FA ITS DIVERS SAVON Formons des hommes CONSEIL COM 5! UN AL Nominations ecclésiastiques Concours d'alimentation Actes officiels VILLE D'YPRES Séance pubiique nal de Londres, accueillent de leur plu\s délicieux sourire ceux qui iréquentent le club, sont peut-etre a leur insu, les pion- nières d une innovation qui, au premier abord, peut paraitre tres simple, mais a laquelle jusqua present personne n'avait songé. Les abonnés du Times pourront doréna- vant lire un livre avant de 1 acheter. Avant d'acheter un objet quelconque, l'acquéreur a le droit de l'examiner, de l'essayer; ie lecteur doit acheter ie livre nouveau en aveugle. Quel est l editeur qui prête les livres aux clients pour qu ils les lisent avant de les acheter? 11 est vrai qu'on peut recourir aux bibliolhéques circulatoires. Mais les livres qui circulent datent au moins d un an et le lecteur ne trouve jamais ce qu'il désire, mais il doit se contenter des volumes laissés par les autres. L'intéressant est d'avoir les livres nouveaux a leur apparition pour les lire a son aise, les acheter ou les restituer sans aucun engagement. Le Times s'est chargé de procurer ces facilités a ses abonnés. On peut parlcr librement de cette entreprise sans avoir 1 air de la vanter dans un but intéressé, paree que les abonnés a l etranger ne peuvent pas profi- ter de la faveur distribuée par ie grand journal. Les lecteurs du Times ont avant tout le privilège de lire a la hate autant de livres qu'ils veulent et, s'ils ont le temps et le désir, ils peuvent en apporter chez eux trois par jour, c'est a diré neuf cents par an le club n'est pas ouvert le dimanche par égard pour les coutumes anglaises. Une personne instruite peut choisir les livres qui concer nent sa profession ainsi un médecin peut consulter et tenir chez lui pendant quelques mois des écrits nouveaux, un avocat les livres de droit et ainsi de suite. Cc sont des avantages que la plus riche bibliothèque circulatoire ne peut oflrir. Voyez, disait une demoiselle, voici le dernier roman de Antho ny Hope, sorti depuis huit jours le premier jour, un millicr d'exemplaires s'est fondu comme la neige au soleil et nous devons encore en taire une provision journalière. jj|Si les éditeurs anglais sont les plus politi- ques du monde entier, cela provient aussi du fait que les lecteurs anglais sont les meilleurs clients des libraires. 11 n'y a pas de familie modeste qui ne consacre une petite part de son budget domestique a l'acquisition de livres. Pour ceux que ne peuvent fréquenter le club, le Times publiera un catalogue pério- dique raisonné qui ne tardera pas a être imi- té par les éditeurs. Les livres y seront énu- mérés trois fois,sous la rubrique des auteurs, des titres et de la matière le catalogue contiendra en outre un abrégé du contenu de chaque livre. On est porté a dire que le book club du Times est une entreprise absolument com- merciale. C'est en effet, une entreprise qui coüte au journal la belle somme de deux millions et demi, dépense a fonds perdus, dans le seul espoir de voir augmenter le nombre de ses abonnés mais il faut conve- nir que cette sprime aux abonnés» ne fait rien au caractère du grand journal qui l'a instituée.Il est horsde doute qu'ils'agit d une bonne affaire les millions dépensés pour preparer aux lecteurs une mine ine'puisable de livres seront remplacés dans les caisses de l'administration par un plus grand nombre de millions provenant non pas tant des nouveaux abonnements que par la publicité plus copieuse et plus coüteuse. En Angleter- re, beaucoup plus qu'ailieurs, la publicité est vraiment 1 ame du commerce Si l'affaire est excellente, c'est aussi bien trouvé l'en- treprise du Times est indubitablement com- merciale, mais elle est aussi une lecon de dignité surtout pour la presse francaise qui a coutume d'allécher les abonnés par des cadeaux qui choquent avec la mission jour- nalistique. Si Ia mission la plus noble du journal est celle de contribuer a l'éducation du public, il est certain que le Times a com bine de la meilleure manière ses devoirs d'éducateur avec ses bénéfices administratifs. Cela n est pas la seule entreprise de ce genre: il j a deux ans, le Times a fait des conditions avantageuses aux acquéreurs d'une nouvelle edition de 1'Encyclopédie britannique, et il a encaissé un bénéfice net de plusieurs mil lions. L'année passés, ii dépensa un million simplement pour modifier le système des abonnements et ceux ci se doublèrent: on comprend qu'il n a pas hésité a en dépenser deux pour fonder le book club. C'est même avec une certaine coquetterie, pour conserver intact son caractère de grand organe de l'opinion publique, qu'il maintient ce petit signe desa dignité, le prix de trente centimes au numéro il veut être paye' trois fois plus que les autres grands journaux de Londres et six fois plus que les petits, paree qu'il prétend valoir davantage en proportion llsevantede son prix comme il se vante d'appartenir depuis cent et vingt ans a la même familie Walter, dont le chef de la souche se fit mettre en prison pour son esprit d'indépendance. Les journaux a bon marché n'ont pas tué les grands ils les ont forcés a sécouer leur torpeur, et ainsi la presse anglaise, par sa lorme bien e'quilibre'e, par l'cxcellence de ses services, par la manière dont elle com prend et exerce sa mission, reste un grand et bel exemple, En ouvrant la première section du congres de Mons, M. le baron du Sart de Bouland, gouverneur du Hainaut, a prononcé un dis cours remarquable. Nous extrayons de ce discours le passage relatif a la nécessité oü nous trouvons ac- tuellement de préparer aux affaires et aux carrières coloniales les jeunes gens qui s'y destinent, et de les y préparer avec autant de soin que nous mettons a les former aux car rières libérales. Toutes les questions d'enseignement inté- ressent particulièrement les catholiques, qui font tant d'efforts pour assurer l'éducation et l'instruction de la jeunesse. Plus actuel que tous les autres, le problème de la formation aux carrières commerciales et industrielles modernes,doit intéresser au plus haut point <i Pour le commerce, dit M. le gouverneur du Hainaut, il fut un temps oü les autodi- dactes furent les maïtres puissants et heureux. La pratique des affaires suffisait.Une grande énergie, des qualités héréditaires, un peu de chance suffisaient pour triompher de obsta cles. Et le pays qui avait de tels hommes réussissait dans son expansion. II n'en est plus de même aujourd'hui. Le self made man a eu son temps. On disait autrefois Le premier qui fut roi fut un soldat heureux Tout soldat porte en sa giberne le baton de maréchal De même on connait nombre d'ouvriers qui se sont enrichis, tellement, que dans la région du Nord, par exemple, on comptait, il y a vingt ans, 8o »/0 des industriels qui étaient d'anciens ouvriers. C'est vrai. Mais les maréchaux qui ont trouvé dans leur giberne leur baton de com- mandement, et les soldats qui sont devenus rois.et les ouvriers qui sont devenus patrons, appartiennent a des époques troublées,excep- tionnelles. L'industrie, comme le fait remarquer M. Arnould,directeur des hautes études de Lille, a traversé dans le XIXe siècle une période d'activité absorbante, de créations soudaines, J de transformations mstantanées qui expli- quent toutes les surprises etn'ont pointlaissé place a la méthode. On peut done ne pas s'étonner que des ouvriers aient pu devenir riches et patrons par la simple pratique. Mais ce ne fut jamais la règle générale et il est permis d'affirmer que ce sera de plus en plus l'exception. On disait jusqu'ici Si mon fils est intel ligent, j'en ferai un avocat ou un médecin. S'il est moins doué. je le mettrai dans les affaires.» Je respecte trop le barreau et la médecine pour dire que c'est le contraire qui est vrai, mais tout au moins pourrais je dire que tout ce qui touche a .la science et a la pratique économique a pris une telle importance que cette science est devenue l'égale des branches les plus nobles de l'activité humaine. Le grand commerce devient une science étendue et variée. Fait significatifC'est aux Etats Unis, terre classique du self made man que les efforts les plus e'nergiques sont realises pour organiser l'enseignement du grand négoce sur des bases scientifiques et universitaires. Les mêmes tendances se font jour en Allemagne, en France, en Suisse, en Italie, en Autriche, en Espagne. en Angleterre et surtout en Belgique. La Hongrie compte 37 écolcs supérieures de commerce. Au Japon, il existe plusieurs universités commerciales, florissantes et peuplées. Mais, partout, pour recruter le personnel de ces écoles, on a a lutter contre le préjugé qui partout fait préférer les carrières libérales a la carrière des affaires. L'expansion économique ne peut se con tenter des sujets de second ordre, pas plus qu'elle ne pourra se contenter de sujets poursuivant exclusivcment la recherche de la richesse. II lui faudra des sujets de valeur. 11 y a toujours en Bourse une demande fiévreuse pour les substances cérébrales, disait Carnegie. Et il arrivera un temps oü ces substances cérébrales seront seules cótées en Bourse. A cóté des qualités physiques et des mille connaissances techniques, il faudra aussi, et j'insiste sur cc point, des agents comprenant la grandeur de l'oeuvre civilisatrice qui mar- che de pair avec l'entrée des vieilles puis sances dans la vie économique des nations neuves. L'expansion, telle que nous la comprenons et telle queela comprend notre Roi, ne poursuivra pas settlement une oeuvre de progrès économique, elle s'efforcera d'etre j en même temps une oeuvre de progrès moral. Les agents ne devront pas avoir seulement des connaissances professionnelles.Ils devront aussi posséder une culture intellecluelle capable de refléter vis a-vis des populations oü ils arrivent les bienfaits de la civilisation. Ils ne devront pas seulement avoir des notions scientifiques. Ils devront avoir aussi une formation morale séneuse, l'esprit de justice et le sentiment intime de la respon- sabilité patronale.Cene serontpiusseulement des hommes de métier irresponsables, ce seront des fonctionnaires supérieurs ayant conscience du róle que la civilisation attend d'eux. Ce sera le second röle de l'enseigne ment d'expansion mondiale la formation, au point de vue moral, du colonisateur et de l'explorateur. i du 1 du samedi, 7 otobre 1905, a 5 h. de relevée. 1 ORDRE DU JOUR 1. Propriétés communales procés-verbal de vente de noix. 2. Bureau de bienfais ance repartition de quote part dans les frais de l'instruction gratuite 1904-1905. 3. Finances communales compte commu nal de 1904. 4. Ecoles primaires budgets pour 1906. i 5. Ecoles gardiennes 6. Ecoles ménagères 7. F"abrique d'égliseSt Nicolas:budget ipoS. 8. Hospices civils ventes de terrains. 9. transfert de crédits. 10. Bureaude bienfaisancetéchange de biens, 11Messageries services entre Woumen et 1 Ypres. 12. a suppression du service entre Passchendaele et Ypres. 13. Propriétés communales vente deterrain. 14. Voirie voie cyclable et entretien du trottoir chaussée de Lille. 15. Eclairage public. Le bureau de bainfaisance de Poperinghe est autorisé a accepter la somme qui devra lui être versée en vertu de Partiele précédent. Mgr l'évêque de Bruges a nommé Professeur de rhétorique au collége St Louis a Bruges, M. Vermaut, licencié en théologie de Pumversité de Louvain. Surveillant au college d'Ostendc, M. Astaes,prêtre au séminaire, en remplacement de M. Priem, nommé professeur au collége de Thielt. Surveillant au collége de Poperinghe, M. Toussaint, prêtre au seminaire, en rem placement de M. Stroo, nommé professeur alinstitut St Léon a Brnges. Professeur au collége St Louis a Bruges, M. Remaut, prêtre au séminaire. Au collége de Mouscron, M. Moulaert, id. Au collége de Nieuport, M. Desquiens, id. A 1 institut St Joseph, a Thourout, M. Selosse, id. Six élèves du seminaire sont envoyés a Puniversité de Louvain pour la théologie, M. Dumortier; pour 1 agronomie, M. Van den Broucke pour les mathématiques, M. Keukelinck pour la philosophie et lettres, MM. Colle, De Geuninck et Ver- hamme. Dnsonnna| SSJfitï SANS RIVAL POUR LE MÉNAGE 1 Le Comité exécutif de l'Exposition des Arts et Métiers, installée a Bruxelles, dans le Grand Hall du Pare du Cinquentenaire, organise pour les 17, 18 et 19 Octobre, de grands concours d'alimentation et d'hygiène auxquels tous les industriels et commercants sont appelés a prendre part. Des recompen ses seront décernées aux meilleurs produits. Pour les conditions et pour tous renseigne- ments complémentaires, s'adresser au Comi té exécutif de l'Eexposition, Pare du Cin- quantenaire, Bruxelles. M. J. Cnapelynck, directeur des Dames Bénédictines, a Poperinghe, a disposé dans son testament olographe, en date du 3o jan vier 1896, comme suit «Je lègue exemptes de tous droits a la fabrique de Péglise de Saint-Bertin, a Pope ringhe aUne somme de 1200 francs pour payer le service du premier grand anniver- saire qui suivra ma mort et distribuer des pains a tous les pauvres de la ville et a tous les enfants pauvres des écoles b) U:ne sommede 3,000 fr. pour ériger un autel en fhonncur de la Trés Sainte- Vierge c) Les terres situées au Werf Schoude Monthoek, d'une contenance totale de 2 h. 15 a. 80 c. avec la charge de faire exonérer (1) l'année cle ma mort un service anniversaire pour ma familie Cnapelynck-Baeckeroot (2) les dix années suivantes, annuellement,deux grands anaiversaires l'un pour le repos de mon ame, l'autre pour toute ma familie défunte, et (3) après ces dix ans, annuelle- ment et a perpétuité, un seul grand service anniversaire pour mon ame et ma familie Cnapelynck-Baeckeroot et (4) annuellement dix messes c.hantées autant que possible le premier samedi des mois sans anniversaire pour ma familie. Un arrêté royal du 22 septembre porte La fabrique de l'église de Saint Bertin a Poperinghe est autorisée a accepter les legs susvisés aux conditions imposées et a charge notamment cle remettre au bureau de bien- faisance de Poperinghe la somme de i,o5ofr. nécessaire pour couvrir les frais de la distri bution de pai.ns mentionnée sub litt. A du testament prjicité. EXPOSITION A THIELT A l'occasion de la kermesse de Thielt, le ier octobre, a lieu en cette ville une exposi tion de l'industrie locale. Elle s'est ouverte hier lundi,par la visite de Monsieur le baron de Bethune, gouverneur de la Flandre Occidentale. Cette expositions se tient dans leslocaux de ls nouvelle maison des corporations le Gildhofcertes l'un des plus grands et les plus beaux cercles ouvriers de tout le pays. Les produits industriels divers se trouvent exposés en huit grandes salles. Quand on voit eet ensemble de produits, on s étonne de la multitude et de la variété des industries exercées en cette ville. Les trois industries principales de Thielt, sont le tissage, qui y atteint un haut degré de perfection, la cordonnerie, qui a pris une grande extension, et l'industrie de la dentelle et (Fhydène qui appartient a toute la contrée et qui four- nira de multiples échantillons travaillés avec un véritable art. Un hall particulier est réservé aux machi nes de la petite industrie, qui pourront être activées par des moteurs a gaz, a benzine ou a pétrole. L'exposition de l'industrie Thieltoise sera trés intéressante et aura certainement beau coup desuccès. Elle recevra encore la visite de MM. les Ministres de l'Agriculture et de l'industrie et du Travail, de MM. les séna- teurs et députés de l'arrondissement et sans nul doute d'un nombreux public. Le Comité Organisateur a taché de rendre l'exposition utile et attrayante autant que possible. Plusieure fêtes auront également lieu dans le courant des quinze jours d'ou- verture. Ne toussez plus. Je garantis la guérison du rhume et de la toux la plus opinatre en deux jours au moyen du Sirop Depratere au gourdon décoloré et au baume de Tolu. C'est le pectoral le plus prompt, le plus sur et le plus agréable qui existe. C'est un remède incomparable, mais faites bien attention, demandez et exigez toujours le véritable Sirop Depratere. Prix2 fr. la bouteille. Le traitement revient a 0.10 centimes par jour. En vente a Ypres, pharmacie Socquet, Libotte, Donck, et Aertssens; Poperinghe, pharm.Monteyne, Comines, Van Windekens; Menin, Sioen et Rotiers; Warneton, Vander Marlière; Cour- trai Hulpiau et De Boey Roulers, Veys; Dixmude, Ghyssaert; Iseghem (Grand'Piace). Rodenbach. A THIELT M. le baron de Bethune, gouverneur de la Flandre Occidentale, a fait sa visite officielle a Thielt, hier, a l'occasion des fêtes jubilai- res coïncidant avec la kermesse. Belle décoration des rues. Grande afHaen- ce de monde. Le temps qui parait menacant se rassérène vers midi. A 1 1/2 h. s'est formé un cortège des sociétés. Legouverneur a été recu par les autorités de la ville et de 1 arrondissement. M. le bourgmestre Boone, lui a adressé la bien- venue. M.le baron de Bethune a répondu, louant l'exposition du Gildhof et rappelant les

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 2