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CHÈQMQUt YPROISE
Mercredi 27 ^eptombre 1905
40' Amée S3S1
Devoir catholique
La manifestation libérale
de Thielt
Jean sans peur
Les travaux d'An vers
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Les vacances sont fioies. Touteune
nouvelle gécéralion de jeunes geus est
entree sur le terrain de la vie. La
lutte pour l'existence va devenir, pour
elle une dure réaüté.
Dure est bien le mot proprc, l'éphi-
thèle ijui convient le mieux a ee la
beur quotidien, plein de troubles, de
désillusions, comme imprégDÓ de
douleur, qui va devenir le lot de foute
celle pléiade de joyeux compagnons
qui remplissaient, hier encore, nos
établissements d'instrucfiton de leur
enthousiasme, de leur ardeur, de
leur inexpérience.
Et ceite souffrance inhérente au
travail n'est pas, comme on ie croit
dans certains milieux, l'apanage d'uoe
seule classe de la société elle est
attachée a l'existence des millionnaires
comme a celle des simples bourgeois,
plus peut être même qu'a celle des
ouvriers.
Tout ce qui brille n'est pas or, dit
un vieux proverbe, et ce n'est pas
d'aujourd'hui qua les sages ont placé
le bonheur dans la médioerité.
La vie se charge souvent de prou-
ver terriblement ces adages auxquels,
dans les regions obscures, effacées de
ThumaLité, on ne songe pas assez
souvent.
Dans quelque situation que vous
vous trouviez, que vous soyez riches
ou pauvres ouvriers, employés ou pa
trons, la 'ut e que vous entreprenez,
jeunes gens catholiques, sera dure.
Quoi que vous fassiez, un jour ou
l'autre, la douleur sera voire lot.
Quecelane vous décourage pas. Au
contraire. Vous n etes pas ici-bas pour
y vivre a demeure, et Dien, malgré le
scepticisme, le doute, le respect hu-
main, la négation de tant d'hommes,
toujours le maitre de vos deslinées.
Or, Dieu vous a tracé tout un
programme de vie en une maxime
que !'on oublie trop aujourd'hui
Cherchez d'abord le royaume de
Dieu et sa justice, et le reste vous
sera donné par surcroit.
C'est l'oabli de cette vériié qui a
mené notre société dans Pir»passé
effroyable oü elle se trouve, et d'oü
elle ne peut sortir qu'ea sautant, les
yeux fermés, dans le lugubre abime
de larévohition, ou bien en revenant
sur ses pas, vers les régions que le
Pape nous signale, dans la subli ae
devise qu'il s'est choisie Instaurare
omnia in Christo.
Faites-!a vö re, jeunes gens, cette
devise, et fouten consacrant votre vie
au travail quotidienque votre premier
devoir, paree que d'abord le travail
é!oigne du mal, qu'il vous permet de
vivre digneraent, sans le secours des
au!res, et de venir en aide a ceux
qu'une iufirmité quelconque empêche
de travailler, ou qui, malgré toutes
leurs ardeurs, ne parvienneut pas a
faire face a leurs obligations,n'oubliez
pas que la situation du pays exige de
votre part, autant de dévoüment que
votre situation personuelle.
Vous n'avez pas seulement des de
voirs eovers vous-mêmes, vous en
avezenvers Dieu et envers la société;
partant vous leur devez votre temps,
vos moyens, vos connaissances, vos
forces.
Vous ne pouvez pas vivre en
égoïstes; vous ne pouvez pas chercher
uniquement votre bien-être. Vous êtes
responsa'oles de celui des autres, de
celui de votre patrie.
Si vous concevez bien ce que vous
devez faire pour accomplir vosdevoirs
envers vous-mêmes, peut-être avez-
vous moins d'attrait, moins de goüt
pour les affaires de votre pays.
Tant pis. 11 ne peut être ici question
de goüt. C'est une question de devoir.
11 ne peut pas vous être indifférent
tel ou tel parti, par telle oil telle poli
tique. La neutralité en cette matière
est uue lacbeté. Si les catholiques
frangais avaient agi,au lieu deseean-
tonner dans un silence dédaigneux et
coupabie vis-a-vis de la République
ma^onnique, ils n'auraient pas perdu
leurs droits et leur überté.
üecupez-vous done de politique,
jeunes gens, de politique sétieuse et
active.
Les oeuvres politiques sont nom-
breuses, autour de vous.
D'innombrables vaillants, qui vous
ont précédés dans cette voie, peut-
être douloureuse et qui exige aussi
des sacrifices, vous doanent ua exem-
p'e bon a imiter.
Elles sont multiples et prospères
les oeuvres politiques auxquelles ils
vousinvitent a acollaborer. Choisissez
celles qui conviennent ie mieux a
votre tempérament, a vos connais
sances, a votre situation sociale. Et
quaad votre choix sera fait, acceptez
votre tache avec un esprit d'abné-
gation, un souci d'uaion, un dévoue-
inent inlassable.
N'oubliez pas que c'est la cause
catholique que vous servez quelle
est la plus sublime et la plus belie de
toules ies causes, et quelle mérite
tous les sacrifices et toutes les géné-
rosités.
Et ce que nous disons ici des oeu
vres politiques, il faut ie dire k
plus forte raison des autres oeuvres
religieuses etsociales qui de tous có és
appelient des collaborateurs mais ia
chacun peut suivre ses gouts person
nels, ses aptitudes, ses préférences.
Personae, au contraire, ne peut se
désin'éresser des oeuvres politiques.
11 y a pour chacun un devoir public
a s'y intéresser activement.
Comme le disait un jour, le grand
iutteur catholique, M. Woeste.- Les
oeuvres out besoin de protection et
de liberié cette protection et cette
überté leur viennent du gouvernc-
ment et des institutions, et qui done
maintient le gouvernement et ses
institutions si ce ne sont les oeuvres
politiques
Allez done a ces oeuvres-la, jeunes
gens. L'enjeu en vaut la peine.
(/.e Beige).
Thieït a eu sa manifestation libérale,
Dimanche dernier, a l'occasion de nous ne
savons quel anniversaire.
Un cortege,composé de sociétés musicales
et quelques autres, s est déroulé dans les
rues de la ville, au milieu de l'indiflérence
de la population Thi3ltoise,si profondément
catholique.
Quelques rares drapeaux et pas nne
société de l'arrondissement même. Pardon
la fabrique de chiffons d'Aerseele représen
tait le parti liberal de tont le district.
M. Nolf, député libéral d'Ypres, a fait
un discours, dit La Patrie. Le Progrès
nous le donnera sans doute ia extenso, dans
son procbain numéro. Nous en reparlerons
alors.
La manifestation a été agrémentée'de
quelques scènes scandaleuses, de chants
orduriers et d'insultes a des particullers.
Le soil- on a parodié des chants liturgiques
et un enterrement religieux au son du
miserere.
Avant, de quitter la cité cceur de la Flan-
dre catholiqueles libéraux d'Ypres out tenu
a se dislinguer en allant crier a plusieurs
reprises devant la demeure de M. le Doyen
Busschaert, ancien curé de St-Pierre
Ypres KoekedoeKoekedoeSi nous avions
été la, nous aurions répondu, comma autre
fois les Yprois Kakkedoe, Kakkedoe Non
pas pour renger le digne Doyen de Thielt,
mais pour glorifier certain personnage qui
s'est distingué un jour sur le passage d'une
procession. On s'en souvient eacore...
A leur retour a Ypres, quelques libéraux
ont repris leurs cris, leurs vociferations,
leurs blasphèmes devant la demeure de
plusieurs catholiques. Nous précisons ils
ont chanté entre autres, en presence de
M. Brunfaut, Pair populaire de Notre Dame
de Lourdes Ave, Maria.
La police les a empêchés de jouer et elle
a bien fait. Mais faut-il, pour le plaisir de
quelque» centaines de mal appris, qui ue se
montrent guère que le soir, que les sociétés
qui se respectent et respectent leurs conci-
toyens soient privées, elles aussi, du plaisir
de jouer en rentrant de quelque excursion
On se le demande.Nous posons la question
a qui de droit. L'opinion publique honnête
demande une réponse.
Jean sans peur se fait connaitre de mieux
en mieux. Une indiscretion commise par un
de ses amis Ie fait même designer du doigt.
C'est un type de Bulgare, relativement
jeune, mais de Bulgare de la plus vilaine
espèce, figure malsaine d'ancian souteneur.
Jean pour ne pas i'appeler par son
prénom ne salue que de rares catholiques.
II en veut aux célibataires, et surtout aux
célibataires calotins, parce que, dit-il au
café, ce sont des ...mot flamand que la
pudeur nous défend de traduire.
Dans le journal innommable, oü il tient
la plume tous les quinze jours, il a la spé
cialité des comptes-rendus soi-disant humo-
ristiques ce nest que pour rire du
conseil communal. II y joue tous les roles
rnenteur ébonté, diffamateur sournois, por-
nographe apocrypbe.
Jean sans peur a tous les défauts et tous
les vices, surtout ceux qu'il attribue aux
autres. II se dit i'ami de Charles Malato,
sans doute parce que Malato est quelqu'un
et que lui n'est rien, Mais tandis que le
distingué ami ose se faire connaitre et se
compromet dans des tentasives de régicide
a Paris, lui, le Jean sans peur Yprois, se
cache, écrit cauteleusement, évitant tout
a la fois de se faire connaitre et de préciser
ce qu'il insinue a peine.
Get immonde écrivassier serait déja giflé
mais qui pourrait, sans se salir, appliquer
les doigts sur sa trogne gaufrée 1
Nous disons que Jean sans penr se cache.
II se cache même vis-a-vis de son maitre,
un homme tres tolérant, qui le croifc simple-
ment libéral, alors qu'il est tout ce que nous
venons de dire. Autrefois il se disait même
catholique
C'est la rancune, le dépit, dit on, qui le
fait écrire. C'est possible et probable, car
cet homme de lettres est en même temps un
haineux personnage. Mais alors il ressemblé
a un de ses complices qui accuse les autres
des faits délictueux qu il a cornmis lui-
même et semble avoir oublié la trop grande
compassion qu'on a eue de lui et des siens.
Nous espérons avoir bientöt la preuve
matérielle de ce que nous disons. Mais alors
ce ne sera pas le poing qui fonctionnera, ce
sera la botte.
Que Jean sans peur s'en souvienne, de
même que les triples sots qui s'engagent a
payer pour lui, le cas échéant, ou qui l'in-
forment et l'aident dans sa sale besogne
Quoique la question des travaux d'Anvers
qui tantot redeviendra palpitante, béne'ficie
encore toujoure de la trève des partis et du
chomage parlementaire, nous manquerions a
tous nos engagements en négligeant de tenir
nos lecteurs au courant de la situation.
Ainsi, il importe de signaler a titre docu
mentaire une nouvelle solution préconisée
dans la Belgique militaire d'après un jeune
D'YP