DEL'
CONCERT
D
TELEPHONE 52
nr n
Mercredi 28 Juin i 90
10 centimes le
Avis important
Cercle Catholique
Les travaux d'Anvers
La fin justifie les moyens
Trop parler cuit
FRANCE
La réponse de l'Allemagne
La note Allemande
On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et tous les bureaux de poste du rryaume.
la Fanfare Royale
Cette fête est réservée exelusi-
▼ement aux membres du Cerclc et
leur familie.
l'on cordial, Concessions de
formes
JOURNAL
Le JOURNAL CYPRES parait le Mercredi et le Samedi.
Le prix de 1'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an
pour tout le pays pour l'ótranger le port en sus.
Les abonnements sont d'un an et se régularisent tin Péoembre.
Les articles et communications doivent étre adressés franco de ort a l'adresse ci-dessus.
Les annonces coütent 13 centimes la ligro Les réclames dans le corps du journal
content30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Lt*
luméros supplémentaires coütent 10 franss les cent exemplaires.
Pour les annoncés de France et de Belgi<iue (excepté les deux Flandres) s'ariresser
YApence Havas B'ruxelles. rue d'Argent, n°34 et a Paris,», Place de la Bourse.
Du ier juillet au 3i aoütles administrations
communales doivent procéder a la revision
des listes électorales en consequence 1 Asso
ciation catholique etconstitutionnelled'Ypres
adresse un pressant appel auxcatholiques de
l'arrondissement de surveiller leur inscription
et celle de leurs amis avec le nombre de vöix
auquel lis ont droit.
Peuvent être inscrits les citoyens qui
avant le'j mai igo&auront atteint l'age de
25 ans, sur les listes pour la Chambre et
l'age de 3o ans,'sur les listes pour le Sénat,la
Province et la Commune et qui, au ier
juillet igo5 ont une année de domicile dans
la Commune, pour la Chambre, le Sénat et
la Province et trois années pour la Com
mune.
Des votes supplémentaires peuvent être
obtenus de chef soit de la contribution
personnelle,soitde la propriété dimmeubles,
même en indivision, soit d'une inscription
au Grand-Livre de la Dette publique, ou
d'un carnet de rente beige a la Caisse
d'épargne et de retraite d'au moins cent francs
de rente soit d'un diplome ou certificat
universitaire ou d'un certificat d études
complètes homologué soit de fonctions, de
professions ou de positions.
P RO GRAMME
du
donné par
le Jeudi 29 Juin 1905
(fête des SS. Pierre Paul)
a 8 1/2 h. du soir
1. Marche des Amis de Flore A. NOREL
2. Mosaïque sur la Mascotte
A. COVAERT
3. Air de Ballet E. DENEUFBOURG
4. Faust Fantaisie arr. Fr De Coninck
Gounod
5. Les bons Camarades J. MULDERMANS
6. Rosamunda valse A. OMERS
Lorsque j'étais au pouvoir, a t il dit, le
génie militaire m'a dit pour les forts de la
Meuse que cela coüterait autant, que les
calculs étaient soigneusement e'tablis et que
le devis ne serait pas depassé. J'ai ététrompé
par le génie militaire et plus. jamais je ne
croirai a ses affirmations.
Divers orrteurs notamment MMDelbeke,
Renkin et Van Ryswyck, ont fait valoir les
raisons qui, a leurs sens, justifient le projet
et en rendent le vote immédiatement néces
saire.
On a passé ensuite au vote Finstilution
d'un crédit spécial de roo millions destine
aux travaux militaires a été vote' par 5 voix
contre deux (MM. Beernaert et Schollaert).
L'ensemble du projet crédit pour les ex
tensions militaires et maritimes a été voté
par 6 voix contre 1 (M. Beernaert.)
II a été entendu qu'une nouvelle réunion
auraitlieu mardi. D'ici la, le rapporteur, M,
Delbeke consignera les observations de M.
Beernaert dans son rapport;celui-ci sera déposé
le même jour et la Chambre sera immédiate
ment appelée a se prononcer sur une propo
sition tendant a aborder la discussion publi
que le mercredi 8 juillet.
D'autre part, on écrit d'Anvers au Patriote,
que M. Delbekeaffirme le vote de son projet
de fortifications a 8 voix de majorite'.
M. Delbeke peut lancer ces affirmations
fantaisistes a Anvers, ajoute notrc confrère.
A la Chambre, on s'en gausserait. D'après
les pointages d'hier, il y a déja 25 voix a
droite contre ce projet. Tous les droitiers
n'ont pas oublié les discours de M. Delbeke
en 1901, contre l'augmentation des fortifica
tions et des eft'ectifs.
Plusieurs membres de la Chambre
émettent dans les couloirs l'opinion que l'on
devrait ériger Anvers en port franc, comme
Hambourg, et en censéquence le déman-
teler
Quoi qu'il en soit du pointage dc M.Delbe
ke,c'est aller un peu vite en besogne.L'impor-
tant c'est qu'il n'y a pas de crise ministérielle
en Fair que la discussion du projet pourra
avoir lieu incessamment et que la situation
des adversaires se pre'cise sans s'envenimer.
Tout semble promettre qu'on finira par
s'entendre.
Ofcr"
La situation s'éclaircit et tout indique que
le dénoument est proche.
La section centale chargée de l'examen du
projet de loi concernant l'extension des tra
vaux maritimes et militaires d'Anvers a tenu
une nouvelle réunion vendredi.
On sait que la section se compose de MM.
Beernaert, Schollaert, Delbeke, Renkin,
Levie, Van Ryswyck et Woeste. Tous les
membres étaient présents.
Au cours de cette réunion, qui s'est prolon
ged pendant prés de deux heitres et a été trés
animée, M. Beernaert, retour d'Angleterre, a
développé les raisons d'opportunité et de fait
qui motivent son hostilité au projet.
L'honorable ministre d'Etat a, paraït il,
fait une declaration tres importante
Nous reproduisions, il y a quelques jours,
d'après l'anti-clérical Siècle, les impressions
de son correspondant qui, de passaged Colo
gne, avait noté les indices multiples, les ma
nifestations significatives et a peu prés una-
nimes d'un sentiment catholique trés intense
dont l'immense et populeuse cité est comme
imprégnée.
Les aveux du chroniqueur parisien en
veine de sincérité l'amenaient a faire un
retour plutot mélancolique sur la situation
religieusede son propre pays,pour en arriver
comme conclusion, a ce point d'interrogation
qui trahit une grande perplexité: Ne faisons-
nous pas en definitive du mauvais ouvrage
D autre part, ilfautse remémorcrla récente
odyssée judiciaire du fameux Hoensbroek, le
calomniateur desjésuites, et le procés reten-
tissant qui a abouti a la condamnation du
malheureux par le tribunal protestant de
Cologne, et l'on se demandera si ce coup de
massue porté aux contempteurs de FEglise
n'est pas pour une certaine part dans l'état
d'ame constate par l'écrivain francais chez
les habitants de la grande et intéressante
cité rhénane
C'est que jamais peut-être la perfidie des
ennemis de la Foi n'avait été a ce point sur
prise sur le fait et étalée au grand jonr. Des
documents altérés, des textes tronqués, voila
les misérables moyens que le triste person-
nage employait pour atteindre son detes
table but 1 La fm ne justifie-t-elle pas les
moyens
Nos adversaires n'en continueront pas
moins, nous le savons, a claironner leur
odieusé calomnie il ont soin, d'ailleurs,
d'entretenir une equivoque, en n'ajoutant
pas, dans le célèbre axiome, au mot
moyens le mot illicites qu'ils sous-en-
tendent hypocritement. Sans ce mot la fin
justifie les moyens est une vérité de La Pa-
lisse que FEglise n'a pas a proclamer ou a
condamner, car elle est de sens commun et
d'une application constante. Le père ne peut
chatier son enfant en vue de le corriger, le
chirurgien ne peut amputer unmembre pour
sauver la vie du patient deux exemples
choisis hors de millesans affirmer en actes
que la fin justifie les moyens.
Faire le mal pour obtenir le bien, voila
1 accusation qui se cache sous un aphorisme
banal,et, pour le soulagement des esprits que
la calomnie révolte, la cour d'appel de
Cologne en a fait justice
Le Laatste Nieuws a recu sur les doigts.
S'il a émis quelques doutes sur Fexactitude
des chiffres fantaisistes alignés par ses amis
en vue de la prochaine victoire libérale, ce
n'est, dit l'organe gueux, que pour mettre en
relief le danger resultant des efforts sur-
humains que feront les cléricaux pour main-
tenir leur bazar en équilibre
Trop ridicule et trop embarrassée, cette
palinodie pour pouvoir être prise au sérieux.
Et puis l'aveu du Laatste Nieuws concor-
dait trop bien avec les declarations pessi-
mistes du citoyen Berloz pour que cette
filandreuse et tartive rectification fasse quel-
qu'impression sur le corps electoral.
Le Laatste Nieuws a beau avaler sa pre
mière opinion, beau jubiler et sourire a l'au-
rore de l'inévitable triomphe liberal, la
première impulsion n'en reste pas moins la
meilleure et la feuille libérale rit jaune.
L'ambassadeur est resté un peu plus d'une
heure au ministère des Affaires étrangères.
II se confirme que les relations sont deve-
nues plus cordiales.Mais on ne pense pas que
l'adhésion formelle de la France au projet de
conférence internationale soit d'ores et déja
acquise.
On est convaincu, au contraire, que M.
Rouvier va adresser une nouvelle note au
gouvernement de Berlin.
Berlin, 27 juin. D'Après des avis recus
de Paris, la note de gouvernement allemand
a été remise eet après-midi,a M. Rouvier par
le prince Radolin.
Ce document qui a une certaine étendüe,
est un exposé général d'un ton amical, cour-
tois, modére et aussi conciliant que la note
francaise.
Tout en maintenant le principe de la con
férence internationale, il met en relief les
points sur lesquels les deux gouvernements
sont d'accord et il reconnait que la France,
ayant par l'Algérie une frontière limitrophe
avec le Maroc, a une situation particulière
dont il convient de tenir compte.
On assure que la remise de la note a été
suivie de commentaires et d'un échange de
vues trés cordial qui permet de présager un
acheminement vers une entente dont on ne
peut encore préciser la forme.
Les ne'gociations dureront vraisemblable-
ment un certain temps, car elles paraissent
devoir donner lieu a de nouvelles conversa
tions et a de nouveaux échanges de notes
entre les chancelleries des grandes puissances,
[Havas).
D'autre part, le Temps a re$u de son cor
respondant a Berlin, la dépêche suivante i
Berlin, 27 juin.Dansles milieux bien
informés on dit que la lecture des notes
Rouvier et Bülow, si on ne connait pas les
commentaires et les conversations échangées,
ne donnerait qu'une idee fausse ou incomple
te de la situation, favorable en réalité.
M. Rouvier s'est efforcé de demontrer que
la conférence sans entente pre'alable serait
dangereuse, et en cas d'entente deviendrait"
inutile L'Allemagne maintient le principe de
la conférence et ne croit pas pouvoir s'enten
dre a part avec la France sur une question de
privileges, alors quelle a posé le principe
d'e'galité pour toutes les puissances inléressées
au Maroc,on croit cependant que la difficulté
serait susceptible d'être levée si le sultan
proposait lui-même un programme de de'li-
Le princeRatiolin au Quai d Orsay i bérations, et on suggère que cc programme
Paris, 27 juin. Le prince Radolin, am- pourrait avoir l'assentiment pre'alable.
bassadeur d'Allemagne, a Paris, a remis, eet
après-midi, a M. Rouvier, la réponse de son
gouvernement a la note qui lui avait été
adressée par le ministre francais des Affaires
étrangères. La teneur de cette note n'est pas
encore exactement connue,et il est premature
d'en préjuger les termes.
Néanmoins, l'on espère a l'ambassade
d'Allemagne que cette réponse contribuera a
faire amener une solution satisfaisante pour
les deux parties.
Paris, 27 juin. Le prince Radolin, am
bassadeur d'Allemagne. est arrivée a 3 1/2 h.
au quai d Orsay et a été recu par M. Rou
vier.
Le bruit court que le président Roosevelt
serait intervenu pour calmer Facuité de ia
crise.
La France et l'Allemagne ont maintenant
le desir d'en finir vite de cette question du
Maroc et de rétablir de bons rapports. Les
dispositions sont a la conciliation.
A l'appui de ces considérations optimistes,
nous croyons savoir et le Temps croit savoir
aussi, qua l'ambassade d'Allemagne a Paris,
on compte que la réponse allemande contri
buera a amenerunesolution satisfaisante pour
les deux parties.