N° SS61 Violences sectaires Nos Finances Clironique Judiciaire L'Ame des cités flamandes Un vol important a Ypres 10 centimes Ie N° On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et k tous les bureaux de poste du rryaume. Los iiouveaux abonnés au Journal d'Ypres pour 1906 recevront !e Jour nal grafuitement jusqu'au nouvel au. Un hom ray ge ins partial Le JOURNAL I)'YPRES parait le Mereredi et le Samedi. Le prix de 1'abonnement, payable par anticipation, est do 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. I.ps a! onnements sot!t d'un an et se régularisent fln Deoembre. e-s articles et comraunications doivent ótra adressés franco (U ort, a I'adresse ci-dassus. Les annonces coütent 15 centimes la ligr«. Les réclames dans le corps du journa coütent30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 fraEc la ligne. Las tuméros supplémentaires caüteat 10 frauï» les cent exemplaires Pour les annonces de France at de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser i. I'Agence Havas Bruxelles, rue d'Argent, n» 34 et a Paris,8, Place de la Bourse. "gOBiK'—11 1 On peut observer, depuis quelque temps, une recrudescence marquée de grossièrete's irréligieuses dans les colonnes de la presse anticléricale. Plus que jamais, le blaspheme, l'injure et les calomnies les plus abjectes con- tre le clergé séculier et régulier sont devenus l'aliment quotidien des lecteurs libéraux. Les champions de la pensée libre et de l'émancipation iniellectuelle du peuple beige ont tout l'air de vouloir rivaliser de fanatis me avec les énergumènes parisiens de la Petite République et de VAction. Si la crainte du papier timbre a rendu certains journalis tes plus circonspects et leur conseille d'éviter les attaques nominatives, ils se rattrappent largement en faisant de la diffamation colec- tive. En d'autres termes, le commerce de détail offrant trop de risques et de malchan- ces, ils préfèrent ope'rer en gros. Si, pour le malheur de notre pays, ces odieuses excita tions portaient leurs fruits, si des ecclésiasti ques devenaient, comme déja le fait se voit en France, l'objet de publiques avanies et même de graves violences, il ne faudrait pas chercher bien loin pour découvrir la cause initiale de ces méfaits. C'est la plume du journaliste qui désigne le prêtre au gourdin de l'Apache. Nous ne nous attarderons pas a faire ressortir une fois de plus, a cette occasion, combien l'impiété brutale du journalisme libre-penseur réfute et dément les protesta- tations de neutralité religieuse et d'aimable tolérance dont la presse libérale sait si bien se montrer prodigue lorsqu'elle cherche a influencer et a persuader Ia fraction modérée de l'opinion. Ce ne sont la qne des hypocri sies de circonstance les initiés ne se trom- pent pas sur leur valeur réelle. En revanche, lorsque le libéralisme s'adresse au groupe le moins intelligent mais le plus nombreux de ses adeptes, aux gens qui croient que pluson est irréligieux plus on est vraiment libéral alors il renonce a feindre, il parle tout net decraser l'infame, d etouffcr le catholicisme dans la boue et il entonne soil veritable chant de guerre De la vermine des prétres, délivreq la pair ie lei encore, comme en matière scolaire, la neutra lité n'est qu'un masque dénouez ce masque et vous verrez apparaitre un visage qui respire la haine. Pas n'est besoin de longues reflections pour seconvaincre combien la croisade a rebours, la croisade contre la Croix, que nous signa- lons ici, serait funeste a notre pays si elle réussissait a entrainer assez d'adeptes pour constituer un parti de gouvernement. Loin d'etre un progrès, ce retour offensif du libéralisme sectaire constituerait un revirement rétrograde et réactionnaire, au plus mauvais sens du mot. Nous reculerions de plus de vingt années en arrière pour retomber sous un régime, pire encore que la domination maconnique, si heureusement tombée sous les elections libéiatrices du soulagement universe]. Parmi les multiples bienfaits, issus du memorable triomphe, remporté par les catholiques beiges en 1884, tous les esprit s impartiaux s'accordent a signaler l'apaise- ment qui s'est produit, depuis cette époque, dans l'esprit public et la facilité, notablement accrue, des relations sociales elles mêmes. N étant plus mis au ban de la nation, puisqu'ils étaient victorieux, nos amis n'ont pas songé un seul instant a y meltre, en guise de représailles, leurs adversaires vaincus. Notre victoire a été justement réparatrice, elle n'a pas eu un seul instant le caractère d'une implacable revanche. De la cette détente générale que nos adver saires eux-mêmes ont dü reconnaitre, tout en la signalant comme une période d'abandon- nement et de sommeil de la aussi la dimi nution notable des animosités personnelles, qui viennent si souvent aggraver et enve- nimer les dissentiments politiques. La presse libérale n'a-t-elle pas été amenée a rendre plus d'une fois hommage a la mode'ration et a la courtoisie des hommes d'Etat qui, depuis vingt et un ans, nous ont représente's au pouvoir?... Ils ont été un gouvernement de légitime défense et de nécessaire répara- tion ils n'ont jamais été, comme leurs implacables prédécesseurs se vantaient de 1'être, une administration d poignecouron- née par un ministère de combat. Grace a leur programme de justice pour tous, la prospé- rité générale du pays s'est développée, durant ces dernières années, dans toutes les sphères et dans les proportions jusqu'alors inconnues. Les fêtes jubilaires de 1906 nous ont permis de dresser le glorieux bilan de cette prospé- rité, mais elles nous offrent en même temps l'eccasion de rendre un équitabie hommage a ceux qui ont si largement contribué a ce résultat par la süreté de leur direction et par leur loyale fidélité a une politique vraiment nationale. Demandons-nous, après cela, dans le calme et dans la sérénité de notre jugement, s'il peut être de l'intérêt de la Belgique de compromettre une situation aussi favorable pour rouvrir l'ère des luttes a outrance, pour se livrer a la contrefacon du combisme fran cais, pour confier le soin de ses destinées au libéralisme maconnique et au socialisme coalisés?... Car, il n'y a pas a s'y tromper, telle est bien la perspective qui s'ouvrirait infailliblement devant nous le jour oü l'orientation de la politique beige viendrait a changer les libéraux ne sont devenus ni plus sages, ni moins sectaires qu'il y a vingt- cinq ans, bien au contraire;les socialistes, de leur cóté, sont devenus un facteur impor tant, indispensable, de la politique anticlé ricale ils sont nombreux, audacieux, exi- geants et bien résolus a se faire largement payer leur concours. Encore une fois que peut-il sortir de bon de tout cela et quel est le Beige, sincèrement attaché a son pays, qui voudrait, de gaité de coeur,le lancer dans une pareille aventure, lacher la proie pour l'ombre et mettre en péril tout a la fois la paix religieuse, la concorde civique, la sécu- rité sociale et la stabilité de nos institutions représentatives et monarchiques L'égare- ment du fanatisme anticlérical peut mécon- naitre ici le veritable intérêt de la nation mais le calme bon sens beige ne s'y trompera jamais. Un journal qui ne s'occupe aucunément de politique, L'Economie financièreconsa- crait dimanr.he un article au budget de 1906 et applaudissait a la gestion du gouverne ment catholique. Voici la fin de eet article En 1878, notre dette publique était de 1,253,994,648 fr. depuis 1884, elle s'est élevée de 1,768.022,000 a 3 millards 117,038,000 francs. L'augmentation est considerable. La question est de savoir si le patrimoine collectif de la Belgique s'est dé- vcloppé en proportion, et si les charges de Ia dette, calculées par tête d'habitant, ne sont pas devenues, en proportion, plus lourdes. Un tableau, joint a l'exposé,fournit la preuve du contraire. Partons de 1884 a cette époque, la dette publique s'élevait, on vient de le voir, a 1,768,022,000 francs. La charge annuelle de ce chef était de 81,824,024 francs. Le revenu net des capitaux empruntés était de 42,799,324 fr. La difference entre ces deux nombres represente la charge réelle pesant sur les contribuables, charge qui n'a pas sa contre valeur dans l'accroissement de la ri- chesse productive.Elle atteignait 39,024.700 francs, soit fr. 6.75 par habitant. Vingt ans après, au 3i décembre 1904, la dette publique s'élevait a 3,117,038,000 fr. La charge annuelle pesant sur le Trésor se chiffrait par 116,135,433 francs. Mais le re venu net des capitaux augmentés avait suivi une progression beaucoup plus rapide il était de94,023,839fr.Différence:23,111,604!^ soit fr. 3,27 par habitant soit, en vingt ans, une réduction de plus de moitié. On comprend, après cela, que le gouver nement ait le droit d'etre fier de la gestion de ses finances. Pour l'observateur impartial qui fait abstraction des contingences de partis, elle ne détonne pas dans l'hosannah général du 75® anniversaire. Le tableau serait moins riant peut être, si nous étendions notre exa men a 1 ensemble des charges qui règlent le coüt de la vie matérielle cette dernière est incontestablement devenue plus chère. Mais c'est une loi commune a laquelle notre pays ne devait pas échapper et dont il s'est certai- nement ressenti moins profonde'ment que les nations voisines. Voici la liste de Messieurs les jurés pour la 2e série de la prochaine session de la Cour d'assises de la Flandre Occidentale, dont l'ouverture est fixée au lundi 27 novembre, sous la presidence de M. Goddyn, conseiller a la cour d'appel de Gand. Jurés titulair es. MM. L. Veys, brasseur, Vlamertinghe. E. Vandenheede, fabricant.Meulebeke. J. Coevoet, brasseur, Furnes. H. Vermcersch, ne'gociant, Bruges. H. Axters, docteur en droit, id. V. Facon, fabricant, Roulers. F. JBeheyt, ne'gociant, Bruges. A. Ciaeys, carrosier, id. A. Devolder, marchand-tailleur, id. H. Carbonez, échevin, Roulers. C. Valcke, pensionné, Bruges. V. Stabels, ne'gociant, Courtrai. R. Talpe,conseiller communal,Hoogh- lede. A. de Formanoir de la Cazerie, pro- priétaire, gt André. J. Doude, banquier, Ostende. F. Coucke, chapelier, Courtrai. P. Devos, conseiller communal,Ploeg- steert. MM. E. Devos, ne'gociant en huitres, Cour trai. E. De Smedt, négociant, Bruges. O. Heismoortel, négociant, Ostende. J. Le Bailly de Tilleghem, proprié- taire, Bruges. A. Merlin, marchand-tailleur,Courtrai. C. Boulens, brasseur, Jabbeke. P. Colens, notaire, Bruges. F. D Heydt, expéditeur, Ostende. J. Messiaen, teinturier, Iseghem. E. Vandemoortele, huilier,Emelghem. O. Jonnaert, négociant, Bruges. A. Degrave, brasseur, id. H. Priem, docteur en droit, id. Jurés supplémentaires. J. Vandamme, orfèvre, Bruges. G. Visart de Bocarmé, avocat, id. A. Fleurman, mecanicien, id. P. Merlin, négociant, id. Ypres, c'est Bruges en miniature. Ypres arriva toujour» derrière Bruges dans la course des siècles. Elle s'y résigna et jetantflèiementle panache de son beffroi sur l'épaule dodue de sa cathédrale, elle fut absolument elle-même. Elle lest encore, loin de tous les centres modernes, superbe- ment isolée dans l'intimité des monts Kem- mel et des Cats, ses bastions contre la laideur contemporaine. C'est peut être dan« les Flandres la ville qui est restée le plus semblable a soi-même; celle qui,semble-t-il, le restera le plus longtemps encore. Ypres, c'est la cité qui dortmais elle a dans son paisible sommeil, gardé le sourire de sa vie. Son éternel vainqueur, Bruges, vit dans le passé, elle aussimais c'est l'ame envahie de tristesse, du regret de sa souve- raineté d'antan. Ypres a pris gaiement la chose établie dans son délicieux isolement, elle dédaigne ce qui se passe au loin, s abandon ne au doux plaisir de se mirer dans l'eau calme de ses remparts. Elle est plus avenante que Bruges, plus amicale au visiteur la porte de son ame est toujours grande ouverte aucune amertume n'en barre l'entrée. Elle a le calme souriant des bonnes vieilles aux faces un peu fripées, mais fraïches encore sous un taillis de cbeveux blancs, oü le temps dans samarche brutale a laissé des clairières. Elle a Failure des a'ieules,alertes et frétillantes qui racon- tent les exploits de naguère et montrent a la curiosité pieuse des petits enfants des trésors de souvenirs et les ruines toujours jeunes de choses disparues... Elle est avec son beffroi qui s'élance. la bonne vieille qui, le doigt levé au ciel, iudique la route du salut aux neuves génitures... Elle est, avec sa cathédrale séneuse la bonne vieille qui sait, faisant un front sévère, gronder sans aigreur et pardonner aussitöt dans le geste d'amour de l'abside, qui ouvre grands ses bras aux pécheurs et les convie a l'Autel, a l'Amour du Trés Haut... {Extrait d'un Article de la Revue Septentrionale). Trente mille francs de valeurs et bijoux disparus Au numéro 11 de la rue Ste-Elisabeth, face a lOrphelinat Ste Elisabeth, demeure, depuis des nombreuses années, Mme Louis Decocq, veuve d'un ancien maitre-sellier d«

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 1