r WCTEE. xtrait n r/iiwft" En passant s PiHraiisefTtap Les pilules Pink et les domestiques rara f 1 at le L&-Bas... 5 JLf Eiifasts.Convalsscenls^Vioil PAREIN DAN VERS pS'bII; Par jugemeut du tribunal d'Vpres ii tO Janvier 1906 ALOIS HAGHE- BAEltT, forgerou Yp.-es a cté mis ou faiili'le. Les créaticiers doivent ('poduire leurs créances avaut le 24 courant ia verification sera close le 7 Février les débats auront lieu le 24 suivani. Jtige commis.saire M. II. Veys, ct curateur H. S08RY, avocat. <0 -"■* "-""biy rnnr n fi ""U 4MB 1 1 1 charmera k■s~ frette e tout petit enfant, dans ^«jasure lamentablement isole'e, "*ruu clocher natal, affaissée,la pauvre .f '..nette, le long d'une route poudreuse )a>, raquelle l'herbe poussait drue. J'avais tout perdu, mon père, ma mere, et avec eux toutes mes joies, toutes mes tendresses, car des frères ou des soeurs je n'en avais point. Et voila qu'un jour que, dans cette herbe fraiche et tendre qui bordait la route sans horizon, une paquerette humble et frêle me montra sa corolle toute blanche et cette fleur modeste qui a l'entre'e du printemps donne a l'humanité le signal de la vie qui recom mence, devint l'amie de mon enfance, la muette confidente de mes plus intimes pensees. J'allai la voir tons les matins avant de partir pour l'école. Tantót je la vis, fièrement plante'e sur sa tige le'gère et frêle, ouvrant sa belle corolle blanche aux premières rayons du soleil montant, aux premières caresses du vent tiède du matin. Quelquefois je la vis, ses pétales toutes ruisselantes de rose'e tendre, et je me fïgurai alors que ma bonne petite paquerette versait de bienfaisantes larmes de reconnaissance son Créatcur. Ah oui, je l'aimai bien cette petite paquerette, la modeste fleur des pauvres déshérite's 1 Et pouitant elle devait être cause de mon premier grand chagrin d'enfant. Car il y avait Jean Pierre, le fils du riche meunier notre voisin, qui me jalousa ma petite paquerette des champs, non pas qu il l'aimat comme moi, mais paree qu'il la convoita. Pauvre petite paquerette, as-tu jamais connu la diffe'rence qu'il y avait entre ma pure tendresse d'enfant et la lourde convoi tise de Jean Pierre Je ne sais. Toujours est-il qu'un matin, lors de mon pélérinage quotidien, je trouvai ma pauvre petite paquerette, sa frêle tige brisée, toute meurtrie, sa belle corolle blanche souille'e encore de l'empreinte du pied boueux de Jean Pierre.,. J'en pleurai de rage et de douleur et a la première rencontre je cassai mon sabot sur la tête de Jean Pierre. J'étais a cette époque un petit garcon bien bouillant. Cette première douleur vive, ressentie presque a l'entre'e d'une vie privée d'affections devait rester gravée dans ma mémoire et elle y reste gravée. Et dans mes heures mélancoliques, main- tenant que depuis longtemps il a neigé sur ma tête, je pense encore souvent avec atten- drissement a cette pauvre petite paquerette des champs, sans parvenir a regretter mes sabots brisés. Et je me dis le bon Dieu nous crée encore tout les ans de ces belles petites fleurs blanches qui font les délices de nos regards, mais j'ajoute, non sans amertume, qu'il reste toujours des Jean Pierre. Seulement je ne casse plus mes sabots sur leur tête, car j'aurais trop a faire et puis, je ne suis plus le garcon bouillant d'alors. Paul Lacroix Le 23 décembre de l'année dernière, u événement presque sans précédent troubla11 'ordre coutumé dans la prison de SchlüA selbourg, la plus affreuse et la plus redoutée de Russie. Un fonctionnaire, vêtu d un uniforme gris, se fit ouvrir une celluie. II y trouva un vieil homme qui dormait, et lui dit Vous étes Aphanase Ivanovitch Sozonof? Le dormeur se réveilla, et répondit d'une voix brouillée Oui, c'est mon nom. Eh bien,continue le fonctionnaire, voici votre ordre d'élargissement, vous êtes libre Nous avons tant de nouveaux venus a caser, jci il faut bien faire de la place 1 II y avait vingt quatre ans que le vieil homme était dans ce cachot. Le lendemain, a l'aube tardive, quand il quitta la forteresse, ses jambes tremblaient sous lui, et il fermait les paupières car la lueur rose du soleil, reflétée sur la neige, lui piquait la cervelle comme un paquet de clous. Aphanase Ivanovitch Sozonof avait été vers l'année 1880, un révolutionnaire exces- sivement dangereux. Je veux dire qu'avec ses amis, il parlait de la nécessité de rétablir quelque honnêteté dans une administration corrompueet il voulait qu'on apprit a lire aux paysans. II allait jusqu'a trouver extraordinaire qu'on püt arrêter un homme sans lui dire pourquoi, et qu'on le mit en prison sans lui donner des juges. II trouvait regrettable qu'un souverain püt faire payer a ses sujets, chaque année, plusieurs milliers de roubles, sans être tenu d'expliquer a personne l'usage qu'il en voulait faire. Mais quand on lui proposait pour ide'al un Parlement comme celui de Londres il hochait !a tête, jugeant que c'était beaucoup exiger. Une vague facade libérale, couvrant d'un voile décent la rude omnipotence du chef,ainsi qu'en Allemagne,lui eüt paru trés suffisante. II allait causer de ces choses, dans les faubourgs et les campagnes,avec des ouvriers et des moujiks et quand ceux-ci avaient compris, la police les fouettait pour les punir d avoir compris puis elle les envoyait a Sakhaline. Alors, Aphanase Ivanovitch, par mesure de justes représailles, s'employait de toutes ses forces a faire sauter la tête aux plus cruels de ces policiers. Voila pourquoi on 1 avait enfermé dans le chateau de Schlüsselbourg. Des geöliers l'y avaient battu, parfois avec leurs,trousseaux de clefs, plus souvent avec des bouchons de liège, paree que les coups portés de la sorte ne laissent pas de marques. En hiver, on l'avait laissé sans feu, lui enlevant ses couvertures. II avait dü manger des choses immondes. Peine aussi dure, peut-être on l'avait privé de livres. Et voila que maintenant il était libre, dans une Russie ce fut ce qu un employé de la forteresse lui murmura mystérieusement a 1 oreille oü la revolution, cette révolution pour laquelle il avait souffert, fleuronnait de toutes parts. Son coeur était gonflé d'attente et de joie. Au greffe de la prison, on lui avait remis quelque argent. II se rendit a la station du chemin de fer, demanda un billet pour Moscou, prit le premier train qui passa. Des heures s'écoulèrent.Il rêvait aux discours qu'il allait prononcer car sans doute on Denver rait, lui, vieux lutteur et martyr, porter les voeux du peuple a l'Assemblée constituante. Mais soudain il fut renversé de son siège. Les wagons se choquèrent, la plupart furent broyés. Un homme a ses cótés, se mit a hurler comme un loup blessé une longue écharue de bois avait pénétré dans le crane, lui crevant un oeil. Les révolutionnaires avaient fait dérailler le train. A quelques centaines de sagènes des rails écartelés, de hautes Hammes montaient au ciel. II se dirigea vers elles, comme un insecte vers une lampe. C était un grand batiment qui brülait, une raffinerie de sucre, et des paysans dansaient tout autour, en riant comme des aliénés. II leur demanda Pourquoiavez vous brülécettefabrique Les paysans lui répondirent Ca ne fait rien, et au contraire, puis- qu'elle n'est pas a nous 1 Elle est a une espè ce d'imbécile qui nous forcait a planter des betteraves au lieu de blé. Les betteraves, ca semange-pas! Nous voulons manger, man ger Mais, dit Aphanase, c'est de la trés mauvaise économie politique, II nous payait ces betteraves, le propriétaire, il vous payait pour travailler dans sa fabrique Les paysans le regardèrent comme s'il parlait un langage incompréhensible. Ils crièrent en riant toujours II y avait bien trop de sucre 1 Qu'est-ce qu'on peut faire de tant de sucre Nos fem mes en ont pris chacune douze, quinze pains. Personne n'en veut plus, même la femme du pope, qui est comme une fourmi 1 Alors nous jetons le reste dans la mare, maintenant et c'est dröle, les poissons meu- rent. Viens voir Par tomberaux, par lourdes charretées croulantes, ils jetaient les pains de sucre dans un étang. Sur les ondes courtes, les poissons flottaient par milliers, le ventre en l'air et i 11 ce peuple puéril et fou s'émerveillait que ce qui est agréable au goüt des hommes fasse mourir les bêtes des eaux. j Des chevaux sortirent en hennissant d'une I écurie en flammes. Les moujiks, les rattra- pant, leur tranchaient les jarrets, Des enfants jouèrent a leur crever les yeux. Tous ne pensaient qu'a détruire. Ils détruisaient pour rien, ou pour le plaisir, ou plutót paree que, trop longtemps, ils avaient été trop mal heureux tel un homme, rendu furieux par la souffrance, frappe de son béton les pierres, 1 herbe et les fleurs. Le délégué d un comité socialiste vint les féliciter, les encourageant a s'emparer du bien des nobles ils applau- dirent. Mais il omit de saluer les icönes, et paria du tsar avec mépris. Alors ils lui ouvrirent le ventre, avec une faux rougie au feu. Alphanase Ivanovitch s'aper§ut qu'ils tuaient sans songer a vaincre, et quils pillaient sans conquérir. II fut pris dune grande inquiétude. A la fin, les rails d'acier furent rétablis sur leurs traverses,la lacomotive s'ébranla. Apha nase put gagner Moscou. II y vit mourir, en quarante huit heures, deux mille de'sespérés. Lui aussi, d'abord, voulut mourir. Dans une maison blindée de matelas, aux cotés de quelques hommes sanglants, armés de revol vers inoffensifs et de bombes maintenant inutiles, s'écrasait une foule de femmes fris- sonnantes et d'enfants épouvantés. Et c'étai ent de pauvres femmes, vêtues de cotonnade au coeur de l'hiver, avec un mauvais chale sur leurs cheveux plats des enfants couverts de guenilles, avec une croix fétiche au cou. A cent mètres, trente canons ouvraient leurs gueules. Un insurgé lui prit la main, I'entraina dans sa fuite. Aphanase lui montra tous ces innocents, condamnés. Mais l'autre murmura qu'il était bon que les maris et les frères eussent des morts a venger.Tous deux étaient a peine arrivés a un quai bordé de balustres de pierre, que les canons partirent. Les obus, entrant par les ouvertures aveu- glées, éclatèrent dans les chambres qu'ils venaient de quitter. Ce fut comme si la maison sautait par les fenêtres tel est l'effet des projectiles qu'on fabrique aujourd'hui. On entendit un grand cri poussé par les malheureux abandonnés, et ce fut tout. Aphanase Ivanovitch s'écria, plein d'hor- reur Je ne veux pas rester avec vous. C'est vous qui êtes cause de la mort de ces pauvres gens. J'aime mieux... j'aime mieux les autres 1 Mais comme il se dirigeait vers les soldats, il vit un cosaque trancher, d'un seul coup de sabre, le bras d'un petit enfant cram- ponné a sa mère, car dans sa terreur, il s'était attaché a elle comme s'il n'était pas encore tout a fait né. Le petit bras tomba sur le sol. A la pauvre main mutilée, il ne restait que le pouce, paree que les doigts aussi avaient été coupés... Dans un bureau de poste abandonné, Aphanase trouva une feuille de papier et une plume. II écrivit Au général Déduline, préfet de police, Excellence, J'ai l'honneur de solliciter de votre haute bonté la faveur d'être réintégré, comme prisonnier d'Etat, dans la forteresse de Schlüsselbourg, que j'ai quittée il y a une semaine... Mais cette lettre même ne parvint pas a son adresse, a cause de la grève des postes et télégraphes. C'est une histoire qui est arrivée. (Le Temps) PIERRE MILLE. Ne toussez plus. Je garantis la guérison du rhume et de la toux la plus opinatre en deux jours au moyen du Sirop Depratere au gourdon décoloré et au baume de Tolu. C'est le pectoral le plus prompt, le plus sur et le plus agréable qui existe. C'est un remède incomparable, mais faites bien attention, demandez et exigez toujours le véritable Sirop Depratere. Prix 2 fr. la bouterlle. Le traitement revientao.io centimes par jour. En vente a Ypres, pharmacie Socquet, Libotte, Donck, et Aertssens; Poperinghe, pharm.Monteyne, Comines, Van Windekens; Menin, Sioen et Rotiers; Warneton, Vander Marlière; Cour- trai Hulpiau et De Boey Roulers, Veys; Dixmude, Ghyssaert; Iseghem (Grand'Place). Rodenbach. Les plus anciens remèdes sont toujours les meilleurs et la preuve c'est que pour guérir la toux et les maux de gorge, on recoup toujours a la Pastille pectorale Waltbéry quj a plus de 35 ans d'existence. i franc la botte Les domestiques souffrent des mêmes malaises que les maitres, ils en souffrent plus souvent, plusdürement, paree qu'ils travaillent plus dü- rement et que de plus ils n'ont pas les mêmes facilités pour se soigner. Les maladies dont souffrent le plus souvent les domestiques sont l'a:-.éinie, la chloro.-e, les maux d'estomac et le rfiumatisme. Le mai'tv Uien avisé lorsqu'il voit sondomestiquesouffrir d'une de ces maladies, lui recommande tout de suite le trai tement des pulules Pink. II suit quele Iraitement des pilules Pint guéritet guérit rapidement. Le domestique qui prend le pilules Pins est ainsi guéri et guéri peu de frais puisqu'il est vite guéri. Mlie Thérèse de Héneau, domestique, rue du Moulin, a Vlosrseghem, a été guéri par le trai tement des pilules Pink. Mile Héneau, d'aprês une photo. Depuis l'age de 13 ans, écrit-elle, j'avais des battements de coeur, des migraines, l'oppression au moindre exercico J'étais toujours pale, et avais trés souvent des points dénóté. Je toussais fréquemment, je digérais mal et j'avais toujours des maux dereins. On m'a fait suivre piusieurs traitements, mais je me trouvais toujours aussi mal Une de mes soeurs en service a Bruxelles, ayant souffert comme moi, ses maitres lui firent suivra le traitement ues pilules Pink et elle gué rit; elle me lonseilla de suivro ce traitement qui lui avait fait tant de bien. J'ai pris les pilules Pink t ja n'ai pas tardé a me porter beaucoup mieux. J'ai continué a prendre pendant quelque temps les pilules Pink et j'ai été parfaitemen guéri. - Le traitement des pilules Pink est le plus favo rable aux travailleurs. Les pilules Pink donnent du sang ettoniflent le système nerveux. Elles donnent des forces, dóveloppent l'appétii,favori- sent les digestions. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 2