ORGANfi CAT L SSE ENT A la Chambre E Mb; Mercredi 14 Février 1906 10 centimes Ie N° Les questions de M. Nolf A l'Ltranger France Allemagne Espagne Bussie Extréme Orient Liberal sme économique Glanures L'ane et les logarithmes •4ËS2? - Un s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et k tous ies bureaux de poste du royauine. A l'occasion du Carême, des ser mons francais seront prêctésparle Révérend Père Hoffmann des Frères Prêcheurs, tous les jeudis, a partir du 4r mars, jusqu'au 5 avril, en fE^ite de Saint-Nicolas, pendant le salut de 5 1/2 heures. Inutile de faire I'éloge dü pré lica- teur si avantageusement cotinu déja par la populatien Yproise. Nul doute que ces exercices pieux attireront autour de la chaire de Saint-Nicolas un public nombreux et sympathique. Dn portrait Petite aventure en chemin de fer JOUR - '*v Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de I'abounement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger le port en sus. l.es abonnoments sont d'un an et se régularisent fin Déoembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de t ort a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligre. Les réclames dans le corps du journa coütent30 centimes la ligne. Les inwtions judiciaires, 1 franc 'a ligne. Lea numéros supplémentaires coütent 10 franss les ceLt exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a YAgence Havas Bruxelles. rue d'Argent, n° 34 et a Paris,8, Place de la Bourse. Assemblée générale des délégués de l'As- sociation Catholique et Conservatrice de l'arrondissement d'Ypres, le Samedi 24 Fé vrier a 2 1/2 heures au Volkshuis a Ypres. ORDRE DU JOUR Désignation des candidats a l'Election législative du 20 Mai A la Béance de mardi les ministres ont répondu a diverses questions de M. Nolf. M. Nolf croyait voir dans le3 travaux faits au Batardeau construit dans le canal de la Lys a l'Yperlée une raison décisive pour les Yprois de faire leur deuil de leur canalil aurait bien voulu amener le ministre a declarer que le projet d'achèvement du canal était quasi-abandonné. M. de Smet de Nayer lui a repondu que les travaux en question se justifiaient am- plement et ne faisaient rient préjuger contre l'acbèvement de ce canal. Ces travaux peuvent être enlevés en quelques jours et comportent moins de frais qu'un pont qui d'ailleurs devrait être lui- même modifié lors de la repriie des travaux. M. Nolf, comme si la ligne du chemin de fer vicinal d'Ypres a Dixmude était achevée, demande si on ne pourrait pas la mettre en exploitation.M.Liebaert lui répond simple- ment que,contiairement a ce que suppose M. Nolf, cette ligne n'est pas encore terminée. Enfin M. Nolf demande la création d'un train d'Ypres a Cortemarck quittant Ypres vers 8 h. du matin. M. Liebaert dit que la question sera «xaminée. C'est précisément la ce que Monsieur Nolf pourrait bien faire avant de poser les fameuses questions qui lui valent toujours de la part du Ministre la même réponse «Monsieur Nolf, avant de poser des ques tions vous auriez mieux fait d'y regarder a deux fois.» II est vrai que ces questions quoique dépla^éesdoivent servir la veile des elections a remplir du nom iiiustre de M. Kolt certains pamphlets é'ectoraux. 1 /'interpellation Malempré. Dans la même séance M. Malempré a interpellé le Ministre de l'agriculture au sujet de sa souscriptiou a diverses Brochu res dans lesqueles M. Malempré remarquait des tendances politiquo-religieuses. M. Van der Bruggen n'apas eu de peine a faire comprendre combien ces publications étaient trés utiles pour nous mettre au courant du mouvement des idéés. Ils sout vraiment impayables ces beaux défenseurs de la libre-pensée.qui poussent le souci de la neutralité dans l'enseignent jusqu'a réfuser toute souscription a une brochure oü l'on pourrait lire le nom de 1a divinité ou quelque maxime chrétienne. faibles et que si l'état prussien procurait aux socialistes des sièges a la Chambre des dé- putés, ce serait le cas de dire II n'y a que les veaux les plus gros qui vont d'eux-mêmes vers le boucher. Que dire de nos libéraux qui font la courte échelle pour les socialistes? La chambre après avoir pris en considé- ration la proposition de loi destinée a faciliter les engagements volontaires, a continué la discussion sur le droit de patente des sociétés par actions. Les conseillers municipaux ou County Council de Londres, au nombre de 88 sur i3y, ont rendu la visite que leur ont faite les conseillers municipaux de Paris. Pendant huit jours ils ont été les hotes de la ville de Paris. Ils ont visité les services publics, les écoles, les musées et bien d'autres choses trés intéressantes ces messieurs ont assisté a plusieurs réceptions et a de multi ples banquets oü l'entente cordiale a été proné et fêté de toutes les facons. L'entente cordiale est en effet une excellente chose. Mais combien meilleure serait-elle, si on la pratiquait non seulement envers des voisins bien armés et fortement cuirassés, mais aussi envers des concitoyens, qui n'ont d'autres torts que d'etre catholiques. Si le gouverne ment de la république ne pouvait prévoir la tournure qu'a prise la question de l'inventaire des églises, il aurait dü dans ces circonstan- ces agir avec plus de tact. Une démarche de plusieurs députés de Paris auprès du Prési dent du Conseil pour demander la suspen- tion des mesures d'exécution jusqu'après la publication du règlement d'administration publique en son entier, n'a obtenu aucun résultat. Le gouvernement persiste dans sa manière d'agir et les inventaires continuent avec les mêmes brutalités, le même sans gêne. Les populations protestent, veulent s'opposer aux inventaires mais ces choses déplaisent aux gouvernants, qui font arrêter les manifestants comme perturbateurs et les font condamner a 1'amende et a la prison. Bien plus, alors que les évêques et les cure's préconisent le calme et la résistance passive, le gouvernement cherche a les rendre respon- sables de ces tristes événements. C'est ainsi que plusieurs cure's et prêtres sont trainés devant les tribunaux. Les radicaux trouveront bien encore le prétexte pour sauver une fois de plus cette chère république. Un bon petit complot a l'approche des élections serait chose pratique pour mettre la main sur les prêtres et les catholiques et pourquoi pas aussi sur quel ques douméristes. Une proposition des socialistes sur l'intro- duction du suffrage universei a été discutée au Reichstag. Le secrétaire d'état y a oppose une fin de non-recevoir. Dans son exposé il dit que les bases sur lesquelles la sociale démocratie fonde sop. agitation et construit tout son système économique, sont trop La conférence d'Algésiras continue a susciter les opinions les plus diverses. Les uns affirrnent que la situation doit être des plus graves, puisque les plénipotentiaires persistent a se renfermer dans un mutisme complet. D'autres en déduisent que la situation est même inquiétante. D'autres encore sont simplement d'avis, que la réserve des diplomates s'explique par l'importance des questions, qui restent a trailer, tels la création d'une banque d'Etat et l'organisation de la police. En tous les cas, la presse alle mande affirme que si la France ne met pas de batons dans les roues, l'Allemagne elle aussi sera accommodants. C'est toujours de bon augure. Le calme est revenu dans la plupart des grandes villes de l'empire. A part quelques districts ou par suite de la crise économique des troubles agraires éclatent encore l'agita- tion si confine aux provinces baltiques et le Caucase. Mais la cause première en est une question de races diversités d'origine, de langue, de religion. On ne pourrait déclarer cette agitation, ces troubles anti-gouverne- mentaux ou leur attribuer un sens politique direct. On attend beaucoup de bien de la convo cation de la Douma le 24 Avril et dont les élections sont fixées au 7 du même mois. Dans ces pays lointains tout ne parait pas rose non plus. Le Japon qui négociait natu- rellement a son avantage un traité avec la Core'e, après avoir employé tous les moyens, tels que flatteries,supplications,menaces, aux fins d obtenir la signature de l'empereur de Core'e et de ses ministres, s'est finalement passé d eux et a trouvé plus pratique de semparerde force du sceau du ministre des affaires e'trangères et de l'apposer sur le traité. Un mouvement scénophobe commence a se dessiner de nouveau en Chine. Les Etats- Unis qui voient déja les produits américains soumis au boycottage viennent d'augmenter leurs effectifs a La Manille, leur plus proche possession de la Chine. L. G. II est peu question au moins dans les theories de la troisième espèce de libéralisme, du libéralisme économique dans la pratique il est professé par tous les exploiteurs, tous les hommes dargent, mais ils le voilent sous le manteau du libéralisme politique et reli- gieux et trompent ainsi les gens simples. Ce portrait fut fait en Autriche mai» s'adapte fort bien a nos bons libéraux de Belgique. L. G. On distingue avec raison le libéralisme en libéralisme politique, religieux et économi- que. Les économistes libéraux sont une sorte de corsaires dans le domaine écono mique. Jusqu a ce jour ils naviguent de préférence sous un faux pavilion ils pronent une liberté politique qui plait a 1 chacun ils s'échauffent pour des points de vue libre penseurs dans le domaine reli gieux et jettent ainsi de la poudre aux yeux. J'ai lu des livres oü Ton traite de barba- res, avec une indignation non feinte, ceux qui dégradent un monument, ceux qui mutilent une oeuvre d'artet les gens qui font ces livres n'ont pas honte d'en écrire d'autres oü ils enseignent k dégrader les ames. Ils remplissent le monde des cris que leur arrache un pot cassé, une gargouille abattue, un clocheton mal refaitmais ces amis du beau, ces conservateurs de l'intcgritc des choses, trouvent que ce n'est rien de souiller une ame. Que dis je Non, ils ne trouvent pas que ce ne soit rien ils estiment au contraire que c'est beau, et, quand ils l'ont fait, ils s'en glorifient. Louis Veuillot, Ca et la, t. I. p.261. Permettre de tout dire et de tout écrire contre les lois, contre les moeurs, contre les hommes, en ne se re'servant de punir que les actes une fois accompiis, c'est, a-t on dir, attendre l'explosion d'une mine après l'avoir laissé charger et allumer sous ses yeux. A notre époque de criminalité crois- santé, les idéés sont trop explosives pour que l'on ne considère pas déja comme des actes celles qui sont une provocation a des crimes ou délits. Tels articles ou tels romans sont des actes cent fois pires qu'un viol ou un assassinat, car ils en feront commettre une série. ALFRED FOUILLÉE. Les jeunes cri- tninels. L'école et la presse (Revue des deux mondes, 1897, I, 441). Dans le compartiment, 8 voyageurs, au nombre desquels un partisan du Bloc et un e'tudiant. Le blocard s'adresse a moi a brüle-pour» point et commence a m'entreprendre sur I'm» quisition et les auto-da-fé. Je ne lui répondais pas et ies autres se tai* saient de même, paraissant d'ailleurs prêter attention a ses paroles. A ce moment, l'étudiant, qui n'avait pas bougé, demanda au hableur Qu'est-ce done qu'un auto-da fé Mais, jeune homme.vous vous moquez de moi 1 C'est... c'est... Et voila notre blocard qui se lance dans les explications absurdes et fausses, coutu- mières a ses pareils. Bien, dit alors l'étudiant, je vois que Monsieur a étudié la religion dans un livre de zoologie... Les voyageurs écoutaient, intéressés. Le péroreur se fêcha Allons done Et le darwinisme, et la confession, cette invention des curés, qu'en pensez vous Quant au darwinisme, je pense,repon-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1