FAliS DIVERS
ranees
Fantaisies automobiles
combien ils s'accordent peu avec ïjes decla
mations humanitaires et les promesses
charlatanesques des coryphées dm socialis
me. Ces démonstrations positives,.,ces legous
de choses ont naturellement beau<?oup plus
de prise sur l'ame populaire que les refuta
tions scientifiques et raisonnées de la
théorie collectiviste. Un liomme qui a la
certitude d'avoir été trompé, se défie et
s'éloigue d'instiuct de ceux qui l'ont trompé,
et se promet bien de ne plus se laisser
reprendre au piége dans lequel il est tombé
une première fois. C'est done une oeuvre
excellente et singulièrement efficace que de
travailler a grossir la phalange, déja nom-
breuse, des >ocia!istes désabusés. Etant sur
le chemin du retour, ils contribuent, par
1 attraction de l'exemple, a y faire entrer de
mêmes les pauvres dupes qu'ils ontlaissées
derrière eux.
II convient de remarquer, en outre, que
la correspondance gantoise du Vrije Socia
list d'Amsterdam a une portee qui dépasse
de bien loin l'importance qu'on pourrait
attacker a quelques différends purement
personnels ou locaux. Bon nombre de jour
naux étrangers a notre ville, reproduisent le
récit de la feuille néerlandaise ou en don-
nent un résumé. C'est qu'en effet, derrière
le Vooruit, ces divulgations atteignent le
socialisme lui même et qu'il est, dans l'es-
péce, parfaitement logique et légitime de
conclure de particulier au général.
On va nous comprendre.Volontiers les
chefs du sacialisme gantois,qui ne se distin-
guent pas précisément par un exces de
modestie, représentent le Vooruit et les
institutions qui en dépendent comme une
organisation modèle, comme le prototype
de l'ordie nouveau, destiné aréglr le monde
lorsque les vrais principes de la démocratie
sociale serond répandus et appliques par-
tout. tl Etitrez chez nous, suivez nous,
disent aux profétaires les propagandistes
du socialisme, et vous aurez l avant-goüt
de la société future et des félicités qui y
attendent le proletariat régénéré.
Nous savons bien que ces vantardises ne
sont pas justifiées et que trop souvent les
faits leur indigent un sanglant démenti.
Ainsi, par exemple.nos socialistes déclarent
la guerre au capital et leur organisation
est capitalisteils prónent le suffrage
universel et, daDS leurs associai'ons, ils
pratiquent le régime censitaireils se
proclament républicains et se laissent gou-
verner par la dictature 1
Ces mêmes contradictions se retrouve-
raient sans doute dans la société de leurs
rêves, si elle pouvait jamais prendre corps
mais c'est précisément ce qui prouve que
cette société ne répond pas au véritable
type de l'ordre, de la justice et de la raison.
Ce qui est vrai, cependant, c'est que le
socialisme a pour corollaire logique la
centralisation absolue et 1'oninipotence il-
limitée de l'Etat, armee de tous les pouvo rs
puisqu'il est reconnu comme la source, le
définiteur et l'arbitre de tons les droits. On
n'imagine pas une conception plus parfaite
de la tyrannie integrale. 11 est done trés
comprehensible que ceux qui aspirent a un
tel idéal, cherchent a le réaliser, suivant la
mesure de leurs moyens, dans le ressort
actuel de leur influence. C'est ce qui
explique le régime draconien qui règne
actuellement au Vooruit et contre lequel
commencent a protester bon nombre de
socialistes eux mêmes.
Elevez ce régime a sa milliardième puis
sance, supposez-le répandu par tonte la ter-
re, aboutisssant a une tyrannie unique et a
un universel esclavage et vous aurez une
idéé, approximativement exacte, du monde
conquis par le socialisme L'hypothase est
trop peu attrayante pour qu'on soit tenté
d'en connaitre la réalité et le socialisme
partiel suffit de la sorte a nous inspirer La-
version du socialisme total.
(Bien Public
L'automobilisme
Qui qua lu sois, voici ton maitre.
II l'est, le fut, ou le doit être.
Qui veut voyager loin me'nage son
esssnee.
A moteur, moteur et demi.
A quand une de'coration des pannes
acade'miques
En automobilisme, ousqu'il y a de la
géne, il y a pas de plaisir.
Partir est bien, revenir est mieux.
Quand on prone la prudence, il n'est
pas un chauffeur qui ne vante la sienne
quand on admire la hardiesse, il n'en est pas
un qui ne se glorifie de sa témérité.
Le pneu est l'ennemi du bien.
En automobilisme, jeter de la poudre
aux yeux, tout est la.
Qu'importe le paysage, pourvu qu'on
ait Livresse
Adieu veau, vache, cochon, couvée 1
Au garage, le masque tombe, l'homme
reste et le be'ros s'évanouit.
Un sot trouve toujours un plus sot qui
la dépasse.
Saluez, c'est la mort qui passe (air
connu).
Glissez, chauffeurs, n'appuyez pas
Bien qu'il n'aime pas le panache, l'au-
tomobiliste ne voyage qu'avc-c pompe.
L'homme propose... un itinéraire, et le
moteur dispose.
Gnoti se auto.
Las petits desoiseaux il privé do pStura.
Et son horreur s'étemi sur toute la nature.
Tant va la cruche en auto qu a la fin elle
se cache
Ge nest jamais par le propriétaire de
1 auto que 1 on upprend ses pannes, c'est par
les invités.Un automobiliste qui voyage sans
témoins n'a jamais de pannes.
Les autos s envolent, les écrasés restent.
Rien ne sert de courir, il faut s'arrê-
ter a point.
Le chauffeur passe, sa laideur reste.
11 ne faut pas s'embarquer sans testa
ment.
11 avail douc faliu
On a souvent besoin d'un plus petit
chauffeur que soi.
Les voyages en auto déforment la jeu-
nesse.
Dans un pueumatique, un clou ne
chasse pas l'autre.
Qui va piano va sano, qui va sano va
lentano, qui va lentano va jusqua Lugano.
Proverbes et penséespour les piétons
Souviens toi que tu ii'es que pous-
siere...
Un auto de malheur est bien vite
arri
ve
A propos d'un récent jugement rendu en
faveur d'une société, d'ailleurs en failiite
qui garantissait le paiement des rentes ou
pensions allouées pour incapacité penna
neüte ou en cas de mort, a la victime d'un
accident ou a ses représeutants etala-
quelle on réclamait, indüment, il faut en
convenir, le paiement ri'indemnités tempo
raires, le plus important des journaux
francais spéciaux d'assurances, émet quel
ques réflexions intéressantes
Nombréux, dit-il, sont encore ceux qui
s'imaginent que, du moment ou. olies ont
versé le cautionnemeut, toutes les compa
gnies d'accidents se valent.
C'est une erreur.
Les industriels qui tiennent ou acceptent
ce raisonnement, peuvent avoir de graves
ennuis par la suite, au cas oii leur assureur
viendrait a faire failiite.
Et après avoir narré les faits, le journal
ajoute Morale. Qu'il s'agisse d'acci
dents ou d'autres risques, assurez vous
toujours a des Compagnies dont le crédit est
indiscutable.
Mais il faut autre chose encore que le
crédit, et il semble que la scrupuleuse hon-
nêteté, la parfaite correction des procédés
ne soient pas moins a reckercher.
A preuve un jugement rendu en Juillet
dernier par le Tribunal de Commerce de
Bruxelles et rapporté par un autre journal
d'assurances beige,dans les termes suivants:
La Société (inutile de citer le nom) a été
condamnée a payer un capital de 15,000 frs
a une personne dont le mari, assuré contre
les accidents, fut assassiné. Ladite veuve fut
mise en état d'arrestation, mais acquittée
par la Cour d'assises. La Société d'Assuran-
s ces prétendait que la demanderesse était
I déchue du benefice de l'assurance a raison
de la tardivité de la déclaration du sinistre.
Le tribunal a rappelé a la Compagnie que
les conventions d'assurances sont essentiel-
lement des eontrats de bonne foi.
Horrible Drame Une tragédie atroce vient
de bouleverser profoudément la petite ville de
Nogent sur Marue, prés de Paris.
Boulevard de Strasbourg habilaient,au second
étage, un ingénieur, Roufaud, sa femme et ses
trois enfants, trois garcons de 16, 14 et 12 ans.
L'ingénieqr, qui avait dirigé diverses usines k
Gennevilliers, a Asnières, a Ghampigny et
daus les Ardennes, n'avait gucre réussi dans
ses entreprises diverses et il en avait ressenti
un profond découragemeut.
Samedi, dans son courtier du matin, le eom
missaire de police avait recu uue ietire ainsi
Etre ou ne pas être écrasé, that is
the question
Un piéton averti en vaut deux.
Avant de traverser la route, assure toi
qu'il ne vient pas d'auto et daus une
Compagnie d'assurances.
Les écrasés ont toujours tort.
La nuit tous les autos sont gris.
Frappe-toi, mais écoute
Les chiens do piétons aboient, la cara-
vane d'autos pasie j concue Monsieur le eommissaire. Au recu
Ils ont des oreilles et ils nentendent j de cette Litre, vous pourrez vous présenter
pas' I chez moi,l, boulevard de Strasbourg, k Nogenl
I sur Marne. Vous y trouverez cinq cadavres. Le
clel de l'appartement sera sous le paillassou de
je suis rentré 1
- prime le droit
Proverbes et pensées pour les chauffeurs
Dis-moi le prix de ton auto, je te dirai
qui tu es.
Le moteur le plus fort est toujours le
meilleur.
Partir en automobile c'est mourir un
peu.
Pour les chauffeurs automobilistes, il
n'y a qu'une sorte d'obstacles qui comptent
ceux dont la rencontre est un danger pour
soi même.
Je suis venu, j'ai vu.
La force de l'auto
du piéton.
Regarde de tous tes yeux, regarde
A bon entendeur, salut
Devises a l'usage des chauffeurs
Toujours plus vite
Je reviendrai peut être...
Je passé, je casse, je lasse
Bien faire des kilometres et lais
ser dire.
L'union fait la force,, mais la force
fait le gnon I
Quo non ascendam
En avant I
Je me maintiendrai.
L'auto, c'est moi
Je meur8 oü je panache.
Qui s'aime ne me suive I
Je pance done je suis... criminel.
Ni vu, ni connu.
Dioitnepuis, mince ne daigne, rou-
lant je suis.
Va presqne droit, adviennequepourra!
Pas vu, bas kris.
Morituri te salutant
Courrier de Bruxelles
la porie d'eutrée. Ronfauu, ingénieur.
Le magistrat crul d'abord a une mystification
j Mais voulaut en avoir le iceur net, il se rendil
l'adresse indiquée.
La letlre avail dit vrai la clef fut trouvée
sous le paillassou et dans la première pièce de
j l'appartement, on trouvu deux cadavres celui
de M. et de Mme Ronfaud. L'ingénieur tenait
®hcoredans sa main raidie lerasoir dont il s'e-
I tail servie pour accomplir son abominable for-
fait.
j p'us loin, encore deux cadavres ceux des
j deux garconnets.Iisavaient été frappés en plein
sommeil.
Dans une Iroisième chambre, un dernier ca-
j davre celui de l'ainé des enfants, André Ge
I ui-ci on le voyait aux (races d'une lutte
sauvage avait résisté voulant détourner le
rasoir, il avait eu deux doigls tranchés. Le
malheureux portait en outre deux blessures
faites par de petits plombs.L'une, celle de la
tempe, élait mortelle, tandis que l'autre, celle
de l'abdomen, était toute superficiell'e. Les
grains de plombavaient pénétré peu profoudé
ment et on pouvait les sentir, roulant sous les
doigts, a travers la peau.
Or,cette dernière blessure, lorsqu'on décou-
vrit le cadavre, «était déja recouverte d'un
bandage.De plus, la chemisequeportait l'onfant
n etait pas trouée par les grains de plomb
sou
plus... ii
qu'après lui avoir fait cette
blessure, on enlevkt au petit André sa chemis
déchiquetéeel tachée de sang et qU-on ]ui 'e'
passal une autre, en même temps qu-on' ,en
appliquait le pansement. UI
Et ainsi se reconstitue la scène tragique n
est onze heures ou minuit les deux filscadeh
Marius el Jean, sont endormis depuis iongtemDs
déja. Seuls, les parents et l'ainé, Andté, veillent
encore. André' s: deshabille pourse mèttre au
lit. C'est aloi'.s que le père, qui depuis des hen
res guelte le moment d'en finir, saisit la cara
bine, vient h pas de loup jusqu'a quelques
mètres du pauvre petit, sans méfiance, et fait
feu.
Aiiuie, sanglant, tou dépouvante, se mit h
c icr la mère joint ses cris a ceux de
enfant... Alors, le meurtrier ne sait
jeite l'arme... il s'empresse...
C e nesera rien, mon petit... un accident.
Nous aliens tesoigner... ne crie pas
On fait prendre kl'enfant unetassed'une infu.
sion colmante. Le eommissaire a retrouvé des
fcuilles de tilleul au fond d'un verre, au chevet
du gargonnet, et on 1« laisse s'endormir. Et ce
n est qu une demi h'ure, une heure peut être
après cela, que le père recommence, cette fois
avec ia volonté d'ailer jusqu'au bout, et donne
le coup mortel
Les obséques. Les obsèques des vietimes
du drame deNogent-sur Manie ont eu lieu hier
après midi au milieu d'une afluence considera
ble.
Devant la maison mortuaire, boulevard de
Strasbourg, les agents et les gendarmes avaient
la plus grande peine a écarter la fouie de cu-
rieux, qui se pressent pour voir placer les
cercueils sur les corbillards.
C'est le cercueil du petit Marius, le dernier
né des enfants Ronfaut, qui est placé sur Ie
premier char funèbre. Une couronne blanche
est tixée sur le drap également blane qui
recouvre la bière. Elle porte cette inscription-
A Marius, sa grand' mère.
Une couronne semblable est fixée sur les cer
cueils des deux ainés.
Au moment oü les cercueils de M. et Mme
Ronfaut, portés par les employés des pompes
funèbres. apparaissent sur Ie seuil, quelques
protestations se font entendre. On crie: Bour-
reaux Bourreaux
Les cris deviennent de plus en plus nom-
preux, de plus en plus violents
A bas les assassins crie la foule.
La foule oblige les employés des pompes funé.
pres k retirer du corbillard de M. Ronfaut une
couronne qu'ils y avaient piacée.
La manifestation hostile ne cesse que iors-
qu on voit paraitre les deux fières de l'ingéni-
eur Ronfaut, dont l'un, en proie a la douleur
la plus vive, ne cesse de sangloter.
Les c'ncï corbillards se dirigenl, au milieu
d'une double haie de curieux, vers l'église.
Le maire de Nogent'-sur Marue et la plupart
des membres du Gonseil municipal suivent les
membres de la familie.
On re marque également dans le cortège une
délégation des écoles communales.
A l'église, on ne transporté dans le chceur
que les cercueils des enlants.
Pendant la cérémonie relieuse les corps de
M. de teme Röufaut sont placés dans une sacris
tie k droite de I'eoti ée pi i n ci pale.
L'iuhumation a eu lieu au cimetière de No-
gent sur Marne.
la guérison
opinatre en
toussez p us. Je garantis
du rhume et de la toux la plus
deux jouis au moyen du Sirop Depratere au
gourdon de'coloré et au baume deTolu. C'est
le pectoral le plus_ prompt, le plus sur et le
plus agréable qui existe. C'est un remède
incomparable, mais faites bien attention,
demandez et ex'igez toujours Ie véritable
Sirop Depratere.
Prix y 2 fr. la bouteille. Le traitemeut
rcvlent ci o.io centimes p3r jour. En vente
a Ypres, pharmacie Socquet, Libotte, Donck,
et Aertssens; Poperinghe, pharm.monteyne!
Gomines, Van Windekens; menin, Sioen et
Rotiers; Warneton, Vander marlière; Cour-
trai Hulpiau et De Boey Roulers, Veys
Dixmude, Ghyssaert; Iseghem (Grand'Place).
Rodenbach.
BILE. GLAIRES.
L'excés de bile et les glaires sont la cause
de la plupart de nos maladiesc'est pourquoi
la Pilule antiglaireuse Waltbéry qui combat cos
humeurs est (oujiurs si salutaire. Fr. 1 25 la
boite qui suffit pour plus d'un an.
Cartes postales illustrées. L'Adminis-
tration des Postes a pris Pintéressanté me
sure suivante
A partir du 1 septembre prochain, les
cartes postales illustrées dont Je recto est
divisé en deux parties, l'une réservée a
1 adresso et l'autre a la correspondance,
seront admises, en service intérieur, a titre
d'essai.
A
asaassrsrsx&'anst
?1MW'
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