Samedi 10 Juin 1903 10 centimes Ie Nc Année 40 - N° 3322 Avis important Mise au point Leslecons d'uneluite scolaire En Norwège Bollanóe Le Congres Eueharistique de Home s'abonne Beurre, Ypres, bureaux poste rr yaume. Harmonic communale 1 i 1° Le Bloc. La procession de cloture Le JOURNAL D'YPRSS parait le Mercredi et le Saraedi. Le prix de 1'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Déeembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco da port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent tb centimes la ligra Les réclames dans le corps du journal coütent30 centimes la Lgne. Les iwtions judiciaires, 1 franc la" ligne. Les iumóros supplémentaires coütent 10 fraais les ceLt exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgiqae fexceptó les deux Flandres) s'adresser A VAgenne Havax Bruxelles. rue d'Argent, n° 34 et a Paris,8, Place de la Bourse. Du ier juillet au 3i aoütles administrations communales doivent procéder a la revision des listes électorales en consequence i'Asso- ciation catholique et constitutionnelle d'Ypres adresse un pressant appel auxcatholiques de l'arrondissement de surveiller leurinscription et celle de leurs amis avec le nombre de voix auquel ils ont droit. Peuvent être inscrits les citoyens qui avant le 2 mai 1906auront atteint l age de 25 ans, sur les listes pour la Chambre et l'age de 3o ans, sur les listes pour le Sénat,la Province et la Commune et qui, au ier juillet 1905 ont une année de domicile dans la Commune, pour la Chambre, le Sénat et la Province et trois années pour la Com mune. Des votes supplémentaires peuvent être obtenus de chef soit de la contribution personnelle,soitdc la propriété d immeubles, même en indivision, soit d'une inscription au Grand Livre de la Dette publique, ou d'un carnet de rente beige a la Caisse d'épargne et de retraite d'au moins cent francs de rente soit d'un diplome ou certificat universitaire ou d'un certificat d'études complètes homologué soit de fonctions, de professions ou de positions. Dimanche, 11 Juin 1905, a, midi 1. Marche des petits soldats. GANNE 2. Ouverture de Pop. Hans Sachs LORTZING 3. Confidences, Gavotte WESLR 4. Ségoviane, Danse Espagnole LACONNE 5Chceur des baigneuses des Huguenots MEYERBEER 6. Fiancailles, Valse WESLR Comme les polémiques socio-libérales menacent de dégénérer en s'éternisant, le Tsar du socialisme beige intervient aujourd- hui dans le Peuple pour mettre les choses au point. M. Vandervelde pose une triple question. Y a-t-il bloc Oü en est le S. U. Que conclure Voyonsla réponse du chatelain de La Hulpe La vérité est qu'entre la bourgeoisie libé rale etle prolétariat socialiste, il y a, dans une certaine mesure,communauté des griefs, rencontre des programmes. Nous en avous assez, plus qu'assez, du gouvernement clérical. Nous sommes d'accord également pour réclamer l'instruction obligatoire. Nous sommes d'accord pour demander la suppres sion du remplacement militaire. 2° Le S. U. a) Che{ les libéraux M. Mullendorff declare qu'il votera contre le suffrage universel communal. WUnion libérale de Verviers l'approuve. VEtoile beige acquiesce. Les gens biens informés affirment que, sur le vieux canapé doctri naire, il y a, encore sept ou buit le cinquième environ du groupe übéral de la Chambre irréductibles qui 1 event la résurrection de je ne sais quel capacitanat ou autre mixture, et qui se flattent de berner les socia'istes, en promettant la revision et en maintenant la foi des quatre infamies. D'autres libéraux, soucieux avant fout de maintenir l'unité libérale, se croient trés babiles, eu ayant le suffrage universel a leur programme, pour les députés. Dans les manifestes électoraux, dans les discours de meeting, dans les brochures distribuées aux éiecteurs Les Cinq Doigts de la main, de M. Bahlenbeek, par exem- ple,on proclame l'adhésion du parti a l'égalitó politique. Mais, au lendemain de la victoire,on prétend réserver a quelques uns le droit de payer en monnaie de singo ceux qui auront pris ces déclarations au sérieux. Malices cousues de fil gris.tactique naïve, conclut M. Vandervelde, et sur lesquelles le parti socialiste sera bientót édifié. Des le début de la session prochaine, la discussion de la proposition de loi socialiste sur le suffrage universel communal et pro vincial nous en fournira l'occasion. Ce sera, comme disait récemment le Bien public, une véritable pierre de touche. Nous saurons de quel bois les doctrinaires se chauffeut. Nous serons fixés sur la portee réelle de Involution démocratique du libé ralisme. Nous apprendrons enfin si les tendances progessistes de la majorité auront eu raison des résistances d'une minorité infime, mais tenace. b) Che\ les socialistes Quoi qu'il arrive, le parti ouvrier,n'a.yant d'autre préoccupation que la defense des intéréts du prolétariat, entend maintenir son entière indépendance d'action et ne se laisser leurrer par aucun dériratif. Le jour 011 la majorité cléricale sera anéantie, on peut dire que la succession du vote plural sera ouverte. E11 attendant la revision constitutionnelle, le premier soin des mandataires socialistes sera de poser, avant toute autre question, la question du S. U. communal et provincial. 3° Conclusions. A moins de s'appuyer sur la droit<2,aucun gouvernement ne sera possible, s'il ne donne pas a la classe ouvrière les satisfactions auxquelles elle a droit. Nous le disoas bien haut, afin que nul n'en ignore et q.ie les libéraux, notamment, comprennent la nécessité de mettre fin a des réserves, des reticences, des équivoques, qui menacent d énerver l'effort, de compro- mettre 1 action parallele des partis d'opposi- tion le gouvernement, quelle que soit sa compositionqui succèdera au gouvernement clérical, sera le gouvernement du S. U., communal d'abord, législatif ensuite, ou il ne sera pas Et voila Magister dixit Ceux qui ont vanté la ruée des libéraux sur le chemin de Damas n'ont plus qua s'incliner et se bien tenir. Bret, de la consultation donnée par M. Vandervelde, il résulte que le Bloc exist8 pour autant qu'il puisse se baser sur le programme des Loges, e'est-a dire quil n'a pour lien que l'anticléricalisme que le S.XJ. est loin de rallier toutes les fractions de l'opposition enfin que la chute du gouver nement catholique sera infailliblement 1'au- rore de l'ère socialiste et revolution naire. Dont acte. 0 Sous le titre qui precede, 1 'Univers (de Paris) vient de consacrerdeux articles au livre de M. Pierre Verhaegen La Lutte scolaire en Belgique. De la victoire des catholiques beiges sur le terrain de la liberté scolaire, M. Henri Joly tire une lecon éloquente pour son pays. II importe, dil-il, de bien savoir comment les Beiges ont réussi... Certes en matière de générosité, la France catholique a fait ses preuves et ne redoute aucune comparaison. Mais il n'est jamais inutile de s'inspirer des bons exemples et surtout de regarder de prés la maniére de les faire. j La manière beige, dit il, eut des allures populaires que nous n'avons peut-être pas assez imitées. Les families riches firent largement leur devoir mais le Denier des Ecoles profita surtout d'une multitude de petits dons. Les membres actifs étaient en majorité recrutés parmi la jeunesse bour- geoise et ouvrière. D'aprês les localitésimpor- tantes ils se divisaient en sections. Chaque semaine ou chaque mois, on se réunissait, non pas dans le silence d une sacristie, mais dans un café, oü l'on se distribuait les roles et oül'on délimitait lesitournées de propagan- de; on installait des troncs non seulement dans les locaux des sociétés catholiques et les églises, mais dans les cafés, dans les ma- 1 gasins et dans les maisons particulières. L'auteur de ce travail est heureux de pou- voir citer un exemple unique, hélas, en France J ai vu, dit il,un pareil trone chez un coiffeur de la place Bellecour a Lyon.Et après avoir parlé de l'organisation beige du Denier des écoles dont il retrace les traits essentiels, M. Henri Joly insiste sur le parti qu'on pourrait en tirer dans les circonstances douloureuses que traverse aujourd hui la France Ce que les Beiges ont fait pour l'organi sation de leurs écoles, il sera bon de s'en inspirer toujours, non seulement pour les écoles,mais pour les églises et pour le soutien des paroisses abandonnées par l'Etat. Le danger, en France particulièrement, est que la masse qui tient a ses églises,comme elle tient a avoir des écoles qui donnent a ses enfants des principes sürs de morale et de religion, ne se flatte cependant d'en laisser faire tous les frais a une élite. Est-ce unique- ment l'intérêt de cette élite que je prends ici, et n'ai je en vue que de ménager sa bourse En aucune facon. On ne s'intéresse a une oeuvre que quand on fait pour elle un sacrifi ce. Si, d'autre part le bon peuple francais ne sent pas ce que la séparation de l'Eglise et de l'Etat lui coüte, si un petit nombre de personnes généreuses luifournitgratuitement ^équivalent de ce que l'Etat donnait, alors on se dira dans nos campagnes que rien n'est change, que tout marche en somme comme auparavant, et on. renommera les anciens députés.Que ceux qui ont plus donnent plus; que ceux qui ont moins donnent moins, a coup sür M.ais il faut que tous donnent et 1 qu'ils donnent pour ce qui se fait sous leurs yeux. Hors de la, il n'y a que duperie. Voila ce que les Beiges ont compris dans leur lutte 1 scolaire. Et l'auteur reproduit ici textuellement une pagedécisive du livre de MPierre Verbaegen, sur la regie fondamentale admise par leclergé et par les comités scolaires, pour la collecte et pour l'emploi des fonds, e'est-a dire la localisation des recettes et des dépenses. Si nous, Francais, dit M. Joly, nous voulons assurer le succes de l'oeuvre répara- trice qui devra relever les ruines accumulées par la maconnerie gouvernementale, nous n'en avons pas d'autre a essayer. Le tout est de commencer et ensuite de persévérer. LesNorwégiens ne paraissentpas se soucier énormément de la protestation formelle mais débonnaire du roi Oscar II contre «leur facon d'agir. Ils fêtent a Christiania la rupture d'un lien qui était pourtant bien léger. Un de leurs représentants dans le conseil royal, M. Michielsen, chargé des finances et des douanes, administre en ce moment en remplacement du ministère dé- missionnaire et en attendant la designation d'un roi de la maison Bernadotte, selon le voeu du Storthing. Quel sera ce roi On parle du second fils d'Oscar II, le prince Oscar-Charles Auguste, qui renonca a la succession éventuelle du trone pour avoir le droit d'épouser une institutrice qui avait conquis son coeur, et prit, avec l'autonsation de son père, le titre de prince Bernadotte. Toutefois, certains Norwégiens préfére- raient le prince Arthur de Connaught, fils du due de Connaught et neveu du roi d'Angle- terre, qui va épouser une fille du prince royal de Suède et... Non, on ne peut plus ajouter Norwègel... Ce qu'il y a de plus curieux, e'est que la Suède parait satisfaite au fond d'avoir désormais pour elle toute seule le roi Oscar auquel elle est tres attachée.On mande de Stockholm que le roi, actuellement dans son chateau de Rosendael, a été l'objet de manifestations enthousiastes. Une nouvelle inattendue nous arrive de Norwège. Le Storthing, dit une dépêche de Christiania datée du 7 juin, vient de déclarer que le roi ayant cessé de remplir les fonctions de roi de Norwège, l'union avec la Suède est dissoute. En consequence, l'assemblée a transféré le pouvoir de gouvernement au cabinet actuel et prie le roi de coopérer a ce qu'un jeune prince de la maison Berna dotte monte sur le trone de Norwège. Les élections législatives. Mardi a eu lieu la presentation des candi datures pour les élections a la Seconde Chambre,qui auront lieu le 16 juin prochain. j Sept catholiques ont été proclamés élus sans lutte. Ce sont, sur les g3 districts, les seuls députés qui n'avaient pas de concur rents. - 1 '1MB Mardi soir a eu lieu une magnifique pro cession a Saint Pierre pour clöturer les fêtes eucharistiques. Une foule d'environ 20.000 personnes y assistait. Un trés long cortège venait d'abord, corn- posé de représentants du clergé régulier, du clergé séculier, puis beaucoup d'évêques, 2Ï

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 1