ORGrANfi
DE L'ARRONDISSEMENT
Avis
TELEPHONE 52
AUDITION'
DE ÏXANO
QHUQMIQUE YPRQiSE
Mercredi 13 Décembre 1905
N° 3368
hO A wék
Le stand ct la situation
financiers de la vilie
Salle Iweins
Saint-Siège
1 1
10 centimes Ie N°
n s'abonne rue au Heurre, 36, a Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume.
Les uouveaux abpunos au Journal
d'Yprcs pour 1906 rc cow out le Jour-
La! gratuileuieut jusqu'au notrel au.
Salle Iweins
LUND1 18 DÉCEMBRE
8 heuresi du soir
offerte aux membres du Cercle
Catholique et k leur familie par
Monsieur LOUIS V AMlOLtlL,
professeur a 1'I.cole dc musique.
~rm .)t t nr, «5; (-^'4
Le J«. ORNAL D'Yt RES parait le Mercredi et le Saraedi.
Le prix de I'abonnement, payable par anticipation, est de ,5 fr. 50 c. par an
pour tout le pays pou~ l'ótranger le port en sus.
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numéros supplémentaires content IJ franrs les cent exemplaires
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'Agence Havas Bruxelles. rue d'Argent, n°34 et a Paris,8. Place de la Rmrse.
Lts Presidents des Sociélés de Tir de la
ville ont adressé au conseil communal une
pétilion, couverte de nombreuses signatures,
aux fins de voir établir un Stand a Ypres.
Nous reproduisons plus loin ce document
intéressant.
A l occasian de la discussion du budget de
la ville, dans la séance de samedi, M. le con-
seiller D'Huvettere a demandé 1 inscription
d'un crédit pour 1 établissement de ce Stand_
M. le Bourgmestre lui a répondu que la
question est a 1 elude depuis longtemps, mais
que le projet qu il a présenté au ministère il
y a quatre ans, n'a pas été agréé, a cause de
certains dangers qu il pouvait présenter.
M. le Bourgmestre dit qu il s'est entendu
avgc M. Ligy, major, commandant la Garde
civique, pour proposer un Stand analogue a
celui établi récemment a Bruges. Aussitot il
s'est adressé a l'autorilé communale de cette
ville, pour obtenir communication du plan
et du cahier de charges. Dès qu'il les aura
recus, il ira, avec M. Ligy, voir le ministre
etl'entretenir de eet objet. 11 espèreque le
Stand pourra être décidé, sinon execute,
dans le courant de l'année 1906.
L'honorable Bourgmestre reconnait que la
situation financière de la ville peut supporter
la dépense d'un Stand, avec l'intervention du
Gouvernement. Mais il est d'avis que cette
dépense ne peut être inscrite, comme dépense
ordinaire, au budget. Nous ne pouvons pas,
dit-il, faire supporter par le budget ordinaire,
des dépenses extraordinaires comme celle la.
11 faudra nécessairement la résoudre par
Lemprunt. Or, nous avons a efiectuer un
grand nombre de travaux importants, tels
que la question des eaux, la restauration de
tous nos monuments, le Stand, lachèvement
des égoüts, etc.
Notre situation budgétaire, avec ses magni-
fiques exce'dents a l'ordinaire, pourra laire
face a la charge annuelle qui résultera dun
emprunt même assez élevé.
La question de l'emprunt sera examinée
au commencement de l'année igoö.apiès que
lc coöt des travaux en question aura été
arrete.
Le conseil a approuvé a l'unanimité cette
manière de voir et de procéder, après que
M. le Bourgmestre eüt donné a M. D Hu-
vettere l'assurance que la non-inscription
d'un crédit n'impliquait nullement la renon-
ciation a l établissement du Stand.
Voici la petition
A Messieurs les Président et Membres
du Conseil communal d' Ypres.
Messieurs,
Apprenant que Monsieur le Major, Chef
de la Garde Civique d'Ypres, vient de vous
addresser une requête en vue d'obtenir
létablissement d'un Stand pour armes de
guerre, les soussignés, habitants d'Ypres,
prennent la respectueuse liberté d'insister
auprès de vous afin d'obtenir une solution
favorable a cette requête dont vous 11e con-
testez pas la haute utilité.
A l'appui de leurs instances, ils se permet-
tent de vous rappeler les parolespatriotiques,
qu en une circonstance solennelle, Monsieur
le Ministre de Trooz vient de prononcer
Pays neutre, désintéressé des conflits qui
peuvent s agiter autour de lui, mais ayant
gardé l'honneur et le devoir de défendre
1 intégrité de ses frontières, la Belgique,
autrefois le champ de bataifie de l'Europe,
aime passionnément la paix et jamais ne la
troublera
Prévoyants et sages, nous n'en devons
pas moins consentir aux sacrifices ne'ces-
saires pour conserver, a travers toutes les
éventualités, les avantages de la paix.Pour
augmenter l'effet utile des forces defensives
dune nationil n est pas de meilleure école
i) que la pratique du tir elle tend a assurer
la précision, et, par conséquent, l'efftca-
cité des armes.
A coté de ces considerations d'intérêt
general, les soussignés se permettent encore
d'ajouter quelques considerations particu-
lières
Des Stands pour armes de guerre sont
établis dans les diverses villes que voici
Bruxelles, Anvers, Malines, Louvain, Tour-
nai, Liège, Huy, Gand, Bruges, Mons,
Charleroi, Verviers, Morlanwelz, Poulers,
Ostende, (en construction). Au surplus,
Courtrai, St Nicolas et Wetteren sont en
instances pour l'obtention du subside du
Gouvernement. L'absence d'un Stand a
Ypres, ville de garnison, est desirable de
voir combler.
Le Roi, la familie Royale, le Gouverne
ment et tous les pouvoirs publics stimulent
tous les concours de tir par de riches
présents et des subsides tres considerables
laute de champ d'exercice la garde civique,
les pompiers, la garnison et les amati;urs
d'Ypres sont mis en état d'infériorité vis-a
vis de leurs concurrents et comme conse
quence sont obliges de s'abstenir d'y partici-
per. Par le fait del établissement d'un Stand,
les Yprois pourront a leur tour prendre part
a ces joutes et organiser également des con
cours, qui attireront en nos murs foule
d'amateurs étrangers.
La ville d'Ypres voit annuellement sa gar
nison d'absenler pendant plusieurs semaines
pour exécuter une période de tir a Arlon ou
a Bevcrloo le fait de letablissement d'un
Stand réduira conside'rablement cette absence
et par suite diminuera le dommage qui en
résulte pour le commerce Yprois.
Pour ces diverses raisons, les sousignés
vous prient, Messieurs, de bien vouloir
prendre en sérieuse consideration la requête
de Monsieur le Major Ligy et de vouloir
doter sous peu la ville d'Ypres d'un Stand,qui
permettra aux différents corps de s'exercer a
1 arme perfectionnée qui leur est remise.
Dans cet espoir, ils vous prient,Messieurs,
d'agréer l'assurance de leur parfaite conside'
ration.
(Suivent signatures)
Le grand Concert de Dimanche dernier,
offeit par la Fanfare Royale a ses membres
honoraires, a pleinement re'ussi, a la satis-
fiction des nombreux amateurs de belle et
bonne musique.
Daas la soiree la ville pre'sentait une ani
mation extraordinaire un public nombreux
et choisi se dirigeait vers la Salle Iweins,
tandis qu'une longue file dc voitures y
conduisaient les membres honoraires de
notre florissante société.
La fête était présidée par Monsieur le
Sénateur Baron de Vinck, entouré du prési
dent d honneur Monsieur 1 Echevin Struye,
du Vice Président, Monsieur le conseiller
provincial Iweins d'Eecktioutte, de Monsieur
Fraeijs, Président de l'Harmonie Commu
nale, et d'une foule d'autres notabilités.
Un grand nombre de Dames, parmi les-
quelles nous avons remarqué avec plaisir
l'élite de la Société Yproise et de la noblesse
des environs, bonoraient de leur présence
cette solennité musicale.
La Fanfare Royale ouvre les deux parties
du programme. Fidélio de von Beethoven,
oeuvre de grande allure, et la célèbre Marche
aux flambeaux n° 1, de Meyerbeer, sont
enlcvées de maftresse facon et révèlent les
remarquables qualités d'ensemble et d'in-
terprétation acquises par notre excellente
phalange musicale. C'est un vrai succes tout
a l'honneur des zélés membres executants et
de leur dévoué directeur, Monsieur Eugène
Verstraete, 1" prix du Conservatoire Royal
de Bruxelles.
Nous avons pu l'apprécier doublement et
comme chef de musique et comme haut-
boïste.
Dans la Sonatine pour Hautbois et Piano,
lui dédiée par le compositeur de renom
M. Joseph Ryelandt, il a fait ressortir avec
son ame d artiste toutes les beautés de cet
instrument si délicat et si ingrat.
Le Concertino de Guilhaud, oeuvre tres
compliquée, a obtenu les applaudissements
enthousiastes des nombreux connaisseurs.
D'après la nouvelle répanduependant lecon-
cert, ces succes ont complété celui obtenu, le
1 même jour, au Conservatoire de Bruges, oü
uu de ses élèves s'était produit pour la pre
mière fois, tout a l'honneur de son excellent
professeur.
Le monologuiste, Monsieur Bossier, a
vivement intéressé son auditoire. Dans les
divers morceaux dits avec art, il a fait preuve
d un réel talent et recueilli de nombreux
applaudissements.
II est toujours agréable d'applaudir aux
succes de ses concitoyens. Aussi, nous remer-
cions la commission organisatrice de nous
en avoir donné l'occasion dans la personne
du jeune Lucien Verhaeghen, violoniste, et
de sa petite soeur Esther, une charmante
enfant de douze ans, révélant une artiste en
herbe, dans son accompagnement au piano.
Les divers morceaux execute's avec talent,
ont prouvé les progrès incessants de notre
jeune violoniste s il continue danscettevoie,
un brillant avenir lui est assure.
Mademoiselle Emilie van Hoorde, ier prix
du Conservatoire Royal d Anvers, a com
plété dignement le succes de la fête.
La gracieuse Cantatrice possède une voix
pure et bien exercée. Dans le grand air de
Ca'id d'Ambroise Thomas, elle a déployé
ses talents de virtuose. Ses beaux Lieder
flamands ont été tres appréciés et le bis
J'avais Rêvé, de Lassen a été particulière-
ment goüté.
La charmante artiste, aussi aimable que
complaisante, a bien voulu se prêter aux exi
gences de l'auditoire infatigable, en ajoutant
un numéro au programme. S'accompagnant
elle même, elle y a déployé son double talent
dans la suave romance Ton Sourire de Ca
therine et le grand air de Galathée de Victor
Massé. L'auditoire ravi lui a fait une cha-
leureuse ovation.
N'oublions pas de féliciter spécialement
MM. Louis Vanhoutte et Ernest Wenes,
qui ont rempli avec leur talenthabituelle role
ingrat de pianistes-accompagnateurs.
Nous nous faisons volontiers lecho de la
nombreuse assistance pour remercier les
jeunes messieurs, qui ont rempli avec tant de
tact les fonctions de commissaires et pour
adresser nos sincères felicitations a la Com
mission de la Fanfare Royale. Nous aimons
a reconnaitre que s'inspirant toujours des
traditions de son regretté fondateur, feu
monsieur le Sénateur Iweins d'Eeckhoutte,
elle persevere avec un courage que rien ne
rebute, et contribue largement a rehausser
le renom musical de notre chère cité.
MUSICA.
Dans l'allocution qu'il a prononcée au
cours du consistoire tenu ce matin, le Pape
a exprimé sa joie de voir réuni autour de lui
le Sacré Collége et a dit qu'il serait heureux
de pouvoir laire aux cardinaux des commu-
cations agréables et consolantcs relativement
au gouvernement de 1 Eglise, mais les tristes
conditions du temps présent ne permettent
pas cette consolation.
II est vrai a t il ajouté, que grace a Dieu,
la loi catholique dans le monde se répand
toujours davantage et que, contrairement
aux prévisions huinaines, elle porte des fruits
plus abondants dans ces pays encore dissi
dents de la doctrine catholique, ou dans
ceux qui sont encore assujettis aux supersti
tions pa'iennes. n
Mais le Pape éprouve une trés grande
trislesse, ainsi que lacrainte quand il tourne
d'autre part ses regards, vers les nations qui
portent le beau nom de catholiques.
II faut craindre que se réalise cette sentence
de l'Ecriture Le règne vous sera retire et
sera confié a un autre peuple qui produira
de bons fruits. La nation qui jusqu ici fut
appelée la fille ainée de 1'Eglise est a ce sujet
pour nous un objet de trés grave inquie'tude
et danxiété. Notre intention, en ce qui
concerne ces lois hostiles a 1 Eglise actuelle-
ment promulgue'es contre toutes les régies de
de la justice, est d'en parler sérieusement
avec plus de poids, conformément a notre
devoir apostolique en temps opportun.
Afin de ne pas perdre courage, il faut se
rappeler que le Christ, dans 1 Evangilc, a
souvent répété que la destine'e de 1 Eglise sur
■JtSSM
