Hi ENT TELEPHONE 5?. CHÈQMQUt YPROISE Mercredi 27 ^eptombre 1905 40' Amée S3S1 Devoir catholique La manifestation libérale de Thielt Jean sans peur Les travaux d'An vers 0 centimes le N( m m mi li s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et tous les bureaux de poste du rr yaurae. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour Fétranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent flu Décembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de rort a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent IS centimes la ligre Les réclames dans le corps du journa coütent30 centimes la ligne. Les insertions judceiaires, 1- franc la iigne. Les luméros supplémentaires eoüteut 10 frauss les cent exemplaires. ^our les annonces de France et de Belgique oxcepté les deux Flandres) s'ariresser a I'Agence JBavas Bruxelles. rue d'Argent, u°34 et a Paris,8, Place de la Bourse. Les vacances sont fioies. Touteune nouvelle gécéralion de jeunes geus est entree sur le terrain de la vie. La lutte pour l'existence va devenir, pour elle une dure réaüté. Dure est bien le mot proprc, l'éphi- thèle ijui convient le mieux a ee la beur quotidien, plein de troubles, de désillusions, comme imprégDÓ de douleur, qui va devenir le lot de foute celle pléiade de joyeux compagnons qui remplissaient, hier encore, nos établissements d'instrucfiton de leur enthousiasme, de leur ardeur, de leur inexpérience. Et ceite souffrance inhérente au travail n'est pas, comme on ie croit dans certains milieux, l'apanage d'uoe seule classe de la société elle est attachée a l'existence des millionnaires comme a celle des simples bourgeois, plus peut être même qu'a celle des ouvriers. Tout ce qui brille n'est pas or, dit un vieux proverbe, et ce n'est pas d'aujourd'hui qua les sages ont placé le bonheur dans la médioerité. La vie se charge souvent de prou- ver terriblement ces adages auxquels, dans les regions obscures, effacées de ThumaLité, on ne songe pas assez souvent. Dans quelque situation que vous vous trouviez, que vous soyez riches ou pauvres ouvriers, employés ou pa trons, la 'ut e que vous entreprenez, jeunes gens catholiques, sera dure. Quoi que vous fassiez, un jour ou l'autre, la douleur sera voire lot. Quecelane vous décourage pas. Au contraire. Vous n etes pas ici-bas pour y vivre a demeure, et Dien, malgré le scepticisme, le doute, le respect hu- main, la négation de tant d'hommes, toujours le maitre de vos deslinées. Or, Dieu vous a tracé tout un programme de vie en une maxime que !'on oublie trop aujourd'hui Cherchez d'abord le royaume de Dieu et sa justice, et le reste vous sera donné par surcroit. C'est l'oabli de cette vériié qui a mené notre société dans Pir»passé effroyable oü elle se trouve, et d'oü elle ne peut sortir qu'ea sautant, les yeux fermés, dans le lugubre abime de larévohition, ou bien en revenant sur ses pas, vers les régions que le Pape nous signale, dans la subli ae devise qu'il s'est choisie Instaurare omnia in Christo. Faites-!a vö re, jeunes gens, cette devise, et fouten consacrant votre vie au travail quotidienque votre premier devoir, paree que d'abord le travail é!oigne du mal, qu'il vous permet de vivre digneraent, sans le secours des au!res, et de venir en aide a ceux qu'une iufirmité quelconque empêche de travailler, ou qui, malgré toutes leurs ardeurs, ne parvienneut pas a faire face a leurs obligations,n'oubliez pas que la situation du pays exige de votre part, autant de dévoüment que votre situation personuelle. Vous n'avez pas seulement des de voirs eovers vous-mêmes, vous en avezenvers Dieu et envers la société; partant vous leur devez votre temps, vos moyens, vos connaissances, vos forces. Vous ne pouvez pas vivre en égoïstes; vous ne pouvez pas chercher uniquement votre bien-être. Vous êtes responsa'oles de celui des autres, de celui de votre patrie. Si vous concevez bien ce que vous devez faire pour accomplir vosdevoirs envers vous-mêmes, peut-être avez- vous moins d'attrait, moins de goüt pour les affaires de votre pays. Tant pis. 11 ne peut être ici question de goüt. C'est une question de devoir. 11 ne peut pas vous être indifférent tel ou tel parti, par telle oil telle poli tique. La neutralité en cette matière est uue lacbeté. Si les catholiques frangais avaient agi,au lieu deseean- tonner dans un silence dédaigneux et coupabie vis-a-vis de la République ma^onnique, ils n'auraient pas perdu leurs droits et leur überté. üecupez-vous done de politique, jeunes gens, de politique sétieuse et active. Les oeuvres politiques sont nom- breuses, autour de vous. D'innombrables vaillants, qui vous ont précédés dans cette voie, peut- être douloureuse et qui exige aussi des sacrifices, vous doanent ua exem- p'e bon a imiter. Elles sont multiples et prospères les oeuvres politiques auxquelles ils vousinvitent a acollaborer. Choisissez celles qui conviennent ie mieux a votre tempérament, a vos connais sances, a votre situation sociale. Et quaad votre choix sera fait, acceptez votre tache avec un esprit d'abné- gation, un souci d'uaion, un dévoue- inent inlassable. N'oubliez pas que c'est la cause catholique que vous servez quelle est la plus sublime et la plus belie de toules ies causes, et quelle mérite tous les sacrifices et toutes les géné- rosités. Et ce que nous disons ici des oeu vres politiques, il faut ie dire k plus forte raison des autres oeuvres religieuses etsociales qui de tous có és appelient des collaborateurs mais ia chacun peut suivre ses gouts person nels, ses aptitudes, ses préférences. Personae, au contraire, ne peut se désin'éresser des oeuvres politiques. 11 y a pour chacun un devoir public a s'y intéresser activement. Comme le disait un jour, le grand iutteur catholique, M. Woeste.- Les oeuvres out besoin de protection et de liberié cette protection et cette überté leur viennent du gouvernc- ment et des institutions, et qui done maintient le gouvernement et ses institutions si ce ne sont les oeuvres politiques Allez done a ces oeuvres-la, jeunes gens. L'enjeu en vaut la peine. (/.e Beige). Thieït a eu sa manifestation libérale, Dimanche dernier, a l'occasion de nous ne savons quel anniversaire. Un cortege,composé de sociétés musicales et quelques autres, s est déroulé dans les rues de la ville, au milieu de l'indiflérence de la population Thi3ltoise,si profondément catholique. Quelques rares drapeaux et pas nne société de l'arrondissement même. Pardon la fabrique de chiffons d'Aerseele représen tait le parti liberal de tont le district. M. Nolf, député libéral d'Ypres, a fait un discours, dit La Patrie. Le Progrès nous le donnera sans doute ia extenso, dans son procbain numéro. Nous en reparlerons alors. La manifestation a été agrémentée'de quelques scènes scandaleuses, de chants orduriers et d'insultes a des particullers. Le soil- on a parodié des chants liturgiques et un enterrement religieux au son du miserere. Avant, de quitter la cité cceur de la Flan- dre catholiqueles libéraux d'Ypres out tenu a se dislinguer en allant crier a plusieurs reprises devant la demeure de M. le Doyen Busschaert, ancien curé de St-Pierre Ypres KoekedoeKoekedoeSi nous avions été la, nous aurions répondu, comma autre fois les Yprois Kakkedoe, Kakkedoe Non pas pour renger le digne Doyen de Thielt, mais pour glorifier certain personnage qui s'est distingué un jour sur le passage d'une procession. On s'en souvient eacore... A leur retour a Ypres, quelques libéraux ont repris leurs cris, leurs vociferations, leurs blasphèmes devant la demeure de plusieurs catholiques. Nous précisons ils ont chanté entre autres, en presence de M. Brunfaut, Pair populaire de Notre Dame de Lourdes Ave, Maria. La police les a empêchés de jouer et elle a bien fait. Mais faut-il, pour le plaisir de quelque» centaines de mal appris, qui ue se montrent guère que le soir, que les sociétés qui se respectent et respectent leurs conci- toyens soient privées, elles aussi, du plaisir de jouer en rentrant de quelque excursion On se le demande.Nous posons la question a qui de droit. L'opinion publique honnête demande une réponse. Jean sans peur se fait connaitre de mieux en mieux. Une indiscretion commise par un de ses amis Ie fait même designer du doigt. C'est un type de Bulgare, relativement jeune, mais de Bulgare de la plus vilaine espèce, figure malsaine d'ancian souteneur. Jean pour ne pas i'appeler par son prénom ne salue que de rares catholiques. II en veut aux célibataires, et surtout aux célibataires calotins, parce que, dit-il au café, ce sont des ...mot flamand que la pudeur nous défend de traduire. Dans le journal innommable, oü il tient la plume tous les quinze jours, il a la spé cialité des comptes-rendus soi-disant humo- ristiques ce nest que pour rire du conseil communal. II y joue tous les roles rnenteur ébonté, diffamateur sournois, por- nographe apocrypbe. Jean sans peur a tous les défauts et tous les vices, surtout ceux qu'il attribue aux autres. II se dit i'ami de Charles Malato, sans doute parce que Malato est quelqu'un et que lui n'est rien, Mais tandis que le distingué ami ose se faire connaitre et se compromet dans des tentasives de régicide a Paris, lui, le Jean sans peur Yprois, se cache, écrit cauteleusement, évitant tout a la fois de se faire connaitre et de préciser ce qu'il insinue a peine. Get immonde écrivassier serait déja giflé mais qui pourrait, sans se salir, appliquer les doigts sur sa trogne gaufrée 1 Nous disons que Jean sans penr se cache. II se cache même vis-a-vis de son maitre, un homme tres tolérant, qui le croifc simple- ment libéral, alors qu'il est tout ce que nous venons de dire. Autrefois il se disait même catholique C'est la rancune, le dépit, dit on, qui le fait écrire. C'est possible et probable, car cet homme de lettres est en même temps un haineux personnage. Mais alors il ressemblé a un de ses complices qui accuse les autres des faits délictueux qu il a cornmis lui- même et semble avoir oublié la trop grande compassion qu'on a eue de lui et des siens. Nous espérons avoir bientöt la preuve matérielle de ce que nous disons. Mais alors ce ne sera pas le poing qui fonctionnera, ce sera la botte. Que Jean sans peur s'en souvienne, de même que les triples sots qui s'engagent a payer pour lui, le cas échéant, ou qui l'in- forment et l'aident dans sa sale besogne Quoique la question des travaux d'Anvers qui tantot redeviendra palpitante, béne'ficie encore toujoure de la trève des partis et du chomage parlementaire, nous manquerions a tous nos engagements en négligeant de tenir nos lecteurs au courant de la situation. Ainsi, il importe de signaler a titre docu mentaire une nouvelle solution préconisée dans la Belgique militaire d'après un jeune D'YP

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 1