41 vTv/- Pierre l'Ermite. -4k - La destruction de l'enseignement en Belgique i Nos combistes Le règlement sur les Son Ca lice Associations cultuelles j tude de son séminaire de province. «Vérité iteligieuse» Leur v at le^T *>- C -T S t (XX« Siècle) <s. \H' Tit'Jj 1b >o"enir J devote II n'est pire sourd que celui qui ne veut entendre 1 fait souvent l'honneur d'examiner le Journal d Ypres certaine citation de la Patrie pareil dans notre -£».gion: on la vrai Dieu que De la ce besion uieux lfommes ou idoles-mots. qui 'f '^.iotre époque. Et de même quon 'p 'ïes, on a des pontifes qui, pour être ne sont pas les moins pontifiants. 'r"r spiritisme surgit pour satisfaire le besoin de miracles. Les romanciers immo- raux et les taiseurs de pieces sur l'adultère sont érigés en directeurs de conscience Les révélations sur l'au-delk de la tombe, enfin, sont remplacées par les consultations des modernes pythonisses, et les mystères de la Rédemption par les mystères de lignes de la main ou du mare de café, Voila oü la France en est en cette aurore de xx« siècle et voila les beaux cerveux independents, émancipés, scientifiiques, positifs, fibres de préjugés, que nous font, a forces de ruines, les démolisseurs de la foi. DIÉGO. Canton de Messines. Mardi, 6 mars, les cambrioleurs francais ont dressé inventaire dans 1 église de Deulé- mont, sur la frontière beige, prés de War- neton. Un fonctionnaire beige, dépendant du ministère des finances, a trouvé bon d aller étaler son combisme il avait peut-être bien aussi la secrete intention de s'instruire sur la manière d'appliquer la liberté francaise chez jj nous ce a quoi il rève certainement. Mal lui en prit. La population catholique de Deulémont a fait comprendre trés clairement a ce monsieur, qu elle n'avait que faire de t ses déclamations. Aussi n'a-t il pu trop j se presser pour repasser la rivière de la Lys, au risque d'y prendre un bain, qui aurait j singulièrement refroidi son enthousiasme Et dire que les fonctionnaires libéraux ne jouissent d aucune liberté sous notre 5 ministère catholique II? Le Progrès qui nous fait souvent loupe, aurait-il par hasard laissé échapper numéro du 24 Février Une fois du plus nous laissons nos lecteurs juges des procédés polémiques du Progres Au Journal d'Ypres (N* du 24 fév.) Lorsqu'on consulte les statistiques offi cielies relatives au degré d'instruction des jeunes gens appelés au tirage au sort pour l'année 1904, la Flandre occidentale occupe, dans la catégorie des ne sachant, ni lire ni écrire b, la ye place, avec un pourcentage de 8.16, laissant derrière elle le Hainaut avec 1.45 p. c. et la I? landre oriëntale avec 12.62 p. c. et restant de o 17 en de$a de la moyenne du royaume qui est de 8.33 p. c. Dans la catégorie des sachant lire seu- lement notre province vient en 1" ligne, avec 3.20 p. c., la moyenne du royaume étant de 1.86 p. c. En revanche, dans la catégorie des sa chant lire et écrire seulement les West- flamands arnvent bons derniers, avec i8.23 p. c., alors que la moyenne du royaume est de 11.25 p.c. Mais il est une quatrième catégorie celle des miliciens ayant une instruction plus compléte que le savoir lire et écrire Savoir lire et écrire est devenu banal, puisque la proportion est 89.81 p. c. pour le pays. Mais 1 instuction plus compléte que savoir lire et écrire» est maintenant la note caractéristique d'un enseignement primaire progressif. L'«instruction plus compléte est done une indication trés importante. Or, e'est la Westflandre qui détient le record pour cette catégorie, avec 70.59 p. c., alors que la moyenne du pays ne s'élève qu a 43.56 p. c. Les journaux libéraux auront-ils la loyauté de reproduire ces chiffres concluants Du Progrès (N° du 4 Mars.) se basant sur une statistique de ISÏÖ8 C'est dans les Flandres qu'on trouve le plus d'ignorants. Rien d'étonnant si l'on constate avec M. Speyer que dans les provin ces wallonnes, la population des e'coles fibres représentea peine le quart de Ia popu lion scolaire tandis que dans les Fiand es cette population atteint presque 5o p. c. II y a, dans ces chiffres, un éloquent argu ment contre les prétentions des cléricaux. Ils se disent les principaux propagateurs de l'jnstruction et c'est dans les parties du pays oü ils sont les plus forts que se trouve la plus grande partie d'illettrés. Ils veulent qu'on accorde toutes les faveurs a leurs écoles et qu'on les substitue aux écoles officielies et c'est dans les régions oü ces écoles fibres tiennent le plus grande place qu'on trouve le plus d'ignorants Tout cela prouve la nécessité et l'urgence de l'instruction obligatoire et cette réforme se fera en don de joyeuse entrée d'un gouver nement libéral et démocratique. Son calice II était pourtant trés simple, mais combien précieux Tout ce qu'il tenait enclos, de chers sou venirs, entre les bords de sa coupe d or oü, chaque matin, coulait le sang du Christ... jusqu'a la petite croix de perles fines, cadeau de la vieille grand'mère,qui la tenait elle-më- me de lointains aïeux II avait été son rêve, ce calice, dans la soli- On sait que la loi de separation des Egli- Tout jeune et peu fortuné, il se disait a js et de 1' Etat devait être suivie, avant son certains jours Je ne désire ni aube fine ni application, de divers règlements d'adminis- chasuble de soie, ni burettes précieuses, ni missel a mon chifïre... Seulement, j aimerais avoir mon calice a moi ...Oui... de ceci je serais bien heureux 1. Mais un calice coüie cher Car Féglise, pauvre pour elle, exige, quand il s'agit de son Dieu, les métaux les plus précieux. Alors, peu a peu, le petit clerc s était fait une raison Je n'aurai pas de calice a cette privation... Plus Mais ce ne sera plus la tard..? méme tration publique. Un premier règlement a précisé les forma- lités a remplir pour procéder aux inventaires. Un second règlement a eu pour objet d'in- diquer les conditions administratives dans lesquelles les pensions et allocations prévues par la loi seraient attribuées au clergé. Le troisième règlement, le plus important des trois, le plus impatiemment et le plus longuementattendu,vient d etre pubfié. Nous ne disons pas a promulgué car, a ce qu il parait, la signature de ce règlement a été I mol pour dire ma première messe 1... J ollri- réservée au nouveau ministère en formation, i II est difficile, après un examen forcement rapide, de voir clair dans ce document de droit administratif qui comprend 4 titres embrassant 53 articles trés longs et pleins de déférence a une legislation administrative trés différente de la notre. D'une manière générale, il-nous semble sous réserve toutefois d'observations criti ques plus compétentes que le règlement N'AGGRAVE PAS LA LOI, comme on avait tant de raisons de le craindre. Mais on peut lui faire le reproche de ne pas l'interpré- s ter la oü des précisions étaient nécessaires pour fixer irrévocablement le caractère libéral que M. Briand n'a cessé d'attribuer a la loi et pour rtndre définitivement imposibles les actes d'arbitraire administratif que favorisent certaines d'oscurités peut être voulues du texte législatif. Le règlement se garde de rien dire de la dépendance nécessaire des associations cultuel les visa-vis des autorités ecclésiastiques par contre, l'Etat continue a les tenir en tutelle administrative (financière et policière). Com me le fait remarqner la Libre Parole ce n'est pas la séparation des Eglises et de l'Etat; mais c'est, ou plutot cela peut être la sépara tion des associations et de FEpiscopat Li- bres, indépendantes, majeures vis-a-vis de l'évèque et du Pape, les associations resteront mineures sous la tutelle de FEtat. Nous n'avons pas a en dire plus et a pro- nostiquer, d'aucune facon, l'avenir. Les évê- ques francais doivent prochainement se réu- nir en concile national et le Pape a promis de donner aux catholiques francais des ins tructions pratiques rigoureusement précises. C'est ce concile, et après lui le Pape, qui statueront souverainement sur le point de savoir s'il est possible d'accommoder les prin cipes essentiels de l'organisation catholique a la situation de fait, violemment imposée a l'Eglise de France. rai a Dreu peut-étre chose Puis il s était efforcé de se distraire de son rêve. Ce fut même trés dur, car autour de lui', les diacres parlaient sans cesse de Fordination prochaine,et,au milieu d'autres détails, l'idée du calice se dressait,a chaque instant, comme une perpétuelie tentation... o Le grand jour arriva. Ilse rappeliera longtemps,cette après-midi du 22 décembre prêtre deputs quelques instants a peine... encore tremblant des émo. tions accumulées,tout a la pensée de sa pre mière messe qu'il dirait demain, dans cette chapelle des catéchismes, témoin de son pre mier zèle... au milieu de sa familie, de ses amis, des entants de ia future première com munion... Le soir descendait... adoucissant les bruits de la petite ville, endeuiilant les cours, allon- geant sur la place la grande ombre de la cat- hédrale... Tout a coup, quelqu'un frappe a la porte Ouvrez!.. répond-il distraitement. Un confrère pressé, lui tend un paquet. C'est pour vous, dit-il,parlant trés vite on m a bien recommandé de vous le remet tre tout de suite... Le séminariste referme Ia porte, et peu a peu le bruit de ses pas s'éteint dans le cor ridor. Resté seul le jeune prêtre commence a détaire le paquet mais subitement, il a comme un afflux de gang au coeur car il vient d'apercevoir, au travers, de multiples papiers le maroquin noir d'un coffret dont il devine ausitót le contenu... C'est un calice Quelques instants, assis sur son lit, le coffret encore fermé sur les genoux, le sémi nariste jouit de cette sensation exquise, que donne la certitude d'un bonheur imprécis encore dans sa réalisation rendu plus touchant peut-être par le mystère qui Fenve- loppe... mystère que notre main peut dissi- per, et qui ouvre devant l'imagination le champ infini des suppositions Enfin, l'abbé se décide, fait glisser les fermoirs de cuivre, léve le couvercle... aper- $oil une lettre attestant que ce matin le vieil archevêque a consacré le pieux envoi... Puis il regarde.. Comme c'est cela comme on a bien pensé sa pensée C'est tout ce qu'il a de- siré dans ses rêves les plus beaux, ce simple calice qui lui sourit la, avec les yeux de ses perles fines, avec l'éclat adouci de sa forme sobre, sous les plis de la peau de chamois qui le recouvre Entre ses doigts qui, demain, tiendront l'Hostie sainte, il prend 1 objet aimé, la chose trés chère, et il ia uétailie... On y a vraiment accumulé toutes les déli- catesses, toutes les tendresses chrétiennes... Chaque bijou dit la preparation loiniaine, ie désir de laire plaisir, d eveiller un écho affectueux dans les régions les plus élevées de lame humaine... detre uni avec le jeune prêtre a 1 autel, comme le Père et le F ils sont un... Ecce quatn bonum... habitare fratres in unum Quand il referma Ie coffret, le séminariste pensa que Je ciel devait être quelque chose comme cela... d aimer... d'etre aimé... et de se le dire ainsi dans le coeur du Maïtre... Et aujourd hui, calice trés cher, résumé d'affections saintes, dont plusiers ont déja un terme aujourd'hui devant Dieu... calice de la première messe... toi qui tremb as entré les mains émues du jeune prêtre, tu appartiens virtuellement au gouvernement de la rue Cadet!U11 incident inattendu t a fait porter, a 5 heures du matin, sur 1 inven taire officiel dressé au milieu des gendarmes, par un agent du fisc, devant un coffre-fort éventré 1... Pour te retirer maintenant des griffes de ce fisc... pour qu'il ny ait pas une ombre... pas une menace toujours suspen- due, sur cette propnété, il faudrait ressusci- ter des morts.. demander des factures commerciales a ceux et a celles qui, dans une heure pieuse, tirerent un bijou de leur écrin, ou une bague de leurs doigts, afin d embellir et de rendre plus accueillant le cadre oü Dieu devait descendre 1. Sans doute, tu resteras encore entre les mains du prêtre... mais tu n est plus sien... tu n est plus son calice... tu est le calice de VAssociation cultuelle, chose précaire, incer- taine, toujours menacée, et qu un rien peut faire glisser entre les mains de ceux qui ont pour devise Ecrasons Infame Pauvre calice I... Dans quelques mois... après les elections., quand ils auiont encore quatre ans devant eux.sous le premier prétexte venu, le godelureau qui sévit,comme préiet de la ville, pourra d'un trait de plume offrir a un juif de son Comité, a un snob de sou entourage... ou a pis encore, d'augmenter, pour un mor- ceau de pain, la collection de ses vitrines... Et il lui enverra peut-être le petite calice d'or, oü, depuis seize ans, le sang du Christ a tracé son sillon, et sur le pied duquel on fit Au prêtre... d mon enfant... Souvenir de sa vieille mère Et de ses amis.. 23 décembre i8go Oui.. pauvre calice 1... II n'est cynique manoeuvre qui répugne aux propagandistes de la libre-pensée et de l'athéisme. Ils viennent de distribuer une petite feuille volante intituléeLa vérité religieuse, Les persécuteurs de lEglise démasqués. A première vue, ce litre fait supposer que Ie tract a pour objet de défendre quelque dogme catholique. Le premier article semble confirmer cette hypothèse. En voici le début: Nous avons la bonne fortune de pouvoir communiquer a nos lecteurs un factum véri- tablement incroyable, et dont nous sommes en mesure de garantir 1 authenticité. On verra par la a quel degré aberration en vient la ragepersécutrice des libres-penseurs et des francs-macons. On mesure le cynisme avec lequel, non contents de tourner en déri- sion le saint ministère de nos prêtres, ils prodiguent leurs louanges aux infortunés qui, subissant les ravages de la fibre pensée, cédant aux suggestions du démon, abandon- nent leur soutane et renient leur foi. L'auteur de l'article dit ensuite, menson- gèrementqu'un groupe de sectaires a élaboré un projet de petition a adresser au gouvernement francais. Tout le reste du tract, soit i5 colonnes est consacré a repro duire ce prétendu projet de pétition. On y attaque l'Eucharistie, la Pénitence, le dogme de l'Enfer, la Papauté, etc., etc. Par quels arguments,par quelles cyniques altérations de textes, par quelle accumulation d'inter- prétations fausses, un exemple suffira pour le montrer. Parlant du Saint-Sacrement de l'Eucaris- tie, les auteurs du tract prétendent qu' il a fallu attendre dou\e siècles, jusqu'au Consile de Latran, pour que I Eglise en vint a adopter la doctrine de la transsubstanlia- tion n et que cette doctrine a été rejétée, entre autres, par Saint Augustin, Saint Justin, Saint Irénée, Saint Clément d'Alex- andrie. Or. les Pères du Concile de Nicée, le premier oecuménique, disaient Derechef, il ne faut pas être bassement attentif au pain et au calice offerts sur cette table divine mais, élevant notre esprit, comprenons par la foi eet agneau de Dieu gisant sur cette table sacrée, enlevant les péchés du monde, immolé par les prêtres d'une manière non sanglante ;et en prenant vóritablement son corps précieux et son sang, eroyons qu'ils sont le gage de notre résur- rection. St- Augustin écrit Ce pain que vous voyez sur l'autel étant consacré par la parole de Dieu, est le corps de Jésus-Christ ce calice ou plutöt ce qui est dans ce calice ayant été sanctifié par la parole de Dieu est le sang de Jésus Christ. (Sermon 83. Voir aussi. Sur le Psaume XXIII Sur le Psaume XXXIX— Ques tion de Januarius. Liv. II. Ch. VI. etc. etc. Saint-Justin De même que nous avons appris que,par le Verbe,Jésus-Christ notre Sauveur a été fait chair, de même savons nous que cette nourri- ture.c est a dire,ces espêces sacramentelies du pain et du vin, dans lesquelles reside la grace en vertu des paroles sacrées qu'on prononce, est changée au corps et au sang de Jésus Christ incarné. (Ad Antonium Pium. Apolog. II).

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 2