FAILS DIVERS Francis De Pressensé FRANCE Klokke Roeland Revue politique Les socialisteset l'assassinat politique CO.VSKIL C0RÜUNAL Wervicq Quant au chiffre des morts, certaines informations l'estiment a 10.000 mats ce chiffre est manifestement exagere il ae doit guère dépasser 6.000. Ce qui est hélasdeja beaucoup, déja trop I.... Les pertes Japonaises Les pertes japonaises dans la bataille navale ont ete de 500 tues ou blesses. Par dessus bord On mande de Tokio qu'un grand nombre de tacticiens voient dans la grosse artillerie des cuirassés japonais, 1 art avec lequel le personnel savait s en servir, une des causes principales du succes nippon. L'amiral Togo était persuade qu'il aurait a livrer combat au large. A eet effet, i' exerga longuement ses équipages a tirer le canon, malgré le rent et la houle. Les ravages faits sur YOrel étaient ef- froyables. On dit même, et nous reprodui- sons cette information sous réserves, que dès le commencement du combat, 300 hom mes furent tués ou blessés a bord, et que les plaintes et les cris des blessés produisaient une impression si pénible sur le reste de l'équipage qu'on eut recours aux moyens extrêmes 140 blessés, dont l'état était jugé désespéré, furent, dit-on, jetés par dessus bord. Les hommes blessés plus légèrement furent placés autour du mat, solidement at tachés avec des cordes, de manière a ce qu'ils ne puissent entraver les mouvements de combat a bord du navire. Beaucoup de ceux qui ont l'oreille du chef du gouvernement ou qui s'inspirent de ses confidences, se montrent littéralement épou- vantés. Dans leurs conversations intimes, on recueille cette impression qu'on est a la veille d'une guerre avec l'Allemagne, non pas seulement a cause du Maroc, mais pour beaucoup d'autres causes, dit un député. Quelles sont ces causes La dessus, on garde un mutisme de'sespérant. Mais la pa- nique, le mot n'est pas trop fort pour exprimerla situation, est telle qu'il a été et qu il est question de réunir la Chambre en comité secret conformément en l'article iio du reglement et a l'article 5 de la loi consti- tutionnelle du 5 juillet 1875. Des ouvertures ont même été faites dans ce sens a M. Rouvier, lequel a répondu, dit- on, que ce serait aggraver une question déja assez grave par elle-même. On nous assure que e'est la le sens, sinon les termes, de la réponse de Président du Conseil. Du reste, on confirme de divers cotes que M. Rouvier aurait déclaré que la situation ne pouvait se prolonger plus longtemps et qu'il fallait ou que M. Delcassé quittat le ministère on que lui, Rouvierdonndt sa demission. On assure même que M. Jaurès a recu de M. Rouvier 1 assurance qu'avant vendredi, M. Delcassé ne serait plus au quai d'Orsay. Paris, 6 Juin.Hier soir, on racontait que e'est M.Combes qui lance tous les bruits mis en circulation parcequ il hait M.Delcassé et que sa chute amènerait, croit-il, celle du ministère. Les autres émettent des assertions plus graves. II parairait qu'un scandale auquel seraient mêlées des personnalités en vue serait sur le point d'éclater au sujet des che- mins de fer abyssins et Ton chuchotte que M. Delcassé ne serait nullement disposé a l'étouffer. La campagne alarmiste menée par M. Rouvier aurait pour but de rendre la place libre et de remplacerM. Delcassé par queP qu'un qui sauvat les personnes compromises en cette affaire. Paris, 6 Juin. Une communication de source officieuse dit On assure dans les milieux politiques que, si M. Delcassé est amené, au Conseil des Ministres de demain, a donner sa démis- sion, éventualité qui a été envisagée dans les couloirs de la Chambre, l'inte'rim des affaires étrangères sera assurée provisoirement par M. Rouvier, président du Conseil. Le Président du Conseil aurait l'intention de conduire directement les négociations relatives a l'affaire marocaine avant d'oflrir a un personnage politique la succession de M. Delcassé.» II semblerait, d'après la teneur de cette note, que M. Rouvier n'ait rencontré que des refus de la part des Peis0fsnnages politiques auxquels il s'est adressé. On confirmait, d autic /jpar^ certains cercles politiques et Par^mentaires, que M. Delcassé était bien r^j(J0iu a ne quitter le cabinet que si le cabjfoet de'missionne tout entier. On observe qu£ dans sa dépêche de con doléances au /ujet de l'attentat de la rue de Rohan, Gujjfaume n'a pas fait la moindre allusiorv a M. Loubet. On raconte que des lettres provenant de Berlin disent que la mission francaise nous représentant au mariage du kronprinz a été recue plus que froidement par l'empereur. On trouve inju- rieux qu'il ait répété, mot pour mot, le speech du général de Lacroix. La mission francaise aurait été classée dans l'ordre des préséances, après celle du Siam. Enfin, on redoute quelque algarade grave a la cérémonie qui doit avoir lieu. Ce qui donne a tous ces bruits une gravité exceptionnelle, e'est qu'ils seraient répandus, assure-t on,par M.Rouvier ou par des person nes de son entourage. Bien entendu,aucune nouvelle authentique ne justifie ces rumeurs alarmistes. Toutes les dépêches publiques,loin de parler de mauvais accueil a la mission francaise ont.au contraire insisté sur la curiosité plutot sympathique dont elle a été l'objet de la part des militaires et de la population, sur l'attitude cérémo- nieuse mais correcte de Guillaume II, et sur l'empressement du Kronprinz. Les journaux de ce matin annoncent la démission de M. Delcassé et son remplace ment intérimaire par M. Rouvier. On lit dans le journal Klokke Roeland, qui fut longtemps le principal organe des daensistes Divers journaux ont encore des doutes sur l'attitude du Klokke Roeland et commen- tent certains détails de notre article du 14 mai. Nousavons cependant exprimé d'une facon claire et nette notre facon de penser, et nous la rappelons a nouveau Nous voulons, avec calme et tranquillité, satisfaire au désir du Pape. Que veut le Pape L'union, n'est-ce pas, l'union compléte entre tous les catholiques Eh bien nous aussi nous voulons l'union dans l'acception la plus large de ce mot. Cela est-il suffisamment clair Loin de mettre des batons dans les roues, nous retirerons définitivement les batons. Nous espérons, cette fois, que tous les doutes sont dissipés. D'autre part on écrit au XX& Siècle «11 y a deux ans déja que sept intellec- tuels du parti ont commence' a ouvrir les yeux sur le veritable caractère que certains de ses chefs étaient parvenus a donner au mouvement daensiste devenu simplement un élément du mouvement anticlérical et socialiste. Parmi ces sept se trouvent MM. Van Langenaeken et Simons. La lettre du cardinal Merry del Val a l'évêque de Gand a été pour eux la cause ou si vous voulez l'occasion déterminante d une rupture défini- tive avec le clan daensiste. Deux d'entre les sept sont spontanément venus faire part de leur résolution a Mgr Stillemans. M. Van Schuylenbourg a déclaré a notre correspondant que la rupture publique de Klokke Roeland avec le groupe daensiste n'avait entrainé pour le journal que deux défections parmi ses abonnés. Les daensistes ont enlevés a Klokke Roeland ses vendeurs mais M. Van Schuylenbourg compte bien pouvoir en trouver d'autres. Klokke Roeland a ajouté le rédac teur de ce journal, n'avait jamais, je tiens a le faire remarquer, adhéré a la tactique de l'alliance avec les parlis anticatholiques et n'a jamais non plus touché un centime du prix de ces alliances ce que ne pourraient dire d'autres journaux de la démagogie daen siste. Au moment oü le Japon céle'bre la victoire navale qu'il a remportée sur la Russie dans le détroit de I'souchima, il vient d'être e'prouvé par un fléau de la nature. Un tremblement de terre s'est produit au centre de l'archipel et il parait que le nombre des victimes est élevé. II y aura la une raison de plus pour les Japonais, qui dansent sur un volcan de jeter leur dévolu par la Corée, cette presqu ile magnifique.l'Italie de l'Extrême-Orient,dont le sol est stable et qui mérite son nom indige ne de Sérénité du Matin. Le peuple russe comprend que le gouver nement du tsar aurait tort de poursuivre contrele Japon une luttesansespoir. L'assem- blée des zemstvos de la province de Vologda vient d'adresser au comité des ministres un voeu tendant a la cessation dune guui*. infructueuse et a la convocation immédiaie des représentants de la nation poui 1 éla mix tion des conditions de paix. D autre part, les manifestations tumultueuses recommencent. II y en a eu une samedi, a St-Péterbourg, a laquelle participaient i5,ooo ouvriers qui avaient arboré des drapeaux rouges. Les cosaques lea ont dispersés a coups de sabre et de nagaïka.mais non sans recevoir des coups de baton en échange. II y a eu une cinquan- taine d'ouvriers blessés, dont douze giiève- ment, et l'on mentionne aussi oomme blessés une quinzaine de cosaques et de policiers. Le mouvement gréviste a repris a St Pé- tersbourg. II a été certainement favorisé par la nouvelle du dernier désastre naval, mais il est né d'une autre cause de l'introduction de la journée de neuf heures dans les ateliers et les fabriques de l'Etat, Les ouvriers de ces fabriques sen sont dé- clarés fort satisfaits, mais les ouvriers des fabriques privées, qui ne jouissent pas de cette réduction, sont entrés dans une grande irritation. Les grèves ont commencé jeudi dernier et se sont propagées depuis. On croit qu'elles s'étendront a toutes les fabriques privées de la capitale. Alphonse XIII laissera derrière lui la grosse question de 1' Assassinat Politique Internationaliste qui jette la confusion dans les rangs des Socialistes unis. Le Précepte du ni Dieu ni Maitre entraine-t-il la disparition des Rois par tous les moyens de la Bombe L'Humanité, organe du socialisme officiel cherche a se raccommoder avec les Anarchis tes, en risquant cette doctrine En ce qui a trait a cette question redou- table et complexe du recours a la violence dans les luttes politiques, nous ha'issons l'emploi de la force, nous réprouvons ses procédés simplistes, brutaux et cruels. La sincérité n'en veut pas moins que nous ajoutions qu'il est des cas oil les n tyrans des nations se mettent hors la loide Involution pacifique et ouvrent eux- mêmes par leurs crimes le cycle tragique des représailles. J'entendis bien que le phar'isianisme de nos conservateurs se voilera la face a la seule pensée de ces justes, mais menacantes exceptions. La conscience humaine, elle, sait faire les distinctions nécessaires. L'assassinat politique de'per.d done unique- ment de la.... Conscience de chacun Quand «Ta Conscience dit, avec Victor Hugo Tu peux tuer eet homme avec tranquillité la bombe est chargée et la mèche allumée. L'expose' doctrinal de Pressencé sauvera t- il Jaurès des sifHets des camarades Si l'on en juge par la réplique de ceux-ci, Jaurès et ses Socialistes unifiés, ou non, ne trouvent pas grace devant les Anarchistes de principe. Voici, en effet, ce que publie YAvant-Garde en tête de son numéro sur le petit bruit de la Bombe La Lornbe Un petit bruit discordant est venu troubler le concert chaleureux des acclamations pari- siennes. Gouvernants, policiers et badauds en ont perdu la tête. Cc n'était pourtant qu'une bombe et une bombe mal lancée 1 Nos socialistes officiels ont dans ce qu'ils appellent l'attentat anarchiste une lourde part de responsabilité. Rendus, par l'abstention du parti et la désertion des grands journaux, impuissants a 'organiser en manifestation collective, les sifflets hostiles pouvaient facilement e'clater en bombe individuelle. Certes, la bombe ne figure pas dans le programme socialiste. Pour notre parti, ]a bombe, comme la religion, est affaireprivée Mais les imprécations hypocrites ou in ju', rieuses de la Petite Republique et de Y Action sont singulièrement déplaisantes pour des orcilles socialistes. Si la prudence et le respect des lois scélé- rates nous font un devoir de proclamer bien baut que nous n'approuvons pas 1 acte coura. geux des disciples de Brousse, nos principes nous permettent-ils de le condamner (L Avant garde.) Scanc* puMifjiu; du du samedi, 1.0 juin 1905, a 5 b. de relevée. Ordre du jour .- 1. Distribution d'eau Combustible; adju dication. 2. Instruction primaire listes supplémen- taires des ayant droit a l'instruction gra tuite. '3. MessageriesCessation de service entre Wou men et Ypres. 4. Foire aux chevaux Emploi de crédit. 5. Voirie trottoirs rue du chateau d'eau. 6. Propriétés communales ventes de ter rains. 7. Fête patriotique Demande de crédit. Nous apprenons avec plaisir la nomination de M. ADOLPHE GABELLES, chef des excellentes harmonies de Wervicq et Marcq, comme membre du jury d'examens et con cours au Conservatoire de musique de Lille. YPRES Les méfaits de I'orage. Un orage com me on n'en a pas vu depuis de nombreuses années s'est abattu lundi matin vers huit heures sur la ville et les environs. Une pluie torrentielle est tombée accompagnée de grêle. Les dégats en ville sont considérables de trés nombreuses caves et des rues entières ont été inondées. L'Yperlée a débordé en différents endroits. Beaucoup de marchan- dises ont été détruites ou fortement endom- magés chez un grand nombre de commer- cants. Les plafonds effondrés sous Paction de l'eau sont nombreux. La foudre est tombée sur plusieurs mai-- sons, renversant les cheminées, consumant les fils téléphoniques et causant d'autres dégats encore. Dans la campagne environnante, les récol- tes ont fortement souffert de I'orage. Certains champs sont dévastés et paraissent avoir été passés au rouleau. Le lin et les fruitiers de haute taille ont particulièrement été endom- magés. A Saint Jean, une vache a été tuée dans une pature. A Vlamertinghe, la foudre est tombée sur la ferme habitée par Auguste Clarebout, située au hameau de l'Hoekje a une dizaine de minutes de la Place. En un clin d'ceil la grange qui était de construction ancienne, en planches et chaume, a été em- brasée. Grace aux efforts des pompiers vo lontaires de Vlamertinghe aussitot accourus, le feu a pu être circonscrit. A part la grange et la remise aux chariots, la maison d'habita- tion et les autres batiments ont puêtre sauvés. Les cinq chevaux et tout le bétail a l'excep- tion de deux ou trois jeunes veaux, sont également saufs. Une grande partie du ma- tériel de la ferme a été incendié. Le proprié- taire de la ferme est M. Ferdinand Merghe- lynck, commissaire d arrondissement a Ypres. Pienez chez vos fournisseurs les sucres en paquets de la raffinerie Tirlemontoise. BAS-WARNETON Une serie d accidents. Un pénible ac cident est arrivé dimanche, vers onze heures et demie, sur la route de Comines a Wafne- ton, a proximité de la ferme de M. Auguste Leuridan. M. Ernest Berten, marchand de levure a Warneton, retournait chez lui en voiture, revenant de Comines, lorsque son cheval, effrayé par le passage du train, se cabra et alla se jeter contre un arbre de la

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 2