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En Bussie
LA SEMAIINE
La soeur du Pape marraine
d'une protestante convertie
Rétablissement de
paroisses catholiques en
Suisse
Fourberies libérales
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V i* les observations
Cjues Elles constatent
.'-*ƒ• <7 la fréquentation des
mminuant. De 1897 a 1902
tdns a la loi se multiplient.
dit une circulaire de 1895,
ff "V' ie en fait un cinquième, uu quart
^jarfois un tiers du temps qu'il doit a l'école
f/ et que l'e'cole lui doit.La situation est aujour-
dhui a peu prés ce quelle était avant
application de la loi de i88u une moyenne
de 5 °/0 d'enfants dans les campagnes 10
dans les centres populeux ne fréquentant
aucune école et, chose plus grave, les p5
centièmes fréquentant d'une manière tout-a
fait insuffisante. Que I on consulte ces faits
et ces chiffres et on verra qu'ils sont d'une
navrante e'loquence, et peuvent se passer de
commentaires.
Cependant, depuis un quart de siècle, Dieu
sait combien d'obligations se sont appesanties
sur les épaules dociles des francais
II semblerait que nulle obligation nouvelle
ne püt plus les trouver recalcitrants et
voila que Ton se trouve en présence de la
banqueroute de 1' obligatoire
Si done les moeurs frangaises ont été
meurtrières de l'obligation scolaire, que
penser de cette obligation en Belgique
Puisqu'elle est absolument inutile et vesca
toire, les Beiges auraient bientót fait de la
secouer. Je remarque, écrit Guizot, que
l'instruction obligatoire n'existe que chez
les peuples jusqu'ici peu exigeants en fait de
liberté.
Peu exigeants en faits de liberté Ce n'est
pas nous, Beiges, qu'il faut appliquer cette
remarque. N'est il pas plus logique de nous
appliquer plutót cette parole de Disraëli,
chef du cabinet Anglais, qui, en 1868, disait
dans un discours a ses e'lecteurs de Birmin
gham Quant a toute tentative d'e'tablir
Lenseignement obligatoire, ce serait vouloir
aboutir a un e'chec, parceque ce serait aller
contre le sentiment de la grande masse de
la population. Ou cette masse veut re'solu-
ment étendre l'instruction, et alors i'enseig-
nement obligatoire est inutile, car la nation
l'imposera d'elle-méme ou bien, el Ie n'y est
pas disposée.et alors toute contrainte devien-
dra odieuse.
Unir l'obligation et Ia liberté est un réve
autant vaudrait tenter d'unir l'eau et le feu.
Car l'enseigoement obligatoire exige un
système de mesures inquisitoriales qui heur-
tent violemment nos habitudes d'indépen-
dance.
II faudaait alors que l'Etat fut investi du
pouvoir de controle. Mais alors il faudrait
lui reconnaltre le droit de pe'ne'trer partout,
dans les établissements privés et dans les
families, afin de constaier ce qu'on y fait des
enfants qui ne fréquentent pas les e'coles
publiques.
Or, en confe'rant ce droit a l'Etat. ce
seront, en réalité, les partis qui jen seront
investis. Ce serait inaugurer le plus odieux
système d'arbitraire qui se soit jamais vu,
Nul plus que 1 ous n'est partisan de
l'instruction, mais pour les raisons alle'gue'es
et pour d aulres qui viendront en leur temps
nul plus que nous non plus n est adversaire
de l'obligatoire qui re'pugne au peuple beige.
X
II a'agit done de sanctionner 1 état de fait,
afin d avoir raison du méconteutement de3
catholiques. M. Ritschardirecteur des
Culte8, proposait de rerenir purement et
simplement au statu quo ante Le Con
seil d'Etat n'a pas osó revenir complètement
en arrière, et n'a approuvé que le rétablis-
sement de dix-sept paroisses.
Ceei nést qu'un indice du mouvement de
pacification religieuse qui se manifeste
partout, en Suisse, depuis quelques années.
Depuis un mois la pénode électorale
estouverteen Russie.Ces premières élections
du grand empire se préparent détrange
fa^on.
Les reunions éiectorales préparatoires out
été en grande partie interdites. A St Peters-
bourg, a Mouscou en beaucoup d'endroits
encore les élections ont lieu sous la surveil
lance de la police. Le» locaux de vote eux-
mêmes sont occupés par des gendarmes et.
des cosaques.
L'attitude des électeurs est ge'néralement
hostile au gouvernementpartout les élec
tions sont restées iucomplètes;denombreuses
assemblées se sont separées sans avoir fait
les élections.
Une correspondance a la Croix fait
remarquei qu'en Lithuanie, en Pologne et
même a St Petersbourg le catholiques ssont
parvenus a faire éiire plusieurs de leurs
hommes. S'ils savent rester unis, leur
minoritésera uneimposante minorité au mi
lieu des partis russes fractionnés.
pêchent les libéraux d'user de la liberté
d'enseignement sont des moyens
pécuniers. 11 leur faudrait pour créer des
écoles et donner 1 instruction au peuple, se
montrer moins pingres que d habitude.
Pour être étonnés de ce que les largesses
scolaires ne soieiit pas du gout des gros bour
geois fibres penseurs, nous devrions avoir
oublié 1 histoire de 1 enseignement libéral a
Ypres
11 est plus facile de chanter une complainte
sur la liberté et de proclamer que Lenseigne
ment n'est pas libre, mais cela donne une
piètre idéé de la puissance, et de la géné o-
sité du grrand parti libéral illustre
défenseur de la Science, adversaire né de
l'éteignoir.
11 y a peut ëtre une explication moins
humiliante pour le parti libéral. Les libéraux,
comme les socialistes gantois, trouvent peut-
être qu'il n'y aurait aucune utililé pour les
libéraux a créer de nouvelles écoles a cöte' de
l'école communale.
Ce serait avouer que sous un gouvernement
catholique, les écoles communales sont des
institutions scolaires ou 1 opinion libérale
est largement respectée.
Ce serait avouer encore que les protes'a-
i lions libérales contre les atteintes porléc- a
Une cérémonie d'abjuration.dans laquelle
était marraine Mile Marie Sarto, soeur de Sa
Sainteté, a eu lieu dimaache matin dans
l'Oratoire des Soeurs fraugaises del'Adora
tion. La catéchumène était uno Hollandaise,
Mile Van Dyck, qui sortait de I'Eglise calri-
niste pour embrasser le catholicisme. Le
Pape 1 a re^ue plus tart au Vatican avec sa
marraine.
On mande de Berne a l'«Eclair» Le
gouvernement bernois a décidé de rétablir
dix-sept anciennes paroisses du Jura catho
lique. En 1872, au cours du mouvement
anticlérical, une trentaine de paroisses, sur
72, avaient été suppriméesjmais celles-ci ont
été rétablies depuis, en fait, sans 1 approba
tion de 1 Etat, qui ne donne aucun traite-
ment aux ecclésiastiques non reconnus.
Dans les sphères ecclésiastiques on prépa
re activement le futur concile shiomatique
rxisse pour l'année 1907. Une commission
permanente devêques et de la'iques est
réunie a leur tête sa trouve le prince
Oboieuski, le nouveau procureur du Saiut
Synode, l'antithèse incarnée de son prédé-
cesseur, M. Pobiédonostsef. 11 a une fa^on
assez originale d'expliquer pourquoi il
aiine I'Eglise catholique «Elle est la fille
de I'Eglise orthodoxe, dit-il aimaut la
mère, j'aime ia fille En tous cas, ii y a des
preuves évi lenres qu'il ne la déteste pas.
L'organe otficiel du Saint-Synode a change
du tout au tout dans ces communiqués sur
1 Eglise catholique. Autant l'an dernier il
ne parlait du catholicisme que pour le faire
hair, mépriser et détester, autant cette
année il n'en écrit rien qui n'excite l'adini-
ration pour cette Eglise catholique et la
sympathie pour le Saint-Père. Le nouveau
procureur du Saint-Synode a choisi, ce me
semble, un chemiu long mais pratique, pour
rapprocher la Itus.de de I'Eglise romaine.
Ce retour a l'église de Rome serait aussi
le seui moyen de rendre a l'église russe
cette unité sans laquelle il ne peut-être
sérieusement question d église.
Le clergé catholique de son coté ne man
que pas de zêle. L'évêque de Vilna, qui
avait le bonheur de compter l'autre jour
20.000 conversions au catholicisme, vient
d'organiser en Lithuanie un parti constitu-
tionel catholique. Ce parti, outre la reven-
dication des liberies religieuses et politiques
s attache avant tout a la formation et au
développement des ceuvres sociales, tant
pour les paysans que pour les ouvriers.
La presse libérale tient pour absolument
certain que la liberté d'enseignement n'existe
pas en Belgique et elle en donne conme
preuve principale l'accaparement de len
seignement par la secte catholique apostoli-
que et romaine.
Gonstatons, avec le Pays Wallon qUe
comme fourberie cela ne manque pas d une
certaine audace mais que c'est essayer d'une
j diversion bien usée pour masquer le mal
qu on a a répondre a cette question précise
I out citoyen beige, quelles que soient ses
j opinions, peut-il ouvrir une e'eole et obtenir
I des subsides de l'Etat, dans des conditions
déterminées, les mêmes pour tous
Les scribes libéraux constatent qu'il n'y a
comme écoles fibres que des e'coles catholi
ques. lis ne peuvent en conclure que la
liberté d'enseignement n'existe plus mais
devraient avouer que les catholiques sont les
seuls a ustr de cette liberté.
Les Yprois mieux que d'autres savent par-
que les seuls moyens qui em-
fakement
la liberté de conscience par les lois catholi
ques de 1884 et i8g5 n'avaient aucune rais n
d etre.
Certes il n'en était pas de même sous la
loi scolaire de 1879.
Le jour 011 cette loi füt votée les catholi
ques manifestèrent leurs appréhensions. La
suite de la domination libérale a prouvé
combien ces appréhensions étaient légitimes.
II est vrai que la loi libérale de 1879
mettait a la disposition des ministres du
culte un local oü ils pouvaient donner des
lecons après les classes.
C était la encore une fourberie libérale.
Quelques enfants terribles ont apprécié le
procédé.
La flandre libérale disait aux législateurs
libéraux 11 est clair que vous n'invitez le
clergé qu'en tachant de rendre son refus
inévitable et la Chronique ajoutait Votre
combinaison n'est qu'un truc indigne d'un
gouvernement qui se respecte.
C'est entendu.
Les catholiques biessent la liberté de
conscience ils font aux pères de familie
une violence contre nature en les forcant
malgré eux a envoyer leurs enfants aux
écoles confessionnelles.
Les catholiques ravisseurs d'enfants
Voila un de ces thèmes favoris que nous
débitent sur tous les modes depuis le
péroreur de café jusqu'a l'orateur parlemen
taire.
Les libéraux crient au voleur pour qu on
ne les soupconne pas d'avoir volé.... petite
fourberie libérale; gardez vous toutefois de
croire que ces gens qui ont toujours les mots
liberté conscience a la bouche ne
désèchent pas d'envie d'écraser la liberté
de conscience.
G'était après 1879.
Les écoles fibres s'élevant, et se dévelop
pant partout, le ministère mit tout en ceuvre
pour en empêcher Ia fréquentation. Des
habillements, des secours extraordinaires
étaient distribués aux élèves des écoles
officielles. Les bureaux de bienfaisance
refusaient impitoyablement aux families
pauvres capables de préférer l'école libre a
1 école officielle, les secours les plus indis-
pensables. lous les fonctionnaires de l'Etat
furent sous le coup d'une terrorisation
despotique. Ils durent favoriser Lenseigne
ment de 1 Etat sous peine d'etre impitoyable
ment exécutés, et dans les discussions
parlementaires le gouvernement se retusa
constamment a proclamer la liberté des
fonctionnaires quant au choix des écoles.
En 1888, les catholiques ont dü légife'rer
malgré les libéraux pour sauvegarder la
liberté des indigents contre les entreprises
j sectaires des bureaux de bienfaisance libé-
raux. C'est un fait indéniable la loi existe
j encore et continue toujours a produire ses
i meilleurs effets. Et la loi sur les soupes
scolaires, que serait ce sinon une légitnne
précaution prise par les catholiques contre
les libéraux, qui veulent mener de force les
enfants aux écoles officielies en exploitant la
faim et en s'armant des deniers publics dans
cette malsaine besogne.
A entendre les jérémiades de la presse
libérale sur les communes spoliées par le
gouvernement on aurait le droit de croir
le parti libéral soucieux des intéréts comtnu
naux. Entre leurs paroles et leurs ceuvres
il y a un monde. II y longtemps, heureuse.
ment bien longtemps, lorsque les libéraux
étaient nos maftres, on voyait surgir sur t0U[
ie territoire beige de vastes immeubles
rarement beaux, souvent vides, toujours
couteux. L'état fixe, le nombre des e'coles le
nombre des classes, le nombre des institu
teurs. C'est lui qui agit,qui commande mais
c est la commune qui paye. Elles ne sont pas
difficiles a trouver les communes dont les
finances se ressentent encore de ce régime
spoliateur.
Pour diminuer encore l'autorité des ma-
gistrats et conseils communaux on institue
les comités scolaires dont les membres sont
nommés par le gouvernement, sauf dans les
grandes villes, lis ont pour mission de sur-
veiller les écoles primaires. Semblables aux
fichards de Fiance, ils dressent une liste des
pères de families carholiques, qui n'auront
plus aucune part ni aux fauveurs ni même a
la justice gouvernementale.
Ah, oui, les libéraux soucieux des finances
et de l'autonomie communaleencore
une fourberie électorale comme tant d'autres.
Heureusement ici aussi il y a parfois cer
tains enfants terribles qui mettent résolument
les pieds dans Ie plat et qui nous assurent
que ses malheurs n'ont rien appris a ce fan-
tome de parti quest le parti libéral.
Tel la fameuse fédération des instituteurs
avec leur journal, leur congres et le reste
Tel encore, dans le Ralliement du
mois de Février 1904, M. Janson qu'on a
surnommé le poteau indicateur du futur
gouvernement cartelliste
M. Janson developpe son programme en
5 points
i°) Tout pouvoir en matière d'enseigne
ment sera enleve' aux administrations locales
dans les petites communes suspectes de
cléricalisme.
(Petite commune d'après la fédération des
instituteurs anticatholiques veut dire toute
commune de moins de 10,000 habitants).
a0) L Etat seul pourra former des institu
teurs pour Lenseignement public.
3°) Tout subside sera enlevé aux écoles
fibres.
4°) Les anciens élèves des écoles fibres
seront exclus des fonctions publiques et de
toutes les professions oü 1 intérêt social est
engage' enseignement, barreau, médecine,
etc.
5°) Afin d'enlever aux congregations reli
gieuses la faculté d'ouvrir des écoles il
faudra les dépouiller de leurs biens, et en
dépouiller aussi les membres des congrega
tions présumés possesseurs frauduleux.
Les petites communes, ces communes qui
ont la malchance d être par hasard et pentas
et cléricales, sont inéluctablement incapables
de soigner Lenseignement.
Oh les sympathies lioérales pour les com
munes et pour la liberté I fourberies
que tout cela.
Et que pensent de ce programme tous ces
dignes citoyens qui ont passé par des écoles
fibres Sont ils disposés a s'avouer de ce seul
chef incapable et prêt a lancer au panier
lout diplome acquis dans une institution
libre. Et les peres de families, qui, confiants
dans la liberté garantie par la constitution,
ont fait donner a leurs enfants Lenseigne
ment et Léducation dans une école libre
vont ils se résigner a voir briser la carrière de
leurs enfants
Enfin les dévoue's bourgmestres et admi
nistrateurs de nos belles communes, que
pensent ils de ce programme dans notre
Belgique, cette terre classique des franchises
communales? Sont ils prêts a abdiquer? Sont
ils préparés au servihsme
II est dans notre arrondissement un repré
sentant se disant libéral, radical, s'accordant
trés bien avec les politiciens nuance Janson;
nous avons nommé M. Nolf.
Nous attendons toujours de lui qu'il
désapprouve ce programme- calqué sur la
politique combiste.D ici la nous le classerons
parmi les gens dont le u XX siècle décrivait.
les doux rèves en ces termes
Quand les communes catholiques
n auront plus rien a dire sur la direction de
leurs écoles quand les citoyens convaincus
d avoir appris la pédagogie, la médecine et
le droit dans les écoles cléricaales seront
exclus par la loi, et pour toute leur vie, de
Lenseignement, de la médecine et du bar-