Discours du Roi Nominations ecelésiastiques Actes ofticiels BOLLANDE Pélerinage en Terre Sainte Départ de Marseille le 17 Aoüt Retour le 20 Septembre, ITALIË Les accidents de travail Porte du Cloitre St-Mai tin 9 Yictoires catholiques Rome i Le pavage dc la rue est admis a l'unam- mité. Un égoüt de a5 cm. de diamètre sera construit dans la porte du Cloitre St-Martm, prés de la porte de sortie de M. Sobry. n credit de 400 fr. est vote a cet effet. M. Sobry -de'sire savoirquel subside la ville obtiendra pour ce travail.Pour les autres égoÜts l'intervention de l'état et de la provin ce était d'environ 3g pour cent. Entre autres pour la continuation de la rue de Stuers... M. le President. Nous n'aurons pas de subside pour cet égoüt, paree que les tuyaux avaient de'ja servi ailleurs. Quant a 1 égoüt de la porte du Cloitre, nous ne pouvons obtenir un subside, a cause du peu d impor tance de ce travail. Si nous prenons des tuyaux a dimensions plus grandes, alors les frais pour la ville seraient doublés. La même chose pour l'égoüt de la rue de la Porte d'or, pour lequel nous demandons un subside de 75o fr. M. Sobry. Pourquoi ne pas demander d'abord les crédits avant d'entamer le tra vail rue de la Porte d or M. Vanden Boogaerde. 11 y avait ici grande urgence, a tel point qu'il était ques tion de procés, et e'est pour les éviter que nous avons commencé le travail d'urgence. Les deux crédits sont votes a l'unanimité. La seance publique est levée k 6.15 h. VOICI textuellement l'allocution, pro- noncée, dimanche, par S. M. le Roi a la fête colonialc de Tervueren Je remercie le colonel Fivé du discours, beaucoup trop élogieux,qu'il vient de m'a- dresser je remercie le Cercle africain et la Fédération des cercles coloniaux d'avoir pris l'initiative de cette fête, ainsi que les nom- breuses personnes qui ont bien voulu s'y associer. Je suis heureux de voir groupés autour de moi beaucoup de ceux qui, dans notre dépendance en Afrique centrale, ont bien servi les intéréts beiges et la noble cause de la civilisation. Honneur leur en soit rendu qu'ils me permettent de les féliciter de l'idée louable qu'ils ont eue de se réunir, eux et leurs amis, pour célébrer avec la nation le LXXVeanniversaire de l'indépendance beige. Je ne doute pas que la Belgique.de son coté, fêtera de même, dans cinq ans, le XXVe anniversaire de la proclamation de 1 indépen- dance de l'Etat du Congo et qu'elle aimera a multiplier de plus en plus les liens déja existants entre elle et le Congo. L'école mondiale, dont nous allons poser la première pierre, n'est pas destinée a pren dre place parmi les établissements destruc tion existants et encore moins a leur faire concurrence. Son but s'écarte du cadre des programmes actuels d'études en ce que l'Ecole aura pour mission de compléter instruction générale au point de vue mon dial et de former, par une preparation spéciale, des elements capables et aptes, dana les diverses branches de l'activité intellec- tuelle et professionnelle, a remplir, dans notre possession d'outre-mer,leurs fonctions, professions ou métiers. Notre territoire en Europe est d'étendue restreinte.Pour vivre et prospérer.la Belgique doit s'efforcer de participer, dans les limites de son modeste röle, a ce remarquable mouvement mondial qui, de nos jours, s'affirme et s'impose de plus en plus impérieu- sement. Semblable tentative est difficile, surtout pour un pays a frontières étroites et sans marine il ne peut espérer y réussir qu'en s'attachantaélever le niveau de culture intellectuelle et de formation professionnelle de ceux de ses nationaux qui se destinent aux carrières mondiales. Si j'ai créé l'Etat inde'pendant du Congo et si, comme vous venez de le rappeler, j ai solde ses dépences de mes deniers, e'est que je voulais que le nouvel Etat put être utile a la fois a la cause de la civilisation et a la Belgique. La fondation de l'Ecole mondiale procédé aussi de cette double préoccupation: assurer a l'oeuvre civilisatrice africaine un nombre de plus en plus grand de concours éclairés.instruits et expe'rimentés.et travailler par lk même a la grandeur de la Patrie. L'Ecole mondiale rentre naturellement dans la réalisation du programme qui était le notre il y a vingt ans,qui le reste aujourd'hui et le restera d'une manière immuable. Mgr l'Kvêque «*"ruges a nomme Curé a MessinejjPjy^ Demolder, principal du college de ^^Luport, en remplacement de M. Van ghem.qui prend sa retraite. Curé a I^ke, M. Priem, curé a Waer- naaerde. Curé l/l Waermaerde,M. Berlamont,vicaire a Wo amen. Vicaire a Woumen, M. Claeys, vicaire de £yt Antoine, a Ostende. Vicaire de St Antoine, a Ostende, M. Beeuwsaert, ancien coadjuteur. Des arrêtés royaux du 19 juin approuvent des délibérations de la députation perma nente du conseil provincial de la Flandre occidentale décidant la suppression des services publics et réguliers de transport en commun par terre exploités par le sieur J Van Thuyne, entre Merckem d'une part, Ypres et Loo d'autre partpar le sieur H. Van Thuyne, entre Clercken d'une part, Ypres et Iloulers d'autre part. Voici les chiff'res comparatifs de la nouvelle et de l'ancienne Chambre Nouvelle Ancienne Chambre Chambre Catholiques 25 25 Antirévolutionnaires i5 a3 Protestants conservateurs 8 10 Droite: 48 58 Libéraux doctrinaires Progressistes Radicaux Socialistes 10 24 11 8 l7 Gauche52 42 La droite a done perdu dix sièges. Les catholiques n'ont rien perdu les socialistes ont perdu un siègeles trois franctions libérales ont gagné les dix sièges que les deux partis protestants et celui que les soci alistes ont perdus. Quelles seront les suites politiques de cette journée electorale 1 La gauche libérale ne peut pas gouverner avec ses seules forces, puisqu'elle ne compte que 45 sièges. S'alliera-t-ellc aux socialistes Cela est tout a fait improbable, car les libé raux doctrinaires ne le souffriront pas. La droite ne peut pas gouverner non plus, étant devenue minorité. Les journaux et les poli- ticiens sont d'accord pour dire qu'un cabinet d'affaires devra être formé. Selon toute probabilité, ce cabinet comprendra quelques chefs des fractions modérées, tant de gauche que de droite, par exemple des doctrinaires, des progressistes et dés protestants conser vateurs. En tous cas.le ministère Kuyper se retirera. La défaite du système de gouvernement chrétien est un triste événement, sans doute. Mais il ne faut pas s'en faire une idéé exagé- rée. II est vrai que libéraux et socialistes ne sont d'accord que sur deux points le libre- échange et l'anticléricalisme. Le projet de loi protectionniste est tombé, soit mais ce fait négatif n'est pas une plateforme gouverne- mentale. Quant a l'anticléricalisme, il n'y a pas de danger pour le moment, puisque la Première Chambre, qui a une forte majorité chrétienne, y oppose un obstacle insurmon- table. En conséquence, il semble fort probable que la Hollande va avoir une politique intérieure d'un caractère neutre. L'CEuvre des Pélerinages Beiges en Terre- Sainte approuvée et bénie, en 1899 par son Eminence le Cardinal Archevêque de Malines et Nos Seigneurs les Evéqucs de Belgique, établie au commissariat de Terre-Sainte a Gand, organise, avec le concours de Mon seigneur Potard, Prélat de Sa Sté Pie X, et Directeur des Pélerinages St Louis, pour le 17 AoÜt prochain, un pelerinage complet en Palestine, comprenant la pieuse visite des Sanctuaires de la Judée et de la Galilée avec arret a Naples, visite d'Athènes, de Constan tinople et de l'Egypte. Ce Pélerinage, auquel sont conviés, en nombre limité, non seule- ment les écclésiastiques mais aussi les sécu liers des deux sexes, se fera dans les meil- leures conditions. ItinéraireMarseille, Naples, Athenes, Constantinople, Smyrne, Vathy, Beyrouth, Caïffa et Mont Carmel, Nazareth, Cana, Thibériade, Le Thabor, La Samnrie, Jeru salem, Berthléem, le Jourdain, La Ner morte, etc. Port Saïd, Le Caire, Les Syra- mides, Matarich, Alexandrie, Marseille. Prix du Pélerinage de Marseille a Marseille Première classe 990 francs. Deuxième classe 760 francs.Troisième classe 55o francs. Pour programme et renseignements, s'adresser au P. Daniël Lappan commissaire Général de Terre Sainte, Vieux quai des Violettes 8 a Gand. D'après elle, les petits accidents doivent être assimilés a une légère maladie et être payés par les Sociétés de secours mutuels. Seulement, le patron régie les accidents de plus de huit jours d'incapacité de travail, en calculant la prime a compter du lendemain del'accident.On a voulu ainsi éviter la fraude, la dissimulation. Les mots incapacité totale ont suscité au parlement une discussion. On a ditLe patron conservera chez lui, durant 3 ans, un ouvrier devenu aveugle par accident. II lui payera le même salaire qu'aupara- vant et, après 3 années, il pourra s'en débar- rasser. II pourrait également dire que cet aveugle peut apprendre un autre métier,celui de vannier par exemple, et obtenir ainsi un salaire aussi e'levé Avec l'approbation de tous les membres de la Chambre, il a e'té répondu Le juge n'aura pas a s'arrêter a de pareilles objections spéculatives. II n'aura pas a tenir compte de certaines ressources exceptionnelles.occasion- nelles, que pourrait se procurer 1 infirme Un ouvrier devenu sourd,aveugle ou boiteux, jouira done d'une indemnité transformée, après 3 ans, en rente viagère, bien qu'après l'accident il conserve le même salaire, car, d'après la loi, les conditions normales de sa vie professionnelle sont réduites. Dimanche avaient lieu a Rome les elections 1 municipales. II s'agissait de pourvoir a 29 sièges. Les catholiques s'étaient unis aux conservateurs-monarchistes, pour présenter J une liste de 24 noms, 12 de chaque parti. Cette liste l'a emporté haut la main sur celie des libéraux et celle des radicaux républi cains et socialistes unis. A une élection pour le conseil général qui avait lieu en même temps, M. Tittoni a été élu contre un socialiste. Le ier juillet 1905 entrera en vigueur la nouvelle loi sur les accidents de travail. Elle constitue un immense progrès sur l'ancienne législation des articles i3#2 et suivants du code civil. Auparavant.l'ouvrier devait établir que l'accident était dü a la faute.a la négligen- ce oü a l'imprévoyance du patron. Dans 75 cas sur cent cette preuve ne pouvait être faite et le malheureuxnerecevait aucune indemni té, il dépendait de la bonne volonté patroua- le, il percevait parfois une légère prime de la Compagnie d'assurances, mais rien de plus. Désormais, lorsque l'accident a été la cause d'une incapacité temporaire et totale de tra vail de plus d'une semaine, la victime a droit, a partir du jour qui suit l'accident, a une indemnité journalière égale a 5o p. c. du salaire moyen. Si l'incapacité temporaire est partielle, cette indemnité est de 5o p. c. de la differen ce entre le salaire avant l'accident et le nou veau salaire. Si l'incapacité partielle est permanente ou devient permanente, l'allocation annuelle est de 5o p. c. de la difference des deux salaires. Si l'incapacité est compléte et permanente» l'ouvrier re<joit une rente annuelle équivalant a 5o p. c. de son salaire annuel. De ces dispositions il résulte que tout ouvrier victime d'un accident entrainant incapacité de travail de plus d'une semaine recevra une indemnité de 5o p. c. de la perte de salaire subie par lui, et ce aussi longtemps que les suites de l'accident se feront sentir. Après trois années l'allocation annuelle devient une rente. En vertu de l'article 5 de la loi, le chef d'industrie est tenu des soins me'dicaux et pharmaceutiques et ce, pendant 6 mois. Les charges patronales sont augmentées de ce chef et arrivent a repre'senter 60 p. c. ou même y5 p. c. du salaire. L'indemnité prévue par la loi est done trés serieuse tout en ne tuant pas 1'industrie par des charges trop lourdes. Elle est supérieure aux primes de la plupart des compagnies d'assurances, qui, en général, donnaient 600 fois le salaire quotidien en cas d'incapacité totale et 400 fois le salaire en cas de décès. Désormais tout accident sera réparé,même s'il y a faute lourde de la part de l'ouvrier. L'accident intentionnel seul écarté l'indemni té. De plus, le travailleur est a l'abri de l'insolvabilité de son patron et même de l'assurance, grace au fonds de garantie. II jouira de la rente jus'qu" a sa mort et aucune déduction ne pourra être faite pour maladie, vieillesse.infirmités naturelles,ou même crise industrielle. La loi n'indemnise que les accidentsentrai- nant incapacité de travail de plus de huit jours. D'après l'article 5, le patron est tenu de payer les frais médicaux et pharmaceutiques causés par l'accident, et ce, pendant une période de six mois.Sauf stipulation contraire dans le règlement d'atelier, l'ouvrier a le droit de choisir son médecin,son pharmacien; mais le patron n'est tenu qu'a concurrence des chiffres d'un tarif établi par arrêté royal. La loi du 10 mars 1900 sur le contrat de travail, obligeait de'ja le patron a veiller a ce que les premiers soins soient donnés a la victime d'un accident.D'après la nouvelle loi, par frais médicaux il faut attendre les ban dages,soins chirurgicaux.les appareils dont le blessé a besoin pour recouvrer l'usage de ses membres, les frais éventuels de transfert a l'höpital,l'entretien spécial al'höpital.Nesont pas compris les frais que la victime devra faire pour un régime fortifiant. La loi a fixé un délai de six mois paree que d'habitude, avant cette période, il y a ou gue'rison, ou incapacité permanente, i Le député socialiste Donnay estime que le traitement médical est en moyenne de 12 a i5 jours. Ce délai a été fixé par assimilation a ce qui est ordinairement stipulé dans les sociétés mutualistes. L'art. 5 accorde également aux médecins, pharmaciens et personnes créancières pour soins donnés a la victime, un action directe contre le patron pour leur paiement. C'est une garantie que l'orvrier sera bien soigné. Nous avons vu que l'indemnité est ordi nairement une rente viagère. L'art. 8 permet a la victime de demander que le tiers au plus de la rente viagère lui soit payé en capital. Le juge pourra même en cas d'incapacité permanente ordonner, lorsque la rente lui parait trop faible le versement d'un capital. La loi en cas de décès alloue i° 75 francs pour frais funéraires 20 Un capital représentant la valeur, calculée a raison de lage de la victime, d'une rente viagère de Jo du salaire annuel. Ce capital est versé a l'époux survivant, ni divorcé, ni séparé de corps. Le veuf n'y a droit que si son épouse décédée était son soutien. Les enfants de moins de 16 ans prennent les 2/5 du capital s'ils sont plusieurs. S'il y a un seul enfant, il prend r/5 et laisse 4/5 a sa mère.S'il n'y a pas d'enfant,la mère a le tout. Les petits enfants remplacent leur père, 1 lorsquele grand parent défunt était leur sou tien. Les père et mère touchent l'indemnité dans les mêmes conditions. A défaut de con joint, d'enfants et de petits-enfants, les frères et soeurs kgéè de moins de 16 ans touchent l'indemnité, si la victime était leur soutien. La part de la veuve, des père et mère de la victime, est convertie en rente viagère. Celle des enfants et petits-enfants enune rente tem poraire se terminant alage de 16 ans. Le juge peut ordonner un autre mode de placement du capital. Le chiffre de l'indemnité est done fixé, quelle que soit la composition de la familie. On s'est dit L'ouvrier dépense d'habitude 40 0de son salaire pour lui même, il rem- bourse 60 0/° pour sa femme et ses enfants.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 2