FAl IS DIVERS
SAVON
Intéréts agricoles
Espagne
LA GUERttE
France et Allemagne
de f*ire appel a une assemblee nationale est
nébranlable. J'y veille formellement. Ma
VOl°vlasCpouvez l'annoncer dès aujourd'hui
tux habitants du pays et des villes. Le travail
de l'essemblée nationale étabhra, comme
autrefois, l'union de la Russie avec le Tsar.
II constituera la base de l'ordre qui sera
fondé sur les principes russes nationaux.
Les délégués ont emporté une bonne im
pression de cette reception. Le Tsar a 1 air
satisfait.
Dans la discussion du budget de 1 Agricul
ture alaChambre M. Gilles de Pélichy a
présenté sur la question de l'alimentation de
nos classes rurales et sur l'CEuvre du coin de
terre, d'excellentes considerations que nous
voulons reproduire
Comme le dit fort bien M. Nester
Duchesne, dans- une intéressant mémoire
présenté au congres national d agriculture de
Namur, le jardinet a vraisemblablement été
le point de depart de l'agriculture et toujours
il fut le plus pur plaisir de l'homme... Les
fruits, a cause de leur composition, devraient
entrer davantage dans l'alimentation natio
nale... Les légumes,bons et variés, ne consti-
tuent-ils pas une nouriture saine et nutritive?
La dégénérescence et la mortalité des géné-
rations actuelles sont bien en rapport avec
les boissons alcooliques, les falsifications, les
produits frelatés de toute sortes qui sont
absorbés par les masses et agissent si perni-
cieusement sur la constitution!
N'est-ce pas une grande joie, un vrai bon-
heur pour la ménagère que de pouvoir don-
ner aux siens, a coté du plat traditionnel de
pommes de terre, un peu de soupe verte, de
pois, de haricots, de chou, de salade, etc., le
tout bien préparé Nos écoles volantes de
laiterie devenues aussi des écoles ménagères
pourraient répandre des notions trés prati
ques, a ce point de vue, sur la preparation,
la conservation et l'utilisation des légumes,
L'élevage bien compris des poules, des
lapins, des porcs, des chèvres ne doit il point
fournir, lui aussi, un appoint considérable a
la table souvent trop frugale de nos travail
leurs des champs La chèvre suriout n'est-
ce point elle qui, selon la devise de la Fédéra
tion provinciale de la West Flandre, doit
donner au pauvre, comme la vache doit
donner au riche, le lait, le beurre, la viande
et la graisse
Melk, kaas,boter, vleescli en roet,
Geit als koe, ons geven moet.
Les cours d'adultes donnés au sein des
unions d'ouvriers de la campagne sont done
la encourager partout. Ces conférences, ces
lecons, devraient porter principalement sur
l'élevage des animaux utiles, sur la nécessité
d'exploiter un jardinet, sur la valeur de
chaque plante ay introduire, sur les semen
ces, sur les engrais.
Fasciné par l'appat des salaires relative
ment considérables qu il gagne dans 1 indu
strie, 1 ouvrier des champs, surtout celui qui
demeure aux environs des villes, n'est que
tenté de dédaigner l'appoint, pourtant si
considérable, qu'un petit terrain bien cultivé,
qu'un animal domestique bien soigné peu
vent apporter au maigre budget du ménage.
II importe de l'éclairer a ce sujet.
Les statistiques dresse'es par l'oeuvre si
méritoire du coin de terre n'indiquent-elles
pas, pour un petit champ de 5 ares, un
rendement annuel qui varie, d'après les
localités, de 8o a i3o francs
Suivant les uns, le jardinet bien cultivé
rapporte six fois ce qu'il coüte suivant les
autres, dix fois. Le rapport certain entre le
prix de location et le revenu est de l a
sur cette base un petit champ, un coin de
terre, dont la location est de ia francs,
rapporte ioo francs de légumes. Pour un
pauvre ouvrier n'est-ce point une fortune
Quel bien ne pourra-t-il pas en retirer
Si la bataille actu^euement engagce se
poursuit dans des conditions normales, il
faudra en attendre le ï-ésultat dans une dizai-
ne de jours seulemeicar Linievitch fera un
effort suprème poijjr résister a la poussée de
l'ennemi. Le gratjd danger pour lui, est la
tactique envelo'ppante des Nippons qui se
dessine dès a présent trés nettement et qui
menace a 1?, fois et la gauche et la droite des
armées russes. Le nouveau généralissime
russe aura done l'occasionde faire ses preuves
et de démontrer sa supériorité sur Kouropat-
kine si cette supériorité est réelle.
i Quant aux préliminaires des négociations
de paix, il va de soi qu'elles subiront fatale-
ment un temps d arrêt du fait même des
opérations militaires qui sedéroulent actuelle-
ment dans les plaines de la Mandchourie.
Les choses se gatent pour la Russe en
Mandchourie, et ils pourraient bien subir un
nouveau désastre, si un armistice ne vient
pas les sauver. Des nouvelles de Tokio men-
tionnent une série de combats heureux pour
les Japonais en ajoutant que les Russes ont
fait des pertes sérieuses et se sont repliés en
désordre sur plusieurs points, abandonnant
leurs provisions et leur vêtements. Les Japo
nais ont occupé Lienhuapao, qui se trouve a
18 milles a l'ouest de la voie ferrée, et ils
continuent d'avancer. Si jamais le général
Liniévitch a cru qu'il pouvait rétablir les
l affaires de l'empire, il doit être désabusé
aujourd'hui.
Le jeune Roi d'Espagne est a peine rentré
de son exursion en France et en Angleterre,
qu'il se trouve aux prises avec des difficullés
intérieures.
Comme tout permettait de le prévoir, le
cabinet espagnol présidé par M. Villaverde
marche, en effet, a une crise certaine. Le
président du conseil savait parfaitement
pourquoi il ajournait après le voyage du Roi
la convocation des Cortes, car non sculement
il n'a aucun appui sérieux a attendre de la
part des divers groupes de la majorité, mais
encore deux ou trois de ces groupes font
ouvertement le jeu des oppositions. A la
Chambre des députés, M. Villaverde a été
en quelque sorte sauvé par M. Maura, qui
a pensé qu'il valait mieux maintenir au pou
voir le cabinet actuel que d'ouvrir une crise
dans laquelle lui-même ne pourrait trouver
aucun profit directmais au Sénat, le prési
dent du conseil s'est heurté a une opposition
des plus résolues et le débat qui devait sy
poursuivre hier marquera sans doute la chute
du ministère.
L'armistice que l'on prétendait que Kou
ropatkine avait été chargé de négocier n'est
pas conclu, mais, en revanche, on a des nou
velles précises des opérations.
L'affaire qui a été signalée hier est
plus qu'un engagement d'avant-gardes et l'on
peut considérerque s'est ledébut de la gran
de bataille a laquelle on s'attend depuis des
semaines.
La Libre Parole public les renseigne-
ments suivants, qui montrent sous un jour
tres grave la situation de l'Europe
La détente dans les relations franco alle-
mandes, que nous signalent les communi
qués officiels, est réelle Rouvier a obtenu
que Lohengrin rengamat son grand sabre
mais a quel prix C'est ce que nous allons
dire, après avoir fait unc consciencieusc
enquête aux meilleures sources.
Personne n'ignore plus aujourdhui que
le conflit actuel est entre l'Angleterre et
1'Allemagne. Nous figurons, la-dedans, le
role de simple comparse, d' otage (pour
employer 1 expression d'un officieux alle-
mand) destiné a répondre envcrs l'Allema-
gne d une attaque éventuelle dc l'Angleterre.
M. Delcassé ayant irrité au plus haut degré
la chancellerie de Berlin par ses maladroites
rodomuntades et nous menant tout droit a
une guerre absurde qu'il rcudait de plus en
plus inévitable, a du être débarqué. A cette
seule condition, le prince de Bülow a con-
senti a causer avec le gouvernement fran
cais.
Le prince de Radolin, en congé provi
soire et qui attendait son rappel a tout
instant, recut l'ordre de rentrer a Paris et
de se mettre en rapport avec le nouveau
ministre des affaires étrangères, M. Rouvier.
Celui ci crut voir,dans cette attitude nouvelle
de l'Allemagne, une avance dont il pensa
pouvoir tirer parti. Lors des premiers entre-
tiens qu'il eut avec Lambassadeur allemand
il resta intransigeant, acceptant d'entrer en
pourparlers avec le gouvernement de Berlin,
pour règler la situation commerciale de
l'Allemagne au Maroc, mais refusant formel
lement de laisser mettre en cause la conven
tion franco anglaise par une conférence
internationale. Surce terrain, il était vigou
reusement soutenu par la diplomatie britan-
nique.
L'ultiniatnm Allemand
C'est alors que l'Allemagne décida de frap-
per un coup décisif. Mercredi dernier, le
prince Radolin porta a M. Rouvier un
ultimatum trés net en dépit de la courtoisie
diplomatique dont il était voilé.
L'ambassadeur de Guillaume II fit enten
dre au président du conseil qu'il eüt achoisir
entre l'Angleterre et l'Allemagne: ou la
France continuerait a lier parlie avec l'An
gleterre ou elle séparerait son action politi
que de celle du cabinet de Saint-Jam:s. Dans
le premier cas le prince Radolin ne cacha t
pas que lasituation pouvait s'aggraver jusqu a
l'extrême dans le second la I'ranee pouvait
compter sur le bon vouloir et le concours
effectifde l'Allemagne, tant pour le règle-
ment de la question marocaine qu'en toute
autre circonstance.
En langage usuel, les propositions du
prince Radolin équivalaient a nous mettre en
demeure de choisir entre une alliance alle
mande ou la guerre. II exigeait.en outre.que
comme premier gage de sa sincérité.la P ranee
adhérat immédiatement a la conférence inter
nationale proposée par le Maghzen.
M. Rouvier demanda quarante huit heures
pour donner sa réponse.
Mais la communication du prince Radolin
l'avait bouleversé et c'est au résultatde ceten-
tretien qu'il faut attribuer la nervosité dont il
faisait preuve depuis mercredi et qu'ont si
gnalée tous les informateurs parlementaires
de la presse.
L'ultimatuin Anglais
Le lendemain, jeudi, M. Rouvier avait un
entretien avec sir Francis Bertie, 1 ambassa
deur anglais, et le mettait au courant de sa
conversation avec le prince Radolin.
Sir Francis demanda a en référer a son
gouvernement et, samedi matin, il portait a
M. Rouvier la réponse de Lord Lands
downe.
Celui ci s'opposait nettement au projet de
conférence, faisant connaitre,en même temps
au gouvernement francais qu'une adhésion
de la part de celui ci a ce projet serait consi-
dérée, par l'Angleterre, comme un acte
inamical (unfriendy step). Dans ce cas le
gouvernement anglais reprendrait toute sa
liberté d'aclion au Maroc, et envisagerait lui-
même les mesures qu'il aurait a prendre pour
sauvegarder ses intéréts dans le Maghreb,
puisque la France se déroberait ainsi virtuel-
lement a ses obligations.
Sir Francis Bertie ajoutait, d'ailleurs, qu'il
ne voulait point s'arrêter a une pareille éven
tualité, comptant sur le respect des conven
tions «d'accord», dans le cas présent, avec les
intéréts bien compris de la France.»
A la suite de cet entretien, M. Rouvier
envoyait a M. Paul Cambon a Londres une
dépêche 1 invitant a revenir d'urgence a Paris
s'entretenir avec lui.
Danal'après midi du même jour, le prince
Radolin arrivait a son tour au quai d'Orsay
L'entretien dura deux heures.Lambassadeur
d'Allemagne se montra trés pressant,refusant
d'écouter tous propos dilatoires du premier
ministre.
II désirait une réponse ferme ce jour
même,comme le lui avait promis M.Rouvier.
La conférence internationale
Celui ci finit par accepter le principe de la
Conférence internationale et promitmême de
s'employera le faire accepter par l'Angleterre;
a cette condition,le prince Radolin consentit
a faire connaitre a M. Rouvier, dans leur
ensemble, les questions que l'Allemagne
désire soumettre a la conférence
i° La situation privilégiée de la France
vis a-vis du Maroc resultant de la frontière
commune; a® l'extention de larticle 17 de
la conférence de Madrid J° le droit pour
l'Allemagne d'obtenir a bail un dépot de
charbon sur la cöte de l'Atlantique 40 la
délégation formelle accordée a la France par
toutes les puissances europe'ennes a l'effet de
réorganiser le Maroc et d'y maintenir l'ordre;
5° l'égalité des droits commerciaux pour
toutes les nationalités et le maintien de la
porte ouverte.
M. Rouvier se réserva de confe'rer avec le
représentant de l'Angleterre, subordonnant
son acceptation de l'ensemble ou de partie de
ces points au consentement du cabinet de
Londres.
Le prince Radolin n'a pas caché a M.
Rouvier la satisfaction qu'il éprouvait de le
voir enfin adhérer au principe de la confé
rence internationale.
Ce succes diplomatique a paru décisif a
l'envoyé de Guillaume II.
Mf. Paul Ga nbon Paris
Hier matin, M. Paul Cambon, notre am
bassadeur a Londres, arrivait a Paris par le
rapide de Calais il prit a peine le temps de
changer ses vêtements de voyage et se rendit
incontinuent au quai d'Orsay. A midi exac-
tement il rentrait a son pied-a terre du bou
levard Haussmann et consignait rigougeuse-
ment sa porte il fit même répondre qu il
était absent a l'un de ses amis qui avait
monté l'escalier derrière lui et l'avait vu
pénétrer dans son appartement.
Cette extréme réserve ne nous a pas em-
pêché de savoir le motif de son voyage im-
prévu en France M. Rouvier la chargé de
presser le gouvernement anglais d accepter le
projet de conférence internationale proposé
par le Maroc,sous la conditiond'une entente
préalable entre Paris, Berlin, Londres et
Madrid. II s offre a être l'intermédiaire des
pourparlers en vue de cette entente.
M. Paul Cambon aura aujourd'hui même
un nouvel entretien avec M. Rouvier et re-
partira demain pour rejoindre sou poste.
M. Jules Cambon k lier lit»
Disons encore que le rappel de M. Bi-
hourd, ambassadeur francais a Berlin,est dès
maintenant décidé. M. Bihourd, créature et
homme-lige de M. Delcassé, a cessé d'être
persona grata a la Wilhelmstrasse, mais
il ne rentrera en France qu'après la solution
des difficultés actuelles, c'est-a-dire après la
fin des travaux de la conférence, si elle se
réunit. M.Jules Cambon qui représenterait
la France a cette conférence irait ensuite
remplacer M. Bihourd a Berlin.
En attendant, MJ ules Cambon est parti
jeudi dernier pour Madrid 011 il est chargé,
prés du gouvernement espagnol, de Ia même
mission que son frère prés du gouvernement
anglais.
L'état dc la question
On voit maintenant clairement l'état de la
questionsi l'Allemagne l'emporte contre
l'Angleterre et que nous acceptions de dis-
cuter sur les bases des propositions alleman-
des, la situation privilégiée que nous tenions
de notre convention avec l'Angleterre et que
nous avions payéc si cher se trouve annulée
puisque nous ne serions plus que les sim
ples mandataires de l'Europe au Maroc
si, au contraire, la diplomatie anglaise reste
intransigeante et rompt ses conventions avec
nous pour reprendre sa liberté d'action,
l'Angleterre, sous pre'texte de défendre ses
droits, se substituera a la France au Maroc,
comme elle le fit en Egypte et nous serions
encore dépouillés la, de même que nous
l'avons été Terre-Neuve, au Siam, partout,
et cette fois, sans compensation, d'aucune
sorte. L'entente cordiale nous a toujours,
d'ailleurs, donné ce résultat.
Le plus curieux de l'aventure est que M.
Rouvier a repris exactement les traditions
delcassistes il mène seul les négociations,
se contentant de mettre au courant ses col-
lègues sans daigner même prendre leur avis.
Du reste, tout ce que ceux-ci lui demandent
c'est d'éviter la guerre a tout prix. Du mo
ment qu'il les tranquillise sur ce point, ils lu
laissent carte blanche pour le reste
Mais attendons la fin
(Libre Parole
SANS RIVAL POUR LE MENAGE
Quiconque est désireux de vivre en bonne
santé et d'arriver a un age avancé, doit pren
dre, une couple de fois l'annee, une dose
purgative de P/lules antiglaireuses Walthe'ry.
Prenez chez vos fournisseurs les sucres
en paquets de. la raflfinerie Tirlemontoise.
BISCUITSPAREIN
Anvers. Goutez
le Yieux-Uége