gmmmique rmom
Jean sans Peuk Maurice Devaux.
TÉLÊPHONE 52
19
Mercedi 25 Octobre 1905
10 centimes Ie N
40' Année - N° 8358
Dernier Avertissement
A Monsieur l'l diteur du
«Journal d'Ypres»
A profos de Ia leltre
de Maurice Devaux
Le libéralisme a Loeuvre
r —~r -*?
mi P?i
Msl
i n s'abonne rue au Beurre,
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A cheque c fi ction loon nombre
de Los amis, en recevant lcui bul
letin de convocation pour le scru-
tin, s'opcrcoivent qu'ils n'oni pas
le^nombre de voixqui devrait leur
être attribué.
Mais alors toute reclamation
est vainc et ne peut dormer aucuti
résultai; c'est maintenant quil fact
reclaimer et cela avant le 31 oclo
bre procbain.
II n'y a done plus que qitel-
ques jours
Que tout citholique se lasse un
devoir de conscience d'exanmier
si oui ou non il figure aux listes
electorates avec le nombre de voix
auquel il a droit.
Le bureau electoral atholique
es ouvert tous lesj urs ouCercle
Catholique, rue de Menin, Ipres.
J tan sans peur
dépeint par lui même
Nous avons recu uoc lettrc da Jean
sans peur - MAURICE DEVAUX.
Nous aurions le droit do refuser
l'insertion de ce factum dans nos
colonnes, paree qu'il met en cause
l'Administration des Hospices, qui
serait fondée a nous répondre.
Mais Devaux justific si bien ce que
nous avons dit de lui dans notre
numéro du 21 Octobre, ii se dépsint
si exactemeot lui-rrème dans sa ré-
ponse, que nous aur ons tort de ne
pas offrir Jean sans peur en spectacle,
aux parents qui seraieat tentés do
faire douner a leurs enfanls une in
struction et uneéducati; n soi disant
modernes.
Quant aux Hospices, ils feront sans
dome do la brochure et des diagram-
mes de Jean sans ptur, ce que le
public Yprois tem entier a fait de
certaine élncu^ration due a la plume
de Yinfinimènt petit collègue de presse
des Maiato et autres.
Voici Jean sans peur
Monsieur I'Editeur,
Un courageux anonyme ayant jugé bon
de me faire quelque réclame dans le papier
quevous éditez, je vous requiers d'insérer,
dans votre procbain numéro, les lignes
suivantes, en réponse aux plates turpitudes
débitées par ce vil monsieur.
Ne croyez pas, Basile, qu'une délation
aitété nécessaire pour que Devaux tirat le
masque imaginaire de Jean sans Peur. "il ne
lui est jamais advenu d'etre lache, de mea-
tir a ceux qui le questionnèreut touchant la
paternité de ses articles. Sachez qu'il assu-
ma toujours l'intégrale responsabilité de ses
écrits. Dans les votres, Basile, il vou? a
semblé insaffisant d être lache, vous deviez
être ignominieux. En ce point, vous avez
pleinement réussi vous serez désormais le
parangon des rhopographes. Vous avez
jugé bon de remuer le fer dans une plaie
saignante encore. Vous avez nommé feu
mon Père. Aussije vous jure, Basile, sur
cette chère mémoire, que je levengerai.
En temps opportun, seralaucée par toute
la ville, une brochure intitulée Aux
Hospices i) oüje dévoilerai d'abord, l'atti-
dude de l'Administration clérioale vis-a vis
d'un libéral, libre-penseur ou. je démolirai,
ensuite quelques financiers modèles, docu
ments en mains, chiffres et diagrammes a
Pappui. Puisque vous m'avez lancé le gant a
ma face impollue, je le relève fièremeat,
Basile, vous promettant que je rirai.
Mon jeune age vous étonne, vous décon-
certe,vous contit.Vous me trouvez «avancé»!
J'ensuis fort aise. Toutefois, apprenez vil
Monsieur, que je n en suis pas a, mes débuts.
A dix-neuf ans d'age, j'envoyais des chroni-
ques a 1 un des plus importants journaux
de France.
Ma prose que votre comateux intellect
juge boulevardière y futlue, discutée,
jamais refusée.
Vous, Basile, je vous anéantirai lente-
ment, méthodiquement, selon les lois d'une
inflexible logique, protitant des impulsions
véhémentes d une conscience droite qui veut
la Vérité, rien que la Vérité, mais toute
la Vérité.»
Et notez bien, Basile, que la sévérité de
l'opinion publique ne m'offraye nuilemeut.
Je vis sans peur, mais aussi sans reproches
et le jour ou j'aurai failli, oü., par inadver-
tauce, j'aurai commis le crime de lèse Véri-
té,jesaurai tout le premier m'offrir en
victime expiatoire.
Oui, Basile, j'ai tout attaqué, et votre
Dieu, et votre Religion, et leurs chevaliers
servants.
Oui,je suis l'auteur conscienl de ces écrits
qui vous firent rendre votre déjeüuer d'Ezé-
chiel je n'ai ménagé personae de ceux que
je savais indignes d'etre ce qu'ils sont.
Vous insinuez bassement que je me
proclame le collègue de Maiato. Oui,Ba
sile, je suis le collègue du libertaire Maiato,
au même titre que je suis l'iniiniment petit
collègue des Aiispack, des Berthelot, des
Glémenceau, des Denis, des Le Dantu, des
Lemonnier, des Margueritte.des Verhaeren,
des Vernes et vingt autres a la rédaction de
la vaillante Revue de la Jeunesse la'ique
Ce m'est un bonneur insigne de figurer en
contre-bas de tels hommes, dont je ne suis
point contraint de partager les opinions. Si
vous, Basile, étiez un bonnête homme, vous
seriez un coilègue de presse au même titre
quo Maiato, mais ni votre mentalité, ni
votre culture, ni vos écrivasseries dénuées
de toute syntaxe, ne vous donnent droit a
l'accès dans telle confrérie. D'ailleurs, votre
iguominie seule, Basile, vous ravale au C'est iepuis lors que la prose de
dessous du dernier des chiens. j Jc n fy lue dkcut jamajs refusée.
bamedi prochain si Monsieur Deweerdt T
rtt necroyez pas que Jean sans peur
me fait 1 bonneur de m ouvnr les colonnes 1
de son journal je vous répondrai, point j <-s'° 9r')S ea co mine devantI. e3t
par point, avec toute 1 étendue que la! plus avancé qtie iOtjs les rédacteurs de
défe .se de mon cas comporte et nécessite. la vaillaute u Revue de la jeunesse
En attendant, tenez pour assuré, Basile, que
je me souviendrai du mot de Obampfort
On ne nettoie pas les étables d Augias
avec un piumeau.
Ne vous devaut aucune salutation, Mon
sieur l Editeur, je ne vous en présente pas.
Quelques reflexions, fori brèves
puur ne pas trop mdisposer no- iec
leurs par- d'ioutiles c «mmentaires.
Jean sans pe r, qui se disalt bien de
sa ptrsonne, vmgt-quatre ans(avec les
inois de oourrice^, pas de co> set (mais
p irdessus-proprict&ire), fout es ses
dents (chevelure idem). Jean sans pear
vienl enfin d'ex'iiber sa face impollue
Pour qu'il cessal de ia celer ii a fallu
q-.e son patron, Karei Deweerdt, ia
devoiiat par voie d'hirssier.
Depuis plusieurs semaines, Jean
sans peur avai: pro.ids son uom et sou
udresse. Bernique I Ce n'est qu'après
un parlant a qu'il fes déc ine
Le courage de Jean sans peur est
done en raisoa directe de sou inadver-
tance, et en raison inverse de son
incomparable mentalité, II est au
niveau de ia bravoure du dernier des
chiens, ou plu öl du dernier des veaux;
av les chiens soul souvent coura
geux, les veaux ne le sont jamais.
Maurice Devaux se lache et nous
iniurie, paree que nous iui avons dit
quelques véiités qu'il accueiile par
des Oui, om, oui. Dès lors pourquoj
sa colère, si ce n'est paree qu'il ne peul
plus se cacber
Nous lui eussions dit queiques
autres vérisés, hiiarautes celles-la, si
nous n'avioas craiut de biesser ia mo-
destie du coilègue des Malalo, des
Clémenceaudes Denis du Diagramme
et autres Hunyadi Janos. Mais, puisque
Jean se met humble,ent en contre-bas
de tels hommes do combiea de cou
ches disous a la louange de
Devaux qu'eneff a dix-neuf aas dage
un Jury üYxauieu tul (iécerua ce bre
vet Inutile de vous inte-rroger,
Monsieur, vous en savez plus que
nous. (Textuel).
Non, Jeaa n'est pas d ses debugs. A
vingtans.aprèsuusuccès uuDersilairê,
it envoya, a l'un des plus importants
journaux de France, ce tétégramme
dont notre comateux intellect n'a
jamais saisi le sens ni !a portee
idïque j c ir Ie nvernement fr an
cais lui a ofl'ert, a vingt,-deux ans, ane
chaire de Fmulté, qu'il a refusée.
(Authentique).
Que sont, a cölé de Jean, ses quel
ques amis d'Ypres, ieunes corame lui,
plus ou moinsflamands, qui font cercle
autour de Karei Deweerdt, le Mécène
du Weekblad 1
Comme science, rien, tandis que
Jean a su puisor quelques phrases
confitantes dans :e dépotoir de Maldo-
ror. Comme courage, uioins encore
car, devant l'évidence et la brutaiité
du papier timbre, Jean sail s'incliner,
tandio que ses complices ne sauront
qu'en cachet te s'off rir en viclimes ex
piatoire s
Ouï, Jean ira plus loiD, toujours
plus loin sic itur ad astra jus-
qu'au jour ou, cherchant a nous anè-
antiril s'anéautira lui-même dans
i'abime de la sottise ou plus bas
encore.
N'est ce pas que nous avions raison
d ecrire Triste jeune homme Triste
Science Triste education
A. XXill ans,
qni codnait Maurice Devaux.
M, Dev; «X en adressant sa letlre a
i'éditeur du Journal d'Ypres, me dit
qu'il.ne m doit aucune salutation
Ne pourrait-il pas sa tromper
Callewaeut-De Meulenaere.
Questions maguifiques, réponses
superbes, mauvaise interprélation du
Jury. (Textuel).
On sait que le libéralisme est aujourd'hui
tout puissant en France. Pour savoir ce qu'il
ferait en Belgique le jour oü il arriverait au
pouvoir, il suffit de regarder ce qu'il a fait en
France, ou plutötce que celle-ci est devenue
sous le cabinet Combes qui, pour les libéraux
beiges, represents l'ideal des gouvernements.
Or, voici Facte de constatation que nous
lisons dans la République Francaise, le jour
nal du grand homme d'Etat Me'line, adver-
saire des catholiques
L'héritage du cabinet Combes est vrai-
ment effroyable.
L'anarchie est dans toutes les administra
tions.
Les instituteurs manifestent.
Les postiers s'insurgent.
Les ouvriers des arsenaux se révoltent.
Et les pouvoirs publics tremblent.
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