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y *Belgi.
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Chronique électoraSe
Une note gaie
A TécoJe sans Dieu
L'ceuvre de Terre-Sainte
Socrate.... ou sa Crollc
I)e la haute culture
inlellectuelle
Ohronique Religieuse
ysr'p
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En fioiiande
T-a situation politique
Paul Lacroix
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ék(f
.es
S- "prochain
- 1 erre-Sainte
d'Athénes, de
u/*jas> de 1'Egypte, etc.
-qui parattra ultérieu re-
-jue tous les renseignements
la Terre-Sainte pourront être
au R. Pèfe Daniël Lappan,
.umissaire de Terre-Sainte, Vieux Quai
"^f|-,L-"?des Violettes, 8 a Gand.
Tous les journaux du pays annoncent que
les libéraux d'Ypres, revenant sur leur
décision, ont résolu de lutter avec une liste
compléte, formée comme suit
Candidats effectifs MM. Ernest Nolf, dé-
puté sortantJules Vandenbulcke, proprié-
taire a Wervicq Arthur Titeca, Bourg-
mestre de Neuve-Eglise.
Candidats suppléants MM. Eudoxe Vtc-
toor, Bourgmestre de Messines Emile
Iweins.avocat a Ypres Valère Masschelein,
brasseur a Poperinghe.
Cette décision nouvelle doit avoir été
prise a la réunion de l'Association libérale
tenue, a Ypres, dimanche dernier, puisque
le Progrès, qui parait le samedi soir, ne
souffle mof des candidaturesno'uvelles.
Ces candidatures appellent quelques
réflexions.
Et tout d'abord Qu'est ce que M. Brun-
faut est devenu, lui qui est actuellement
suppléant
D'après ce que M. Nolf avait dit a la
réunion de l'Association, M.Brunfaut s'était
sacriflé pour donner une place a un
Wervicquois. Mais, puisque, dans la
nouvelle combinaison, l'on prend un second
Vprois, pqurquoi préférer M. Iweins a
M. Brunfaut
M. Brunfaut, qui n'était pas présent a la
i éunion, oü sa mise a la porte fut décidée et
acclamée, expliquera saus doute lui-même
etmieux que M. Nolf pourquoiil s'est
ainsi sacrifié sur l'autel de son parti.
Quant a nous, nous n'avons nul motif
pour combattre moins la candidature de M.
Iweins que celle de M. Brunfaut.
En cs qui concerne les autres candidats,
le corps électoral appréciera. lis se dira
sans doute que le parti libéral Yprois doit
etre bien malade, pour chercher a gagner
quelques voix, grace a des candidatures pê-
cliees un peu partout.
Si nous sommes bien renseigués, le Mee
ting de Wervicq a été un fiasco effrayant,
malgre la candidature de M. Vandenbul
cke, et peut-être a cause de cette candidatu
re.
Mais comment mettre ce candidal dehors
après avoir sollicité son concours? De Id
idee d'en prendre encore quelques-uns
ailleurs
j C'est égal, six candidats pour aboutir a
n avoir... aucun siège
TristeTriste 1
Nog allies d'autrefois, nooiinés anti-
révolutionnaires ou Chretiens historiques
nous restent tidèles ils veulent. comme
nous, faire rentrer les principes du chris-
tianisme dans les lois et les institutions de
l'Etat, et maintenir l'école avec la Bible,
comme nous maintenons et développons nos
écoles primaires catholiques.
Vous n ignorez pas que pour les subsides,
pour les frais de construction, pour la ques
tion si importante de la pension de l'insti
tuteur, nous sommes sur le pied d'égalité
avec les écoles officielies, la liberté des
parents est respectée et, grace a l'appui du
gouvernement, l'enseignement catholique
est maintenu de fait, même dans les écoles
communales, la oü les conseils communaux
sont catholiques.
Sous le rapport social, nous ne restons
pas oisifs et tout récemment Pie X a envoyé
une bénédiction spéciale a fame de toute
faction sociale chrétienue, M. Aalberse,
successeur de notre regretté Öcbaepmau a
Ia seconde Chambre.
écoles pour fenfance et la jeunesse, orphe
linats, assistance des pauvres, hospitalité des
pèlerins,entretien d'une foule de sanctuaires,
églises et chapelles.
Nous nous faisons done un devoir de
recommander chaleureusement la collecte de
dimanche prochain.
Même dans les conjoncturesles plustristes
la gaieté francaise ne perd pas ses droits. Ce
qui s est passé a eet égard dans la paroisse
de fhionne (Ailier) est vraiment typique.
M. iepercepteur chargé de l'inventaire, pré-
textant un gros rhume, voulut garder son
chapeau dans l'église, pendant lopération.
iVlais devant les protestations trés vives de
fassistance, ïl dut se résigner a se priver de
son couvre-chef. Toutefois, M. le curé,
voyant qu ïl jetait des yeux d envie sur sa
calutte, la lui offrit généreusement otfre qui
tut acceptée avec empressement. C'est done,
coitié de la calotte du curé, que le percepieur
a inventorié l'église. On suppose que, pen
dant ce temps, ïl n'a pas proféré, ni laissé
proférer autour de lui ie cri A bas la
calotte I Et cela pour cause. Espérons,
d'autre part, que ce nom de calotin injure
supiême, ne s attachera pas a sa personne
pour un simple contact d'une heure avec
cette dangereuse coiffure ecclésiastique!...
Depuis l'année dernière les libéraux
sont au pouvoir. L'élémeut socialiste n'est
pas représenté dans le ministère et jusqu'ici
les chosesse passent d'une faton assez
calme.
C'est que nos députés catholiques ne font
pas^ opposition par principe. II sont bien
décidés, et ils l ont maintes fois déclaré,
qu'ils veulent appuyer Je ministère aussi
longtemps qu'il ne proposera pas des projets
de loi, contraires a nos principes.
D ailleurs, et ce n'est un mystère pour
personne, la Couronne, pour accepter Je
ministère, a posé comme condition. Vexecu
tion loyale des lois du ministère Kuyper
sur l'enseignement primaire et supérieur
Un de nos amis nous rapporte le fait
suivant qui s est passé dans sa commune. Un
beau matin, un éiève apporte a I instituteur
laique un billet de ses parents ainsi concu
Monsieur, nous tenons a vous aviser d'une
grosse faute commise hier par Emile, afin
que vous lui en fassiez honre. Ayant trouvé a
la gare un sac de marrons, il 1 a éventré avec
son couteau, puis il a rempli de marrons ses
poches, sa gibecière et jusqu a sa casquette.
1 achons d enrayer chez lui une disposition
qui, si elle s affirmait, ferait notre désbon-
neur et lesien. Grondez-le bien si les talo-
ches sont nécessaires, ne vous gênez pas
nous vous donnons carte blanche et même
nous vous remercions d'avance.
L instituteur prit son air grave Sens-
tu, demanda-t-il a 1 enfant, combien c'était
mal ce que tu as fait la n et il se lance dans
de longues théories morales.
Mais, M'sieu, répond l'enfant, qui parait
trés peu convaincu, puisque personne ne
m'avait vu
Du coup, le maitre ne sut quoi répondre.
Ses principes lui défendaient de faire inter-
venir 1 idéé de Dieu. 11 a dü comprendre
alors combien sa morale purement laïque
manquait de base.
L'oeuvre de Terre-Sainte, a laquelle se
dévouent depuis plus de six siècles, les fils
de St 1 ïancois d Assise fait chaque année
appel a la charité des fidèles en faveur des
Lieux Saints et de Ia garde du St Sépulcre.
C'est en vertu des prescription du Saint-
Siège que Nos Seigneurs les e'vêques ordon-
nent chaque année, dans toutes les églises
et chapelles publiques de leur diocese, une
collecte pour l'oeuvre si éminemment
catholique des Lieux Saints. Cette collecte,
j couecte,
Une societe civile est constitute depuis j qui s'est faite le premier dimanche du Carême
quelques mois, sous la haute direction de dans le diocese de Gand, aura lieu le
tout 1 Lpiseopat, soit pour fonder des chai-
res aux Universités établies, soit pour
soutenir des jeunes geus dans leur études
supérieures, jusqu a ce que les circonstan
ces permettent d'ouvrir une Université
catholique.
aura
dimanche des Ratneaux, 8 Avril prochain,
dans les autres dioceses du pays
Tout le monde connait les oeuvres multi
ples des Freres Franciscains de Terre-Sainte
CEuvres éminemment utiles et qui exigent
des ressources considérablss nombreuses
Je demande pardon a mes lecteurs u avoir
commencé cette causerie par un titre aussi
baroque, car en somme je n'en su:s pas
l'inveuteur et il se pourrait fort bien que
celui qui fa trouvé,m'en veuiüe quelqu peu
de le lui avoir emprunté.
Mais enfin chacun ici bas a ses petits
défauts et chacun doit porter le poids des
siens, et les meilleurs sont encore, a mon
trés humble avis, ceux qui ne font pas
porter... non supporter leurs petits travers
par les autres.
Nous voila déja un peu loin de Socrate.
Revenons y, si vous voulez bien.
Socrate, si mes souvenirs d ecolier ne me
trompent pas, vivait quelques cmq s'ècies
avant notre ère et je crois qu'on a dit de
lui qu'il e'iait philosophe d'une morale trés
pure, ce qui était de son temps un cas de
pendaison pour ie moins.
Le ver luisant a toujours été jaloux de
l'éclat par trop brillant du soleii.
Socrate était un peu le soleil de son temps
et alors comme maintenant il y avatt
beaucoup de vers luisants, mais ils n'étaient
heureux que de bniler dans lombre.
Est il étonnant dés iors que bocraie lut
condamné a mounr par une décoction de
eiguë
C est ainsi qu il mourut.s il faut en croire
fhistoire, la légende ou la mythologie, je
ne sais au juste.
Dans cette histoire macabre d'empoisonne-
rnent, il n'y a qu un point qui mérite de
fixer notre attention il vit préparer le
poison, qui devait le tuer et on le lui fit
avaler de face.
Je vois que je m égare dans des détails
oiseux et j en demande pardon une seconde
fois.
Voici l'anecdote que je voulais vous dire
On attribue a Socrate, je ne sais pas
bien sür que c est a luiune petite
aveniure, pas banale du tout, que je vais
vous conter.
Socrate revint un jour chez lui, sortant
d'une réunion de philosophes comme lui,
et, oblige de se rendre de suite ou a peu
prés,a une nouvelle réunion,il dit,changeant
de bottes, a son valet de pied
Vite, Aristote, il y avait déja des
aristots a cette époque la, je dois manger
quelque chose, quoique mon estomac ne me
demande rien. Préparez moi un plat, mais
vivement. Surtout que ce soit fin et déhcieux,
sinon je ne pourrais pas 1 avaler.
Aristote, en garjon bien stylé, lui servit
deux minutes après, un plat fumant.
Socrate ie trouva déhcieux et comme il
aimait a complimenter son valet a 1 occasion,
il iui demanda, mettant ses longs bras dans
sa vieille houppelande
Aristote, vraiment bon ce petit plat...
déhcieux.... qu'ai je done mangé
Des langues de femme, moil maitre,
répondit Aristote.
Socrate se sauva sans répondre.
Quelques semaines plus tard, Socrate
rentra d'une autre réunion de philosophes,
ayant déja oublié la paresse de son estomac
de l'autre jour.
Aristote, a manger, vivement et de
suite, dit-il. Mon estomac crie famine. Ce
qui vous tombe sous la main, il ne faut pas
même que ce soit bon et cuit a point. Je
déjeünerais même d'une semelle de soulier.
Vivement il fut servi.
A cette époque Socrate avait encore solide
denture. II avala le plat tant bien que mal,
mais ne püt s'empêcher de demander a son
valet
Quai-je done mangé, c'était archi
mauvais
Des langues de femme, répondit le
valet imperturbable.
Socrate le fixa un instant, le trouvant trés
philosophe, plus philosophe que lui, et il
s en fut a une réunion nouvelle.
II n'avait pas encore été mis en demeure
de boire de la ciguë
Je pense que si Aristote vivait encore
maintenant, il serait toujours e'galement
philosophe, mais qu'il servirait quelquefois
un plat de langues d'homme, car, soit dit
a l'honneur des dames de notre époque jj
y a des hommes aujourd'hui.dont les Iangues
ne valent guère mieux que celles de ces
dames d'il y a vingt cinq siècles.
Ce qui me fait conclure comme suit
II n'y a rien de neuf sous la calotte des
cieux.
L'on distille toujours de la ciguë, mais on
n'u plus guère le courage de le faire nez a
nez. On se contente de la cracher dans le
dos.
C'est moins courageux, mais c'est plus
commode et puis ou ne s expose pas a
recevoir un coup de botte quelque part.
L'Eglise catholique n'est pas une asso
ciation de prière ou de bienfaisance chari
table, oh chaque rnembre pourrait se tenir
quitte envers ia commuiiauté en adressant
a point notnmé, quelques prières au ciel et
eu versant, de temps a autre, une aumöne
dans le sein des nécessiteuxc'est une
société d'intelligences, d'abord par la Foi,
de coeurs et de volontés, ensuite, par l'Es-
pérance et par la Charité. La vie chrétien-
ne est, a u premier chef, une vie intellectuel-
le, car son principe est la Foi et la Foi est
intelligence.
Lor=que la civilisation chrétienne se
trout a menacée, l'Eg ise arma les croisés
pour Ia défendre. Mais lorsque 1- Foi est
menacée, eest sarles remparts de la Foi,
c est la philosophic, la Sauvegarde du libre
arb.tre et de l'immaténalité de la pensée
contre les assauts du déterminisme matéria-
Jiste la defense des droits de Dieu et de
1 autorité morale contre les revendications
révolufionnaires du socialisme athée.
Les misères morales et les besoins du
cal te trouvent plus aisément écho dans les
sympathies des ames pieuses a ceux qui
ont 1 inte; ligence des besoins supérieurs et
non moins urgents de la société chrétienne,
a ceux la d'encourager les travaux de la
pensée.
Rien que le lait de montrer aux incroy-
ants que les chrétiens honorent la science,
c est iaire acte de religion, c est aujourd'hui
une des tormes les plus nobles, sinon la
plus noble, de l'apoutolat.
Nous sommes trop portés a croire que les
vertus surnaturelles suffisent a toutla
grace ii a pas remplacé mais élevé et fortifié
la nature, et 1 obligation qui pè»e sur toute
homme d estimer sa grandeur native et de
mettre en valeur les ressources de son
intelligence et de sa liberté, en consacrant
leur empire sur les sens et les appétits
intérieurs, n'est pas amoindrie mais accrue
par la loi de i'Evangile.
Par patriotisme aussi, nous devons hono-
rer la haute culture intellectuelle. Ceux qui,
sous les faits, recherchent les causes et,
parmi les causes, les plus profondes et les
plus agissantes, les causes morales, recon-
naissent que la grandeur d'une nation dé-
petid plus de ses écoles savantos que de la
force de ses ar méés.
N est-ce pas a l'essor de ses universités
plus qu a la puissance de ses armées que
1 Allemagne contemporaine doit sa situation
au sein des nations européennes
Leshautes études réagissent sur les études
infeiieures, elles les entralnent a leur suite,
de iaQon que, pour hausser le niveau intel
lectuel des masses, le moyen le plus efficace
est de dóvelopper cette classe d'élite, a la
quelle revient forcémentet toujours malgré
qu on en ait, la noble nation de prósider aux
destinées de la nation.
Mgr D. MERCIER. (1895)
Sermons de Carême d l'église St-Nicolas
Dans son sermon de jeudi dernier, le
Révérend Père Hoffmann a indiqué a son
auditoire toujours nombreux et distingué,
1 unique moyen de mener une vie vraiment
chrétienne a savoir: la connaissance, l'amour
et 1 imitation de Jésus Christ.
Ayant rappelé le témoignage de Napoléon,
qui se connaissait en hommes, le prédicateur
nous a fait voir et sentir la divinité de Jésus-
Christ dans un apercu de sa vie, pourtantsi
bumble,et de son oeuvre,pourtant si destituée
des moyens humains, qu'est son Eglise,