F AI IS DIVERS mctKIïIHJUÏ Actes officiels Malato, franc-ma^on Etats-Unis L'enseignemen! iibre Causerie agricole TfanrEaPants^nvalescents^ieilIa^ que si l'Allemagne insistait en faveur de la conférence, elle obtiendrait satisfaction. Une opinion digne d'etre signalée en cette matière, c'est celle du professeur Schiemann, dépositaire de la pensee de l'empereur, qui écrit dans la Gazette de Voss Personne ne doute plus aujourd'hui que la question du Maroc ne soit réglée pacifiquement. De son coté, la Gazette de Francfort publie un long article oü elle envisage la possibilité d'un rapprochement de la France et de l'Allemagne, dont les intéréts ne sont nulle parten opposition aiguë. La Gazette préconise un accord franco-allemand identi- que a l'accord franco-anglais, dont il serait le pendant ou la contre partie. Ce serait la plus lourde tache de la diplomatie. Des bruits pessimistes ont couru une partie de la journe'e d'hier en Bourse a Paris, au sujet des négociations engagées avec rAllemagne. Ils ont même cause' une baisse sensible. Naturellement, l'écho en est parvenu a la Chambre et les colporteurs de mauvaises nouvelles ne se sont pas fait faute de chuchoter dans tous les coins que la question e'tait vraiment grave. II faut dire que cette manoeuvre, trés visiblement réactionnaire, a piteusement échoué. Presque tout le monde a hausse les épaules et ceux qui s'étaient laissé émouvoir n'ont pas tardé a être rassurés. Vers les 5 heures, en efïet, M. Rouvier est allé a la Chambre, et a nettement de'clare' que ces bruits n'avaient aucune consistance et que les négociations se poursuivaient dans les meilleures conditions. Decorations civiques.La médaille de ire classe est décernée a MM. Feneau V., ingé nieur principal a Ypres De Rouck J., secré taire du parquet du Tribunal de première instance d'Ypres. La médaille de 3C classe a M. Isacker E., cantonnier a Dickebusch. L'anarchiste Malato,l'homme aux bombes, appartient a la congrégation des Frères Trois-Points. Lui-même revendique le titre de franc-ma- qon dans un article publié, en février dernier, par YCEuvre nouvelle La franc-maconnerie,écrit Charles Malato, j'en fais bel et bien partie. Non pour prêcher un évangile j ai le témpérament aussi peu prédicateur que pos sible mais paree que j'ai eu mes raisons personnelles pour le faire... Mes camarades savent que, depuis de longues années, je me trouve mêlé de facon assez active au mouvement révolutionnaire espagnol. Je ne détaillerai pas tout ce que mes amis et moi avons tenté, non pas pour prccher un évangile, mais pour tenter de cre'er des faits et un mouvement sérieux dans la péninsule. Or, pourcela, il faut d#s points d'appui, des relations, de l'argent, une base solide enfin... C'est cette pense'e et la constatation du róle de la Franc-Maconnerie dans Vaffaire Dreyfusqui m'ont amené a entrer dans ce groupement.malgré la survivance d un sym bolisme qui n'a plus sa raison d'etre et qui, d'ailleurs, va disparaissant... Comme la plupart des membres du gou vernement francais,Charles Malato est franc- macon, et il nous dit pourquoi. C'est pour avoir un appui dans sa politi que des bombes régicides Cet appui, la Franc-Maconnerie ne saurait le lui refuser. Elle ne peut manquer de lui apporter aide et secours dans la désagre'able situation oü il se trouve a cette heure. Un journal international nettement anti- catholique, YEuropéen, constate les progrès magnifiques du catholicisme aux Etats-Unis. 11 les constate pour les déplorer et pour sonner le ralliement des forces anticléricales contre l'Eglise. Le développement du catholicisme aux Etats-Unis, écrit il, commence a devenir inquiétant-j. Et il cite des chiffres. Les catho- liques ont la majorité dans quatorze des Etats de l'Union dans le Nouveau-Mexique, le Montana, l'Arizona, le Nevada, le Mas- sachusets, Rhode Island, la Louisiane, l'état de New-\ork, la Cal fornie, le Colorado, le Connecticut, le Mjpnesota et le Michigan, a Les progrès <VS catholiques américains sont tels, coal ■•_,e YEuropéen, que l'Eglise catholique se/~enj jg plus en p[us encouragée a manifester en toutes circonstances. Les Cjngrès, fêtes, conventions de soci- étés ca.tholiques se multiplient,se prolongent, et,-'comprennent le plus souvent un défilé dans les rues, et quelque grand meeting oü l'on s'efforce d'attirer les protestants et les agnostiques. Les catholiques vont plus loin encore et le journal anticlérical s'indigne de ce qu ils se permettent de fonder des écoles confession- nelles. D'autre part, leur influence politique grandit. Sur la recommandation du cardinal Gibbons, M. Roosevelt, qui quoique protes tant, vénère l'archevêque de Baltimore, vient de nommer a un poste excessivement important un chef catholique du parti démo- crate qui avait donné au président son appui dans la réglementation des affaires religieuses aux Plilippines. Un démocrate, adversaire done de M. Roosevelt sur la plupart des points de doc trine, nomme' par lui grace a l'appui d'un cardinal.C'est l'abomination de la désolation s'écrie le pauvre journal. Ne cachons pas que les abominations qui de'sespèrent le confrère nous réjouissent.Que les catholiques américains aient des écoles confessionnelles, rien des mieux. Qu'ils aient quelque chose a dire dans l'état oü ils sont plus nombreux que n'importe laquelle des sectes protestantes, c'est parfait. Nous sou- haitons que nos coreligionnaires d'outremer continuent. lis sont dans la bonne voie 1 L'autre jour, a la Chambre, le socialiste Malempré a reproché au ministre de l'agri- culture d'accorder des subsides aux écoles d'agriculture et aux écoles ménagères des établissements libres, lorsqu'il est arrivé parfois qu'elles ne comptaient pas le chiffre réglementaire de i5 élèves. L'illustre citoyen n'a pas eu a se félicitcr de son intervention. M. le baron van der Bruggen lui a re'pondu, en effet, d'après 1'Analytique C'est un fait certain que toutes nos écoles agricoles officielies et privées avaient beau- coup de peine a recruter des élèves. Et j'ai dit a M. Houzeau Ne faut il pas encou- rager les praticiens et les savants qui voudraient bien aller donner des cours dans les écoles situées souvent au fond du pays Eh bien 1 ces subsides qu'on nous reproche suffisent, a peine, a payer la moitié des dépenses. Aujourd'hui, d'ailleurs, toutes les écoles comptent i5 élèves. J'ai démandé a M. Houzeau de Lchaie s'il n'était pas d'avis que ces écoles pouvaient être subsidiées, et il m'a répondu affirmative- ment. Af. Vandervelde.M. Houzeau n'est pas la Cour des comptes Af. van der Bruggen, ministre de l'agri- culture. Quand j ai constaté que certains établissements ne comptaient pas le nombre d élèves exigés, j ai diminué ou retiré les subsides mais, aujourd'hui, tousles établis sements subsidiés ont le nombre réglemen taire d éleves requis. Je ne puis encourir aucun reproche pour le budget en cours. On parlait tantot de gaspillage et de pillage. Voici un tableau qui re'pond a ce reproche immérité. II compare le coüt dun élève fréquentant une école d'agriculture ou d'horticulture de 1 Etat et celui d un élève appartenant aux écoles subsidiées A. Ecole d agriculture de l'Etat du degre' moyen dépense, 43,491 fr. 06 centimes élèves 28 coüt par élève, i,55o fr. écoles d'agriculture subsidiées du même degré dépense, 42,800 fr élèves, 712 coüt par élève, 60 fr. Les 712 élèves des écoles subsidiées exigcraient, aux taux de revient de ceux de 1 Etat, 712 X i,55o 1,1 o3,6oo francs B.Ecolesd horticulture de l'Etat: dépense, 104,656 fr. 23 élèves, 116 coüt par élève, 902 fi écoles d horticulture subsidiées dépense, 12,700 francs; élèves, io5 coüt par élève, 120 francs. Les io5 élèves fréquentant les écoles libres d'horticulture coüteraient a l'Etat aux taux des élèves des écoles similaires de l'Etat, io3 X 90a 108, 240 fr. par an, au lieu du subside de 12,700 fr. On voit que nous n'avons dépensé que trés peu de chose pour les élèves des écoles agri coles libres. Af. Destrée. Comment contróle-t-on le chiffre de ces élèves M. van der Bruggenministre de l'agri- culture. Par l'inspection, notamment. Certaines de ces écoles ont élevé a grands frais des laboratoires,deslocauxspacieux,etc., et beaucoup ont obtenu de brillants succès aux expositions. L'institut de Carlsbourg, notamment, a obtenu le grand prix a Arlon. C'est la seule distinction de ce genre qui ait e'te' accordée. Le citoyen Malempré ne se vantcra pas d'avoir levé ce lièvre. Le fait est qu'il a perdu la une belle occasion de se taire. II résulte, en effet, des chiffres fournis a l'occasion dece débat que pour coüter moins cher que l'en- seignement officiel, l'enseignement libre n'en produit que plus de sujets. Et voila pourtant ce que les feuilles libéra- les avec leur coutumière bonne foi, appellent le trésor public au pillage 1 Culture spéciale. Le rutabaga Le rutabaga est une plante précieuse a différents points de vue. Ilconstitue un ex cellent aliment d hiver pour le bétail. Sa racine est supérieure a la betterave fourragère et au navet. Cette plante est peu sensible a la gelée. Enfin, ses feuilles peuvent même con- stituer une excellente nourriture. Le rutabaga convient trés bien aux re'gions a terres fortes; cependant il vient bien dans tous nos sols de fertilité moyenne, meubles et frais. Cette crucifère se cultive en place ou en pépinière avec transplantation. Le premier mode de culture présente de sérieux inconvé- nients et dans notre pays on doit donner la préférenceau second moyen; le repiquage. Celui-ci ne doit pas s'effectuer trop tot, ni par un temps trop sec ce qui exposerait le rutaba ga a la montée ou a l'hernie. On commence cette operation vers la mi-juin en ayant soin de choisir comme plants ceux de la grosseur du petit doigt et dont les feuilles sont bien sevrées au collet;les autres plants sont écartés car ils sont prédisposés a s'élever.On repique en rayons écartés de 40 a 60 cm tandis que les plants sont a 40 cm dans les lignes.Par le repiquage, le terrain peut déja livrer au prin- temps une récolte; on place rutabaga après trèfle incarnat, seigle vert,avoine même c'est done une culture secondaire trés importante. La pépinière doit être étabiie dans de bon nes conditions car c est souvent du premier développement de la plante que depend la réussite de la récolte. Elle sera done faite en terre bien laboure'e et pourvue d'une fumure rationnelle engrais d'étable bien de'composé et enfoui de bonne heure auquel on associé par le labour précédant le semis, un mélange parare, de 4 a 5 kgrs. de superphoshate, 2 kgrs. de nitrate et 3 a 5 kgrs. de chlorure de potasse. Après la levée, des binages répétés sont nécessaires et de plus, il faut avoir soin d'épandre le matin, soit des cendres de bois, soit du platre pour éloigner et détruire 1 altise l'ennemie de toutes nos crucifères. La terre destinée a recevoir les plants est laboure'e assez profondément aussitöt la récolte précé- deute enlevée et comme cette plante secon daire, le rutabaga, est assez épuisante il faut en même temps que les travaux préparatoires veiller a lui donner une fumure rationnelle. Plus tard, des soins judicieux viendront compléter 1 oeuvre. Ges deux points sont sou ventnégligés en Belgique,c'est laévidcmment la raison pour laquelle cette culture ne réussit pas toujours a souhait dans nos contrées. Quels sont done les besoins du rutabaga Une récolte moyenne de 40,000 kgrs de ra- cines et 10,000 kgrs. de feuilles par hectare, contiennent 120 kgrs. azote; 64 kgrs. acide phosphorique et 168 kgrs. de potasse. Le rutabaga déteste la fumure fraiche et si le fermier veut obtenir un bon rendement il devra compléter l'arrière fumure en essayant par hectare 80 kgr.azote-engraisjyS kgr.acide phosphorique-engrais et J20 kgr. potasse- engrais c'est a dire enfouir au sol par labour préparatoire 400 a 5oo kgr.superphosphate, 200 a 25o kgr. de sel potassique concentre' (chlorure ou sulfate). Les quelques centaines de kgr. de nitrate seront applique'es partie avant et partie après le repiquage dans le but de favonser un rapide développement Avec une fumure rationnelle on peut pre'tendre si le temps n'est pas trop de'favorable, a unê récolte de 70,000 kgr. de racines par hectare Comme preuve a l'appui, je vais me per- mettre de donner les résultats de quelques champs d'expérience. Un champ d|expérience établi dans une commune du Tournaisis a donné les résultats suivants par hectare. i« parcelle sans engrais, 3o,8oo kgr. raci nes. 2e parcelle azote et acide phosphorique, 42,0000 kgr. racines. 3C parcelle: fumure compléte et rationnelle, potassique en plus,68,000 kgr. racines. Dans une autre expérience faite a Orchi- mont, la fumure compléte a donné un sup plément de 35,ooo kgr.et a procuré un béné- fice net de 5oo frs. par hectare. Quant aux soins judicieux a accorder a cette plante on doit, comme le dit M. Dam- seaux, donner au terrain les binages néces saires. Ici encore on ne peut oublier ce proverbe agricole un binage vaut deux arrosages. De plus, en Septembre,Octobre, un fort buttage éloignera les eaux, abritera les racines contre le froid et par le fait même celle-ci seront de meilleure qualité car leur tissu sera moins fibreux. La récolte opérée, on doit avoir soin de bien conserver les racines soit en silos bien faits, soit en caves bien aérées car cet aliment est trés pre'cicux pendant les longs hivers et surtout pendant les années comme celle qui se prépare en igo5. H. A. Conférencier WERVICQ Des fêtes jubilaires auront lieu.dimanche, 2 juilllet, en l'honneur de M. Florimond Vanalderwerelt, membre actif de l'Harmonie communale depuis cinquante ans. BISCUITS-PAREIN COMINES Le cadavre découvert jeudi soir, dans la Lys, a e'té reconnu par la veuve du noyé. II s'agit d'un ouvrier forgeron, M. Honoré Brulein, agé de 35 ans, né a Hollebeke(Bel gique) et domicilie' rue du Bas-Chemin, a Comines. II avait quitté sa maison mardi matin, vers cinq heures et demie, pour se rendre chez M. Desmitter, son patron, k Wambrechies, et n'avait plus reparu depuis. Sa femme, jeudi soir, était alle'e a Wambre chies pour obtenir des nouvelles de son mari. Dans la même soirée, elle apprit la de'cou- verte d'un noyé. Elle s'empressa de vérifier le fait et reconnut le corps de son mari. Conseil du Médecin. Pour éviter les mala dies et les indispositions si fréquentes au printemps purifiez-vous le corps avec la Pilule purgative antiglaireuse du D1' Wal- théry. C'est un moyen infaillible. La seconde incorporation des miliciens du i i« canton aura lieu le 27 juin, a six heures, a la gare de Comines: MM.Camille De- burcq, 41 Martial Devolder, 83 Maurice Vienne, 89 Arthur Planqueel, 93. Ne toussez plus. Je garantie la gue'rison du rhume et de la toux la Jplus opinatre en deux jours au moyen du Sirop Depratere au gourdon décolore' et au baume deToIu. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 2