FAITS DIVERS
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Causerie agricole
La verse des céréales.
Causes et retuèdcs
jftur Enfants. fonYalBScents^Vieiirarflgj
B i SGUITS-PAREIN £nXuxSf
A ces fils de la veuve tout doit être permis, j
Mais de'fense est faite aux journalistes catho-
liques de saisir ces saltimbanques par leurs
oripeaux et d'afficher leurs noms avec leurs
titres et qualités maconniques. j
Quand cela arrive, les macons crient, se
démènent et re'clament devant les tribunaux
la reconnaissance de leur intangibilité.
Deux de nos confrères catholiques de
Bruxelles ont subi un procés,vexatoire autant
que ridicule, que leui intentait une série de
ces ennemis de la lumière.
Nous ne pouvons entrer dans les détails
de cette affaire mais bornons-nous a cueillir
quelques perles dans le compte rendu des
débats judiciaires. Les rieurs n'ont pas été
et pour cause du coté des grotesques
disciples d'Hiram.
Notons, pour Finstruction des profanes,
que chez ces faiseurs de grimaces le titre
pompeux de maitre des cérémonies dissimule
les modestes fonctions de concierge 1
Me Waumermans, Fun des défenseurs, a
montré que les réponses des Frères.'.
n'avaient aucun rapport avec l'article qu elles
visaient. Elles n'avaient qu'un but vexer la
presse catholique, l'encombrer. Or, a dit
1 honorable avocat, ni le décret de 183 ini
les tribunaux ne sont faits pour sanctionner
des vexations.
Me Wauwermans a développé cette thèse
de droit et de bon sens.
De même, dit il, qu'un épicier cité dans un
journal a propos de sa participation comme
juré aux débats d'un procés d'assises, ne
pourrait prendre prétexte de cette citation
pour faire de la réclame dans un journal en
faveur de sa cassonade, de même ces b.
cités a propos de menus faits de leur vie dans
le Temple, ne peuvent répondre par 1 histoire
du Pape Honorius, racontée a leur manière.
Un des avocats des demandeurs s'est fort
plaint de certains passages oü les F.-, cités
l'étaient avec leurs titres extraordinaires
d'orateurs, de vénérables, de chevaliers-
Kadosch, de capitaines des gardes, etc. C'est,
dit il, une lecture burlesque.
Me Wauwermans. Burlesque Mais
est ce nous qui avons inventé ces titres Ce
sont les vótres Qu'y puis-je, si vous êtes
capitainr des gardes (Rires).
L'autre défenseur, Me Stevens, a mis a nu
Fintention de vexation chez les Frères. il
a démontré que toutes les réponses étaient
fondues dans le même moule.
Quelque F.", terrible a dit aux copains
Marchez et les frères ont obéi.
La lecture d'un article incriminé La vie
Maconnique a amusé follement la galerie.
Lorsque Me Stevens en vient, en cours de
lecture, a citer la facon de calculer des F.',
(un) franc une brique un centime un
fragment), une vive hilarite éclate dans
l'auditoire. A ce compte, dit M' Stevens, c'est
42 briques et 20 fragments qu'on nous ré
clame par jour de retard dans l'insertion
(Rires).
Me Stevens, sa lecture finie, examine la
question de droit. Un personnage, dit-il, cité
a l'occasion d'une cérémonie quelconque,
aurait-il un droit de réponse Assurément
non. Pour que la personne citée dans un
journal puisse répondre, il faut qu'elle ait
été attaquée.
Le texte du décret de 1831 dit L'article
qui a provoqué la réponse. II faut done
qu'il y ait une provocation, une attaque. Le
droit de réponse n'est, en effet, que le droit
de legitime défense. 11 faut justifier d'un inté-
rêt. Tous les jours lesjournaux citent 100,
voire 200 personnes. Si chacune pouvait
répondre, la presse ne serait plus possible. Je
m'étonne d'ailleurs que ce soient des libres-
penseurs, des partisans du libre examen, de
la libre discussion, qui veulent étouffer sa
voix
Ce qu'il faut done pour qu'un droit de
réponse soit admis, c'est que, tout d'abord,
il y ait eu une attaque et qu'ensuite il y ait
un lien logique entre l'attaque et la réponse
Tout ceci est parfaitement raisonné. Aussi
bien les juges bruxellois, partageant cette
opinion, ont renvoyé tout bonnement les
plaignants qui ne peuvent trouver mauvais
qu'on leur donne publiquement les titres et
qualités excentriques dont ils saffublent si
volontiers dans les assemblées maconniques.
Le tribunal a tiré sa révérence a 6 sur 7
des vénérables, après que des journaux
anticatholiques, tels la Chronique et le
Matins'etaient trouvés d'accord,pour défen-
dre, même contre les francs-macons, a l'occa
sion de ces procés, la liberté de la presse.
aasBBBEj^^ «acssxü a. A-tt^;r-x»t*eE«e«eewefle*BM*Mea
En re'alité, le droit de réponse, dans la
législation beige, constitue une véritable
atteinte a cette précieuse liberté. Le juge-
ment du tribunal de Bruxelles déboutant 6
FF-.- sur 7, constitue done une double
victoire.
Triompher d'une conjuration de sept
Vénérables Fr"." ligués pour obliger un jour
nal catholique a publier, sous prétexte de
droit de réponse, les plus odieux blasphè-
mes voila un bonheur qui ne court pas
pre'sicément les chemins.
Tous les journaux ont sujet de s'en
réjouir. D'autre part, voila la deuxième fois
en huit jours qu'un tribunal établit, en
matière de reponse, ce principe la réponse
doit être adéquate a 1 attaque. Avis done aux
citoyens envieux de faire publier gratis par
tel ou tel journal, coupable d'avoir cité leur
nom, le contenu de leurs brochures inven-
dables ou le résumé de leurs livres incom-
pris Le tribunal de Bruxelles et le tribunal
de Gand, en donnant raison a nos confrères,
ont défendu en somme la iiberté de la presse
contre les entreprises d'une espèce d'inquisi-
teurs qui n'est pas la moins odieuse ni la
moins ridicule. Toute la presse doit s'en
féliciter.
Dans sa séance du 7 juillet ^04, le con-
seil communal d'Auvelais a voté, par 7 voix
contre 3, l'ordre du jour suivant
Considérant que l'enseignement ménager
est actuellement donné dans deux classes:
l'une communale, l'autre libre
«Que le nombre d'enfants d'Auvelais fré-
quentant ces deux classes est respectivement
de 11 et de 24, soit au total 35 élèves
»Que la classe communale avec ses 11 élè
ves, coüte annuellement, la somme de
3,65o fr. dont 2,5oo sont a la charge de la
commune
»Que, de plus, le local est reconnu insuf-
fisant et que si cette école devait être main-
tenue, il serait nécessaire de construire- de
nouveaux batiments
»Que la totalité de la dépense s'élèverait
ainsi a plus de 370 francs par élève (4, l5o
li =377,27), que la part incombant a la
commune s'élèverait a plus de 3,000 francs
par an
«Attenduque pareille dépense serait in-
justifiable
«Considérant, d'autre part, qu'il importe
que l'enseignement ménager continue a être
donné dans la commune d'Auvelais
»Que 1 école me'nagère libre est installée
dans un vaste local créé avec la destination
spéciale a laquelle ce local est actuellement
affecté, que cette école est soumise a Finspec
tion officielle, suit le programme impose par
le gouvernement et présente toutes garanties
quant au but poursuivi par l'installation
d'écoles ménagères en general que cette
école suffit amplement aux besoins actuels de
la population d'Auvelais
«Décide Après la présente anne'e scolaire,
l'école ménagèrecommunale cessera d'exister.
Le collége e'chevinal s'entendra avec la direc
trice de l'école libre pour avoir l'assurance
que l'enseignement ménager continuera a
être donné a tous les enfants de la commune
dont les parents en manifesteraient le désir.»
Voila certes un acte de bonne administra
tion, de sage économie, tout a l'honneur de
l'administration catholique d'Auvelais.
11 est inadmissible, en effet qu'une élève
d'une école ménagère coöte a la commune
25o fr. 5o.Tout homme sensé en conviendra.
Mai's M. Hambursin n'est pas de eet avis,
et il y est allé mardi de son interpellation a
la Chambre.
Par la mesure qu'elle a prise le 7 juillet de
l'an dernier, la commune d'Auvelais non
seulement se débarrassait d'un lourd fardeau
pour ses finances, mais elle avait aussi l'as
surance que l'enseignement ménager conti-
nucrait a être donné dans une école bien
tenue et ayanl les sympathies de la popula
tion.
M. Hambursin qualifie cette mesure d'at-
tentat commis par une administration cléri-
cale contre l'enseignement public dont elle a
la garde.
Mais pourquoi lui et sesamisn'agissent-ils
pas comme les catholiques en fondant une
école ménagère de leurs deniers
C'est que leurs protestations de dévoue-
ment envers le peuple ne sont que vaines
paTades, et leur désir de pourvoir a l'éduca-
tion de la classe ouvrière s'arrête aux cordons
de leur bourse.«Tous pingres» disait naguèie
la Chronique, mais trés larges du moment
qu'il s'agit de mettre leur enseignement a
charge des contribuables. Ce sont les gaspil-
lages scolaires qui ont perdu les libéraux au
pouvoir et pourtant c'est le même systême
qu ils inaugureraient s'ils devaient y revenii
Pendant l'été 1903, la Belgique a été grati-
fiée de phénomènes atmosphériques trés
pernicieux grêle, pluies abondantcs, vents
impétueux. Le résu'tat a été la verse de
toutes les céréales tant d automne que de
printemps.
La verse est un accident des plus pséjudi-
ciables et pendant l'été qui vient de s'écouler
on entendait des fermiers insouciants, en
guise de consolation, répéter ce faux dicton
populaire grain versé 11 a jamais ruiné le
fermier C'est une profonde erreur que 1 on
doit combattre. Que la verse se produise a
n'importe quel moment de la vegetation, elle
est toujours dommagcable. Avant conune au
moment de la floraison, car alors la fécon-
dation se fait d'une manière défectueuse et
incomplète. Si la fécondation a eu lieu, les
grains sont soustraits a 1 action maturatiice
du soleil, ils sont petits et recroquevillés. Si
les épis sont pleins, le mal est moindre, mais
les grains se salissent,pourrissent ou gerinent
si le temps reste défavorable. De plus, les
épis couchés sont attaqués par les rongeurs,
notamment par la souris des champs. Enfin,
les opérations de la moisson, fauchage, liage,
gerbage, sont plus lentes, plus difficiles et
partant plus coüteuses.
II est done nécessaire de rechercher les
causes de la verse ainsi que les moyens de la
prévenir, de l'atténuer.
Les uns attribuent la verse a un défaut de
lumière, e'est-a-dire a l'ombrage cause par
un semis trop épais et un feuillage trop abon-
dant. Alors, le pied des plantes soustrait a
Faction de la l'umière reste mou, tendre,
aqueux. Le chaume inférieur manque de
solidité, le chaume supérieur se surcharge,
offre de la prise au vent et la verse arrive
aisément Le semis en lignes est un moyen
préventif a conseiller.
Les autres conseillent l'emploi de certaines
variétés trés résistantes a la verse. II est
certain que le choix judicieux de graines de
semence peut, dans une assez large mesure,
mettre le fermier a l'abri des ravages de la
verse. En 1904, 1905, dans un champ d'ex-
périence établi par le département de 1 agri
culture dans une commune du canton de
Péruwelz, on a remarqué que le stand up et
le dattel sélectionné ont mieux résisté que le
schériff roux, le petit roux indigène et le
dattel non amélioré. Le seigle russe a été de
beaucoup plus résistant que le suédois et
F'indigène. Certaines variétés d'avoine accli-
matées et sélectionnées depuis plusieurs
années ont montré, a ce point de vue, leur
supériorité sur d'autres variétés e'trangères
nouvellement importées, La sélection des
graines et le choix judicieux des variétés
rustiques sont un second moyen d'enrayer
la verse.
Enfin, quelques praticiens recommandent,
comme meilleur garant contre semblable
catastrophe, l'observance rigoureuse des
principes de l'alimentation rationnelle des
végétaux suivant leurs besoins propres et
le but de leur culture. C'est aussi notre avis.
Les céréales sont cultivées en premier lieu
pour le grain et secondairement pour la
paille. Or, il arrive fréquemm'ent que l'on
obtient le contraire paille longue et fine,
épis petits et vides de grains. Cette pro
pension herbacée est la caractéristique
des fumures trop azote'es car ce sont surtout
les engrais azotés (fumiers jeunes, purin,
nitrates) qui favorisent le développement de
l'appareil feuillu. Est ce a dire qu'on doit
supprimer ces engrais? Au contraire, ils
sont nécessaires mais ce que l'on doit éviter
c'est l'abus. On remarque tres souvent que
dans des années ordinaires, les céréales
fumées trop a l'azote sont prédisposées a
Ia verse.
II y a d'autre part deux éléments ferti-
lisants employés dans la culture moderne
qui sont les antidotes de l'azote et qui au
point de vue de la verse, jouent un role trés
importantce sont les engrais phosphate's et
potassiques combinés.
Que Ia céréale re^oive au moment opp0r.
tun, quelque temps avant le semis,une bonne
dose d'acide phosphorique et de potasse
assimilables, elle résistera aux intempéries
de l'hiver et du printemps, elle aura un
chaume régide, des épis bien remplis ,- elle
luttera contre les vents et la pluie la matii-
rité se fera normalement et aisément. dans
les zones culturales oü s introduit lemplo)
des engrais phosphate's et pottasiques la
proportion des céréales versées diminuc
et on voit se relever le rendement en grain et
même en paille.
On oublie trop souvent et trop facile-
ment que
Sans acide phosphorique pas de graines.
Sans potasse, ni graines, ni amidon.
A l'appui de ce qui pre'cède, on pourrait
donner une foule de preuves, de résultats
d'expériences pour aujoud hui, je me con-
tenterai de cette parole d'un de nos excellents -
fermiers
L'année rgo5 montre une fois de plus, que
ceux qui cultivent avec intelligence et qui
suivent les progrès de la science agricole,
malgré certaines catastrophes,peuvent encore
arriver a des résultats satisfaisants car j'ob-
tiens, dit il, cette année une moyenne de
2600 kgs de grains par hectare.
H. A. Conférencier
YPRES
Monument. Lundi prochain.un monu
ment sera inauguré au cimetière communal,
a la mémoire de M. Louis Roets, en son
vivant inspecteur de l'enseignement libre
pour les doyenne's d'Ypres et de Menin. Ce
monument est érigé avec le produit d'une
souscription ouverte entre les seuls institu-
teurs et les établissements soumis a son
inspection. Tous ont tenu a y participer. La
solennité débutera par un service funèbre
pour le repos de l'émc du regretté inspec
teur,en la chapelle de l'Ecole St-Louis,suivi
d'une réunion au Volkshuis, dou les insti-
tuteurs se rendront au cimetière,
Si vous toussez, si vous crachez difficile-
ment, si vous êtes oppressé, si vous passez
de mauvaises nuits, prenez la Pastille
pectorale Walthéry et vous serez de suite
guéri. 1 franc la boite.
COM IN ES
Des fêtes populaires auront lieu le diman-
che 29 octobre, dans le quartier de la rue
Neuve. Le programme comporte le matin,
un grand concours de pigeons-voyageurs
l'après-midi, une course de vélos, des con
cours de fumeurs, d accordéons, de chant,
etc. A huit heures du soir, une grande tom
bola sera tirée a l'estaminet AU CANON.au
profit de 1 Harmonie communale qui prêtera
son concours a cette fête.
Ménagères n'achetez que le sucres en
paquets de la Raffinerie Tirlemontoise.
Ne toussez p'us. Je garantis la guérison
du rhume et de la toux la plus opinatre en
deux jours au moyen du Sirop Depratere au
gourdon décoloré etau baume de Tolu. C'est
le pectoral le plus prompt, le plus sur et^ le
plus agréable qui existe. C'est un remède
incomparable, mais faites bien attention,
demandez et exigez toujours le véritable
Sirop Depratere.
Prix 2 fr. la bouteille. Le traitement
revientao.io centimes par jour. En vente
a Ypres, pharmacie Socquet, Libotte, Donck,
et Aertssens; Poperinghe, pharm.Monteyne,
Comines, Van Windekens; Menin, Sioen et
Rotiers; Warneton, Vander Marlière; Cour-
trai Hulpiau et De Boey Roulers, Veys;
Dixmude, Ghyssaert; Iseghem (Grand'Place).
Rodenbach.