs que l'on a chcrché a étendre a la Belgique, a l'Angle- terre et a la Russie pour appuyer les reven dications des mineurs du bassin de la Ruhr Croyez-vous, dit le rapporteur, qu'il eüt été possible par ce moyen de transformer favorablement la situation des ouvriers? Je le liens pour complètement impossible. Ce serait une folie de laisser propager de pareif les idéés parmi les syndicats. Ceux qui pré- conisent les greve en masse de cette sorte, ne connaissent rien de la vie pratique, ou sont des anarchistes». Le de'puté socialiste Bomelburg ne croit pas davantage a l'efficacité de la grève généra le politique. 11 appuie son opinion sur les tentatives faites dans les différents pays, no* tamment en Hollande, en Italië et en Belgi que. A l'unanimitc' moins 7 voix, le Congrès a de'cidé que les tentatives pour propager l'idée de la grève générale en masse doivent ëtre énergiquement repoussées par la popu lation ouvrière organise'e. Un nouveau procédé Dès le début du i8e siècle, alors que Ben jamin Huntsman de cette cité et quelques chimistes éminents appartenant a d'autres localités s'iDgénièrent a découvrir des procé dés perfectionnés de frabrication de l'acier, Sheffield a toujours été a la tête de cette industrie. II serait cxagéré cependant de Ia part d un loyal Sheflrek I, vi j iY0ls> de pretendre que tout ce qu il y a de meiyL 1 1 - e,,?lcur se rattachant a I acier a vu le jour a ShT^ Possible de Passer en fel,hj8toire carrière industriël e dqJSh£ffield s£ms naitre que cette vi e si t s;gnaj<re par pabon. dance de chimistes |fpUte-s par [eurs connajs. sances des mystere; .jnlimes jg ja frabrication de lacier et d i' .,'venteurs qui ont doté le monde de perfr /flonnements sur perfection- nements, 1 es^t^aels ont donné lieu a la simplification et a la perfection des industries de 1 acier.,-Pendant ces dernières années les invenpiurs se sont eftorcés de produire un acifcr pouvant s'adapter a l'usage de machines pi coupe plus rapide que celles employées autrefois. II y a a Sheffield, a 1 heure actuelle plus d'un fabricant ayant obtenu des résultats considérables sous ce rapport la, et, sans vouloir flatter l'amour propre de la cité de Sheffield il est juste de dire que cette ville a vraiment pris une place prépondérante dans ce genre de fabrication. II nest pas necessaire d'insister sur les nombreuses et excellentes descriptions d'acier rapide pour outils, pro- venant de Sheffield, qui sont acluellement sur le marché, mais il est excessivement intéressant de noter qu'un nouveau progrès ttès important, vient d'etre accompli par une maison de Sheffield «the Sheffield Steelma kers, Limited, qui ont récemment acquis un certain nombre d usines et dont le Siège social se trouve a Fitzalan Cham bres, Fitzalan Square. Get acier aura sans aucun doute une influence importante a l'avenir sur l'industrie de la fabrication d'acier pour outils et on doit féliciter la maison en question, des succès obtenus. Acier Unor Ce nouvel acier a e'té lancé sous le nom de Unor. Comme je l'ai indiqué, beaucoup d'expériences ont été faites en vue de produire un acier a coupe rapide, pour outils, mais comme le déclare l'auteur d'un article paru dans le Iron Age, on n'a pas jusqu'ici accordé assez d attention a la fabrication d'une qualité intermédiaire, laquelle s'impose pour les besoins de la majorité des mécaniciens. Ainsi que me le déclarait un des directeurs de la maison «Sheffield Steel makers, Li mited, on peut poser en principe que de toutes les machines-outils existant actuellement sur le marché du monde, pas même 5 °/0 en sont construites pour le travail a grande vitesse. Cependant les besoins actuels, des plus petits jusqu'aux plus grands, ont été fascine's par l'idée que leur ont sugge'ré les fabricants d'acier a grande vitesse, de pouvoir tirer le plus grand parti possible de leur matériel dans les circonstances actuelles. Ceci a douné lieu a l'emploi plus fréquent del'ancien genre d'acier sans trempe, d'une nature similaire a celle de l'acier Mushet, lequel en plus d'un cas a pu s'utiliser pour les besoins de la capacité maxima des machi nes de modèles courants. Un des membres du personnel de la Cie déja dénommée, m'a donné a entendre que l'acier Unor ne ressemble a aucun acier fabriqué jusqu'ici par les producteurs d'acier pour outils et que ses traits caractéristiques le designent comme un genre de me'tal entièrement nouveau. Si l'on fait des comparaisons ,ses capacités de coupe et d'usure se rangeraient entre celles de l'an cien type d'acier Mushet, sans trempe et les meilleurs des aciers modernes a grande vitesse. Les propriétés du nouvel acier L'acier Unor a la propriété de se trem- per a l'air, et, possédant les capacités que j'ai déja inentionnées, il peut s'utiliser aussi bien pour planer que pour charioter. Le traitement requis pour fabriquer des outils en acier de cette nature a établi un record de simplicité. II suffit pour le tremper de le chauffer au rouge clair et pas au dela duwpoint critique,» comme e'est le cas de types courants d'acier a grande vitesse et de le laisser refroidir natu- rellement a Fair sans employer de tuyère. La suppression de l'emploi d'une tuyere simplifie grandement le procédé. Afin de recuire 1 acier «Unomet dele travailler facilement.il suffitde le chauffer au rouge cerise,de laisser la chaleur diminuer au-dessus du feu jusqu'au rouge trés sombre et alors de le plonger dans l'eau. Des expediences ont prouvé qu'il peut être trempé ou détrempé un nombre quelconque de fois et que, la qualité d'usure de ce nouvel acier pour outils ne se détériore en aucune facon au cours de ces opérations. Sa valeur Les fabricants de l'acier Unor sont décidés a le soumettre rapidement au mon de de la mécanique, et des arrangements ont été pris en vue de sa fabrication en grandes quantités. Le prix demandé 10 cents la livre anglai- se, livré en Ame'rique est conside'ré comme trés modique. Dans des essais faits avec des mèches en acier «Unor» au «Sheffield Testing Works» sur un rail en acier Cammell a 0,49 0 de carbone, 49 trous, chacun de 15/32 de pouce de diamètre et 1 7/8 de pouce de protondeur furent percés a une vitesse moyenne de 25 sec. chacun. Une mèche de 13/16 de pouce, faite de cet acier per^a 20 trous de deux pouces de profondeur en 16 1/2 minutes. Dans les deux cas l'outil restait en bon état. Je puis ajouter a ceci que le prix de l'acier Unor en Angleterre a été établi a 8 pences la livre anglaise,meilleur marché,comme on pouvait s'y attendre que la cote américaine.Les Etats Unis sont de gros consommateurs d acier pour outils a grande vitesse et "Unor»devrait y avoir une grande vogue. Le prix n est pas plus élevé que celui qui est demandé par un grand nombre de fabri cants d'acier trempant a l'eau. L'acier Unor ne se recommande pas seulementpar ses propriétés extraordinaires, mais il sera sans aucun doute populaire a cause du chiffre mode'ré auquelil est placé sur le marché. Une autre invention II est a remarquer que les Sheffield Steelmakers Limited mettront a bref de'lai sur le marché une autre invention remarqua- ble qui vraisemblablement doit exciter autantde curiosité qu'ils'en est de'ja manifesté a propos de Unor n.La matière en question est un acier pour outils, trempant a l'eau, capable de conserver un tranchant effilé plus longtemps que n'importe lequel du genre produit jusqu a ce jour. On m'a montré des couteaux de poche dont les lames étaient faites de cet acier. Extérieurement, elles ne differaient en aucune facon de 1 ordinaire et on me dit qu'ils avaient été fabriqués par un coutellierdu pays.Leur particularité résidait entièrement dans laqualitédel'acieremployé. Les lames étaient aiguisées au point de pos- séder le tranchant d'un rasoir, ce qui fut mis en évidence en rasant les poils du bras du monsieur, qui fut assez aimable de se prêter a l'expérience. On apporta ensuite un grand morceau de bois de rose et une entaille vigoureuse fut faite avec la petite lame. De gros noeuds furent rencontrés au cours de l'expérience et on fit tout ce qui parut nécessaire pour éprouver la solidité de la lame.Si la lame svait été en acier ordinaire, quelques incisions faites sur le bois employé l'auraient transformé en scie. Mais en faisant subir une nouvelle épreuve au couteau on constata que le tranchant n'avait pas souffert et aurait pu faire 1 office de rasoir. Selon toute apparence l'acier est un paradoxe, bien qu'il soit assez dur pour couper le verre, il ploie facilement. La lame étant posée sur le rebord du bureau et frappé a l'aide d'ur.e barre d'acier, elle fut courbée a 60 degrés sans se rompre. Ensuite la lame fut rompue en deux et on me montra que l'acier coupait le verre avec la plus grande facilité. Tous les consommateurs d'acier n'ignorent pas que la dureté de l'acier a couper le verre en impli- que invariablement la fragilité, mais cet in convenient a été évité dans le cas du nouvel acier. Cet acier ne sera pas sur le marché avant le mois de Juillet et sera particulièrement destine' a la fabrication de rasoirs, coutelierie de poche, scies a ruban et autres outils dans lesquels il est essentiel de conserver le plus longtemps possible un fil trés tranchant.Dans ce cas également, la maison va mettre ce métal sur le marche a un prix a la portée de tout le monde ne dépassant pas 65 centimes la livre anglaise. Un grand nombre d épreu- ves ont été faites qui révèlent le tranchant et 1 endurance extraordinaires de celte matière. On a fait des limes d usage 4 fois supérieur, celui d outils fabriqués avec d'autres genres d aciers. La maison possède d'autres inven tions qu'elle propose d'exploiter et qui seront attendues avec un tres vif intérêt par ceux que concernent les industries de l'acier. M YPRES. Blessé en tombant. M. Henri Bece- laere, agé de 74 ans, ancien clerc de la cathédrale Saint Martin, demeurant rue du Marais, se rendit jeudi daus la soirée a, l'IIötel de l'Epée RoyaleGrand'Place. En y entrant, il fit un faux pas et tomba d'une marche haute de quelques centimetres. On le releva il se plaignait de douleurs violen- tes dans la cuisse. 11 fut transporté clies lui sur une charrette. Un médecin appelé, con stata que la cuisse était fracturée. r>? fpy: -,. t'T offr gratuitement MêU'UÏ de fnire connaltre t u ceux qui sont atteints d'une maiadie de la peau dar tres, eczémas, boutons, déman- geaisons, bronchitis chroni- ques, maladies de la poitrine.da l'estomac et de la vessie, et de rhumatismes, un moyen infail. lible de se guérir promptement ainsi qu'il l'a été radicalement 1 u i-m êrne, après avoir souffert et essayé en vain de tous les remè- des préconisés. Cette offre, dont on apprécieraie but humanitaire, est fa conséquence d'un voeu, Ecrire,^arJettreou cartepostale a M. VINCENT, 8, Place Victor-Hugo] ét Grenoble (Francequi répondra gratis et franco par courrier,et en- verra les indications demandées. WYTSCHAETE. Une ferme incendiée. Dans la nuit de jcudi a vendredi, la ferme occupée par Mm« veuve Vanhove, et située au hameau Oost- Tavern, a été détruite parle feu. Les bati- meuts étaient de construction ancienne déja et en grande parti couverts de chaume, ce qui explique la rapidité avec laqueile le feu s est propagé. A part quelques pores et veaux, tout le bétail a été sauvé. On croit que l'incendie est dü a, la inalveillance. La ferme est la propriété de M. Iteué Oallens, marchand d'engrais, habitant au hameau Oost-Tavern. Ménagères n'achetez que le sucres en paquets de la Raffinnerie Tirlemontoise. WARNETON. Instruction primaire. Une somme de 500 francs, a imputer sur l'article 106 du budget du département de 1'intérieur et de l'instruction publique, pour l'exercice 1904, est allouée a la ville do Warneton, a titre de subside extraordinaire de l'Etat, pour le service ordinaire de l'enseignement primaire, pendant le même exercice. BISCUITS-PAREIN COMINES. Contributions directes. Douanes et accises. - Sont nommés Receveur des douanes et des accises de o* classe a Achel (station)(Limbour), M.Olaeys (E.-G.-L.), actuellement receveur des contri butions directes, douanes et accises de 6e classe a Comines (village) Receveur des contributions directes, doua nes et accises de 7° classe a Comines (village), M. Niclot (V.), actuellement receveur des douanes et des accises de 8e classe a Gouvy (station) (Luxembourg) Receveur des douanes et des accises de 8e classe a Gouvy (station) (Luxembourg), M bchadeck (F.-J.), actuellement receveur des douanes et des accises a Comines (station) Receveur des douanes et des accises a Comines (station), M. Scohy (E.-F.-A.-N.), actuellement verificateur des douanes de 4e classe, a Anvers. Retour dédge. Les Dames qui se puri- fient de temps en temps en corps avec la Pilule purgative Walihéry, conservent appé- tit, teint frais, vigueur et santé parfaite. LIERRE Mortel accident velocipédique d Lierre.— Jeudi dans, la matinée, vers 9 h. 3o, le nom- mé Frans Goris, apprenti tailleur, 22 ans, demeurant chez ses parents, traversa en vélo la rue dite Boomchaer. Une fillette de 10 ans.nommc'e Boschmans jouait, avec deux petites camarades, devantla maison paternelle et, malgré les cris du vélo- cipediste elle voulut encore passer devantle véhicule lancé a toute vitesse. La fillette, saisie par sa robe, fut trainee avec tant de violence surle pavé que le sang lui sortait de la bouche, du nez et des oreil- les.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 2