FA ITS DIVERS
Avant la bataille
Stratégie Libérale
r
Au lendemain da l'année jubilaire,
si glorieuse pour la Patrie,la Belgique
attend que 1906 lui ravisse le fruit de
vingi ans de paix féeondi on vienne
encore ajouter a sa prospérité et a
son bonheur.
Les elections de Mai revêteut, en
effet, une exceptionnelle imporlauce
et d'ei'les dependent le bien de la reli
gion el le bien du pays. Ceite perspec
tive ne pouvait laisser indifférent
lepiscopat beige, si dévoae a iacatho
Heylen, évêque de Namur, vient
dresser aux fidèles de son diocese un
mandement special que nous repro
duisons
Prière pour la Belgique
Les questions relatives a la defea
se nationale doiveut être traitéesè t.n
point de vue parement patriotique, et
en dehors do toute acception do parti.
Telleétait la thèse que souteuui mt,
if y aquelques inois, piusieurs orga-
ues libéraux influents, entre autres
(l'Indépendance) et (I'Etoile beige).
Oes feuilles accabiaieut d'iujures les
journaux et les deputes de droite qui
redoutaient que les courtiers do i au-
ticléricalisoie u'exploitasseut les pro-
jets auversois contre notre parti
Le but, taal déguisé, de cette cara
pagne était de faire croire au gquver
nemen! que la gauche doctrinaire
foumirait aux partisans des susdits
projets i'appoiut nécessaire pour com-
penser les déchels de droite.
One fois l'affaire bien emmancbée,
ces auxdiaires, l'un après i'autre,
reliièient leur épingle du jeu et bieu-
iót (I'Etoile) et (l'lndépeüdarice) se
trouvèrent seals, a gauche, j;our
soulenir encode le projet,.,, comme la
corde soutient le pendu.
Combien de libéraux ont voté avec
ie gouvernement sur Famendement
Ruzette Quatre. MVL Van Ryswyck,
Verheyeu, Delvaux et Tonnelier. Les
quatre doctrinaires anversois. Esi-ce
le souci de la défense nationale qui a
dicté leur vote Persoune ne le pré
ten Ira
On avait dit aux quatre doctrinaires
d'Anvers que la partie maritime du
projet et la partie militaire formaient
un bloc indivisible, et qu'il fallait se
résigner a ceile-ci pour faire passer
ceile-la.
Apart les qu ilre délégués du com
merce libéral de la rnétropole, aucun
membre de la gauche ne s'est séparé
de son groupe. M. Warocqué lui-
mêrae, l'amphytrion glorieux de la
Familie Royale, s'est confine dans le
pairage.
Voila comment, parmi nos adver-
saires, le souci de la défense nationale
l'emporte sur les préocupaiions de
parti
Nour l'avions prédit, et pas n'était
besoin delre grand homme d'Elat
peur le prévoir.
C'est d'aiileurs sous 1'en.pire des
mêmes préoccupatons que la presse
libérale, naguère, exhortait nos gou- 1
vernants a emporter de haute tutte,
malgré Thostilité d'une grande partie
de la droite, ie service personnel et
nniersel.
Vu dernier moment, l'oneut vu toute I
la gauche voter en mase con're !e j
gouvernement pour lui faire échec, et
si quelque gaucher avait hésilé, M.
Loraud leut meuacé du verbe et du
poiug.
Le ministère affaibli et compromis,
la droite divisée, le corps électoral
ameuté contre le parti au pouvoir,
tel est le trij>le proSt que nos adver
saires cberchent a tirer de cette
stratégie.
Souhailons que l'expérience de ces
derniers mois ne soit pas perdue. Pour
la solution des problèmes poiitiques,
nous n'avons a compter ni sur nos
adversaires, ni sur de faux amis, mais
exclusivement sur la Droite et sur la
con fiance du pays. Et c'est au sein de
la Droite, et en tenant compte de ia
volonié raisonnée du pays, que nous
devons travailler a !a realisation de
notre programme.
ypres
V
s amn* vous, N. T. G. F., qu'il appartient
■V -5X°PP0Ser c'e toutes vos forces a cette
«•aI'd I 0 p.nfrpnrie*»
,.es
'.Cois
ascete et
^"ft'n'ont point
natifs considèrent
^icstant comme un
qui tient une école a bon
oaint-Paul, avant de partir pour l'un
ses voyages apostoliques, avait requis
Saint-Jacques et le Comité siégeant a Jerusa
lem de lui garantir 3oo livres par an,payables
par trimestre, s'il s'était assure' la jouissance
dune cottage ombragé,d'une chaise a poneys
et d'une épouse, iln'eüt certes pas change la
face du monde.
'dI'a j Jentreprise. Catholiques vous êtes,
ut 'e i»f)$*&fiques vous entendez rester vous avez
k 3 'j devoir de sauvegarder la tranquillité et la
■J. <cJL>.o' prospérité de la Patrie.
Est-il besoin de rappeler aux e'lecteurs
la trés grave obligation que leur impose leur
conscience dans cette solennelle circonstance?
Chaque fois que 1'occasion s'en est présentée,
nos illustres prédécesseurs ont élevé la voix
pour affirmer et pour répéter qu'il n'est
permis a un électeur catholique d'accorder
ni son suffrage, ni aucun appui, de quelque
bien et conduit sa femme et j nature qu'il puisse être, a un candidat hostile
.l^^lans une chaise k poneys. j a la Religion. Aujourd'hui, cette obligation
li...i j i est peut-être plus impérieuse encore. Que les
électeurs ne l'oublient pas ils tiennent entre
leurs mains des intéréts sacrés dont Dieu
leur demandcra compte un jour.
Si tous nos chers diocésains ne sont pas
appele's a voter, tous au moins peuvent
prier. En présence des dangers que nous
redoutons, la prière devient un devoir plus
rigoureux que jamais. C'est Dieu qui tient
en main les destinées des nations c'est Lui
qui, par une influence secrete dont le mys-
tère se dérobe a nos yeux, change les
dispositions des volontés humaines. Que
vos prières montent done vers Lui, ardentes
et persévérantes,Lui demandant de renverser
les desseins de ses ennemis. Priez, N. T. C.
F.,priez chacun dans l'intimité de vos coeurs,
priez dans vos families, faites prier vos
enfants. Adressez-vous avec confiance a la
Vierge Immaculée, que nous venons de
glorifier d'une manière si éclatante. Suppliez
son glorieux Epoux, a qui notre pays est
confié, de le protéger et de le bénir.
Et vous surtout, Membres des Congrega
tions religieuses répandues dans notre
diocese, par vos supplications, par vos com-
munions,par vos sacrifices multiplies,écartez
iique Belgique. Le premier, h. G. Mgr dela Religion et de la Patrie
Thomas-Louis HEYLEN
Par la grace de Dieu
et du Saint-Siège Apostolique
évêque de Namur
au Clergé et aux Fidèles de Notre Diocese,
salut et bénédiction en Notre Seigneur
Jésus-Christ.
Nos Trés Chers Frères,
Au jour qui ouvre une année nouvelle,
1 affection qu'il porte aux ames qui lui sont
confiées, se réveille plus ardente au coeur de
l'Evêque. Pasteur des dmes, il n'a pas de
plus vif désir que de voir écartés de son
troupeau les dangers qui pourraient le
menacer Père de ses diocésains, son bon
heur est de les voir heureux.
Aussi, N. T. C. F., en ces prémices de
l'an, c'est a vous quest alle'e notre première
pensee,c'est vous qui avec recu nos premières
prières. Avec toute la ferveur dont Nous
sommes capables, Nous avons supplié le
Dieu de toute bonté et de toute puissance de
verser ses plus abondantes bénédictions sur
chacun de vous, sur vos families, sur vos
entreprises, sur ce cher diocèse de Namur
auquel Nous attachent des liens que le
temps ne fait que rendre plus doux et plus
étroits.
L'année qui vient de s'écouler a été glo-
rieuse entre toutes elle a été véritablement
triomphale pour notre chère Patrie, qui a
célébré avec un éclat incomparable le soi-
xante-quinzième anniversaire de son indé-
pendance.Puisse l'année 1906 ajouter encore
k sa prospérité et a son bonheur.
Les élections qu'elle nous amène revétent
une exceptionnelle importance, et d'elles
dependent, on peut le dire, et le bien de la
religion et le bien du pays.
Vous ne pouvez l'ignorer, N. T. C. F.,
une coalition se forme autour de nous, com-
posée des cléments les plus divers, pour ne
pas dire les plus opposes un seul sentiment
les unit la haine de la religion catholique,
de ses oeuvres,de ses institutions Les détruire
est leur dessein hautement avoué et, pour
le réaliser, il n'est aucun moyen qu'ils
n'emploient, aucun effort qu'ils ne tentent.
Et si nous voulons prévoir ce qu'ils leraient,
s'ils venaient a triompher, nous n'avons qu'a
nous rappeler la guerre faite, en 1879, a
l'enseignement chrétien nous n'avons qu'a
lire les journaux qu'ils inspirent,qu a écouter
le langage des chefs qui les dirigent.
les périls qui
Nous avons ordonné et
les menacent.
A ces causes,
ordonnons
1. Jusqu'au jour des élections, tous les
prêtres diront a la sainte messe, «Salvis Ru-
bricis», l'oraison «Pro Congrcgatione et
familia Defende quaesumus». Pendant ce
temps, on omettra la collecte «Pro Papa».
2. A tous les saluts, on re'citera immédia-
tement après l'oraison de la Très-Sainte
Vierge, la prière pour la Belgique,dont Nous
faisons suivre le présent mandement, et a
laquelle Nous accordons 5o jours d'indulgen-
ce.
3. Nous permettons a toutes les commu-
nautés religieuses une communion extraor
dinaire chaque semaine, et Nous leur de-
mandons de l'offrir pour le bien de la Patrie.
Nous désirons aussi qu'elles récitent un
chapelet par semaine a cette intention.
Et sera la présente Lettre pastorale lue au
pröne, dimanche prochain, 14 janvier, dans
toutes les églises, chapelles publiques et
communautés religieuses de Notre diocèse.
Donné a Namur, sous Notre seing, Notre
sceau, et le contre-seing, de Notre secrétaire,
le icr janvier 1906.
FHOMAS-LOUIS, évêque de Namur.
Par mandement
J.-H. Georges, ch. secrét.
Seigneur, Dieu de nos pères, ayez pitié de
votre peuple défendez-le contre les attaques
des ennemis de sa foi. N'abandonnez pas
j notre catholique Belgique consacrée au Coeur
j trés aimant de votre divin Fils, ainsi qu'a
j sa Trés Sainte Mère, et placée depuis des
i siècles sous l'auguste protection de saint
Joseph, le père nourricier de votre Verbe
i incarné.
Soyez nous propice, Seigneur nous vous
le demandons par les mérites de Jésus-Christ
qui a versé son sang pour le salut des pau-
vres pécheurs. Ne permettez pas que les
ames, pour lesquelles. II a tant souffert, Lui j
soient ravies et deviennent victimes de l'er-
reui et du mal.
Ne rejetez pas la prière de ceux qui vous
aiment et vous sont dévoués en si grand
nombre dans ce pays. Nous vous en sup-
plions par 1 intercession de Marie Immacu
lée, de Saint Joseph, de tous les Saints du
Paradis, et particulièrement de ceux qui ont j
porté a nos pères la lumière de 1'Evangile et j
qui ont fécondé de leur sang le sol de la Bel- t
gique. Ainsi soit il.
j
tribunal CORRECTIONNEL Vol de
3o,ooofrancs. L'affaire du vol de 3o.ooo
francs commis le dimanche 5 novembre
dernier, au préjudice de Mme Ve Decock a
éie' appelée mardi malin, a l'audience du
Tribunal correctionnel. Le Tribunal était
compose de MM. Biebuyck, président
Montens et Veys, juges. Le substitut du
procureur du Roi, M. Van der Moeren,
occupait le siège du ministère public et le
greflier adjoint, M. YVylleman, faisait fonc-
tions dc greflier. Au banc de la défense
avaient pris place Mes Sobry, Nolf et Bege
ren), qui défendront les accuses. Au com
mencement des de'bats, Me Lebbe se consti-
tue partie civile pour Mme Ve Decock.
Les accusés sont au nombre de deux
Arthur Delaire, agé de 27 ans, actuellement
détenue, et sa bellc-soeur, Madeleine Depuydt,
agée de 17 ans, en liberté. Trente témoins
ont été cités, dont vingt-huit comparaissent
a l'audience.
Un témoin habitant Lille vient affirmer
que Delaire est allé chez elle a Lille, un
lundi, en novembre, mais d'autres témoins
affirment l'avoir vu ce jour-la a Ypres.
Un vif incident se produit entre deux
témoins, l'un affirmait avoir été engage par
j l'autre a témoigner en faveur de Delaire,
l'autre niant le fait et declarant que le
j premier s'est offert spontanément. Le prési-
j dent fait remarquer que le faux témoignage
est puni de six mois de prison après quoi,
il ordonne d'acter ces deux témoignages et
les fait signer par les deux témoins.
Ajoutons que Arthur Delaire et Madeleine
Depuidt nient tous les faits mis a leur charge.
Après 1 audition des témoins et a la demande
de Me Nolf, qui a été chargé tardivement de
la défense des. prévenus, l'affaire est remise
au mardi 23 janvier a trois heures de l'après-
midi.
SAINT-JEAN-LEZ-YPRES
LES MÉFA1TS DU PÉTROLE. Lundi
soir, vers cinq heures et demi, la petite Em
ma Lesage, agée de 10 ans, fille de Henri
Lesage, ouvrier agricole. habitant a Saint-
Jean, dans un maison située sur la place, a
été affreusement brülée par les flammes
d une lampe au pétrole qui s'était renversée
sur elle et avait fait explosion. Voici dans
quelles circonstances
La petite Emuia Lesage jouait dans une
chambre éclairée par une lampe au pétrole
placée sur la commode. A un certain mo
ment, une plus jeune soeur d'Emma, nommée
Martha, de'sirant prendre un objet sur ce
meuble. grimpa sur une chaise afin de pou
voir alteindre la tablette et renversa, par
mégarde, la lampe a pétrole. Celle-ci tomba
a terre, a_coté de Ia petite Emma et fit explo
sion. La fillette fut aussitót entourée de
flammes. Mme Lesage, qui se trouvait la
courut vers son enfant et, dans son affole
ment, 1 emporta dehors en appelant au
secours. Heureusement, le facteur des
postes, M. Emile Deboeuf arcourut et, avec
1 aide de M. Emile Wilde, boucher, entoura
l'enfant de son grand caban, pour étouffer
les flammes.
L enfant est trés gravement brülée a la
tete, aux mains, aux jambes et sur tout le
corps. Son état inspire des craintes sérieuses.
WERVICQ
DécoMverts d'un cadavre dans le Lys. Un
haleur de bateaux, M. Pierre Delval, passant
mardi vers huit heures du matin, le long de
la Lys, apercut le corps d'une femme
émergeant de 1'eau. 11 ramena sur la berge
le cadavre qui déja était dans un état de
décomposition tres avancé et prévint M.
Vanderschaeghe, commissaire de police, qui
se rendit sur les lieux, accompagné de M. le
docteur D'hondt.
Le corps de la noyée fut aussitot transpor-
té a 1 hopital de Wervicq-Belgique.
Dans les poches de la noyec, on a retrouvé
un clef, un porte-monnaie vide et environ
une livre et demi de café torréfié. Aucun
papier n'a permis d'établir l'identité. Cette
lemme qui paralt agée d environ 37 ans,porte
un corsage bleu foncé le jupon et la cein-
ture sont noirs le tablier est de cotonnette
bleu avec pointillé blanc sur le bras droit
du cadavre les lettres E. W. sont tatouées.
Dans 1 apres-midi de mardi, M. le commis
saire a fait procéder a linhurnation du
cadavre.