A la Chambre
LES VIEUX
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Le septennat de Loubet
Combisme
ECHOS
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Une simple question
Lo nouvel Archevéque de Malines
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notre
.c faut pas
Les curés...
"-.és susceptibilités des
.rondissement, attachés
'S/Y
u>. H'odérez votre appétit.... Ce
*-«pUs tard.... Vous suppléerez a
- '£L7,uffisance....
;^v"lnsuffisance I Pas de blagues, hein tu
iis bien que tu es trés suffisant I mais
voyons le programmeInstruction gratuite.
Cher Auguste, nous devrons sacrifier
cette généreuse épithète. On nous crierait
F ail lite Déficit de 56 millions pour élever
et éduquer des lapins... scolaires Attendez
nous ferons semblant de l'ignorer.
Et... si on nous flanque au nez notre
déficit de 1879 1884, que faire alors
Le nier gratuitement
Compris 1 Au moins nous garderons
comme autrefois Instruction laïque? Cela
me va C'est le cure mis a la porte de l'école,
l'école sans Dieu, le maitre sans foi, les
enfants conduits par la morale libre C'est
le rêve de ma vie Ernest, nous étoufferons
ensemble la pieuvre cléricale Viens que," je
t'embrasse 1
O jour heureux pour moi Puissé je
voir.... Aïe Aïe 1 Auguste vous m'étouffez...
je ne suis pas une pieuvre.... Vos bras mus-
culeux.... Enfin, je respire 1... un moment
Personne ne nous aurait-il entendu
Tu es de la tête aux pieds un homme
tout mystère I
Auguste, aurez-vous le coeur de sacrifier,
pour le bien du parti, ce mot si cher a notre
amour Bi ff'ons de notre programme
la'ique.
Mille tonnerres Nous lachons tous
nos principes 1 non, il m'est impossible I
II le faut«Lesuprème conseill'exige
pour ne pas effaroucher les électeurs.
Alors, au fond nous faisons une masca-
rade On cache son jeu L on ne vide pas le
fond du sac On se rattrapera après... On
la'icisera a outrance si nous parvenons a
nous débarasser en Mai prochain de eet
odieux cabinet clerical
EvidemmentEn attendant la consigne
estEndormir 1'opinion. Talleyrand n'a-t-
il pas écrit La parole est donnée a
l'homme pour cacher sa pensée
Cela résumé toute notre politique 1
Auguste, c'est juste Notre politique
est une botte a double fond. Les badauds s'y
laisseront prendre et... il faut bien leur faire
ce plaisir...
Certes, cela sortira après on le sup-
prime pour la galerie
Ernest, regarde moi sans rire Avec
ton petit air benêt.... je ne te croyais pas
si malin L«. Nous faisons des progrès
Tout de même, il y a quelque chose qui
m'ennuie. Nous supprimons, nous biffons,
nous raturons.... je crains que l'affaire ne
rate Garderons-nous la queue de notre for
mule Instruction.... obligatoire!
Eh bien, oui 1 II faut que chacun garde
sa queue I Foi de renard nous garderons
la notre
J'en suis bien aise Mais cette coquine
d'obligatoire me chifonne! OBLIGATOIRE
mais c'est bien notre GRATUITE notre LA'iQUE
QUI SERA OBLIGATOIRE POUR TOUS. Des
amendesdes baillons, des menottes, la fa
mine a quiconque n'entend pas comme nous
I'Instruction
Sans doute, Auguste, mais nous nous
garderons de le dire aux Electeurs. lis nous
prendraient pour des Cosaques ou des Turcs!
Plutot Turcs que Papistes 1
Agréable colère I Mais ne cassons pas
les vitres I Procédons avec reserve Nous
dirons que le père de familie jrestera libre de
choisir l'école qui lui plaira....
Mille chandelles 1 C'est l'affaire des
calotins ils nous laisseront les lapins 1
Non, je ne....
Ecoutez, Auguste. Nous ferons quel-
ques bonnes /ois,quelques petits règlements,
quelques enquêtes scolaires, nous supprime-
rons au budget les subsides pour les écoles
non officieliesnous expédierons quelques
commissaires spéciaux, etc. etc. et... nous
nons débarasserons de cette vermine des
écoles coafessionnelles. Tenez comme nos
1 SEULES seront hygiéniques, outillées
'V' ar l'instruction et morales il faudra bien
la cléricailley passé.
Ou que cette fripouille s'expose aux
peines comminées par la loi MaIS C'EST DU
COMBISME CELA, petit fripon. C'est mon
rêve C'EST DU COMBISME....
A la sourdineen tapinois Adorable
notre formule 1 Quelle attrape
Les calottins dans Ia marmite cDé-
ployons notre programme Quelle fine
dentelle Instruction....
Parfait, Auguste.
Gratuite laï
Mais non cela reste au fond de la
boite. Ne faites pas rater l'affaire
Bien j'y suis la'ique etobli...
Que diable, Auguste, vous nous enfon-
cerez devant les électeurs
Obligatoire
A la bonne heure Instruction obliga
toire mais sans commentaires compromét-
tants, voyez-vous
Bien entendu 1 a bas la calotte a bas
la calotte
Auguste, un mot pour finir. Le clou de
notre programme est fixé INSTRUCTION
OBLIGATOIRE Surtout pas de bêtises de
vant les électeurs de la ville et de l'arrondis-
sement ou bien l'on devra se passer de votre
supplément,car si l'on découvre notre jeu les
électeursnousenverront promenerbras-dessus
bras-dessous avec Tartufe
Echo Tartufe 1
Phonographe.
Je ne crois pas, que rien ait jamais fait
autant de mal a la France, au point de vue
moral, que le Septennat de Loubet. Je ne
sais rien de plus dépravant que le spectacle
du bonheur constant et de la tranquillité
béate dont a joui eet homme pret aux plus
laches complaisances pour conserver ses
1,200,000 francs, eet homme élevé dans un
séminaire, resté catholique d'apparence et
laissant, sans une protestation, jeter dans
la rue de malheureuses religieuses, déchirer
le Concordat, livrer la France chrétienne aux
Francs-Macons et aux Juifs.
Sans doute, on a vu déja de grands
scélérats triompher pour un instant, s'enor-
gueillir de leur impunité, railler leurs
victimes, braver la conscience humaine,mais
le chatiment ne s'est jamais fait atteadre il
est venu témoigner que Dieu ne restait pas
sans témoignage et que l'heure de la justice
sonnait tot ou tard.
lei rien de pareil. Cet homme a été parfai-
tement coquin et ce coquina été parfaitement
heureux il s'est arrondi comme rural, car il
aimait le bien, a sa fagon, et il a même
acheté un chateau quasi féodal il a regu des
rois, il emporte dans sa malle les cordons et
les plaques des ordres les plus illustres de
l'Europe. Chose étrange, il a vu même le ton
de notre Presse s'adoucir enverslui a mesure
qu'il devenait plus vil et qu'il se prêtait avec
plus de servilité a toutes les infamies des
Combes et des André. 1
Vous me direz évidemment que l'heure
qui passe n'est qu'un point imperceptible
dans l'espace et que le Temps, pour
employer une expression de Bossuet, n'est
que l'ombre de 1 Eternité de Dieu. N'im-
porte, le spectacle de cette prospérité au
milieu de tant de désespoirs et de ruines, de
cette apothéose commencée a l'Elysée et qui
se termine dans un immeuble luxueux de la
rue Dante, de cette canaillerie toujours 1
florissante et bien portante, détruisent un I
peu nos vieilles idéés sur le vice toujours
puni et la vertu toujours récompensée.
C'est par la que s'expliquent le décourage-
ment et la mélancolie a laquelle les honnêtes
gens eux-mêmes se sont peu a peu aban-
donnés pendant les trop longues années de
ce septennat ignominieux et funesteUn
criminel plus brutal et plus franc aurait
encore mieux valu pournous que cecriminel
doucereux, passif, geignard a l'occasion,
résigné a tout, a la condition de garder sa
place
ÉDOUARD Drumont.
La Gazette de Charleroi, journal libéral,
termine par cette déclaration catégorique un
article oü elle parle des hopitaux
Leur la'icisation s'impose comme une
oeuvre d'épuration et d'assainissement de»
plus indispensable». i
Et nos amis, nous lespérons, avec tous
ceux qui professent le combisme, pour
suivront la la'icisation des höpitaux en temps
opportun. Ce sera une des premières mani
festations d'anticléricalisme gouvernemental
a laquelle, une fois les cléricaux par terre, on
pourra s'attacher.
Prenons note de cette déclaration, dit le
Journal de Bruxelles. Une fois quils
i seraient au pouvoir, les libéraux mettruient
a la porte des hopitaux, les bonnes soeurs
qui soignent les malades avec un dévoue
ment sans pareil.
Le bon sens du peuple beige, qui ne veut
j pas de la guerre religieuse, saura bien lem-
j pécher. Les prochaines élections feront
rentrer, pour de longues années encore, les
faunes magonniques dans leurs Loges et
mettront bon ordre aux projets odieux des
Libres-Penseurs.
j Quel est l'homme qui.il y a quelque vingt
ans, alors qu'il était conseiller communal a
Ypres, a fait en pleine séance du conseil, la
proposition de chasser les soeurs de l'Höpi-
tal
N'est-ce pas un candidat suppléant de la
dernière liste des libéraux pour la Chambre?
Nous recevons le rapport fait, au nom de
la section centrale, par M. Van Cauwenber-
ghe sur la proposition de loi concernant le
certificat d'études moyennes du degré supé
rieur dans la partie flamande du pays.
La section centrale propose le texte
suivant
Article i". Les certificats prévus aux
art, 5, 9 et 12 de la foi du 10 avrfl 1890-3
juillet 1891 sur la collation des grades
académiques et délivrés par des établisse-
ments d'enseignement moyen situés dans la
partie flamande du pays.
Doivent, a partir du l«r aoüt de la 64
année qui suivra celle de la promulgation
de la présente loi, mentionner
Ou bien
Que huit heures au moins ont été consa
crées parsemainea l'enseignement du flamand
ou a des lecons donnëes en flamand.
Ou, bien
Que l'établissement s'est conformé aux
articles 2, 3 et 4 de la foi du 15 juin 1883
Ou bien
Que le titulaire a subi un examen spécial
conformément aux dispositions suivantes
Pour la section des humanités anciennes,
J'examen comportera 1° Une composition
flamande sans dictionnaire 20 La traduction
a vue en flamand d'un auteur latin ou gree
3* Une interrogation orale en flamand sur
sur les matières enseignées au titulaire dans
la classe de rhétorique.
Pour la section des humanités modernes,
l'examen comportera 1° Une composition
flamande sans dictionnaire 20 La traduc
tion a vue en flamand d'un auteur anglais,
espagnol ou allemand 3° Une interrogation
orale en flamand sur les matières enseignées
au tutilaire dans la classe de rhétorique.
L'examen aura lieu devant un jury insti-
tué par arrêté royal, compose 1" D un
nombre égai de professeurs de l'enseigne-
ment dirigé ou subsidié par l'État et
de professeurs de l'enseignement privé
NOUVELLE (suite)
J'arrivaia Eyguières vers deux heures.
Le village était désert, tout le monde aux
champs. Dans les ormes du cours, blancs de
paussière, les cigales chantaient comme ea
pleine Crau. II y avait bien sur la place de
la mairie un ane qui prenait le goleil, un vol
de pigeons sur la fontaine de l'église mais
personne pour m'indiquer l'orphelinat. Par
bonheur une vieille fée m'apparut tout a
coup, accroupie et filant dans l'encoignure
de sa porte je lui dis ce que je cherchais
et comme cette fée était trés puissante, elle
neut qu'è lever sa quenouille aussitót le
couvent des Orphelines se dressa devant
moi comme par magie... C'étaitune grande
maison maussade et noire, toute fiére de
montrer au-dessus de son portail en ogive
une vieille croix de grès rouge avec un peu
de latin autour. A cóté de cette maison,
j'en apergus une autre plus petite. Des
volets gris, le jardin derrière...
Je reverrai toute ma vie ce long corridor
a" du directeur de l'établissement dont
l'élève a suivi les cours 3* D'un membre
de I'Académie royale flamande.
Ce dernier présidera le jury, II sera choisi
sur une liste double de candidats présenté»
par l'Academie.
Art. 2.L'art. 5 de la loi du i5 juin
1883 est remplacé par Ia disposition suivante:
Dans l'agglomération de Bruxelles, le
gouvernement, après avoir pris l'avis de»
bureaux administratifs des établissements de
l'Etat, peut décider que tous ou partie des
cours donnés en langue flamande, confor-
mement aux articles 2 et 3, seront, donnés
simultanément en langue frangaise.
Cependant, dans cette région. quatre
heures au moins seront consacrées, chaque
semaine. a 1 enseignement du flamand dans
chacune des classes de la section frangaise.
Dans la même région et sous la même
réserve, les conseils communaux ont le
même droit en ce qui concerne leurs établi-
sements d'enseignenent moyen.
Les chefs des établissements librae
d'enseignement moyen situés dans cette
agglomeration ont le même droit.
Le certificat destiné k l'élève ayant suivi
Ie cours de la section frangaise est valable,
s'il mentionne que quatre heures au moins
ont été consacrées par semaine a l'enseigne
ment du flamand ou des legons données
en flamand dans chacune des classes de la
section frangaise.
A détaut de cette mention dans le
certificat l'élève sera soumis a 1 examen
spécial pre'vu par Partiele premier.
Washington, t3 février.
Le président Roosevelt a adressé aux
Américains un appel a l'effet de les inviter a
souscrire en faveur des victimes de la famine
au Japon, la grande nation amie, dit le pré
sident.
Le procés canonique, en cause du nouve\
archevéque de Malines,a été cloturé mercredi
11 heures. A 11 1/2 h. Mgr Mercier a fait
profession de foi a la noncialure, entre les
mains de S. Ex. Mgr Vico, nonce apostoli-
que.
En dehors de la manifestation familiale
qui a été faite lundi.a Louvain, en l'honneur
de Mgr Mercier, il s'en organise une au sujet
de laquelle le conseil rectoral a pris les déci-
sions suivantes
i° Le corps professoral se proposait d'offrir
Mgr Mercier une croix pectorale mai»
l'éminent prélat, consulté a ce sujet, a expri-
mé le désir que la souscription de MM. les
professeurs fut employée a acheter un instru
ment de travail intellectuel pour la faculté
d etiologie de YAlma Mater on fera done
l'achat d'une collection scientifique pour la
bibliothèque. Cet exemple venu de haut
montre combien la nécessité est grande d'en-
richir la bibliothèque universitaire, et il
encouragera sans nul doute les catholiques
beiges a imiterce noble désintéressement de
leur nouvel archevéque
2° La manifestation professorale aura lieu
jeudi a 3 heures, au grand auditoire du col
lége du Pape MM. les professeurs seront
tous en costume officiel et MM. les étudiants
frais et calme, la muraille peinte en rose,
le jardinet qui tremblait au fond a travers
un store de couleurs claire, et sur tous les
panneaux, des fleurs et des violons fanés.
II me semblait que j'arrivais chez quelque
vieux bailli du temps de Sedaine... Au bout
du couloir, sur la gauche, par une porte
entr'ouverte on entendait le tic tac d'une
grosse horloge et une voix d'enfant, maii
d'enfant a l'école, qui lisait en s'arrêtent
chaque syllabe A... lors... saint... I... ré...
néé..., s'é... cri... a... Je... suis... le... Iro...
ment... du... Seig... neur... II... faut... que... j«...
sois... moulu... par... la... dent... do... ees... a...
ai... maux.., Je mapprochai doucement de
cette porte et je regardai.
Dans le calme et le demi-jour d'une petite
chambre, un bon vieux a pommettes roses,
ridé jusquau bout des doigts, dormait au
fond dun fauteuil, la bouche ouverte, les
mains sur ses geuoux. A ses pieds, une
fillette habillée de bleu, grande pélerine
et petit béguin, le costume des orphelines
lisait la vie de saint Irénée dans un livre
plus gros qu'elle.(d suivre).