FA ITSDIVERS Les travaux d'Anvers et l'opinion libérale Les missionnaires catholiques au Palais En Kussie En Autriche 366 MILLIONS DE HiANCS Les sonnets de J. M. de ïleredia Le ehemin des idéés noires l'écote d'équitation. Elle tient un p^tit magasin de sucreries pour enfants et d'ayti- cles de selleries. Malgré son age 63 ans et bien qu'elle marche difficilement, Mme Decocq avait toujours demeuré seule jusqu'en ces derniers temps. A 1'heure actuelle, un neveu orphelin, agé dune vingtaine d'années et travaillant chez un patron de la ville comme ouvrier ébéniste, habite chez elle. Mme veuve Decocq laissait toujours sa porte ouverte et surveiliait 1 entrée de son magasin, qui se trouve a gauche d'un corridor, en se tenant dans une chambre porte vitree. Dimanche matin, entre huit heures et demie et neuf heures, pendant l'absence de son neveu, il sembla a Mme veuve Decocq, qu'une femme descendait précipitamment l'escalier donnant dans le corridor et fuyait par la porte d'entre'e. Aussi vite qu'il lui était possible, Mme veuve Decocq se rendit dans la rue, mais elle ne vit plus personne. Avisant un colporteur, qui lui présentait du poisson,elle lui raconta lefait.en le priant de se mettre a la poursuite de la femme.Celui-ci, qui n'avait rien remarqué, lui dit qu elle avait dü se tromper. Mme veuve Decocq le crut aussi et n'y pensa plus. Vers dix heures et demie, le neveu étant rentré, monta a l'e'tage pour changer de vête- ments. En ouvrant la porte de la chambre a coucher de sa tante, afin de prendre de la lumière, il constata avec surprise que la porte qui, généralement, était fermée a clef, était ouverte, auisi qu une armoire. 11 descen- dit aussitot pour avertir sa tante. Mme veuve Decocq monta a sa chambre et constata la disparition d une bolte en fer blanc contenant toute sa fortune. Le vol avait dü être commis par la femme qu'elle avait vu descendre précipitamment le matin. La pauvre marchande neut d autre res- source que de porter plainte au bureau de police. M. le commissaire adjoint Vandenhende a immédiatement ouvert une enquête. Tout fait présumer que la voleuse connaissait bien la maison et surtout la situation de fortune de Mme veuve Decocq. Le montant du vol s'élève a plus de 3o,ooo francs, et consiste en valeurs, numé raire et bijoux. Void 1 énumération des valeurs dérobées Brésil 40,0 1889, numéros 14.171, 82.365, 20.854, 107J29, 107.520, 105.880,88.728, 112.458, dune valeur no minale de 2.5oo francs cnacune Argentin 4 0/0 1900, numéros 4.957 et 70.690, valeur 5oo fr. Tramways Piémontais, 3 1/2, n°s 4,378 et 6.399, va'eur 5oo fr. Crédit foncier de Belgique, 3.60 0/0, nos68.i48 et 68.149, valeur 5oo fr. Argentin 4 1/2 0.0, 1887-88, numéros i3.5g3 et 26,844, vakur 5oo fr. Etat Beige, 2' série, 3 0,0 mai, deux titres de 2.000 fr., numéros 300.670 et q32.813 un titre de 1.000 fr., numéro 421.278 un titre de 5oo fr.numéro 114, 145.Toutes ces valeurs se trouvaient dans une boite en fer blanc,qui contenait en outre deux boucles d'oreilles en diamant, deux boucles d'oreilles en or, une montre d'homme en or, une décoration militaire en or, un bracelet en argent dore', une chaïne de montre en or, une somme de 400 fr. en pièces d'or et un billet de banque beige de 100 francs. S'il est des libéraux qui, dans la question des travaux d'Anvers, réservent leur attitude dans le but mesquin de profiter évc-ntuelle- ment de la situation pour travailler a la chute du ministère, il en est d'autres, heureuse- ment, et non des moindres qui, voyant les choses de plus haut, onl mis le patriotisme et les intéréts supérieurs du pays au-dessus des mesquines querelles de partiet des prê- trophobes aspirations de l'opposition anticlé- ricale. Ainsi, la Chronique constate avec regret que certains propagandistes de ses amis, em- portés par le désir de faire pièce, coüte que coüte, au ministère, attaquent le projet d'An vers, en signalant les dépenses qu'il peut entrainer. Que les socialistes, ajoute la feui 11e libérale, emploient cct argument, soit On sail qu'ils sont ancrés a cette idéé que leurs principes humamtaires et internationaux suffisent a assurer la liberté du pays. Bientót, pensent-ils, tous les hommes seront frères, et, dans la grande familie humaine, on n'aura plus besoin de bastilles et de canons, Mais que des libéraux, 11e pouvant partager ces illusions, attaquent un projet qu'arrivés au pouvoir leurs amis seraient bien forcés de représenter et de défendre a peine de traiilr la cause nationale, voila ce que nous 11e pouvons comprendre. Convertissez le peuple a la nécessité des sacrifices indispensables; parlez lui du service personnel, de l'égalité des charges militaires. Cela vaudra mieux et ce sera plus conforme aux traditions de notre parti, qui ne recher che pas la popularité, mais le bien du pays.» L'aveu est a retenir et a méditer autant par nos amis que par ceux de la Chronique quel que soit le cabinet qui, par la grace des opposants, serait éventuellement appelé a remplaeer le ministère actuel, il serait forcé, a peine de trahir la cause nationale de repré senter et de défendre le projet critiqué par les. adversaires des travaux d'Anvers I Le Peuple lui-même souligne l'importance de cette déclaration Avis, dit il, a ceux qui s'apprêtent a ren- verser le gouvernement clérical, notamment pour l'empêcher de jeter des centaines de nouveaux millions au gouffre miljtariste La Chronique le proclame, et l'attitude de toute la presse libérale le confirme, si les libéraux revenaient au pouvoir.ee serait pour représenter et défendre les mêmes projets militaires. Le parti ouvrier est le seul qui fasse bloc dans son irréductible opposition a la folie militariste qui déguise mal les appétits de la politique capitaliste en général Si, après celle la, le pays ne tire pas 1 é- chelle, c'est qu'il y mettra de la mauvaise vo- lonté. j D autre part, le Matin, qui peut malaisé- ment passer pour êtreentachédecléricalisme, appelle de ses voeux une transaction qui ne j constituerait pas un échec pour le gouverne- ment Cette transaction, que Marc Gré- j goire, dans la Chroniqueconsidère comme I certaine le ministère ne pourra y aboutir qu'a force de concessions. Mais celles-ci sont inéluctables. A la faveur de ces concessions,dit l'organe anversois, le gouvernement tiendra compte des intéréts civils d'Anvers qui réclament la disparition immédiate du carcan Brialmont et protestent contre le nouvel embastillement dont le général Liénart a fait la description devant la commission militaire. Ces conces sions rassureront cette importante partie de la droite dont le gouvernement ne saurait se passer pour obtenir le vote de ses projets, et une entente sera enfin possible. Quant a la grande coupure, personne ne demande son enterrement. On demande seulement que le gouvernement la soumette a un examen contradictoire dont elle a grand besoin. Voila bien le langage du bons sens II est même a peine croyable que ces sages paroles puissent se retrouver sous la plume d'un confrère libéral. C'est une raison de plus pour le ministère d'entrer résolument dans la voie des con cessions et pour ceux de nos amis dont 1 irréduc'tibilité est escomptée par des adver saires moins scrupuleux que le Matin et la Chroniqued'y songer a deux fois avant de courir tête baissée a une mise en minorité d'oü résulterait un échec pour le gouverne ment et, avec lui, les pires éventualités. j Une importante deputation des mission naires catholiques au Congo, représentée par les supérieurs de toutes les missions, a été regue dimanche a 2 heures par le Roi. Les supérieurs des missions ont été pré- sentés a S. M. par S. Exc. Mgr Vico, nonce. La aélégation se composait de Mgr Roe lens, vicaire apostolique du Haut-Congo Mgr Deckers, abbé de l'ordre des Prémon- trés le R. P. Van Hecke, supérieur, général des missions de Scheut; le R. P. Devos, I provincial de la compagnie de Jésus le I R.P. Strijbol, provincial des Pères Rédemp- toristes le R. P. Jeanroy, procureur de la i mission du Sacré-Coeur a Stanley-Falls, et le R. P. Norbert, procureur de la mission des Trappistes. Mgr Roelens, au nom des missionnaires, a lu une adresse dans laquelle il a présenté a Sa Majesté l'hommage de la sincère admira tion que lui portent tous ceux qui appré- j cient l'oeuvre magnifique de la civilisation j du Congo. Le Roi a vivement remercié et s'est dit heureuxdese voirentouré d un aussi gran nombre de chefs de missions dont les mem bres poursuivent l'évangélisation du Congo. Sa Majesté et les missionnaires se ^sonl trouvés d'accord pour constater que c etait surtout la jeune génération qu il fallait edu quer et pousser dans la voie du travail, de manière a ce qu'elle puisse être rendue apte a exercer des métiers utiles. Le Roi a rappele que trois Papes, Pie IX, Léon XIII et Pie X, avaient loué les efforts des missionnaires. II a ensuite exprimé sa conviction profonde qu'il entrait dans les desseins de la Pro vidence de favoriser la civilisation dc 1 Afrique centrale oü les missions ont déja leur martyrologe. Le Roi a exprimé le vceu de voir toujours se maintenir les bonnes relations entre les missions et l'Etal et a promis aux mission naires de leur continuer sa bienveillance. L'audience a pris fin vers 3 heures. Le régime de liberté, promis a la Russie par le manifeste du tsar, est si désagréable aux hauts fonctionnaires qui, jusquici se sont enrichis d'extorsions, que l'on soup- conne les autorités, dans bien des villes ou il j a des troubles, d'avoir déchainé les éléments les plus vifs dans l'espoir d amener Nicolas II, cpouvanté, a revenir a l'auto- i cratie. II y a encore des désordres dans beaucoup de localités, d'autant plus que les partisans de l'ancien régime témoins des excès des gens sans aveu, organisent des contre-manifestations qui se heurtent aux cortèges des amis de la liberté. Toutefois l'effervescence décroit et l'on peut compter, d'ici a quelques jours, sur le rétablissement de l'ordre. Remarquons que ce n'est pas en Russie seulement qu il y a des démonstrations tumultueuses. En ce moment, en Autriche et en Bohème, un grand mouvement s'orga- nise en faveur du suffrage universel.A Prague, oü l'on abomine toute tendance germanique, une population est sens dessus dessous. II est vrai que la nomination récente, a l'Uni- versité de Vienne, d'un professeur d'origine tcheque, M. Djorvak, avait été accueillie avec indignation par les étudiants allemands et que ceux-ci avaient provoqué des désor dres aux accents de la Wacht am Rhein. Les Tcbèques devaient réagir et il n'y manquè- rent pas. De la, a Prague,des démonstrations séditieuses.accompagnées de coups de revol ver. II fallut l'intervention de la troupe pour détruire une barricade et rétablir l'ordre. II y a eu un assez grand nombre de blessés. Tel est le montant des souscriptions réali- sées a ce jour dans ses branches vie et décès par aLa Mutuelle de France et des Colonies Cette société qui fonctionne sous le controle réei de l'Etat et de ses Sociétaires facilite a tous la constitution d'un Capitald une Dot, d'une Retraite en i5 ans par des versements depuis 6 francs par mois pendant 14 ans seulement avec garantie de remboursement en cas de décès et facilité de libération anti- cipée. Renseignements complets et gratis sont fournis en s'adressant au Siège Socialplace de la République, a Lyonou a la direction pour la Belgique, 2, rue de Loxum a Bru- xelles, ainsi qu'a MM. les Inspecteurs et re- présentants de la Société en Province. Ne toussez plus. Je garantis la guérison du rhume et de la toux la plus opinatre en deux jours au moyen du Sirop Depratere au gourdon décoloré et au baume de Tola. C'est le pectoral le plus prompt, le plus sur et le plus agréable qui existe. 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Reproduisons ici, comme échantillon de son art, quelques uns de ses sonnets I LE VIEIL ORFÈVRE Mieux qa'aueun maitre inserit au livre de maitrise Qu'il ait nom Ruyz, Arphé, Ximeniz, Bóeerril, J'ai seiti le rubis, la perle et le beryl, Tordu l'ansed'un vase et martelé sa frise. Dans l'argent sur l'émail oü lo paillon s'irise, J'ai peint et j'ai seulpté, mettant fame en péril, Au lieu du Christ en croix ou du saint sur le gril, O tic Lite Bacchus ivre au Danaé surprise. J'ai de plus d'un esionc damasquiné le fer Et pourle vain orgueil de cesceuvres d'Enfer, Aventuró ma part de l'Eternelle Via. Aussi, voyant mon age ineliner vers le soir, Je veux, ainsi que lit Fray Juan de Ségovie, Mount* en eiselant dans for un ostensoir; II FUITE DE CENTAURES lis fuieiit, ivres de meurtre et de rebellion, Vers le mont escarpé qui garde leur retraite La peur les ptécipite, ils sentent ia mort prête Et flairent dans ia nuit une odeur de lion. Ilsfranchissent, foulant 1'hydre et le stellion, Ravins, torrents, halliers, sans que rien les arrête Et déja, sur le ciel, se dresse au loin la erête De l'Ossa, de l'Olympe ou du noir Pélion. Parfois, l'un des fuyards de la farouche horde Se cabre brusquement, se retourne, regards, Et rejoint d'un seul bond le fraternel bétail Car il a vu la lune éblouissante et pleine Allonger derrière eux, suprème ópouvantail, La gigantesque horreur de l'ombre Herculéenne. III LES CONQUISTADORS Comma un vol de gerfauts hors du charnier natal, Fatigues de porter leurs misè: es humaines, De Palos, de Moguer, routiers et capitaines Partaient, ivres d'un rêve héroïque et bru'.al. Ils allaient conquérir le fabuleux métal Que Cipanga mürit dans ses mines lointaines, Et les vents alizés inclinaient leurs antennes Aux bords mystérieux du monde occidental. Cbaque soir, espérant des lendemains épiques, L'azur phosphorescent de la ruer des Tropiques, Enchantait leur sommeil d'un mirage doré Ou, penchés a l'avant des blanches caravelles, Ils regardaient monter eu ciel ignoré Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles. C'est le chemin que prennent ceux qui sont atteints de neurastnénie, d'un alfaiblissement du système nerveux. Les pilules Pink les font sortir de ce hemin nefaste et les remittent dans le chemin des gens qui se portent bien. Elles ont fait ainsi pour une jeuue personne d'Ostende, Mile Marie Torsin femme de chambre a fbótel du Phare. Elle écrit«L'exeès de travail, le sur- menage, avaiei t amené ebez moi un commence ment de ueurasténio. J'i tais épuisée et je na mangaais plus. J'ai pris pendant quelques temps les pilules Pink, les forces me sont revenues, le bon appétit, la bonne santé. a neurasthénie est bien a proprement parler une défaillance. un affaiblissement du système nerveux qui a pour conséquence immédiate une diminution de la vitalité fonctionnelle de tous les organes. La marche et les symptömes de cette malaiie différent souvent. Chez les uns c'est le système musculaire qui est 1 lus particuhère- ment atteint. II en résulte uu accablement géné ral avec sensation continuelle de lassitude, marche lourde, engourdissement des membres, antipathie pour tout exercice corperelchez les autres c'est le cervaau qui est déprimé et on a affaire alors a une neurasthénie cérébrale avec psrtedela mémoire, fatigue intellectuelle, per ception lei te et pénible, manque de volonté, d'énergie, idéés noires. Les causes de la neuras- t siiie sont nombreuses le surmenage, la vie a outrance, les fortes émotions, les secousses mo rales, et tout ce qui peut ébranler le système nerveux. Elle peut aussi résultor d'une flèvre,de maux d'estomae, d'anémie. Chez la femme, olie complique souvent l age de retour et l'irrégula- rité des époques. Le remède qui a (oujours donné d'excellents résultats contre la neurasthénie est le régénéra- teurdu sang, tonique des nerfs, les pilules Pink. Ces pilules toniflent le système nerveux d'une faqon rapide et persistante et elles redonnent en même temps a l'organisme les forces perdues. Elles sont pour cetto raison recommandées par tous les Docteurs, contre l'anómie, chlorose, rhumatismes, faiblesse générale, maux d'esto mae, maladies nerveuses, migraines, névralgies. En vente dans toutes les pharmacies et au dépot phsrmacie Dernevilie, 66, boulevard de Water loo, Bruxeiles. Trois fraucs cinquante la boite, et dix- sept francs cinquante les six boites franco. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1905 | | pagina 2