ORGANS CATHOLIQUE DE L'ARRONDISSEMENT TELEPHONE 52 Mercredi 6 Septembre 1905 40fi MNBïée N° 3345 A Liége Listes électorales Revue politique ESPAGNE Explosion d'une boni be a Barcelone Le Roi a Ostende 10 centimes le N° n s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et k tous les bureaux de poste du rryaume. Le Ji URNAL D'YI RES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr, 50 c. par an pour tout ie pays pour l'étranger le port en sus. i.es abonnerr.ents sont d'un an et se régularisent fin Dérembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de rort a l'adresse ci-dessus. Les annonces codtent 13 centimes la ligr« Les réclames dans le corps du journa coutent30 centimes la ligne. Les in««"tions jud/ciaires, 1] franc la ligne. Les lumóros supplémentaires coütent 10 franis les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgiquo (excepté les deux Flandres) s'adresser A VA pence Havas Bruxelles. rue d'Argent, n" 34 et a Paris,8. Place de la Bourse. La Fanfare Royale se rend a Liége le Dimanche 10 Septembre 1905. Dépait d'Ypres a 5 h. du matiu. Départ de Liége a 3 h. 47 le Lundi ar- rivée a Ypres a 9 h. 35. Les membres honoraires qui désirent ac- compagner peuvent se faire inscrire chez M. Callewaert, rue au beurre. Aprés cbaque électioü, nous reu- conlrons des cathoiiques tenant ce langage Tiens j'ai oublié de me faire inscrire sur lrs listes électora les 1 (u bien «Tiens si j'y avais songé, je pouva's avoir deux votes de plus Nos associations électorales mulli- plientcependaut leurs avertissements, lors de la revision des listes el, sous le titre d'« Avis imporlant», la presse, pendant plusieurs semaines, rappelle les conditions de l'électorat et les dé Iris de rigueur endéans lesquels les reclamations doivent être introduces. Mais que voulez-vous II arrive maintes fois que ce sont les citoyens les plus intéressés a les suivre qui s'imagiDent que les «avis important.!» ne les regardent pas. Et puis la negligence est un défaut bieu plus répandu qu'on ne le sup pose Combien de lots de ville sortis du tirage, souvent avec des primes considérables, et dont le rembourse ment n'est pas demandé Croyez-vous que des gens qui ne songent pas a réclamer des sommes de mille, de dix mille ou même de cent mille fr., soient plus soucieux de f ire valoir leurs droits politiques Rappelons done encore une fois les conditions de l'électorat pour l'arinée 4906 AGE. Pour la Chambre, être né avaut le 2 mai 1881 Pour le Sénat, la Province et la Commune, être né avaut le 2 mai 4876. DOMICILE. Pour la Cbambre, le Sénat et la Province, être inscrit au registre de population et résider effectivement dans la commune depuis uu an au 4 juillet 1905. C'est-a-dire depuis le 4 juillet 4904 au 1 juillet 4905. Pour la commune, être inscrit au registre de population et résider effec tivement dans la commune depuis trois ans, au 1 juillet 1905. C'est-a-dire, du 4 juillet 4902 au 1 juillet 4905. VOTES SUPPLÉMENTAIRES. 4» Etre propriétaire avant le 4 juillet 4904, d'un immeuble d'un revenu ca dastral d au moins 48 francs (1 vote a tons degrés). (Si le revenu cadastral est de 150 fr. au moins on obtient 2 votes supplé mentaires pour lacommuneseulement. 2° Etre marié, être né avant le 2 mai 1874, avoir payédes contributions personnelles en 4904 el être resté imposé en 4905 (5 fr. au moius poor 4 vote pour Cbambre, Sénat et province, et 45 francs au moins pour 1 vote pour la commune, s'il s'agit de Ypres, 10 francs dans les com munes de 2.000 habitants au moins et 5 francs dans celles eu-dessous de 2.000 habitants. 3° Etre porteur d'un certiücat ho- mologué deludes moyennes ou d'un diplóme univeisitaire (2 votes). Etre titulaire, depuis Ie 4er juillet 4903, d'un carnet de rentes ou d'uue inscription au grand-livre de la Dette publique d'au moins cent francs de rente. (1 vote qui ne peut être cumulé avec le vote de propriété). N. B. I: est a remarquer 4° que si une personne se marie, et que la fem me possède des immeubles, ceux-ci peuvent être comptés au mari partir du jour du marisge. Mais puisqu'il taut être propriétaire depuis un an au moins au ler juillet de l'année ou la la liste est publiée, le mariage doit remonter au moins au 4er juillet de l'année antérieure 2" Que les propriétés des enfants mineurs (done agés de moius de 21 ans) complent au père 8U Que les impositions au profit de l Etat, el non celles au profit de la province, de la commune ainsique les patentes, entrent seutes en ligne de compte pour l'attribution des voix supplémentaires. Et maintenant, catboliques, faisons cbacun sans larder nolre examen de conscience politique f.es électeurs qui recevraient de l'Administiation communale de leur domicile avis de leur radiation oude la diminution du nombre de leurs votes, n'onl rien de mieux a faire que de s'adresser, sans retard, munis de leurs pieces justificatives, au bureau permanent de l'Associalion catholique la plus proche de leur residence. conflit qui, pendant prés de deux ans, a fait tomber de milliers d'humains sous le choc sanglant des armes. L'empire moscovite est non seulement miré par la guerre civile, par l'anarchie et la violence, voici que surgitun autre fléau qui fait dresser sur la tête les che- veux des moins intimidés, ce que les anciens et le moyen age appelaient en se signant la Peste ce fléau plus redoutable que les Huns d'Attila, est suspendu comme une mystérieuse épée de Damoclès sur l'Europe éperdue, Après la guerre, le cholera. Toutes lesnations limitrophesde la Russie ferment rigoureusement leurs frontières a l'invasion les compagnies transatlantiques ont la consigne de refuser le passage aux petits et aux grands Russiens, les ports de mer mettent en quarantaine tout ce qui pro- vient de l'empire des Tsars. Et les protesta- taires russes, victimes de la politique rigo- riste qui sévit a l'intérieur, bloqués par les puissances, traqués par la police moscovite, peuplent les prisons ou les mines de la Sibérie. Dieu les préserve de l'injustice et nous garde du fléau qui décime les peuples plus sbrement que les conflits les plus meur- triers. La paix n'est pas encore signée a l'hon- neur des deux belligérants également heureux d'en finir, que se profilent déja menacantes a l'horizon les fatales consequences d'un 2 morts. 60 blessés BARCELONE, 4 septembre. Une bombe a éclaté sur la Rambla de Flores ou Promenade des Fleurs, située au bord de la mer. On suppose que c'était une bombe a renversement qui avait été recouverte de plltre. La foule était nombreuse, et quand l'ex- plosition, qui fut formidable, se produisit, il y eut une panique indescriptible. Deux soeurs, Miles Rafa, fleuristes, ont été tuées il y a vingt-neuf blesses dans les hópitaux on en connait au moins dix de soignés a domicile les blessures sont trés sérieuses. Des renseignements particuliers disent qu'a septheures du matin, un gamin a placé sur une grille d'arrosage, entourant le pied d'un arbre, un objet de forme irrégulière, recouvert de platre, ayant l'apparence d'un débris de mur. Jusqu'a présent, les autorités montrent du désappointement a cause de la difficulté de trouver une bonne piste. L'explosion a brisé toutes les vitres des alentours jusqu'au deuxième étage. Beaucoup d'endroits du mur portent des traces du choc des débris de l'explosif. L'aspect de l'endroit oü s'est produite l'ex plosion est lugubrement pittoresque cha- peaux, cannes, ombrelles, vêtements, objets bétérolites gisent pêle-mêle parmi de larges flaques de sang. La détonation fut si forte qu'elle retentit jusqu'aux extrémités les plus éloignées de la ville. L'atmosphère saturée de gaz déletères ren- dait la respiration difficile la bombe était chargée de clous et de ferraille elle a ouvert un énorme trou béant, quelques projectiles se sont incrustés dans les murs du quatrième étage des maisons voisines ;le déplacement de l'air fut d'une telle violence, qu'un cocher fut projeté de son siège. Un ouvrier, le visage en sang, qui traver sa la Rambla ppu après l'explosion, fut pris pour l'auteur de l'attentat. Les cris Lyn- chons-le retentirent et la foule, furieuse, se rua sur lui et le frappa a coups de cannes et de couteaux. La police, un moment impuissante a con- tenir la colère populaire, réussit enfin a sai- sir l'ouvrier qu'elle conduisit, dans un état lamentable, a l'höpital. Cet ouvrier nie éner- giquement sa culpabilité. L'émotion est trés grande en ville, et ce qui augmente l'exaspération, c'est qu'il y avait eu un meeting anarchiste le matin même de l'attentat. BARCELONE, 4 septembre. Selon les journaux locaux le nombre des blesses a la suite de l'explosion de la bombe a dépassé soixante dont la plupart sont trés grièvement atteints. Deux femmes sont mortes. Selon les renseignements de la police une enveloppe cubique en platre renfermait l'en- gin. L'enquête n'a encore donné aucun ré- sultat. OSTENDE, 4 septembre. La ville avait pris aujourd'hui une animation plus grande encore que de coutume, a l'occasion de la visite du Roi qui est venu présider a l'inauguration de la nouvelle église et du nouveau pont Paul de Smet de Naeyer Au cours de la cérémonie de réception, Sa Majesté a prononcé un discours ou il a dit notamment Je suis heureux de cette occa sion de dire publiquement a mes ministres combien je leur suis reconnaissant de ce qu'ils ont fait pour le port d'Ostende. Je suis heureux d'exprimer ma gratitude toute par- ticulière a mon ministre des finances qui consacre avec un patriotisme admirable tout son temps et ses facultés remarquables aux services publics. Je suis heureux de cette occasion de lui exprimer ici tous mes remer- ciements d'avoir fait voter les crédits néces saires pour la creation et 1'extension du port d'Ostende. Je suis heureux aussi de féliciter la ville d'Ostende qui a, non seulement fait beaucoup pour ses installations maritimes et qui a doté aussi la ville d'une bonne distribu tion d'eau potable. Le bourgmestre d'Ostende m'a rappelé une parole qu'il m'adressait il y a sept ans, lors de la pose de la première pierre des bassins. Ce jour-la, je me le rappelle par- faitement, je déclarai qu'Ostende et moi nous étions pour la vie des amis sincères.Ces sentiments je les renouvelle aujourd'hui. Ils se maintiendront toujours. J'accorderai tou- jours le généreux appui du chef constitu- tionnel de 1'Etat pour tout ce qui pourrait développer sa prospérité. (Applaudissements prolongés.) Leopold 11 s'est rendu ensuite a l'église, ou il a été reeu par S. G. Mgr l'Evêque de Bruges, et de la il s'est rendu a bord de la nouvelle malle Princesse Elisabeth pour l'inauguration du pont. Le Roi est reparti a 5 heures et demi. r SiJt'ZJ:- JOURNAL D'YPRES

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 1