FA ITS DIVE HS
M. Eugène Veuillot
Acles offlcicls
L'érection d'une croix
au som met du Chambeyron
BISCUI TS-PAREiN
iWi
Sa guérison par les pilules Pink
amcné, au cours d'une polémiquc entre
journaj'ux de sa circonscription Reifris a
faireces aveux au sujet de l'odieuse fomiste-
rie du Milliard des Congregations
J'ai e'té profondément humilié, éerit le
depute de Reims, quand j'ai vu, il y a quel-
ques anne'es, des hommes sérieux faire briller
devant la foule crédule l'appat du milliard
des congregations.
Quelle est exactement la fortune des
Congregations Je l'ignore, mais ceux qui
en parlaient a ce moment savaient, a n'en
pas douter, que la partie mobilière, placée
en valeurs, serait ensaisissahle, que d autre
part la partie immobilaire se composait
surtout d'e'tablissements hospitaliers et de
bienfaisance, que l'on pauvait laïciser mais
non désaffecter, et que cette la'icisation
coüte de l'argent au lieu d'en rapporter.
lis savaient qu'enfin l'autre partie de la
fortune était depuis longtemps a l'abri, entre
les mains de sociétés civiles régulièrement
constituées et dont le droit de propriété avait
même valeur que celui de la plupart des
sociétés existantes.
De sorte qu'en fin de compte, il était
puéril et de bonne foi douteuse de laisser
espe'rer au peuple que la politique anticon-
gréganiste devait offrir du même coup la
solution financière du problème des retrai
tes.
Le touriste qui visite, a cette époque de
l'année, la pittoresque vallée de Saint-Paul-
sur 1'Ubaye, au-dessus des Alpes du Dau-
phiué, peut apercevoir, par temps clair, en
promenant sés regards sur les pies ólevés
qui la dominent, une croix se détachant
au dessus du Chambeyron. Cette croix vient
d'y être élevée il y a quelques jours et nous
ne croyons pas qu'il en exist.e une autre qui
ait un piëdestal aussi monumental,puisqu'il
ne mesure pas moins de 3388 mètres de
hauteur.
Dans une des dernières conférences du
clergé du canton de Saint-Paul, 1 un des
prêtres émit 1 idee d'aller planter une croix
sur la tête du Chambeyron la proportion
fut acceptée avec enthousiasme. Celle la,
au moins, dirent ils, déficra les iconoclas-
tes Plusieurs jeunes prêtres, enfants du
pays, hardis et courageux, s'ouffrirent a
faire eux même's l'ascension du géant.
Le jeudi 27 juillet, a trois heures du ma-
tin, partaitdu fond de la vallée une cara-
vane composée de quatorze personnes, six
prêtres et huit la'iques. Trois heures après,
huit des excursionnistes abandonnaient la
partie. Les six au tres'; dont trois prêtres,
continuaieut la dangéreuse ascension. Deux
des guides, MM. Th. Hellion et A. Hellion,
portaient la croix. Vers le sommet, le rocker
se dressait a pic,puis s'inclinait légèrement,
laissant apercevoir a l'oeil épouventé un af-
freux précipice. Enfin, au pied du rocher a
pic existait un étroit passage c'était l'cn-
droit le plus difficile a franchir. II fallait se
trainer a plat ventre, une partie du corps
suspendu sur la roche glissante, et parve-
nir, après 7 a 8 mètres de parcours, a une
sorte d'étroite cheminée coupée vers le bas
par une grosse pierre, qui formait grotte.
Les guides passent la croix qui est'attachée,
ils la tirent a eux successivement les tou-
ristes s'attachant la corde autour des reins
et, tirés par ceux qui ont franchi le redou-
table passage, ils arrivent a Ia petite grotte.
Encore quelques mètres de montée esca
lades au prix des plus graves diflicultés,
et les voila sur la tête du géant des Alpes
Ils creusent un trou dans la fente d un
rocher,y enfoncent la croix et la consolident
en l'étayant de grosses pierres. L'opération
terminée, M. le curé de Fouillouse procédé
la hénédiction de !a croix, puis on entonne
la strophe O crux ave, spes unica
On lira avec un intérêt ému Particle que
M. Auguste Roussel consacre a la mémoire
de celui dont il fut durant de longues années
le collaborateur et dont nous avons annoncé
la mort
M. Eugène Veuillot, directeur de VUni-
vers, né au mois d'octobre 1818, était pres
d'accomplir sa quatre-vingt septième année.
II menaitle dur labeur du journalisme de
puis soixante-deux aos.
Nous avons pendant si longtemps partagé
ce labeur, et le souvenir nous en est si doux
que tout autre sentiment disparait aujourd'bui
devant 1 émotion, que ce deuii nous cause.
Qu'il ne soit done pas question ici des
graves dissentiments qui, unjour, quelques
années après la mort de notre incomparable
chef, coupèrent en deux la phalange serrée
des compagnons de Louis Veuillot. Unique-
ment occupé de l'ancien Univers, c'est du
fond du coeur que, nous unissant a sa familie
en larmes, nous pleurons celui qui après son
frère, tint dans cette grande oeuvre une si
large place.
Pour apprécier cette collaboration frater-
nelle, nous ne saurions mieux faire que d'em-
prunter a Louis Veuillot cette page exquise
des Libres-Penseurs
J'avais cinq ans lorsque Dien, songeant
aux besoins futurs de ma vie et de raon ame
me donna un frère. Dès qu'il put marcher,
je devins son protecteur, dès qu'il put parler,
il me consola. Que de jours sombres, chan
ges en jours d'allégresse, paree que eet enfant
m'a aimé Que d'heures pénibles promises
au mal, ont e'té abrége'es par sa presence et
terminées innocemment dans les fêtes du
coeur
Nous avons grandi, nous avons vieillii
nous tenant par la main et par le coeur Pré-
sentement nous sommes en Age d'hommes,
et, grace1 a Dieu, notre enfance n'a point ces-
sé. Nous sommes encore ces deux frères qui
portaient leurs provisions dans le même pa
pier l'un ne peut souffrir, que l'autre ne
soit heureux. C'est pourquoi, après des sepa
rations, des épreuves, des vues diverses,nous
nous sommes embarqués sur le même navire
afin de défendre le même pavilion. Nos carac-
tères quoique différents, se touchent et
s'enlacent dans une constante harmonie
aucune dissidence ni de goüts,ni de volontés,
ni de désirs. II est mon conseiller et il me
croit son guide il conn it mes défauts, et il
ne les voit jamais il m'aide a re'parer mes
errcurs et je ne sais s'il pense que j'ai pu me
tromper.
J'ai done un ami qui, devant les hommes,
me défend, qui, devant Dieu, prie pour moi;
un ami dont mon bonheur est le plus cher
désir, et qui est prêt a tous les sacrifices pour
me rendre heureux qui sera toujours satis-
fait de ma prospérité, qui me restera fidéle
en toutes mes disgraces, que tous mes torts
trouveront indulgent et toutes mes p'eines
compatissant et cet ami que j'ai en mon
frère mon frère l a en moi.
Nous avons notre richesse. Nous deman-
dons a Dieu de vivre ensemble, de travailler
ensemble, de souffrir ensemble et nous ne
pourons être nulle part, si bien et si heureux
qu'ensemble. Plaise a sa mieéricorde qui
nous a donné même sang, même coeur, même
labeur, de nous donner même repos a l'om-
bre du même clocher
Plus tard, au déclin de sa vie, Louis
Veuillot rendant témoignage des précieux
dons de familie que Dieu lui avait ménagés,
disant de Mile Veuillot dans son testament
Elle a été la fidéle et dévouée compagne
de ma vie, ma consolation et ma joie elle
a élevé mes enfants avec un dévouement de
mère, et c'est par elle que mon travail a été
doux, tranquille et fécond. Que Dieu soit
béni de m'avoir donné cette soeur. Peu
d'hommes ont recu un pareil présent.
Par ces deux extraits, on peut comprendre
la vertu douce et forte dont Louis Veuillot
était fraternellement armé pour la lutte, et
dont il armait lui même le frère dont, pres-
que au début de ses combats, il burinait
ainsi le portrait pour la postérité. Ceux qui,
plus tard, ayairt l'honneur d'être associés a
sesluttes, furent les témoins assidus de cette
collaborateur fraternelle, peuvent témoigner
qua ce portrait, durant toute sa vie, Louis
Veuillot n'eut pas besoin de faire une
retouche.
Rien n'était plus touchant que l'affectueu-
se déférence de M. Eugène Veuillot pour son
frère.
Si celui ci avec une admirable simplicité,
s'en remettait volontiers a son cadet du soin
de revoir ses articles et, au besoin, de suggé-
rer telle ou telle correction de surface, le
cadet se montrait non moins empressé a faire
le grand frère juge de ses idéés, comme du
fond et de la forme ces articles toujours sou
mis a sa haute décision. Nous n'avons pas
souvenir, durant tant d'années que durèrent
ces temps heureux, que jamais une ombre
ait voilé le charme de ce travail commun,
fruit d'une confiarice pareille et d'un mutuel
abandon. En ce temps la on peut dire qu Eu
gène Veuillot était volantairement perdu
dans la vie de son frère, qu'il admirait et
suivait comme une maitre, avec toute l'affec-
lion et tout le dévouement d'une frère.
Dès lors, que pourrions-nous dire de sa vie
qui ne soit déja connu par celle de Louis
Veuillot. Lui-mëme, en écrivant la vie, qui
reste inachevée, du fondateur de 1 'Univers,
a-t-il pu échapper a cette nécessité de parler
de soi, pour faire connaftre complètement
les détails d'une existence qui fut, pour ainsi
dire, vécue en même temps, la Corres-
pondance de Louis Veuil'ot en fait foi par
les deux frères et la soeur si étroitement unis.
Un jour vint pourtant ou, par la force des
choses, le travail des deux frères dut se faire
séparément. La suppression de '.'Univers
rompait nécessairement l'association profes
sionnelle. Livré a lui-même par le cours des
circonstances, Eugène Veuillot donna dès
lors toute la mesure de son talent et de son
esprit. La Revue du monde calholiquedont
il prit la direction pour y continuer, en de-
hors de la politique dont il était écarté avec
Louis Veuillot par la censure impériale, la
défense des idéés de 1'Universobtint rapi-
dement un succes bien du a ses intelligents
efforts. Pour subvenir a l'existence des siens,
il ne reculait même pas, alors, devant
l'humble et fatigante besogne decorrespon-
dant de journaux pour Tétranger, et nul
doute que ces lettres politiques, si elles pou-
vaient être reünies, fourniraient une chroni-
que bien vivante et bien intéressante de la
période de sept années qui va de la suppres
sion a la réapparition de l'ancien Univers.
Entre temps il donnait ses soins a des
travaux de plus longue haleine qui témoi.
gnaient de sa claire vue des choses comme de
sa constante activité. Nul mieux que lui,
d'ailleurs, n'excellait a résumer, d'un style
sobre et nerveux, et a préciser une situation.
Aussi ses ouvrages, bien que quelques uns
paraissent être purement de circonstance, ne
cesseront, de longtemps,d'être consultés avec
fruit. Pour ne parler que de ses Questions
d'histoire contemporaine ou, entre autres
choses, il a si glorieusement bafoué les gro
tesques chimères des socialistes de 1848, n'y
a t-il pas, d'avance, démoli tout le système
des socialistes d'aujourd'hui
D'autre part, quels charmants portraits et
etc. des littérataires dans ses Critiques et
croquis Son livre Le Piémont dans les
Etats de l'Eglise, ne reste il pas l'histoire
vengeresse de la spoliation sacrilège d'oü est
sorlie l'Italie révolutionnaire Quelles pages
réconfortantes, par ailleurs, dans la Croix et
l'Epéedont le titre heureux 'associé avec
tant de vérite'les deux mots qui furent jadis
et qui doivent tester, malgré tout, Ie pro
grammede la vraie France 1 Quelles lecons
aussi, dans les pages, dont les derniers
évènements font une saisissable actualité,
qu'il a réunies sous ce titre L'Eglisela
France et le schisme en Orient l
Quant a sa vigueur de pole'miste, avec quej
éclat elle se montre dans Le Comte deFalloux
et ses mémoires
Mais nous n'en finirions pas si nous vou-
lions reprendre, pour les apprécier, chacun
de ces travaux qui ne purent longtemps le
détourner du journalisme.
Puissions nous par ces quelques lignes,
faible tribut des sentiments qui répondent a
une trés ancienne bienveillance, apporter
quelque consolation a la douleur de ceux que
met en si grand deuil la perte de l'époux, du
frère et du père dont Louis Veuillot se
complaisait, il y a plus d'un demi siècle, a
tracer l'éloge ineffacable 1
auguste ROUSSEL.
M. Eugène Veuillot laisse trois enfants
M. Pierre Veuillot, rédacteur en chef de
Univers M. Francois Veuillot et une fille
qui s'est faite reügieuse, et qui, après la loi
sur les congregations, est rentree dans sa
familie.
Un arreté royal du 18 septembre fixe a
1600 fr. le prix du remplacement par le
departement de la guerre, pour l'exercice
1go5-1906.
Par arrêté royal du 14 septembre, la dé-
coration civique est décernée, savoir
La croix de i^classe a M. L. de Gheus
d'Elzenwalle, conseiller provincial, ancien
bourgmestre de Voormezeele.
Ne toussez plus. Je garantis la guérison
du rhume et de la loux la plus opinatre en
deux jours au moyen du Sirop Depratere au
gourdon décoloré et au baume de Tolu C'est
le pectoral le plus prompt, le plus sur' et le
plus agréable qui existe. C'est un remède
incomparable, mais faites bien attention
demandez et exigez toujours le veritable
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revientao.io centimes par jour. En vente
a Ypres, pharmacie Socquet, Libotte, Donck,
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trai Hulpiau et De Boey Roulers, Veys
Dixmude, Gbyssaert; Iseghem (Grand'Place).
Rodenbach.
Anvers. Goutez
le Vieux-Liége
Ménagères n'achetez que le sucres ne
paquets de la Raffinerie Tirlemontoise.
AUX LECTEURS
Si vous êtes faibles, épuisc's, si vous souf-
frez de maux nerveux, de palpitations, et un
mot, si vous avez le sang faible, prenez la
Pilule du Dr Raphael que vous rendra sang
riche et santé parfaite. Fr. 1.75 la bofte.
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Geboorten
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Dieryek Joseph, Rijselsiraat.
Muylle Luciaau, Lange Tbouroutsliaat.
Declercq Püilomene, Bakkerstraat.
Huwelijken
Deuniuck Arthur, leurder Pyuket Emma,
dienstmeid heiden te Yper.
Verhack Emiel, beeldhouwer te Schaerheck
DewulfEmma. modeuwerkster te Yper.
Echtscheiding
Flauw Ludovic, schoenmaker te Yper Ver-
couterSyivie.kuriteirwerkster wonende te Gent.
Overlijdens
Samyn Daniel, 8 dagen Zonnebeke steenweg.
Vanhee Mau its, 19 jaar, timmerman, onge
huwd Rijselsiraat.
Baeid Paul, 67 j. fabriekwerker, echtgt Van-
thuyne Rosalie, Weenenstraat.
MillevilleMaurits, 1 j. Kemmel steenweg.
Dujardin Lucie, 70 j. z. b. ong., St-Jansbos-
pilaalstr.
Carisimo Ludovic, 1% j. z. b. ong, L. Thou-
routstr.
Bruynooghe Alois, 64 j z, b. ongehuwd L
Thouroutstraat.
Q
M. Eugène BOCQUILLON
De la O des chemins de fer du Nord
UN CAS DE DYSPEPSIE
Voici un autre cas a ajouter a la liste si longue
des guérisons de maladies d'estomac obtenues
par les pilules Pink.
Depuis deux ans environ, écrit M Eugène
Bocquillon, je souffrais beaucoup de l'estomac.
J'avais perdu l'appétit et ressentais plusieurs
fois par jour des crampes et quelquefois j'étais
pris de vom ssements. Mes digesdons étaient
des plus pénibles et régulièrement pendant trois
ou quatre heures ai.rès mes repas j'étais tout a
fait mal a mon aise, ressentant comme des brü-
lures, des pesanteurs, ayant des nausées et aussi
une soil que je ne parvenais pas a calmer. Bien
souvent il m'arriva de me faire relever de mon
service car j'avais des migraines teliement
fortes que je ne pouvais faire un travail suivi.
Ayant tout essayé, ayant suivi iidélement toutes
1 s prescriptions et me trouvant toujours au
mem a point, j'ai voulu prendre les pilules P.nk.
G'es'un camarado de la Gonipignie, guéri par
ces pilules, qui m'ongagoa Ales prendre D'autre
pai t j'avais lu dans les journaux les éloges qu'en
faisaie;it de nombreuses personnes guóries J'ai
suivi le traitement des pilules Pink, et dès ie
début je me sentis de l'appétit et mes digestions
so tirent plus facilement. J'ai continué, enchanté
des premiers résuitals. L'améliora ion 110 s'est
pas démentie, elle a été rapide et j'ai bienlöt élé
complètement guéri. Je suis heureux d'avmr
trouvé un medicament autsi simple,aussi efficace
qui m'a débarrassé de mes souffrances et m'a
permis de me livrer a mes occupations sans
aucune gêne, M. Bocquillon clemeure a Sains
prés Nq3ux les Mints route nationale. Pas de-
Galais
La dyspepsie est causóo ar 1'if.flamation aigue
des nerfs de l'estomac. C'est par l'énergie n 1-
veuse que les muscles de l'estomac se contracted
et se dilatent ct que le sue gasti ique esl séci ótó.
Si les parois musculaires de restornac ne sont
pas mainlenu. sdans un état de vigueur, le pro
cédé de la digestion devient incomplet.