Musique Festival de Bruxelles Vandalisme Le vji a ['annonce Saint-Siège La Guerre Kusso-Japonaise En Beigique En France On n'est pas aussi avancé sur la ligne vicinale Dixmude-Ypres-Poperin »he oü les travaux chóment depuis quclques jours. A la suite de difficultés et de contestations qui se sont élevées entre 1'entrepreneur de la ligne et la société nationale des chemins de fer vicinaux, les ouvriers occupés a la construc tion de la voie ont été renvoyés pour un premier terme de trois mois. Ces histoires sont d'autant plus regretta- bles que déja une autre ligne, celle de Dixmude-Ostende souffrira de retards consi- dérables par suite des difficultés qui surgis- sent a Leke en matière d'expropriation. Sous la chronique «musique» nous lisons dans la Ga\et van Antwerpen ce qui suit Jubelcantate Th. Sevens et Eug. Dierckx. Dédicace au Prince Albert. Le poëte Th. Sevens, bien justement renommé, a composé un magnifique chant jubilaire et Monsieur Eug. Dierckx, organiste et maitre de chapelle a Anvers, musicien bien connu, compositeur célèbre, auteur de plusieurs cantates etchoeurs de circonstance, a mis le poëme en musique et ce avec grand succes. Nous apprenons que S. E. le Prince Albert a accepté la dédicace de cette splendide cantate patriotique. Nous félicitons de tout coeur et le poète et le compositeur de eet honneur el de cette haute marque de distinc tion. Cette cantate sera exécutée cette année en plusieurs endroits, notamment a Anvers, a Courtrai, el a Ypres.a l'occasion de Ia grande fête patriotique du 23 juillet. Nous apprenons avec plaisir que les repeti tions de la cantate jubilaire se donnent avec entrain dans les diflérentes écoles de la vilic, que les 5oo enfants (garcons et filles) rivali- sent de zéle a l'étude de cette belle musique, et que d'ores et deja le succès de l'exécution en est assuré. 35o sociétés de musique ont pris part Dimanche au festival organisé par la ville de Bruxelles. Un confrère écritace sujet: Et par 3o degrés de chaleur a l'ombre ils sont venus Combien étaient-ils Les uns prétendent i3,ooo, les autres 17,000, enfin d'autres 20.000... Mettons une armée et n en parions plus mais certainement ils ont fait du boucan pour 100,000 hommes, ces mem bres de 35o sociétés de musique accourus de tous les coins du pays, du nord de la France et des Pays-Bas, pour participer au grand festival. Le cortege s'est formé au boulevard du Midi un cortege monstre, bizarre, bariolé, fantastiquecuivres étincelant au soleil, figures ruisselantes sous des képis de haute fantaisie. Qu'est ce qu;ils pouvaient bien jouer 11 y avail la-dedans de la Marseil laise, de la Brabanconne, de la Satnbre et Meuse, de la marche.de la valse, de la polka, de la cacophonie la plus affolante 1 Le vacarme de la loire du Midi n'est rein com pare' a celui de ces 20,000 musiciens soufflant avec la conviction la plus désespé- rante dans leurs «machines a bruit». Pour leur chatiment, les organisateurs de cette «fête»,MM. Bosquet et Dieu,ont dü marcher en tête du cortege jusqu'a la Grand Place. La, les sociétés se sont rangées en demi- ccrcle et le college des bourgmestre et e'che- vins a passé la revue. Tout ce qu'il faut faire dans la vie pour conserver un petit bout d écharpe. La revue terminée, les présidents des différentes sociétés ont été recus a l'Hótel de ville 011 les échevins Lepage et De Potter leur ont souhaité la bienvenue et oü le vin d honneur leur a été offert, tandis que les musiciens essouffle's se dispersaient dans les cabarets des environs pour goüter la gueuze qui, pour ne pas être d honneur, n'en était pas moins bonne. Alors a commencé la débandade. Dans le grand soleil du Midi, dans l'écrasement d'une journée torride, toutes ces chochete's sont parties de droite et de gauche, jouant 11'im- porte quoi, mais jouant, jouant toujours... on dirait que ces braves gens ne peuvent rester une minute sans souffler, sans faire du bruit. G'est peut être une condition de leur existence... Une vingtaine de ces sociétés sont passées par les Galeries Saint Hubert, jouant a tue tete, a creJT r j£s murs Cela amusait profondémem*|es amusiciens» paree que cela résonuait L'jJcns un fracas effroyable. C'est une belle cho^ ja musjqut> ajns[ COm prise... Et direXu 011 qonne prjx pour encourager cej£ manifestations artistiques A 1 heui/g 0q j'écris, on ne signale encore aucun cas age f0i'ie furieuse, mais on risque d'avoirjune hausse sur la bière. II ne connaissait sans doute pas 1'article 535 du code pénal, punissant d un empri- sonnement d'un mois a trois ans et d'une amende de 26 fr. a 5oo fr. quiconque aura méchamment coupé des plants venus natu- rellement ou faits de main d homme, celui qui arracha lundi soir, vers 8 heures une branche d'un bel arbre de nos remparts au Sud Ouest de l arsenal, et 1 emporta dans la direction du Zaalhof. On devrait respecter davantage la propriété et la beauté de nos remparts. II est désormais avéré que la réclame judicieusement employee est ineoutestable- ment la meilleure et la plus productive ma- nière d étendre une entreprise de quelqae nature quelle soit. En matière commerciale, notamment,l'aunonce a produit des meiveii- les et a développé d'une far,en presque in- vraisemblable les affaires des négociants qui y out eu recours. Mais a cóté de cette publicitó loyale, honnête, qui 11e tend qua répandre des noms ou des procédés eux- mêmes indiscutablement honnêteset loyaux, toute une louche exploitation se dissimule sur laquelle on n'apellera jamais assez Eattention des naïfs ou des gens de trop bonne foi. l'armi ces moyens répréhensibles.il en est de fort vieux, qui réussissent cependant encore de temps a autre tels le vol au cautionnement, le coup de l'offre d'emploi, ou l'éhontée demande d'emprunt. Voulez vous un échantillon textuel du premier O11 demande dans chaque quartier de Paris, un ménage travailleur pour gérer dépötdevins et liqueurs.Garantie exigée, 2,000 francs, déposés en banque. S'adres- ser... Cette annonce a paru les premiers mois de l'année dermère; et ïl faut oroire quelle séduisit pas mal de ménages travailleurs,» puisqu en juillet suivant, l'annoncier avait ouvert 80 dépots Uans Paris. Inutile de vous dire qu après avoir fourni a cliacuu de ses dépositaires deux ou trois pièces de vin, le quidam n attendit pas qu'elles fusseut vides, et lila en Beigique comme uu vulgaire eais- sier. Le coup do l'offre d emploi est bien uaó. 11 consiste a recheich.r pour entretenir ou gérer des chateauxen Espagne, des régisseurs, jardiniers ou concierges, auxquel3 0.1 olire d'aff'riolants émoluments, moyenuant le payement préalable d une provision destiuée a servir, soit de garantie, soit de couverture a que.ques menus frais. C'est PA. 13. C. du manuel de 1 escroc. Je ne parle que pour mémoire de la naïve demaude d'emprunt, les taux oil'erts ne tmtaut dailieurs que lus usuriers envers qui la l aillerie le couvientmieux quela pitié. Mais voici, parmi lus trucs uouveaux ou encore peu exploités, ceux qui doivent éveil Ier davantage la suspicion des lecteurs. Pour éviter des redites.je procéderai,au reste, par des exemplos pris £a et la. Dans le but do vulgariser ses beaux portraits au crayon, M. ïartempiou offre GRATIS u.r superbe portrait-album,d'une valeur de 50 francs, a toute personne qui détachera ce bon prime et le lui enverra. accompagné d'une photograpliie. Joindre 3 fr. 50 pour emballage et frais. Quarante-huit heures après l'envoi de votre photograpliie et de vos 3 fr. 50, vous recevrez une aimable lettre, dans laquelle l'artiste Tamtempion vous expliquera que les 3fr.50représentant uniquement la valeur du travail, il vous invite a lui adresser au plus tot 25 francs pour l'encadrement, a seule fin que l'exécution 11e souffre aucun retard. Si vous protestez, et que l'artiste Tartempiou sente la police a ses chausses, jl vous renverrapeut ctre vos 3 fr. 50. Mais si vous vous laissez prendre a son boniment le généreux i'ai-eur vous expédiera bientót une horrible caricature agrémentée d'un cailre en bois uoiré, valant, au maximum, cent sous.Dans les deux cas vous êtes refait. Autre exemple J oft're a tous travail facile etagréable 5 fr. par jour sans quitter emploi. Voila, n'est ce pas, qui ne se trouve pas sous le pied d'un chevai Combien de nails cette séduisante annonce n'a-t-elle pas allé- ché-Or, sachez bien que le philantrope eu qir stion est un vulgaire marchand de ma chines a tricoter ou do boites a couleurs (jui vous vendra ie cas échéant, et fort cher, un out 1 que'conque ettrouvera toujours m yen de répondre a vos reclamations qu'en cff'et, si vous êtes artiste 0:1 oavrier bonnetier,vous pouvez aisément gagner cent sous par jour sans quitter votre emploi... a condition de travail Ier !a nuit. Voici ce qui est plus neut Pour cause de depart, on vendrait au quart de sa valeur, uu magnifique salon Louis XIIi, une salie a manger vieux chêne, piano, teutures, etc. Marchands s'abstenir Pressé. Que si vous êtes en train de monter votre rnaisón, vous fiairerez la une bonne affaire sauterez en fiacre, et tomberez, en un appartement quelconque oü le mobilier offert est bien logé, en etfet. Mais ne vous y laissez pas prendre: Le magnifique salon, la salie a manger vieux chêne et tutti quanti sont d'iufames meub!t s cle pacotille veudus 500 fr. en boutique et 1,000 fr. en occasion, et que ie fabricant n'hésitepas a emménager en un appartemeut dans lequel les mobiliers a vendrepour cause de départ se succéderont trente fois par an. Dans ledernier perfectionnement dit sys- tème, les salons ne sont plus a vendie pour cause de depart-, mais c'est un malheureux tapissier acculé a une échéance, qui veut vendre avant trois jours et a tout prix. Le ïésultatest finalement le même; et eeci est bien une des plus amusantes preuves de ce que peut, sur l'acheteur bénévole,le prestige de roccasion Enfin, peu de gens conuaissent le petit coup du timbre. Celui-ci exige d ailleurs un certain travail de ia part du film, qui le pratique, mais, en revanche, lui laisse la certitude de 1 ïmpunité absolue. Voici com ment il procédé Lc matin, il se pourvoit des journaux oü s'insèrent les annonces économiques, et relève les demandes d em- plois, de manages, ou de renseigneineuts de toutes sortes. Puis il rédige, a quelques centaines d'exemplaires, de brèves lettres dans ce gout-ci Monsieur, ayant justement l'affaire que vous cherchez, je vous prie de me faire parvenir quelques détails, et de me faire i) connaitre vos conditions. Timbre pour réponse, s. v. p. Les lettres aiusi confectionnés sont jetées a la po de, sans être affrauchies, bien enten- du. Le dedinataire, sans méfiance, paye, a la réception, double taxe, prend connais- du poulet; et, s'il coupe dans le ponty va d'une longue épitre... et de sou timbre pour la réponse. Evidemment.la longue épitre ne sera jamais Ine, et le timbre ira grossir la collection du sacripant. Un coquin de eet acabit,a qui quelqu'un que je sais fit rendre george a coups de canne, avoua se faire ainsi 15 a 20 fr. de rente par jours; mais le système exige un perpétuel changement de domicile pour éviter la seule expiation ba tonnée qui convienne a cette abracadabrante filouterie. Un certain nombre de quidams a court d'invention ont encore imaginé, dépuis quelque temps, de mettro en vente, dans les les kiosques a journaux de Paris des listes simplement reproduites a l'autocopiste, et contenant, sous des titres fallacieux, les offres d'emplois parties la veille dans les journaux spéciaux: de sorte que l'acheteur, qui y va de ses 15 ou 20 centimes, pent parcourir d'un bout a 1'autre le3 adresses indiquées. Les places sont naturellement prises partout. Du reste, l'opération, déja réprimée par la police, se borne a l'exploi- tation des petits calicots et des geus de maison sans emploi, et n'intéresse pas la province. Voici enfin le bouquet, le vol manifeste, l'escroquerie érigée en boniment, et qu'on s'étonne de trouver hospitalisée dans certai- nes rubriques de sport C'est gratisVoulez-vous gagner la fortune sans risques Demandez a X... a Bruxelles, la liste des chevaux gagnants jeudi prochain a Longchamps. Pas de cotes fantaisistes, mais des certitudes i> Pour jeudi,X. .garantit un paroli de 240fr. i) N hésitez pas I X.. exécute les ordres au pesagemoyennant50 0/0 de commissi m. Prix du pronostique 50 fr. n Remarquez que les X... de eet accabit découpent leurs certitudes dans les journaux de sport; qu'ils mentent effrontément en publiant leurs soi-disant succès;qu'ils volant autant de lois 50 fr. qu'ils vendent de pro- nosticB, et qu'en cas de reclamations tro» vóhémentes ils disparaissent comme des comètes, pour reparaitre huit jours après sous le nom de Y... Beware, beware of picpockets Gabrielle Cavei/lieb. Le Quirinal et !e Vatican La conciliation entre l'Etat et l'Eglise en Italië s'annonce on peut dire officiellement ainsi que le prouvent les deux faits suivants Aujourd'hui, le cardinal Prisco.archevêque de Naples, a fait une visite officielle au préfet de cette ville en outre, le due d'Aoste, qui depuis quelques jours a sa résidence au palais royal de Capodimonte, a Naples, a annoncé qu il prendrait part avec la duchesse aux fêtes de la Madone del Carmine a Piedigrot- ta. A eet effet un tróne sera placé sur la place del Carmine, et pour la première fois on verra reünies les autorités civiles et ecclésia- stiques a cette caractéristique fête napolitaine. 11 y a deux jours, la reine Marguerite a fait une excursion a Crémone. Eile s'est arrête'e pour visiter la cathédrale, ou lévêque, est venu la saluer. La foule a e'claté en acclamations enthou- siastes lorsque, sur le seuil de l'église, la reine s inclina pour baiser la main du vieux prélat. Celui ci monta a l'autel, oü il fit un discours de bienvenue a la reine, appelant les bénédictions de Dieu sur i'ltalie et sur la monarchie. Lorsque la reine repartit, le grand orgue de la cathédrale joua l'hymme royal. De Bergame, on mande que la reine Mar guerite s est rendue a Ia cathédrale oü elle a été également salue'e par l'évêque. Les Japonais a Sakhaline Le général Liapounof, gouverneur de Sakhaline, adresse a l'empereur Ie 8 juillet, la dépêche suivante Le 7 juillet, l'escadre japonaise a bom- bardé 1 chipistan,a20 verstes de Korsakovsk. Le même jour, quinze batiments, sous la protection du feu des torpilleurs, ont com mencé a débarquer leurs troupes a Merica, situé a i5 verstes de Korsakovsk. Les tor pilleurs s étant approchés de Korsakovsk, notre batterie ouvrit le feu les torpilleurs y répondirent en bombardant la batterie et ia ville. La justesse de notre tir les obligea a cesser le bombardement et a se retirer. Après avoir oppose' toute la resistance possible, le chef du detachement a donné 1 ordre de faire sauter les edifices appartenant au gouvernement, ainsi que tous les bateaux, puis il s est replié au nord avec toutes se troupes. Pendant le bombardement, quatre habi tants et un soldat ont tués un matelot a disparu. Le Mois pittoresque, n° de Juillet, donne un trés amusant voyage en Beigique, par Henriot, qui a encadré d une douzaine d'élo- quentes illustrations le texte suivant J aime a aller passer vingt quatre heures en Beigique... Cest si commode et c'est si agréable On voit un pays calme,heureux, ou chacun est libre..., ou les églises sont si belles et si respectées...C'est la même langue que cheznous... Ce nest pas le même lan- gageMais on s'y sent entre braves gens... Les habitants sont polis le passant vous indique votre route en disantC'est par ici, Monsieur, sais tu Puis, quand on admire l'Hótel de ville de Bruxelles, Sainte Gudule...les églises d'An- vers, les merveilles de Bruges... On reprend le train qui vous ramène en France... La frontière n'est marquée ni par un fleuve, ni par des montagnes, ni par des forteresses. Mais un douanier bourru pénètre dans le wagon... 11 juillet 1905.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 2