B Van Winsen J. FIERS-LOU WYOK v 1 CERCLE CATHOLIQUE HENRI GHYSrL SAVON Un Souvenir Coinines Hótel-Restaurant ARCHITECTURE Projets de Plan et Devis Concert de l'Union Musi ale SCOTCfy EXTR4-L - Mai son de Confian POUR LES CHARBONS de toutes PROV, du RUE DE MENIN, 16, Ypres Cuisine renommee Chanibres pour voyageurs Spécialeinent rccommandë pour sociétés et excursion nis tbs Garage pour Automobiles ROSIERS CONIFÊRES J A R D I N S POÏSSONNER/E YPRES Poissons fins et ordinaires Huitres irequa!itc Crevettes de blankenberghe. PEINTURE DECORATIVE Decoration du dernier genre. Légèfe? et solides', a i'hudk Ir coile. a ia Frfsque pour tout' Ie barirnent. FAUX ROIS et marbr. s trés soignés, Décoration spéciale pour Saious el tous styles. - Paysages légers e? humöristiques pou r Verandas, Sal les a manger, Vesi'ibuies, 'étu - Lestement enievés et a des prix defiant foute concurrence ENTREPRISE de tons travaux de Pern to re. Le peuple qui était soumis a son pouvoir était un peuple ami du mystérieux, plein de respect pour les vieilles traditions et gardant uncassezvive attache aux anciens cultes. Dans leurs légendes, tout un monde irréel se mouvait. Voici les korrigans, êtres subtils qui, dans la fratcheur cristalline des sources, aimaient a plonger l'or blond de leur chcvelure voici les nains, petits personnages chimc'ri- ques dont le rire sonnait comme un grelot voici les dieux de la mythologie celtique Lugus, Taranis, Teutatès, Hésus et les déesses mères voici les fées qui, en pleine Bretagne, au sein des forêts, sont nées sous les clartés de la lune, dans les brouillards argentés des belles nuits d'automne. Que de confuses visions ce peuple a eues dans les grands bois Que d'êtres fabuleux il a cru y voir passer 1 Que de vagues formes féminines, aux robes flottantes, lui sont apparues, au milieu des blanches vapeurs qui étaient éclairées par les pales rayons lunaires A tout cela l'imagination celtique a donné un corps et prêté une existence étrange, merveilleuse, fantastique. Ce peuple, au V* siècle, se plaisait a con sulter les descendants des druides, qui étaient encore parfois, comme leurs ancêtres, des devins et des sacrificateurs leurs singulières paroles, rythmées comme des cantilenes, impressionnaient vivemenl les habitants de l'armorique. Ceux ci, avec une sorte de passion pieuse e'coutaient aussi les bardes qui céléhraient, dans leurs chants, les hauts faits des rois et du peuple. Et certains jours, dans les bruits de la mer, ils se fïguraient entendre la voix des vieux chefs morts, ainsi que le hennissement des chevaux de guerre qui s'y trouvaient ensevelis. A cette nation superstitieuse, ignorante, captivée par les êtres étranges qui étaient les fils de ses capricieuses illusions, des saints tels que Ronan. Gwennolé, Colomban, vin- rent prêcher la doctrine du Christ. Leurs bouches étaient remplies des plus consolantes paroles et ils contaient des histoires trés émouvantes qui touchaient ce peuple jus- qu aux larmes. Ils pratiquaient des veitus si hautes, ils étaient d'une douceur, d'une bonté et d'une pureté si exceptionnelles, qu'on ne se lassait pas de les entendre et qu'on éprou- vait pour eux la plus respecteuse admiration. Rien que par leclat de leurs vertus, ils accomplissaient des prodiges. Et ils avaient le don des miracles d'après les légendes pieuses de la Bretagne, ce n'était qu un jeu pour ces intrépides apótres de traverser TOcéan dans des auges de pier- re de soumettre les monstres les plus effrayants, et rien qu'en prononcant un mot ou eu faisant un signe, de les précipiter dans la mer les taureaux les plus lougueux étaient domptés d'un seul de leurs regards, «t les loups, sur l'ordre qu'ils leur en don- naient, devenaient les êtres les plus doux et les plus inoffensifs. Ces braves saints par- laient aux rois pour leur rappeler leurs devoirs; ils étaient l'appui des faibles, les guérisseurs des malades, et les protecteurs des prisonniers dont ils parvenaient souvent a briser les chaines ils disaient aux afffige's les choses qui soutiennent les courages et tarissent les pleurs. Voila comme ils évangé- lisèrent la race celtique. Tout pénétré des principes chre'liens, ce peuple se mit a aimer le Sauveur d'un amour puissant et robuste qui, résistant aux années, devait se perpétuer de générations en générations, avec une force toujours nouvelle. Lorsque commence le récit de M. Mon- laur, les Celtes sont encore piongés, pour la plupart, dans les ténèbres du paganisme. Gradlon, roi a demi barbare, tantot se tour- ne du cóté des évangélisateurs qui lui annon- cent Jésus crucifié, tantót est reconquis par les druides, et il consent même, croyant par la assurer la vie de sa fille Ahés, a ce que l'un d'eux sacritie publiquement un prison- nier de choix qui est enfermé dans les sinistres souterrains du chateau royal. Mais la belle et fiére Ahés aime ce captif elle rêve de le délivrer et d'en faire son époux. Quand elle apprend comment il a e'té mis a mort, elle roule dans sa tcto des desseins furieux :pour venger le meurtre de celui a qui elle avait voué toutes les jeunes ardeurs de aon ame, elle ouvre la porte de la digue qui protégeait, contrc les assauts de l'Ocean, la vilie d'ls ou elle habite avec son père cette cité, envahie par les eaux, s'y trouve bientót engloutie, et Ahés est une des vic- times qui périssent dans cette effroyable catastrophe. A cóté de ces événements tragiques, s'en déroulent d'autres d un caractère tout oppo se' 1 auteur nous fait voir a l'oeuvre les Ronan et les Gwennolé, ceux qui ensemen- cèrent la terre bretonne et préparèrent, pour le Christ, les moissons futures. Le livre de M. Monlaur contient des passages trés réussis et des scènes heureuse- ment filées. Les derniers chapitres nous offrent même des pages remarquables, qui se distinguent par une vigueur de style a laquelle eet écrivain, jusqu'ici, ne nous avait pas accoutumés. Par contre, il y a quelques longueurs dans Ia première partie du récit nous aurions voulu que Taction y marchat d'un pas plus accéléré, au lieu de s'empêtrer dans les détails un peu diffus, vraiment d'une exposition qui pêche par trop d'ampleur. En résumé, bon roman, qu'on lira, certes, avec plaisir. Fr .C. Le bon Lafontaine comme on Tappelait autrefois, a écrit une fable qui m'a beaucoup amuse' quand j'étais encore écolier. JeTaiconnue par cceur, je crois même l'avoir un jour de'clamée devant toute ma classe. Cette fable s'appelait «LE GLAND ET LA C1TROUILLE», et la morale en était que Dieu fait bien ce qu'il fait. Elle fustigeait de main de maitre, au jugé de mon esprit encore novice a cette époque, l'outrecuidan- ce des philosophes a quatre sous qui, sans réflexion aucune, critiquent a tort et a travers l'oeuvre du Créateur. Je ne sais pourquoi, mais je me figurais dans ma naiveté d'enfant que le gland dont parlait le bon Lafontaine était l'un de ceux que je voyais chaque automne orner, par les soins de dame nature, la couronne de Timmense chêne qui se trouvait au bout de notre prairie, et que la citrouille était Tune de celles que mon père cultivait avec un soin jaloux dans les plates bandes de notre potager. Pour comble de cynisme enfantin, je croyais qu'en fustigeant le critiqueur si vivement et si piteusement puni, Lafontaine avait visé directement un grand diable de douanier de mon village, grand critique devant l'éternel et qui trouvait que l'homme, pour être véritablement a la mode, devait porter ses bottes pendant a son cou et sa cravate en poche. Je ne sais plus lequel des quatre éléments mis en mouvement dans cette fable, m'amu- sait le plus, ou bien le chêne orgueilleux campant iièrement sa cime épaisse au dessus de tout ce qui Tentaurait, oubien ce tout petit gland qui semblait se cacher, de la honte d'etre si infime, sous les feuilles vertes, ou bien la citrouille jaune, trainant sa forme disgracieuse dans la terre, ou bien le critique qui avait dü faire une grimace fort laide en pensant que si la citrouille avait un instant pris la place du gland, il était laideron pour toujours. Mais ce que je sais fort bien, tant j'étais convaincu qu'il avait parlé de notre chêne a nous, e'est que j en voulais au bon Lafon taine de n'avoir pas remarqué une branche de lierre qui avait cherché et trouvé dans le chêne, son appui et sa force de vivre. Car s'il l'avait remarque'e, il n'aurait pas manqué d'en tirer une morale qui aurait bien valu- Tautre. Si j'avais eule talent de Lafontaine j'au- rais peut-être bien tenté Tavanture. Malheu- reüsementje ne suis jamais parvenu a bdcler seuiement deux alexandrins. Et cependant ce lierre occupait grandement mon esprit. Quand je le voyais si frêle et long comme une journée sans pain, enla^ant comme dans une étreinte désespérée le colosse qui servait de soutien, je ne savais ce que je devais admirer le plus la tranquille sérénité du chêne, ou 1 attachement tenace du lierre. J'ai repassé par mon village voila quelques jours. Je ne suis pas allé admirer les citrouil- les de notre potager parce que, hélas, il y bien longtemps que mon père n'en cultiva plus, mais je suis allé voir le vieux chêne, dont l'ombre m'avait été douce bien souvent, quand petit, je m'étendais sur la mousse qui tapissait son pied. II était couche' par terre, les branches lamentablement brisées par sa chute la cognée du bücheron avait passé par la et le colosse qui avait peut-être cent ans était désormais destiné a sa transformation en tiroirs de bahuts oü en bois de lits. Le lierre était tombé avec lui, fidéle jusque dans la mort. Tout en haut, it la naissance de la cime, quelques-unes de ses plus jeunes feuilles étaient encore toutes vertes, comme si toute la vie du pauvre lierre, effrayé par les coups secs et répétés du bücheron, s'était refugée la haut. J en cueilhs une, de ces pauvres feuilles qui allaient bientót aaourir elles aussi, etje Temportais entre deux feuillets de mon car- net répètant presque sans le savoir, ce mot qu'on attribue au lierre La ou je m'attache, je meurs. Et je me disais, men allant distrait, quelle le^on pour nous autres hommes que ne soyons nous plus fidèles a la Foi, a TEspérance, a la charité, a nos obligations, a nos devoirs, a nos promesses Si on me demandait, et toi, qu'es-tu dans la vie sociale Es-tu le chêne robuste et orgueilleux, ou bien es-tu le lierre frêle mais fidéle, je répondrais résolument Je suis le lierre et humblement j'ajou- terais et je demande a Dieu la faveur de letre toujours. PAUL LACROIX Toux, rhumes, catarrhes, maux de gorge.— Gué ris on rapide et certaine par la de'licieux Pastille pectorale Walthéry. i franc la grosse botte. «I.'Union Musicale» a donné, Dimariche soir, soil grand concert annuel, dans la salle du patronage des garcons, rue de Wervieq. Uue i'oule nonibreuse y assislait, venue de Comi- uès-Fraiice, Wervieq, Warneton, Ypres, etc. La salle était archicoinble et beaucoup de relarda- tati'es ne purent trouver de place. La soeiété, dirigée avec autorité par M. Emile Liueite, chef de musique au 1" chasseurs k cheval h Tournai a exécuté avec un ensemble parfait et d'une fagon inéprochable deux morceaux de haut style et de véritable diffi cult: «Les maitres chanteurs» de R. Wagner, el Sur la plage de E. Linette. Directeur et excutants out été vivements applaudis. L'«Union Musicaleest devenue une des toules premières musiques dele region. M. Devlaeminck, violoncelliste, 1" prix du Conservatoire Royal de Bruxelles, a émerveilié son auditoire par l'exécution de plusieurs morceaux choisis. M. Palmans, haulbpïste au 1"' régiment de chasseurs a cheval h Tournai, s'esl fait vive ment applaudir dans son Concerto pour haut- bois etsa Fantaisie suf un thèine italien. M. Léon Bonneel, flalisle, 1"' prix avec dis tinction au Cousei valoire de Bruxelles, a recueilli de même de bravos enthousia.-tes. M. Léon Vanderhaeghen, professeur de chant au Conservatoire Royal de Gand, k mis en relief sa belle voix de ténor dans 1'air de la cavatme de «Faust», et dans celui du Songe d'une Nuit d'élé.» De nombreux i.dermèdes parMM. Maurits et Henry Bergeron ont mis la salle. en galté. M. Jonglel, pianiste accornpagnateur, fer prix du Conservatoire de Lille, s'est acquitté délicate- ment d'une tache ingrafe. Le concert s'est terminé a neuf heure? et deini. A dix heures un banquet servi au local dé U soeiété, a réurii les artistes et la Commis sion de la mcsique. Le repas a été trés aninié et trés cordial. Ne toussez plus. Je garantis la guérison dü rhume et de la loux la plus opinatre en deux jours au moyen du Sirop Depratere au gourdon décoloré etau baume de Tolu. C'est le pectoral le plus prompt, le plus sür et le plus agréable qui existe. C'est un remède incomparable, mais faites bien attention, demandez et exigez toujours le véritable Sirop Depratere. .Prix2 fr. la bouteille. Le traitement revient a o.io centimes par jour. En vent, aYpres, pharmacie Socquet, Libotte, Donck, et Aertssens; Poperinghe, pharm.Monteyne Comines, Van Windekens; Menin, Sioen et Rotiers; Warneton, Vander Marlière; Cour- trai Hulpiau et De Boey Roulers, Veys; Dixmude.Ghyssaert; Iseghem (Grand'Piace). Rodenbach. Mar. o PRIX MODÉRÉS. W' XI. 50 9 i r* :t mutes les141 D*J?oT PA.*® 1 Dépot a Ypres, chez Donok, pharmac. rue de Lille. HORTICULTURE GÉNÉRALE ï-iie Carton ét rue tie Dixmudo Y I t-1 E S ARTICLES DE PÉPINIÈRES arbres fruitiers et d'ornement arbustes a l'euilles caduques et persistantes Spécialité pour Vergers Envoi du Catalogue sur demande D E VANWINSEN bis, architects paysagiste rue Longue du Marais, -i(° 20r Creations nouvelles transformations d'anciennes propriétés Etude au préa- lable des travaux a efïectuer Construction de serres, verandah, Jardins d'hiver. Ex-élèvj de 1'Académie Royale da E:uiel3ea J RIVAL POUR LE ME

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 3