Histoired'un prêtre, de trois
touristes et d'un charretier
Chronique Religieuse
Mécrologie
Actes ofticiels
Ceux que l'on condamnc
Ce qu'ils feraient
De bon augure
Quelques Perles
simple remarque
L'union merveilleuse
'li en un silence
aq,"ir ^contre violence
ji de fureur. Dix fois on
ju, victime de sa téme'raire
lui aussi, quand après douze
jijTrJi avaient paru un siècle, ils le
reparaitre, tenant au bout de son bras
$Ier, son ennemi évanoui.
Gorec était un intre'pide nageur.
Deux minutes après Gouardec était couché
sur le gazon oü on lui donna de vigoureuses
frictions.
Lentement il revint a lui et le premier
regard qu'il rencontra fut celui de son
sauveur.
Lui 1 grommela t-il, je ne veux pas
être sauvé par lui t
Et alors on vit cette chose incroyable,
épouvantable et stupe'fiante:Gouardec,comme
un fou courut vers le pont, enjamba la
balustrade et se précipita de nouveau dans
l'eau toujours plus furieuse.
Gorec, sans prononcer un mot, et sans
écouter les abjurations anxieuses de la foule,
l'y suivit une seconde fois, et après des
efforts inouis, surhumains, il le ramena une
seconde fois sur la berge.
II e'tait mort, croyait-on.
Pendant une demi-heure un médecin, que
le hasard avait conduit par la, lui donna des
soins dévoués
Entretemps la sinistre nouvelle avait
couru les quatre coins du village.
Le fils Gouardec était accouru, la Marjo-
laine aussi.
Marjolaine, voyant son père inerte, le
crüt mort, et comme une colombe dont on a
brisé les ailes, elle laissa tomber sa tête
devenne trop lourde sur la robuste épaule de
Jehan Gouardec.
Jehan, murmura-t elle entre ses larmes,
qui tombaient chaudes, toi seul peux me
consoler. Jure moi que nous n'allons pas
continuer la querelle de nos parents.
A ce moment le vieux Gouarec revint a
lui et ses yeux tombèrent sur le group formé
par son fils et la fille de son ennemi. Comme
mü par un ressort, le remords de son entête-
ment dans les yeux, il leva majestueusement
la main droite et dit d'une voix grave
Je vous bénis mes enfants, et soyez
heureux, puis il tomba dans les bras du
vieux Gorec.
Pardon, dit-il, tu vaux mieux que
moi 1
N'en parions plus, re'pondit Gorec,
nous arracherons la haie d'entre nos deux
clos...
L'affection des enfants avait vaincu la
haine des vieux.
Paul Lacroix.
Un de nos lecteurs, qui s'est rendu di-
manche dernier a Moerzeke, nous a raconté
la touchante anecdote que voici
Nous étions descendus du train a Ham-
me. L'état des routes était tel que nous
ftmes accord, deux amis et moi, avec un
charretier qui, moyennant une forte rétribu-
tion, consentit a nous véhiculer jusqu'a
Moerzeke.
On se mit en route a mesure que nous
avancions, combien pénibement 1 la
boue devenait plus épaisse et plus gluante.
A certain moment nous apercumes, a une
certaine distance devant nous, un prêtre qui,
la sueur au visage,luttait vainement contre la
boue, dans laquelle il enfon^ait jusqu'a mi-
jambe. II faisait vraiment pitié, et quand
nous fOmes parvenus tout prés de lui, nous
l'interpellames
Eh, monsieur l'abbé, montez done sur
notre charrette I
Le prêtre hésita.
Ie voudrais bien, messieurs, dit-il,
mais...
Mais quoi
Mais... e'est que je porte les derniers
aacrements a un mourant et je ne sais...
Raison de plus, fimes-nous tout aussi-
töt en nos découvrant avec respect nous
sommes tous bons catholiques et heureux
par conséquent de vous aider dans votre
ministère.
Le prêtre monta et, sur ses instructions,
notre conducteur s'arréta devant une maison
située un peu a lecart. Quelle pitié Elle
n'avait pas d'étage, cette maison, et tout le
réz-de-chaussée était inondé. Seul le grenier,
qui se trouvait au-dessus du niveau que l'eau
atteint| a marée haute, était demeuré a sec,
et c'était dans ce grenier qu'un homme ago-
nisait.
Une ouverture avait été pratiquée dans le
toit et e'est par cette ouverture qu'entra le
prêtre, au moyen d'une écbelle.
4, Nous reprimes notre route vers Moerzeke,
vivement impressionnés dans l'intervalle la
marée avait monté et, au moment d'arriver,
nos chevaux avaient de 1 eau jusqu'au poi-
trail.
Nous voulümes faire accord avec le char
retier qui nous avait amenés, pour qu'après
quelques heures passées a Moerzeke, il nous
ramenat a Hamme lls'y refusa obstinément,
malgrés des offres fort alléchantes. Et comme
nous insistiens, il finit par nous dire bruta-
lement
Ah 9a, vous ne voudriez cependant pas
que, pour votre argent, je risque que le
prêtre de tantot se noie en rentrant chez lui
Non, non je veux aller le reprendre.
Et il sen alia en grommelant, sans se
douterque nous l'admirions tres fort..
XX« Siècle
St rmoiis de Carêroe 4 Téglise
de St-INicolas, en viile
Jeudi soir, le Révérend Père Hoffmann a
parlé devant son auditoire, qui s'était accru
encore depuis la fois précédente, du principal
obstacle a la vie chrétienne a savoir de
l'esprit mondain qui tache de s'emparer de
tous les rangs de la société.
Après avoir admirablement développé les
trois caractères de eet esprit, qui sont la
légèrete', 1 égo'isme et l'inimitie envers Dieu,
l'orateur en a fait sentir les funestes consé-
quences la recherche des plaisirs, la peur
de i'opinion et la soif d'indépendanceautant
de maux qui accablent et ruinent la société
moderne.
Rappelant enfin la parole du Sauveur a la
dernière scène Ayez confiance, j'ai vaincu
le monde, le prédicateur a vivement engage
ses auditeurs a mener une vie conforme aux
divins enseignements de Jésus-Christ.
M. le ministre de lagriculture ou son
délégue recevra jusqu'au Mercredi 4 Avri
1906 avant 10 hs. du matin, des soumis
sions en vue de l'exécution des travaux
pavage et autres a effectuer aux étables de
quarantaine du bétail a L Abeele, commune
de Poperinghe.
Pour renseignement et examen du p an
et devis, s'adresser rue Beyaert, Nü -*> a
Bruxelles, bureaux de 1 inspection générale
de la voirie, le lundi, mercredi et vendredi
dechaque semaine, jusqu'au 3o Mars inclus.
Lundi dernier, au milieu d'une assistance
nombreuse, ont eu lieu a Knocke les funé-
railles de M' Ildefonse Malou, ancien con-
seiller provincial d Ypres.
II vivait retiré de la politique, mais il était
resté profondément attaché a sa religion et il
la pratiquait sans le moindre respect humain.
II était vice-président du comité central de
la société Saint Fran9ois Regis, et le promo-
teur de toutes les oeuvres de foi et de charité
de sa paroisse.
Nous présentons a Madame Malou et a sa
respectable familie nos respectueuses et
chrétiennes condoléances et nous recomman-
dons aux prières de nos lecteurs l'ame du
regretté défunt.
Dans le service administratif sont nommés;
officier d'administration de 3me classe J. De
Meyer, officier d'administration de 4m«
classe, chargé de la gestion de l'hopital
militaire d'Ypres. Dans le service de santé,
médecin adjoint de 3me classe, G. Opsomer,
médecin suppléant de tre classe a 1 hopital
d'Ypres; Vétérinaire adjoint, P. Huynen
veterinaire suppléant de ire classe, du 2e
régiment de guides, détaché a l'école d'équi-
tation.
Dans l'InfanterieMajor G. Durrant,
capitaine-commandant Lieutenant A. De-
beil, sous-lieutenant.
Unarrête royal du 3 Mars 1906 autorise
le conseil communal de Wulverghem a em-
prunter la somme de 8000 f., par l'entremise
de la Société du Crédit communal.
Un arrête royal du 3 Mars 1906 fixe z
2400 f., indépendamment du logement
gratuit, le traitement du commissaire de
police de la ville de Poperinghe.
Le capitaine Cleret-Langavaut avait re-
fusé de commander a ses sokiats d eutoucei
la porte d'une église.
Nous lui devons la belle déclaiation
suivante faite asesjuges
C'est ma conscience, qui m a determine a
ne pas obtempérer a la requisition, puis
mon honneur qui était considérablement
froissé. La requisition netait pas légale et
j'avais a l'esprit la circulaire du général
Andre, ordonnanc de ne pas obéir aux
réquisations illégales. La conduite du com
mandant Hery n a été absolument pour rien
dans ma détermination. Le commandant
devait aller en permission je pensais que
j'aurais le commandement du bataillou je
réfléchis et alors je décidai de.ne pas obéir
a la réquisition civile.
En entrant dans l'armée, javais résolu de
sacrifier et ma vie et mes intéréts de familie,
mais je tiens plus a mon honneur militaire
qua ma vie or, mon honneur me défen-
dait d'accompiir la besogne qu on me com-
mandait J'ai cherché a obéir je suis allé
devant la porte, mais comme le commandant
Dutreix, je me üis je ne veux pas et je
refusai.
En applaudissant a tous les attentats
criminele, qui sont commis en France contre
les libertés les plus saintes et les plus chères,
noslibéraux nous font assez comprendre
quelle sera, au pouvoir, leur ligne de con
duite, si la lielgique retombe jamais dans
leurs mains. Alors, avec une joie satanique,
ils reprendront l'oeuvre commencée en 1879,
et ilsla poursuivrontavec une sorte de fureur.
Déchristianiser la nation beige, tel sera leur
but et, pour le réaliser, tous les moyens
seront bons,tous les forfaits seront légitimes.
Une fois qu'ils seront a l'oeuvre, comme
ils opprimeront les catholiques Quelle
guerre acharnée ils leurferont sans trève
Avec quelle brutalité, ils tyranniseront les
consciences chrétiennes! N'est ce pas ce qu'ils
annoncent dans leur discours,leurs program
mes politiques el leurs venimeuses brochures?
Capables, dans leur haine insensée, d'excès,
d injustices et de spoliations dont l'idée seule
fait frémir, ces êtres malfaisants causeraient
un mal immense a la Belgique, mais celle ci
i les vomita comme en 1884, dans un hoquet
de dégoüt.
Le résultat de l'élection pour le conseil
des prud'hommes a Gand a été, de l'aveu
même du Vooruitdésastreux pour les
socialistes. Entre les amis de M.Anseele et
les antisocialistes, il y a, en effet, un écart de
1,412 voix au profit de ces derniers. C'est un
coup terrible pour le clan vooruitois.
Or, sait on a quoi il faut spécialement
attribuer ce formidable échec
A l'inventaire des églises de France.
C'est la campagne qui s'est tournée contre
les socialistes
Le Vooruit souligne cette constatation et
il ajoute
En 1903, les campagnards étaient furieu-
sement montés contre la loi sur l akooi, sans
y avoir été excités par les socialistes.
Aujourd'hui, c'est tout juste le contraire
qui se produitla loi sur 1 alcool est perdue
de vue, on s'y est abitué et les campagnards
sont furieux contre la loi sur les couvents et !a sépa-
ration de l'Egise et de l'Etat en France.
Cette défaite du socialisme a Gand la
citadelle du Vooruit prouve que le pays a
horreur d'un gouvernement combiste et de la
guerre religieuse.
Le prix c.e la persecution
Décidément la loi de séparation causera au
gouvernement fran9ais toutes les surprises.
Non seulement les inventaires ont jeté le
trouble dans les esprits, mais encore ils sont
en passé de creuser un trou énorme dans
notre budget de'ja si mal équilibré.
L'emploi de 1 armee et de la gendarmerie
pour maïtriser les populations a augmenté
en effet smgulièrement les frais. Les frais de
transport et les indemnités accordées aux
troupes dèsqu elles ont quittéleurs garnisons
sont évalués en ce moment, au ministère de
la Guerre, a plus de 2 millions de francs, et
nous ne sommes pas au bout.
Avait on prévu cela
Tous pingres
Qui ca Les libéraux La Chronique a
prétendu jadis qu'ils l'étaient tous. Mais i!s
n'ont plus la palme. lis sont distance's dans
la pingrerie.Les socialistes sont plus pingres
qu'eux. Devinez combien a donné le citoyen
Jaurès pour les victimes de Courrières Cin-
quante francs. Pas un centime de plus. Les
évêques de France, dépouillés de leurs trai-
tements par le parti socialiste et ses alliés
ont donné chacun 100 francs. L'archevêque
du parti socialiste fran9ais a donné tout juste
la moitié. C'est beau
Voici plus beau encore. Le groupe parle
mentaire des socialistes francais a donné, lui,
100 francs. Ces citoyens, qui vivent du
peuple, sont bien une cinquantaine.
Quand la société sera délivrée du joug
capitaliste, quand ces citoyens seront les
maitres de la France, il n'y aura plus de
catastrophes, plus de veuves, plus d'orphe-
lins I En attendant, ils donnent une pauvre
petite obole pour ie soulagement des orphe-
lins et des veuves II n'y a rien de plus
grandiose dans la vie d'Harpagon et du papa
Grandet.
Un comblo
On lit dans 1' Echo de Paris
Parmi les fiches publiées par M. Guyot
de Villeneuve, il en est une qui, visant le
commandant d artillerie Kintgen, d ailleurs
décédé, disaitEnvoie ses trois fils a l'école
des frères.
Or, Mme veuve Kintgen répond aujour
d'hui
Je n'ai qu une fille, nous n'avons pas eu
de fils.
Toutes les fiches sont d'ailleurs rédigées a
l'avenant. Et voila les renseignements qui
brisaient la carrière de nos meilleurs offi
ciers I
En Belgique, sous la gestion du gouverne
ment catholique, le budget cloture chaque
année par un boni.
En France, oü l'administration est aux
mains des anticléricaux, on ne parvient pas
a équilibrer le budget.
Les journaux annoncent que les gens du
Bloc, pour arriver a le former, devront em-
prunter soixante millions
Cela justifie encore le mot d'un de nos
anciens ministres d Etat Faites de la bonne
politiqueje vous ferai de bonnes finances
En France, on fait de la politique mau-
vaise, abominable. II n'est pas étonnant que
les combistes, tout entiers a leur fureur
antireligieuse, conduisent le pays au déficit,
a la banqueroute.
En Belgique, c'est tout le contraire. Ici on
fait de la bonne politique, et les finances sont
en bon état.
Continuons dans cette voie.
ou les miracles de la politique
M. Lorand. Hurrah I hurrah 1 hurrah
Je suis la Voyante! Je suis l'ange Gabriel
Je suis la Pythonisse de Delphes Je vois
les cléricaux renverse's 1 Je vois le ministère
par terre Tout ca grace a l'Union Hurrah-
Ecoutez et voyez
La foule frémissante. Hurrah I Ecou-
tons et voyons
Le citoyen Van der Velde. Vive b
Suffrage Universel I II faut l'établir de suite
pour la province et la commune
L'Etoile Beige. Pour perdre les muni-
cipalités libérales des grandes villes, merci
bien
M. Lorand (ravi). Hurrah 1 Nous som-