ORGANE CATHOLIQUE DE L'ARRONDISSEMENT 1 TELEPHONE 52 GHR OMIQUE YPHOiSE Samedi 31 Mars 1906 5 centimes le IV SOUSCR1PTION la Catastrophe de Courrières Finances commu na les j Nos trottoirs Fourquoi nous sommes contre 1'obligatoire - ***-- 1H un s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et tous ies bureaux de poste du royaume. A l'occasion du Chrêrae, des ser mons francais sont prêchés pan le Révéreud Père Hoffmann des Frères Prêcheurs, fous (es jeudis, juscju'au 5 avril, en l'Ë^lise de Saint-Nicolas, pendant le salut de 5 1/2 heures. au profit des families sinistrées de et des inondations en Belgique II JOUBNAL £t' Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de i'abonnement, payable par anticipation, est.ide j.5 fr.j 50 c.; par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnement» sont d'uu an et se régularisent tin Déeembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de i,ort;a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligre. 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Mis au pied du mur, notre con frère doit reconnaitre que ladministration libérale en a réalisé, en dix annécs, pour fr. 81 .2o3.32. 11 n'en a trouvé que pour ce chiffre, alors que nous en avions accusé pour fr.82.887.27_ C est sans doute qu'il ne sait pas compter 1 Mais passe pour fr. 81 203.32. C'est assez, n est ce pas? Or, si en ne placant pas les produits des arbres, l'administration catholique a délapidé les finances de la ville, que n'a pas fait l'administration libérale qui en a veadu beaucoup plus Vous voila pris, confrère, la main dans le Bac a sottises 1 Le Progrès demande ce qu il y a desi extra- j ordinaire a ce que ses amis aient touché le produit extraordinaire de fr. 8i.2o3,a3, sans le placer. Cela n'est pas extraordinaire du tout, confrère, mais ce qui est extraordinaire, triple na'if, c'est que vous reprochiez a l'ad ministration catholique ce que vos amis ont fait de tout temps et beaucoup plus. Si les catholiques ont mal agi, les libéraux ont agi bien plus mal encore. Mais nous prétendons que, sous ce rapport, les uns comme les autres ont bien agi. Ce qui est extraordinaire aussi, c'est que j vous n'expliquiez pas pourquoi les fonds des j Pompiers sont entrés dans les fonds roulants j de la ville. Voila ce qui est grave, et vous ne dites rien a ce sujet. Sommes-nous juste, ou est-ce vous qui êtes injuste dans vos attaques 1 Après cela, vous feriez mieux de vous taire. Autre point. Nous avions dit que, pour boucler son budget de 1890, l'administration libérale prévit en recettes une somme de 32.000 fr. comme vente d'immeubles, sans que le budget des dépenses renseignat la même somme comme devant être affectée a l'achat de rente Beige. Nouvel aveu du Progrès Mais l éléve de sixtème, qui tient la plume dans le Progrèsnous dit que les budgets du clier maitre c'est M. Colaert, cela roulent tous les ans, sur les ventes de terrains et d'arbres. Or, cela n'est pas. C'est, nous le répétons et nous l'avons prouvé, l'excédent des re cettes ordinaires sur les dépenses de même nature, qui permet, en trés grande partie, d'exécuter les travaux extraordinaires pro- jetés. Et ces travaux s'exécutentnous défions le Progrès de prouver le contraire. Voila, encore une fois, le Progrès con- fondu. Au demeurant, la population Yproise voit clair. Elle voit la ville prospérer, s'agrandir, s'embellir, s'enrichir et toutes les sottises du Progrès ne changeront rien a une situation qui crève ies yeux d evidence. Nous attendons toujours les réponses a nos questions. Le Progrès grille de critiquer les travaux qui se font a la Urand Place, en vue d'élargir les trottoirs. I Approuver ces travaux II préfèretait mourir. Les critiquer 1 Le moyen, s'il vous plait, quand il entend ses prepres amis ceux que la passion politique n'aveugle pas donner un bon point a I'administration communale Mais ces libéraux la sont intelligents, et le controleur liberal des travaux de la ville ne l est pas I Le compteur de pavés on l'appelait déja i de ce nom. sous l administration communale --trouveque les avis sont grandement par- tagés sur ce travail. C'est vrai il y a d'un cóté lui, lui seul, et d'un autre coté tous les gens sensés. On est divisé ainsi sur toutes les questions qui se présentent Laissons le controler a son aise. II trouve qu'avant d'élargir les trottoirs, déja suffisamment larges, la ville aurait pu faire construire des trottoirs dans les rues nouvelles qui en sont de'pourvues. Mais, Monsieur, en sortant de chez vous, vous marchez sur un trottoir nouveau, et il y a de nombreux crédits pour d'autres trottoirs Encore une fois,nous partageous l'opinion de la généralité de nos concitoyens, qui trouvent que puisque le chaniage et le mou vement dans les ruts augmenteni toujours, il faut accorder aux piétons des trottoirs aussi larges que possible. Les piétons ont aussi leur mot a dire, sans doute 1 Notre controleur n'aime pas les arbres plantés devant certaines constructions du XVII' siècle, a la Grand'place. De grace, Monsieur, ayez un peu de patience. Déja les touristes et les artistes reprodui- sent con amore notre Grand Place avec les accasias du coté est (Voyez le calendrier de la maisonde blanc de Bruxelles) et la verdure fait le meilleur effet. II en sera de même pour le coin de la Grand Place dont vous parlez Les arbres, de petite essence, qu'on y a place's, n'enlèveront rien au pittoresque de ce coin. S'il en était autrement, Ie moyen d'y remédier ne serait pas difficile a trouver; on enlèverait les arbres pour les placer ailleurs. Proposez done, Monsieur, d'enlever les arbres que, depuis quelques années, l'admi nistration catholique a plantés un peu par- tout. Nous verrons si vous serez suivi. Le Progrès critique aussi l'abatage con siderable d'arbres dans les jar dins publics entourant la ville. 11 en est beaucoup, dit-il, qui n'avaient pas atteint leur maturité, alors que la vérité est qu'on n'a enlevé que des arbres morts ou mourants C'est un massacre déplorable d'ar bustes et de souches a taillis, dit-il encore, alors qu'on a simplement éclairci les massifs de fagon a faire repousser du nouveau bois Nous verrons les remparts, au mois de Juillet, et nous en parierons alors, confrère. Et le Progrès croit être sérieux en écrivant que eet abatage a été fait pour réaliser quelques milliers de francs nécessaires aux fins de pouvoir se vanter de présenter le budget de 1906, avec un excédent de francs 9.186 61. Peut on se moquer plus audacieusement et plus naïvement de son public Quelle polémique, grand Dieu Quelle polémique Pour le quart d'heure, on ne parle plus que destruction obligatoire. Les journaux libéraux et socialistes sont pleins de ce sujet. Disons tout d'abord que la fréquentation obligatoire n a rien qui répugne aux principes catholiques. Au contraire Ce n'est pas dans nos rangs que ce trouvent des partisans de l'ignorance et de 1 ignorantisme. Voltaire, le patriarche du libéralismea fait connaitre ses sentiments au sujet de l'instruction du peuple. Parmi un grand nombre de sentences du même genre écrites par ce grand contempteur du peuple,bornons' nous a celles-ci Le campagnard ne mérite pas d être instruit. C'est bien assez pour lui de manier le hoyau, le rabot ou la lime. 11 est essentiel qu'il y ait des gueux ignorants.» Ce n'est pas le manoeuvre qu'il faut instruire, c'est le bon bourgeois. Quant au peuple, il faut lui faire porter éternellement le joug et sentir l'aiguiilon. Quel éteignoir 1 Quel partisan du crétinisme que ce porte flamDeau du parti de la Science et des Lumières I Tel Voltaire j tel aussi le libéralisme il chasse de race 1 A l'approche des élections les libéraux, ces éternels égoïstes,se sont soudain transformés en ardents néophytes, et sortant des taupi- nières de-la Loge, ils s'écrient Vive la lu- mière 1 Vive l'instruction obligatoire du peuple 1 L instruction du peuple 1 Elle est et reste la dernière des préoccupations des libéraux. S'il en était autrement, s'ils avaient vraiment le souci que le peuple füt instruit, n'auraient- ils pas vaincu leur irrémédiable avarice et imité les catholiques en fondant des écoles de leurs deniers.Mais non, ils se sont cantonnés dans leur torpeur et leur indifférence jusqu'au jour oü ils ont vu dans l'école officielle, l'école payée par tous, une planche de salut. Les voila trouvées leurs écoles, fondées et rétribuées avec l'argent de tous les contribu- ables, quelques unes richement dotées par la générosité des catholiques. Harpagon fait le généreux II faut être niais comme lea lecteurs des journaux anticléricaux se laisser prendre a cette glu magonnique. L'inventaire de toutes les écoles fondées et entretenues avec les deniers de libéraux, en Belgique, ne demanderait pas quarante huit heures et qui sait si Harpagon ne serait pas au cotnble de ses voeux en serrant les cordons de sa bourse et en plongeant ses doigts crochus dans la caisse de l'Etat 1 Le libéralisme a toujours éprouvé le besoin instinctif de s'appuyer sur l'Etat. Les libéraux se sont contentés d'exploiter a leur profit, dans le domaine de l éducation populaire comme dans bien d'autres, la trop célèbre maxime l'Etat c'est nous Les catho liques et l'Eghse n'ont jamais reculé devant une tache aussi vaste que l'organisation d'un enseignement primaire, catholique et libre, alors qu'ils étaient déjè obérés par les frais de l'enseignement supérieur et de l'enseigne- ment moyen subsistant au moyen des dona tions spontanées de la charité chrétienne. 11 n'est pas de fait historique plus solide- ment établi que celui de la sollicitude de l'Eglise pour l'instruction des masses.Partout oü 1 Eglise a élevé un temple, elle a bati une école. L'histoire de l'instruction k tous les degrés, dans le haul moyen-ftge est unique- ment celle des efforts tentés par l'Eglise pour conserver les sciences et sauver la civilisation menacée. Le catholicisme a peuplé d'écoles populaires toute l'Europe. Avant la révo- lution, dit Taine, les petites écoles étaient innombrables. Les origines de la Franc contemporaine t. i p. 2i3Ceux qui osent dire, dit M. Allain Eglise et 1'Instruction primaire) que sïl a été lait quelque chose pour l'instruction primaire c'est sans l'Eglise et malgré elle, montrent qu'ils ignorent absolument sa législation et ses oeuvres. A Faction bienfaisante de l'Eglise il est piquant d'opposer ce qu'a produit, pour l'instruction primaire,la revolution frangaise, dont libéraux et socialistes ont coutume de glorifier les immortels bienfaits I En 1793, la révolution commenga par abolir toutes les écoles primaires. Et que mit-on a la place De beaux décrets, qui m'empêchaient pas le savant Chaptal, alors ministre de 1 Intérieur en France,de déclarer en 1801 que l'Education publique est presque nulle partoutles écoles primaires n'existent presque nulle part. Saluez, Mes sieurs les thuriféraires de la déesse-Raison I Les catholiques et l'Eglise ont done fait infiniment plus et mieux pour l'instruction primaire que le liberalisme toujours pingre et haineux. Alors, pourquoi sommes-nous nettement adversaires de l'enseignement obligatoire f Paree que nous sommes convaincus de l'inu- tilité de la mesure au point de vue de l'instruction, et que, vrais défenseurs de la liberté, nous sommes persuadés que obliga tion tuerait la liberté. li m 1 'ci

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1