FA ITS DIVERS
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Le Concert-Soirée
II y a soixante-quinze ans
Actes ofliciels
Wervicq
-SI
aoulève de longues et ribrantes acclamations
et une veritable ovation est faite a Thono-
rable bourgaestre lorsqn'il «e léve pour
répondre. II remercie l'aisemblée de la
■jmpatbie quelle lui témoigne dans l'ave-
nir comae dans le passé, il sera toujours
auz premiers rangs pour la défense des
intéréts de la rille et du parti catholique
il finit en proposant la santé des membres
de la Garde catholique.
que le Gercle tymphonique avait décidé
pour jeudi dernier est fixé a demain
jendi a 8 h. 1/2 en son local, Hotel
Saint Sébastien. Le programme est des plus
varies et promet une charmante soirée aux
amateurs de bonne et saine musique.
Si les libéraux sont devenus libres-pen-
seurs, si les libres-penseurs, ont fait de la
question religieuse le pivot de nos luttes
politiques, la faute en est, dit la Fla.nd.re
libérale, aux catholiques eux-mêmes, aux
catholiques seuls.
Et voici par quel beau raisonnement la
feuille doctrinaire gantoise s'efforce d'établir
sa these. Le morceau vaut la peine d'etre cité
longuement
II y a soixante-quinze ans, les libre-pen-
seurs étaient rares. Aujourd'hui ils sont
foule, mais en i!3o, ce mouvement d'éman-
cipation dont les progrès ne cessent de s'affir-
mer était encore a son aurore. II fallut bien
peu de temps pour arriver au résultat actuel,
auquel aide même bien plus la science que
I action directe des rationalistes.
Done on peut dire qu'en i83o ce sont des
catholiques pratiquants qui ont été les auteurs
de notrc charteconstitutionnelle mais des
catholiques libéraux, nourris des doctrines
de l'abbé Lamennais.
Après la grande Revolution francaise, dont
la date était encore si récente lors de la Re
volution Beige plus récente que celle de
la guerre franco-allemande de nos jours il
eüt été chimérique de la part de l'Eglise
romaine absolutiste de vouloir étouffer nos
libertés modernes.
La sectc de Mgr de Broglie a, dü en faire
son deuil.
Mais l'Eglise guetta sa revanche.
Elle voyait de mauvais oeil les ministères
mixtes qui pendant plus de dix ans se succé-
dèrent au pouvoir sans interruption. Cette
union des catholiques orthodoxes avec les
catholiques libéraux paraissait une monstruo-
sité a laquelle il fallait metre un terme. Bien
que la Constitution consacrat le principe de
le separation de l'Etat et des Eglises, il sem-
blait inadmissible que l'Eglise catholique
n'affirmat point sa suprematie sur l'Etat.
Cette prétention, le catholicisme l'affichait
dans tous les pays.
Voila le motil pour lequel le Pape Grégoi-
re XVI intervint pour faire cesser cette tou-
chante quietude des Beiges. Les ministères
mixtes lui semblaient un spectacle par trop
idyllique. II devint pape au lendemain de
notre Constitution, en i83i, et il nc tarda
pas a condamner solennellement nos libertés
a peine nées. Louis Veuillot put dire que le
souverain pontife avait foudroyé la
Constitution dans son berceau.
C'était une violente déclaration de guerre.
Legant fut relevé par les catholiques
d'esprit libéral.
Et un peu plus loin, la Flandre conclut
v Peut-être bien le Bien public a-t-il autre-
ment appris l'histoire. Mais tout (sic) esprit
soucieux de la vérité ne démentira pas notre
relation.
Assurément, nous avons appris l'histoire
de tout autre fa^on. Et nous croyons que si
l'auteur de ce bel article avait étudié l'histoire
de quelque fa^on que ce soit, il n'eüt pas osé
accumuler en si peu de lignes tant d'igno-
rances. Ignorances, disons-nous, et non pas
mensonges. Car on a beau se distinguer par
une polémique dénuée de scrupules, la mau-
vaise foi ne va pas jusqu'a des affirmations
aussi maladroites.
Mais, tout d'abord, constatons que la
Flandre veut bien faire honneur aux catho
liques d'etre les pères de la Constitution.
II a fallu du temps pour obtenir eet aveu de
la presse libérale. Nous n'avions d'ailleurs
pas besoin de l'aveu l'évidence des chiffres
nous suf-fisait.
Les catholiques purs étaient 140 au
Congrès national les libéraux, en tenant
compte de toutes les nuances, libéraux-
catholiques, libéraux-unionistes, libéraux-
radicaux, réunissaient un effectif de 60
membres a peine.
L'opposition aux libertés constitutionnelles
émana non des catholiques, mais du groupe
Defacqz, c'est-a dire du groupe radical, dont
les tendances correspondaient assez exacte-
ment a celles que Frère-Orban fit,plus tard,
prévaloir au sein du libéralisme. Frère-Orban
passait, lorsqu'il fit son entrée dans la
politique, pour un avancé. Avouez que son
parti a fait du chemin depuis soixante ans I
Dans les premières années qui suivirent
la proclamation de notre inde'pendance, les
Chambres furent, comme l'avait été le
congrès, catholiques en grande majorité.
C'était le temps des ministères mixtes. L'his-
torien de la Flandre nous dit que l'Eglise
voyait les ministères mixtes de mauvais oejl.
Le Pape les aurait condamnés
Quand I On ne le dit pas. Nul n'en a
jamais rien su. Mais voici ce que nous
savons. Chaque lois que les catholiques
furent,de i83o a 1856, chargés de constituer
un ministère, ils confièrent plusieurs porte
feuilles aux libéraux. En revanche, les
libéraux, bien que la majorité parlementaire
füt essentiellement catholique, ne se génaient
pas pour accaparer tous les portefeuilles
ministériels. Déja les deux ministères du
Régent étaient libéraux. De i83o a 1846,
presque toute la polémique fut absorbée par
l'opposition que firent les libéraux aux
ministères unionistes.
Le dernier cabinet unioniste fut celui que
dirigea M. Van de Weyer, libéral. Lorsqu'il
tomba, le Roi appela au pouvoir M. Rogier.
Celui-ci composa son ministère d'éléments
exclusivement libéraux, et présenta au Roi
un programme de politique exclusivement
libérale. Le Roi n'en voulut point, d'autant
que la majorité des Chambres était catho-
liques.
Mais les libéraux déclarèrent unanime-
ment qu'ils n'entreraient dans aucune com-
binaison unioniste, En vain le Roi s'adressa-
t-il a MM. d'Hoffschmitt et Dumon-Dumor-
tier. Ceux-ci refusêrent de même. II fallut
I recouriraM. de Theux, catholique, lequel,
ne trouvant a gauche le moindre concours,
J composa a son corps défendant un ministère
j de droite, mais déclara qu'il entendait
j demeurer fidéle au principe de l'union
(1846).
Est-il besoin de dire que Grégoire XVI n'a
pas plus foudroyé la Constitution qu il n'a
flétri les ministères mixtes f Les catholiques
qui ont voté la Constitution ne l'ont pas
donnée pour une proclamation des Droits de
l'homme, droits naturels et sacrés devant
lesquels tous les siècles et tous les peuples
doivent s'incliner, mais comme un recueil
des droits positifs qui appartiendraient aux
Beiges. Quelques mois après la célèbre En-
cyclique, Grégoire XVI adressait au Roi
Léopold I une lettre dans laquelle on lisait
Je félicite l'illustre nation des Beiges, qui
a toujours servi d'exemple par son attache-
ment au centre de l'unité catholique, d'être
restée fidéle a sa foi au milieu des circonstan-
- ces les plus difficiles. Si les catholiques
avaientvoté une Constitution hérétique, le
Pape leur aurait-il rendu hommage en de
pareils termes I Les aurait-il féiicités d'être
restés fidèles a leur foi
I Pour répondre aux vues du Souverain
Pontife, les catholiques non seulement doi
vent s'abstenir d'attaquer la Constitution,
mais ils doivent la défendre. Ce sont les
propres paroles de Léon XIII. Et Ia doctrine
de Léon XIII n'est pas autre que celle de
Pie IX et de Grégoire XVI.
Voila ce que valent les prétextes par les-
quels nos libéraux d'ajourd'hui cherchent a
justifier leur campagne contre le dogme,
j contre la liberté religieuse des catholiques.
Le secret de leur incrédulité et de leur haine,
il fautle rechercher, et on le trouve entiere-
ment,dans la propagande de la franc-macon-
nerie, qui, petit a petit, est devenne l'organe
1 directeur de la politique libérale,
i Quant aux catholiques de i83o, le princi-
j pal reproche qu'on doive leur adresser, e'est
d'avoir trop longtemps observe', en face d'un
adversaire toujours plus arrogant, une neu-
tralité qui pouvait passer pour de la faiblesse.
S'ils avaient oppose propagande a propagan
de, s'ils avaient revendiqué la part d'influence
a laquelle le nombre leur donnait droit, il
est probable que les sectaires de l'anticle'ri-
calisme auraient été beaucoup plus tót réduits
a l'impuissance, et qu ils n auraient pas
réussi a graver l'emprcinte de leur esprit
dans la legislation.
L'audace des oppresseurs est toujours en
raison directe de la veulerie de leur victimes.
Nous avons fini par le comprendre, pour le
plus grand bien de la liberté religieuse ct
pour le salut du pays.
Par arrêté royal du 8 novembre, M. V.
Domicent, vétérinaire a Warneton, est
nommé expert des viandes de boucherie a
Wytschaete et a Zantvoorde, en remplace
ment du vétérinaire Stagier, décédé.
A l'occasion de la Ste Cécile, la musique
communale donnera une matinée musicale,
lundi 27 Nov., a 10.i5, dans la grande sade
du Chapitre et exécutera sous la direction de
son chef M. Adolphe Gabelles, les morceaux
ci dessous.
1. Entr'acte et marche nuptiale
de Lohengrin WAGNER
2. Ouverture de Ruy Bias ire
audition MENDELSSOHN
3. Les Gnomes, morceau caracté-
ristique, ElLENBERG
4. Faustgrande silection solistes
Mrs Vervacke.et Dumon GOUNOD
5. Marsilia, polka pour dix
clarinettes KAKOSKI
LA CATASTROPHE DU HILDA
Saint-Malo, 21 novembre.Lorsque le
capitaine Gregory fut retrouvé par le
Lancier le commandant du torpilleur fit
envelopper le corps dans le drapeau trico
lore et il fut débarqué ainsi sur le quai de
Saint-Malo, au milieu de l'équipage formant
une haie d'honneur.
Une foule considérable et profondément
émuc assistait au débarquement.
Le correspondant du Daily Mail a
St-Malo, a interviewé le seul survivant de
l'équipage, James Greender, agé de
quarante-huit ans, marié et père de neuf
enfants. Voici une partie de son intéressant
récit
Je n'étais pas de service, et je reposais
dans mon hamac a l'avant. Tout a coup, je
ressentis un choc lormidable. Je melancai
sur le pont pour prendre place prés du canot
de sauvetage.
Le capitaine Gregory était sur le pont;
a ses cótés se trouvait le premier officier
tous deux avaient conservé leur entier
sangfroid. Mes yeux s'accoutumaient a
l'obscurité et je ne tardai pas a distinguer les
rochers sur lesquels venaient se briser les
lames écumantes.
II était inutile d'essayer de mettre le canot
a la mer car il eüt été brisé tout de suite.
Alors, le capitaine, hurlant de toutes ses
forces, s'écria
Pour l'amour de Dieu tachez de mettre
un canot a la mer, pour les femmes et les
enfants. Essayez le canot de babord
Mais nous ne pümes réussir. Au moment
oü nous venions de détacher le canot de
babord, le steamer s'enfonca. II ne se pro-
duisit aucune panique a bord. Je vis toutes
les femmes se rassembler sur les principales
écoutilles et deux femmes de chambre leur
attacher les ceintures de sauvetage. Les
femmes restèrent calmes. Une petite fille
pleurait a cóté de moi.
Je vis tout cela. Puis, brusquement, cette
scène disparut comme par enchantement.
La force de 1 eau me lanca dans les vergues.
J'y grimpai avec le premier officier et le
cuisinier.
L officier me dit de monter encore. Je
parvins jusqu'en haut.
Deux heures après, le cuisinier lacha
prise et disparut.
L officier tint bon jusqu'a six heures. Mais
je le vis alors écarter les bras et tomber en
avant. Son corps resta accroché au pont.
A l'aurore.la marée se retirant, nous vimes
enfin les rochers sur lesquels nous nous
trouvions accrochés. Puis j apercus dans le
lointain, l'« Ada a environ un mille.
A NOS LECTEURS. - Si vous n'avez
pas faim, si la nourriture vous dégoüte si
vous ne digc'rez pas bien, e'est que votre
estomac est chargé de glaires dans ce cas
prenez la Pilule antiglaireuse Walthéry e|
vous serez de suite mieux. 1 fr. 25.
L'incendie de Glasgow
Un incendie a éclate' dans un quartier
ouvrier a Glasgow et t fait de nombreuses
victimes. C est a 6 h. du matin que le feu a
été découvert dans un asile de nuit, quj
occupait un immeuble a quatre étages et un
grenier, 368 personnes y couchaient.
Un peu avant 6 heures, un des hommes
du 4e étage s eveilla et vit des flammes dans
la salie. Immédiatement, il commenca a
crierAu feu Les hommes qui se
trouvaient aux étages inférieurs purent se
sauver, mais ceux du 4e dont la faite fut
empêchée par les flammes qui emplissaient le
corridor, furent sufloque's ou grièvement
blessés. Quelques-uns seulement ont la vie
sauve.
Ceux du grenier ont pu s'échapper en
brisant une mansarde du toit, et ont pu
atteindre la toiture sans trop de mal.
Undessurvivants du grenier, un pauvre
diable qui n'a qu'une jambe, a fait le récit
suivant
Je dormais bien lorsque, tout d'un coup
je fus reveille' par ce cri La maison est en'
flammes I Je me levai et j'entendis trés
distinctement le crépitement des flammes au
dessus de nous. Je voyais la ffimée qui
commencait a monter de l'e'tage au-dessous
Je commencai a hurler, et les autres qui
etaient dans le grenier avec moi jj y en
avait trente environ -hurlaient comme moi
Au secours
II y avïlt une fenêtre a tabatière dans
notre grenier et Jack Finlay, qui est cou-
vreur, me demanda ma béquille je la lui
donnai, il cassa les vitres, se sauva sur le toit
et les autres suivirent.
Mais il y avait parmi nous beaucoup
d infnmes comme moi, deux hommes para
lysed, un aveugle. Pourtant. Jack ne nous a
pas laissés mourrir. II est descendu du toit
chez nous, les quatre infirmes, et nous a
hissés avec 1 aide des autres sur le toit.
On m a rendu ma béquille, on a guidé
1 aveugle, on a aidé les deux paralytiques et
nous sommes descendus sur une autre mai
son par une échelle.
II parait qu'il est obligatoire dans eet
asile que les habitués se déshabillent com-
pletement et qu ils couchent dans les couver
tures qu on leur donne. Par conséquent, les
hommes, lorsque l'alarme fut donnée, se
sauvèrent enveloppés seulement de leurs
couvertures. Ils se rendirent dans eet état au
poste de police oü ils passèrent la matinée.
Les hommes tués et blessés il y a tout
3p morts et 32 blessés sont tous ou céliba-
taires ou veufs. Lindentité de plusieurs est
inconnue.
Tout le quatrième étage de l'immeuble est
brulé. Le reste de la maison a pu être sauvé.
Les millions de Crawford. Un rédacteur
du Figaro est allé a Rennes interviewer
Mme Humbert dans sa prison. La grande
Thérèse a déclaré avec un aplomb impertur
bable qu aussitot libérée elle rentrerait en
possession de ses millions, que les frères
Crawford ont eu l'extrême obligeance de
mettre de coté pendant la durée de son
emprisonnement.
Ne toussez plus. Je garantis ia gue'rison
du rhume et de la toux la plus opinatre en
deux jours au moyen du Sirop Depratere au
gourdon décoloré et au baume de Tolu. C'est
le pectoral Ie plus prompt, le plus sür et le
plus agréable qui existe. C'est un remède
incomparable, mais faites bien attention,
demandez et exigez toujours le veritable
Sirop Depratere.
Prix 2 fr. la bouteille. Le traitement
revient a 0.10 centimes par jour. En vente
a Ypres, pharmacie Socquet, Libotte, Donck,
et Aertssens; Poperinghe, pharm.Monteyne,
Comines, Van Windekens; Menin, Sioen et
Rotiers; Warneton, Vander Marlière; Cour-
trai Hulpiau et De Boey Roulers, Veys;
Dixmude, Ghyssaert; Iseghem (Grand'Piace).
Rodenbach.
UNE USINE DE FAUX TABLEAUX,
M. Albert Baertsoen, le peintre réputé,
ne fut pas médiocrement surpris, raconte le
Journal de Bruxelles en apprenaDt
qu on vendait a Bruxelles a des prix déri-
soires des toiies signées de son noin, II se
rendit aussitot chez le rnarchand qu'ou lui