ORGANS CATHOLIQUE
DE L'ARRONDISSEMENT
TELEPHONE 52
Samedi 17 Février 1906
5 centimes le N
Pour le Pape
Le premier devoir
A l'Etranger
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Assemblee ge'nérale des délégués de l'As-
lociation Catholique et Conservatrice de
l'arrondissement d'Ypres, le Samedi 24 Fé
vrier a a 1/2 heures au Volkshuis a Ypres.
ORDRE DU JOUR
Designation des candidats a l'Election
législative du 20 Mai
A l'occasion du Carême, des ser
mons francais seront prêchésparle
Révérend Père Hoffmann des Frères
Prêcheurs, tons les jeudis, a partir du
4r mars, jusqu'au 5 avril, en l'Eglise
de Saint-Nicolas, pendant Ie salut de
5 1/2 heures.
Inutile de faire l'éloge du pré lica-
teur si avautageusement counu déja
par la population Yproise.
Nul doute que ces exercices pieux
attireront autour de la chaire de
Saint-Nicolas un public nombreux et
sympathique.
Liste précédente
M. Roets, schoolopziener, Yper i5.oo
Mr M« Pieters-Toye, Yper 5.00
Heilige Vader, gelief ons huisgezin te
zegenen. D. G. Yper 2.5o
Van wege de Derde Orde van den
H. Franciscus. Nieuwjaargift aan
Zijne Heiligheid den Paus 48.30
On est littéralement effrayé des succes de
la franc ma^onnerie fran^ise sur le terrain
politique et de la défaite presque sau« espé-
rance de nos frères de la-bas.
Et dans l'angoisse que nous donne cette
situation, chacun s'efforce de discerner les
causes et de ce triomphe scandaleux et de
cette déroute extraordinaire et comme, de j
l'un et de l'autre, nous sommes menacés par
des adversairss implacables qui, tous les
jours, proclament qu'ils ii ont jusqu au bout
dans le *r lutte sans merci contre les catho-
liques. il est de toute nécessité de voir clair
et de sentir juste sur les causes qui ont ame- 1
né la possibilité du triomphe du bloc judéo-
ma£onnique sous lequel la France écrasée se
débat et sur les moyens a employer pour
eloigner de notre chère patrie, se carcan
empoissonné.
On a mis en avant pour expliquer la deba
cle de l'idée catholique en France, la désu-
nion de ses apötres et de ses dél'enseurs,
l'affaiblissement dans leur ame de 1 esprit
chrétieu,l'absence d'organisations politiques
sérieusement constituées, la mollesse, le
manque d'initiative, le souci des aises, la
peur des sacrifices, le respect humain dégé-
nérant en lacheté et taisant du drapeau ca
tholique une loque timide qu'on ne sortait
jamais au grand soleil et qu'on laissait
moisir au lond d'armoires jamais ouvertes.
Tout cela est fort vrai.
Mais si 1011 examine de pres ces consta-
tatious 1 on s aper^oit bien vite qu'elles ne
sont que les causes secondes des désastres
religieux du beau pays de France.
Si les catholiques se sont désunis et le
sont restés, si, dans leurs ames, la Foi agis-
sante et forte de leur ancêtres, batisseurs
de cathédrales ou chevaliers de Terre-Sain-
te, s est attrophiées'ils n'ont pas eu le
courage et la force de s'organiser, s'ils se
sont laissé aller a veau lean, s'ils ont étó
les poltrous, les faibles, les pleurnicheurs
que le» attentats précipités contre l'Eglise
n'ont pas arrachés a leurs fêtes, a leurs
théatre», a leurs afiaires pour les jeter au
bon combat tout brülants du feu qui animait
autrefois leur ancêtres quand ils abandon-
naient tout familie, patrie, pour voler a la
conquête du tombeau du Christ, c'est paree
que ratmospbère dans laquelle ils vivent
depuis longtemps est empoisonnée.
C'est paree que depuis uu siècle, ils res
pirent un air corrompu.
C'est paree que leur vie, leurs maisons,
leurs cités sont noyées sous un déluge de
publications malsaines, dépravées, louches,
mensongères c'est paree que la mauvaise
presse et par ces mots je ne désigne pas seu-
lement les journaux uettement antichrétiens
ou faussement neutres mais encore ceux et
surtout ceux la qui sous prétexte de bon ton,
mettent la Religion a l'eau de mauve et
parient des cérémonies chrétiennes avec la
même désinvolture, le même scandaleux
sans gêne que des représentations tbéatra-
le», c'est paree que la mauvaise presse,
dis je, tient le baut du pavé.
Qu'il s'agisse de journaux niant et blas-
phémaut Dieu ou bien de journaux mettant
le Souverain Bien sur le même pied que
l'actrice en vedette ou la courtisane a la
mode, c'est la mauvaise presse qui a perdu
la France.
Par elle, tous les germes de l'irréiigion,
de l'immoralité, de la lacheté out été semés
aux quatre vents du ciel. A cause d'elle se
sont aveulis les caractères, engourdies les
volontés; la vérité a été dissimulée, altérée;
la familie sapée dans sa base les opinions
absurde», les théories nuisibles, excusées
d'abord, ensuite présentées sous un jour
favorable et enfin exaltées.
La raillerie, puis l'injure, puis la calom-
nie sont devenues ses armes prétérées. Avec
une babileté vraiment diabolique, les
ennemis du nom cbrétieu s'en sont servis.
Après 1 avoir conquise tout entière, ils l'out
répandue comme un torrent sur toute la
terre frangaise. Les villes, les hameaux, les
fermes et les usines, les taudis et les cha-
teaux en ont été inondés. Rien n'a ócbappé
a ce débordement inouï.
La France, la vraie France, celle de
Clovis et de Charlemagne, celle de Jeanne
d'Arc et de Vincent-de-Paul, la France des
croisades et de la cbevalerie, la France s'y
est noyée. I
Comment aurait elle pu échapper au
monstre qui l'eutourait
Pour résister a la mauvaise presse, il
fallait des armes appropriées au mal. Et les
catholiques n'en eurent pas. Ils n'en eurent
jamais.
Aujourd'hui, ils semblent revenir a une
meilleure comprehension de leur róle.
La voix des Papes el des Evêques,
l'exemple de leurs ennemis, leur ODt ouvert
les yeux sur le premier devoir qui s'impose
a leur activité.
La presse catholique commence enfin a
être soutenue, encouragée.
Est-ce trop tard pour la France
Dieu seul le sait.
Mais ce que je sais c'est qu'il est temps
encore pour sauver la Belgique, couverte,
elle au8si, de publications empoisonneuses.
Si eet état de choses s'aggrave, si a la
marée montante de la mauvaise presse, les
catholiques n'opposent pas une digue puis-
sante par la diffusion des bons journaux, la
religion,<;omme en France,sera perdue pour
un grand nonibre d ames. Comme en France
les églises que l'on élève, les écoles que l'on
ouvre a l'enfance, les asiles oü le vieillard,
le malade, l'orpbelin sont regus, toutes les
ceuvres que la cbarité cbrétienne batit
généreusement, tomberont.
Le voulons nous Commettrons nous
cette suprème lacheté de nous rendre sans
résistauce et d'abandonner notre Dieu a la
flagellation des bourreaux francs-masons,
saus rien tenter pour le défendre Allon»-
nous tendre nos deux poings aux m«nottes
anticléricales sans rien faire pour garder
uofre liberté
Si oui, abandonnons la presse catholique.
Si non, donnons-lui la main, ouvrons-lui
nos coeurs et comme le disait un jour Mgr
Walravens
A la propagande effrenée de la mauvai-
se presse, opposons une propagande
contraire, active, suivie, infatigable.
Combattons l'ennemi avec ses propres
armes et apportons a la lutte un courage
digne de la »ainte cause que nous défen-
1 dons
Aubbet VERDIÊRE.
Lés operations d'inventaire des biens
ecclésiastiques continuent a provoquer des
troubles tant a Paris qu'en province pour
arriver a faire un inventaire qui blesse si
profondément les consciences catholiques, le
gouvernement n'a pas craint d'employer des
mesures aussi arbitraires que graves et de
1 montrer dans le sac des églises plus d'ardeur
qu'il n'en connut contre les révolutionnaires
lors des dernières grèves.
Tout le monde est d'accord pour voir dans
ces inventaires les préludes d'une confisca
tion dès que les catholiques d'une paroisse
ne seront plus en état d'entretenir l'église,
celle-ci sera désaffectée et le mobilier vendu
au profit de l'état.
Ces inventaires, plus d'une fois déja
accompagnés d'effusion de sang couvrent le
gouvernement francais de honte.
La série des scandales ne sera pas close de
si toren France.
M. Guyot de Villeneuve, ayant constaté
non seulement l'impunité des francs-ma$ons
délateurs mais les distinctions et les faveurs
dont plusieurs délateurs furent l'objet, con
tinue la publication des fameuses fiches de
delations qui seront i'éternelle honte de la
franc ma$onnerie. D'autre part, Ie comman
dant Cuignet avait accusé le général André,
ancien ministre de la guerre, d'avoir sciem-
ment trompé la justice par le mensonge et
lefaux.
La publication de cette accusation a valu
au commandant 3o jours d'arrêts a cette
mesure il a répondu en précisant davantage
ses accusations dorénavant elles sont trop
précises pour que le gouvernement continue
a les dédaigner.
A l'extérieur, les difficultés diplornatiques
ne discontinuent pas.
De l'autre coté de l'Atlantique, le prési
dent Castro avec 10.000 Vénézuliens n'hésite
pas a considérer l'éventualité d'hostilités
avec la France aussi bien espère-t-il peut*
ctre quelque soutien de la part des Etats-
Unis.
A Algésiras, la conférence reste une
énigme quoique le moment critique du
dénoüment semble proche les journaux
allemands dénotent un pessimisme que
d'aucuns considèrent comme tendancieux
les journaux francais au contraire, montrent
une belle assurance, moindre cependant
qu'antérieurement.
Entretemps la question marocaine reste
une menace pour la paix de l'Europe.
On annonce que sur l'ordre formel du
Tsar, le comte Witte tiche de héter la
publication des listes électoralesla Douma
pourrait, croit-on, se réunir dans le courant
du mois d'Avril.
11 sen faut toutefois que tout soit calme
en Russie. Quatre cents arrestations politi
ques ont été récement opérées a Moscou.
A St-Pétersbourg, on a arrêté treize anar
chistes détenteurs de bombes et de procla
mations révolutionnaires.
En Finlande, de nombreux Russes et
Finlandais ont été arrêtés, des armes et
des munitions saisies-
Les désordres agraires progressent rapi-
dement dans le sud de la Russie par suite du
manque de travail.
Dans la province de Kherson seule, on
compte 70,000 sans travail.
La grande question k l'ordre du jour est le
régime scolaire.
Les catholiques ne demandent pa» mieux
qu'une loi analogue a la loi beige c'est-a-
dire qu'une loi qui, tout en respectant la
libérté, admettrait et subsidierait les écoles
oü se donne l'enseignement religieux, mais
ne créerait pas un monopole en faveur de la
Haute Eglise nationale protestante. Les
protestants au contraire, intolérants et in-
transigeants, habitués depuis des siècles a
jouir de toutes les faveurs, souhaitent une
situation qui mettrait toute autre confession
hors du droit commun.
Déja on a attribué au nouveau gouverne
ment un projet qui respecterait les justes
exigences des catholiques.
On annonce le mariage du Roi pour le
2 Juin. D'ici la Alphonse XIII ferait un
voyage aux lies Canaries, qu'il ne connait
pas encore, et recevrait, le i5 mai, la visite
de l'Empereur d'Allemagne.
Entre candidats libéraux
Enfin,Ernest, il faudra tout de même
trouver quelque chose pour faire mousser
l'affaire Voyons I.... si nous mettions d
bas la calotte C'est tout un programme.
avec air varié
Bien vrai, Auguste,mais cela sent étran-
gement son ancienneté. Les électeurs nous
prendront pour des revenants. Mettons en
tête de notre programme Instruction
JOURNAL
r-
IOI ö.OO