7&
moris ;»u Congo
-V
Nos rnaeons
iNos missionnalres
a l'étranger
Vocation précoce
BIBLIOGRAFIE
M. Reynès Monlaur
Ames Cc-ltcs
T-
•-ard
ut Ie 1 jf a
F* 4
inserve
de temps immémorial a la cathé- CS UliSSiOiiliail OS Cdtllüliq Ut'S
■rjr J* ftf»
fmbre des
".ótes du Concile
"uéanmoins, princi-
W f'age, transmise de géné-
L-ation par de pieux écrivains,
'':f'v":V'narmaiit3des peintres et des
i^fienbon renom.
Citation des auteurs et de leurs oeuvres
y?'peut faire partie d une simple communi-
cation. Uue bibliographic quelque peu soi-
gnée conviendrait k une étude plus large et
plus Taste que notre modeste travail. Quoi
qu'il en soit, nous tenons a citer, parmi ces
écrirains, Jacques de Voragine, religieux
dominicain, plus tard évêque de Gênes,
mort en 1298. II écrivait la Legenda Sancto
rum surnonimée Legenda aurea, Légende
dorée. (1)
Le culte du saint, Ténere comme un aes
principaux guevriers martyrs, s'établit pour
ainsi dire partoutdes églises et des cha-
pelles furent érigées en son houneur de
nombreux pays, direrses villes le choisirent
comme patron plusieurs ordres de chevale-
rie furent institués sous son vocable. Saint
Georges fut un des grands protecteurs des
soldats et gens d'armes. 11 le fut spécia-
lement des célèbres gildes d arbaletiers
si florissantes chez nouB au moyen age
et dont quelques-unes existent encore de
nos jours. Nousdevons renoncer a publier
en eet endroit nos notes Bur quelques-unes
de ces institutions chrétiennes et sociales.
Nous ue citerons, au passage, qu un exemple,
celui du Grand Serment royal des Arbalé-
triers de Saint-Georges, de Bruxelles, qui
fêtera, sous peu, le 525* anniversaire de
son existence. Sa participation au concours
des bijoux et joyaux des vieilles gildes, qui
eut lieu en l'année jubilaire 1905, dans la
capitale, fut de tous points remarquable.
Ajoutons, dans 1 'intérêt de ce qui suit,
qu'ïpres comptait également une gilde sous
ce vocable. Elle fut érigée au retour de la
bataille des Eperons d Or et devint lameuse.
En 1394, au Grand Concours de tir a Far-
balète de Touruai, elle remporta le premier
prix.
Nos musées et collections privées, les
expositions dart si nombreuses en cette
année du 75« anniversaire de l'indépendance
nationale, nous ont montré bieu des ceuvres
artistiques représentant soit la légende du
dragon, soit le martyre de saint Georges.
Peintures, sculptures en pierre ou en bois,
orfèvreries, dinanderies, ivoires, des appli
cations par centaines et plusieurs de toute
première valeur. 11 n'entre pas dans notre
intention den dresser un catalogue ou
de citer les oeuvres principales; nous vou-
lons simplement présenter au lecteur une
oeuvre d'ait de beaucoup de mérite: le ooffre
de Péglise Saint-Martin, a Ypre». 11 y a
beaucoup de coffres de l'espèce beaucoup
qui présentent avec lui des analogies frap-
pantes et multiples; mais il nous semble que
celui-ci est un des plus beaux spécimens,
peut-être trop ignoré. (2) Ce coffre est
(1). Nous avons pu consulter una traduction
thioise do cette oeuvre, datant de 1505 et iinpri-
méo a Paris, pour un libraire de Bruxelles. Cet
o vrage appartient ét M. l'abbé J. Valckanaere^
vicaire a Moorslade (Fl. occ.)
On lit, en effet, a la tin ds la pars hiemalis
Hier is voleyndt dat eerwaerdiglie en nota
bel boeck. gheheten dat Winterstuck des Pas-
aionaels of de Gulden legeLde Wol diligentelick
uuten latine in duytsche ghetransponeert en
ghecorrigaert. Voleynt te Parijs in Sint-Jacobs
Strata.By Wolgang hopyl inteyken van St-Jorys
voer Willem Houtmart, boecvercoper wonende
te Brussel in brabant. Int iaer ons beren M.
LLLLL. en V. in die maent Sep.
Voici, pour les personnes non versées daüs ia
langue néerlandaise, la traduction de ce pas
sage
lei se termine cat honorable et notable livre
appeléle Winterstuck des Passionaels ou la
Légende dorée. Trés diligemment transposé du
latin en (bas) allemand et corrigé. Achevé a
Paris, dans la rue Saint-Jacques, chez Wolgang
Hopyl, ét l'enseigne de Saint-Georges, pour
Guillaume Houtmart, libraire, demeurant, a
Bruxelles, en Brabant. En l'an de N.-S. 1505,
mois de Septembre.
(2) Nous avons remarqué ét Ypres encore des
coffres de moindre valeur représentant la
même scène un a l'hópital de Notre-Dame, un
au musée communal, co dernier semblable a un
autre qui figura «l l'expositiou d'art ancien, éi
Gruuthuse, a Bruges, dans la salie gothique.
Cette exposition en compreuait plusieurs du
genre.
j ,2 'J-\ ■-
»6"
•'/Urale <TYpres. D'oü tient-ii qui l'exécuta t
qui én fit la commando appartint-il a la
gilde des arbalétierB de Saint-Georges t
Autant de questions qui restent a résoudre
concernant des points d'histoire locale qui
ne manquent pas d'intérêt. Jusquici nos
recherches a leur sujet ont été infructueuses.
(d suivre).
La Franc Magonnerie beige est sous la
dépendance de deux autorités maconniques,
le Grand Orient et le Suprème Conseil.
Le Grand Orient, qui professe le rite
moderne ou francais, est un corps régulateur
représentatif formé de députés effectifs et
suppléants élus par les Loges placées sous
son Obédience.
Le Suprème Conseil, qui pratique le rite
écossais ancien et accepte, embrasse 1 ensem
ble des FF.-, des grades supérieurs au 3«
degré.
Un traité intervenu en 1880, 1898 et 1900
règle comme suit les relations entre ces deux
puissances maconniques qui jusqu'alors
s'excommuniaient mutuellement
Article i. Le Suprème Conseil reconnatt
le Grand Orient comme seule autorité
réguliere en Belgique pour les trois premiers
grades symboliques.
Article 2. De son coté, le Grand Orient
reconnait le Suprème Conseil du 33® et
dernier degré du rite écossais ancien et
accepté, comme seule puissance réguliere
ayant juridiction pour la Belgique et ses
dépendances sur tous les hauts grades, soit
du 4e au 3ae inclusivement.
Article 3. Le Suprème Conseil renonce
au droit de fonder des Loges symboliques et
de faire initier aux trois premiers grades.
Le Grand Orient s'engage, de son cóté, a
ne fonder que des Loges symboliques et a
ne faire d'initiés qu'aux trois premiers grades.
Toutefois, les Loges Les Vrais Amis de
l'Union et du Progrès réunis, Les Amis
Philanthropes et la Loge Anglo-Beige a
Anvers,peuvent continuer.si elles le désirent,
a cumuler les deux rites.
Le Grand Orient de Belgique, qui a son
siège a Bruxelles, est dirigé par une commis
sion de grands officiers dignitaires, nomme'e
Grand Comité ils sont choisis parmi les
députés des Loges et élus par eux pour
trois ans.
Le Grand Orient a actuellement sous sa
dépendance dix neuf loges dont voici la liste
par ordre d'ancienneté.
La Parfaite Union, a Mons la Bonne
Amitié, rue des Lombards, a Namur la
Parfaite Intelligence et 1 Etoile réunies, a
Liège les Vrais Amis de 1 Union et du
Progrès réunis, les Amis Philanthropes et
les Amis Philanthropes n° 2, a Bruxelles
les Amis du Commerce et la Persévérance
réunies, a Anvers; la Courtoisie, a Louvain;
les Elèves de Thémis, a Anvers; les Amis
de la Parfaite Intelligence, a Huy les
Philadelphes, a Verviers le Septentrion et
la Liberté, a Gand l'Indivisible (ancienne-
ment i'Avenir), a Spa; le Travail,a Verviers;
la Charité, a Charleroi; la Flandre, a Bruges;
Marnix Van St-Aldegonde et Anglo-Beige,
a Anvers.
Le Grand Orient compte en outre trois
cercles fraternels a Rochefort, Malines et
Ypres.
Une statistique récente nous fournit le
nombre exact des missionnaires beiges dans
le monde catholique. Ils sont au nombre
de 2,717, parmi lesquels sont compris les
prêtres, les Frères convers et les religieuses.
Les voici par pays de mission Angleterre,
480 Antilles (Amérique centrale), a5 Ar
gentine (Amérique du Sud), 16Brésil
(Amérique du Sud), i75 Bulgarie, 24
Canada (Amérique du Nord), 198 Ceylan
(Asie), 70 Chine (Asie), 187 Congo (Etat
indépendant), a5o Danemark, 3 Equateur
(Amérique du Sud), ,4 Etats-Unis (Améri
que du Nord), 621 Hindoust an (Asie),466
Indes-Orientales Néerlandaises, 9 Océaniè
(lies du Grand Océan), i39 Rhodésia
(Afrique centrale Anglaise) 7 j Transvaal
(Afrique du Sud), 10 Turquie (avec les
parties non encore mentionnées de rAsie),a3.
La Gazette van Brugge, donne, comme
éloquente réfutation des calomuies inquali
fiables de l'officielle Commission d enquête,
le re'.evé des missionn ires, héros de la loi
et de la civilisation, tombés victimes de lc ur
dévouement au continent noir.
Cette liste funèbre, comprend 131 norms,
dont 48 appartiennentaux Sceurs de charité
de Gand, aux Sceurs du Sacré Cueur de
Marie (Berlaere), aux Sceurs de N. I). de
Namur et aux Sceurs franciscaines mission
naires de Marie.
Et toutesces victimes du courage toujour»
inapprécié, du dévouement a la religion, a
la civilisation et au culte de !a l'atne,
appartiennent a notre pays: a :a Congréga-
tion de Scheut, aux l'ères blancs.a l'abbaye
de Tongerloo, aux Trappistes de West-
malle, a la Congregation des prétres du
Sacré Cceur, aux Uédemptoristes, aux
Jésuites, aux Soeurs de charité de Jésus et
Marie de Gand, aux Soeurs du Sacré Ccein
de Marie de Berlaere, aux Soeurs mission
naires du Saint-Sang, aux Soeurs de N.- I)
et aux Franciscaines.
coeur
jamais
ridera peut être maïs le
rides. c
Entretemps, doucement, avec d inhnies
precautions, avec une tendresse touchante,
l'heureuse mère avait retire' une a une, les
épingles qui fermaient le maillot du petit
pour faire voir au cousin combien Gaston
était gros, potelé, bien portant.
Misère
Diantre, comment done dois-je diie cela 'l
Gaston avait déposé dans ses langes la
preuve indéuiable qu'il était bien viyant et
qu'au surplus il avait copieusement dine.
Francine en fut toute confuse, l'ensez
done, en présence de cousin professcur
L'abbé cut un nouveau sourire, un de ces
petits sourires qui lui étaient propres.
- Cousine dit il, ne lintiquiètes plus de
sa vocation.
Francine le regar la, encore toute rouge de
confusion, elle 11e comprend pas.
Dame oui continua labbé iinpeitu-
bable, il sera journaliste.
Ne vois tu pas qu'il sait déjci écrire un
vigoureux article de fond
La confusion de Francine s'évanouit dans
un joyeux éc'at de rire, auquel Gaston père
qui rentrait s'associa de bon cceur.
Parole d'honnête homme, ce n'était pas
moi que l'avais écrit, ce vigoureux article de
fond. Paul Lacroix.
Le meilleur usage que l'on puisse faire de
son esprit, a dit quclque part Fénelon, c'est
de s en défier.
11 aurait bien pu ajouter quand on en a.
Car tout le monde n a pas de l'esprit, et je
pense bien que c'est une infime minorité qui
a eu l'occasion de mettre ce conseil en prati
que, mais cependant il s'en rencontre encore
paifois, mème de nos jours. J'aiconnu, voita
bien trente ans, un abbe' alors tout jeune,
qui avait de l'esprit a revendre surtout de
l'esprit d'a proposet il en revendait, car
il était a cette époque déja lointaine, profes-
seur dans un collége des Flandres.
J ignore toutefois s'il se défiait de son
esprit.
Je voudrais bien raconter ici un de ses
traits d'esprit, seulement le sujet me parait
un peu scabreux et, regardant les deux
longues jambes d'acier de ma plume, je me
demande si je ne ferais pas bien de leur
mettre une culotte de velours afin de ne pas
trop écorcher la délicatesse de mes lecteurs.
Bah vogue la galère. M'y voici.
Done mon brave abbé, qu'il me pardon
ne cette indiscrétion, avait quelque part
un cousin, fils du frère ainé de sa mère, qui
remplissait avec conscience et dignité les
modestes fonctions de receveur communal.
11 s'appelait Gaston, ce cousin, et ce nom
lui allait bien, comme la couleur de tels che-
veux va bien a la nuance de tels yeux.
II était marié depuis dix ans environ et sa
femme répondait au nom harmonieux de
Francine.
Régulièrement depuis leur mariage, trois
ou quatre fois par semaine, Gaston et Fran
cine se préoccuppaient de l'avenir de leurs
fils ou de leur fille que lc bon Dieu ne leur
avait pas encore envoyé.
Si nous avions un fils, disait Gaston,
nous en ferions un médecin.
Si nous avions une fille ajoutait Fran
cine, nous en ferions une bonne ménagère.
Or un jour il arriva, ce bonheur tant
désiré.
Un fils 1
L'abbé fut son parrain et le nomma
Gaston, comme son père.
On était a quinze jours des grandes va-
cances et l'abbé avait promis, en prenant
congé de son cousin, de revenir bientöt pour
constater si son filleul avait grandi.
Et en effet, aux premiers jours de liberté
le professcur était retourné.
L'heureuse Francine bercait doucement
son cher petit Gaston quand cousin pro-
fesseur fit son entree.
Orgueilleuse de bonheur maternel, elle le
montra a son cousin, disant allons mon
petitGaston, souhaites la bienvenue a ton
parrain.
Mais, soudainement mélancolique, elle
ajouta
Dommage, mon cousin, que nous ne
l'ayons pas eu dix ans plus tot. Nous serons
vieux et ride's, avant qu il ait trouvé sa voca
tion.
L'abbé eut un petit sourire.
Consolc-toi, ma cousine, le front se
M. Reynès Monlaur poursuit, dans ses
romans, une idéé fort édifiante et un but
hautement chrétien. Dans Le Rayonce que
cet écrivain évoque, avec une foi dont on
aime la vivacité, .et un style dont on peut
louer la délicatesse, c'est Faction que, durant
les trois dernières années de sa vie mortelle,
Jésus exerca parmi les hommes c'est toute
sa pitié pour les misérables et les prodiges
que sa main compatissante sema avec tant
d'abondance; c'est encore la facon victorieuse
dont il s'empara des ames. Nous trouvons
ainsi, au cours de ce petit livre, ce qu'il y a
de plus touchant dans l'histoire du Christ et
de plus suavement imprégné de douceur
évangélique.
En son deuxième volume, Après la neu-
vième heure, cet auteur nous fait voir quelle
tut, dans le monde, l'influence toute puissan-
te de Jésus après qu'il eut expiré sur la croix,
Ses disciples obéissant a 1 ordre qu'il .leur
avait donne', allèrent prêcher son Evangile
aux nations idolètres. Alexandrie, cité cor-
rompue entre toutes, regut la bonne parole
c'est aun pcupleamolli dans les fêtes et perdu
dans les débauches, que de fervents apotres
vinrent révéler le Dieu inconnu, dont le sang
avait coulé pour le salut de l'univers. Et,
malgré les obstacle», malgré les résistances,
ils surent faire germer, dans cette terre re-
belle la précieuse semence qu'ils avaient
apportée avec eux. Ils jetèrent, aux pieds du
Sauveur, des pauvres.dcs riches, des hommes
de tout age et de toutes conditionset la per
secution qui fondit tout a coup sur eux et
qui causa la mort de tant d'innocentes victi
mes, fut une occasion pour le Christ de
continuer, dans cette ville, ses pacifiques et
glorieuses conquêtes.
En son troisième ouvrage, paru tout ré-
cémment, M. Monlaur nous raconte les
débuts du christianisme dans les re'gions
sauvages de 1 Armorique. Lk, vers la fin du
cinquième siècle, régnait le roi Gradlon. Si
l'histoire est a peu prés muette sur ce Breton
couronné, la légende, par contre, s'est empa-
rée de lui et en a fait un personnage des plus
imposants, qui frappe par sa majeste', par sa
vaillance, et le noble apparat de sa cour.
Elle nous le montre vivant dans tout l'éclat
d un luxe magnifique ses vêtements sont de
soie et de pourpre ses festins sont splendi-
des les flütes, les tambours, les lyres, les
cithares, le charment de leurs accords il a
d'ailleurs,de grands biens,possède des coffres
remplis d'or, d'argent et de joyaux, étend
son autorité sur de vastes territoires. C'est un
de ces êtres sur qui, pour les grossir a
souhait, s'est exercée puérilement l'imagina-
tion des vieux chroniqueurs. En réalité,
Gradlon a dö être un de ces chefs de bandes
qui, a cette époque troublée.se distinguèrent
par leurs rapines et leurs exploits guerriers
la légende et l'histoire s'accordcnt a dire
qu'il fut un roi au cceur féroce